jeudi 31 janvier 2019

Zarzis, Sit-In pour la survie 2

Une journée très importante pour le collectif de la société civile luttant pour la remise en question totale des conditions des services sanitaires dans la région, avec l’installation de tentes abritant les sitineurs, une pétition de soutien et une permanence de coordination de la lutte, voilà une manifestation populaire devant le siège de la délégation, qui rassembla quelques centaines de personnes, femmes, enfants, vieillards, dont la plupart avait narré ses expériences dramatiques avec ce service public. Les témoignages étaient douloureux, accablant et indignes pour une ère de justice humaine et le minimum de dignité. Aussi lucide et courageux, j’ai eu les larmes aux yeux devant les récits directs de mères de victimes mal traitées. Il suffirait de citer l’histoire de cette dame qui perdit son fils en 2017 suite à une série d’erreurs et d’insuffisances de soins, ou encore cette jeune femme qui perdit son nouveau né qui aurait dû être automatiquement mis sous oxygénation dés sa naissance et mourut après de pénibles visites à Tunis et ailleurs où on lui avait confirmé l’erreur initiale. Les témoignages de plusieurs parents d’autistes et d’handicapés moteurs et autres, qui avaient perdus la vie à cause de la négligence sous les yeux de leurs parents impuissants. Un homme était meurtris pour son fils souffrant et qui personne ni à l’hôpital, ni à la délégation, ni à l’éducation et ni au gouvernorat n’avait même pris l’effort de l’écouter et sauver son enfant. Plusieurs histoires tristes et accablantes, mettant à l’index toutes les parties et les divers belligérants de la santé dans la région, ce qui justifie amplement, ce soulèvement définitif pour une justice humaine. Plusieurs intervenants aussi, prirent la parole, pour dénoncer, souligner et supporter cette action durable. Tout en refusant les citations de noms, dans des gestes de colère et de douleurs, il y a lieu de traiter les intervenants à la santé en tant que prestataires de services et des fonctions contrôlables et répréhensibles s’il le faut. Car si l’administration, les syndicats, le personnel, les cadres, le secteur privé…feraient des compromis au détriment de la qualité des soins, le peuple ne se taira plus sur les dépassements, les négligences et s’adressera à chaque fois à la justice. Comme le secteur privé profite pleinement des compétences de plusieurs spécialistes de la santé publique, se qui revient à l’inspection du travail, cet avantage, devrait au moins retomber favorablement sur les soins des pauvres et compenser une hémorragie en hommes et leur savoir faire. En essayant de contourner le drame, on peut voir que chaque partie a ses raisons indépendantes, plausibles et visiblement compréhensibles, le personnel, les médecins, l’administration, le privé, le public…mais cette action massive et durable, serait le ciment qui rallierait toutes les parties pour un travail efficient et réglementaire. Bien sur, il ya beaucoup de conflits d’intérêts, de corporatisme, de susceptibilités, de sur estimation d’une frange sociale sur une autre…mais le bon peuple, saura par la sagesse et le volonté, rendre aux pauvres ce qui devrait appartenir au bon peuple. Tout de suite après, dans une ambiance de déception et de douleurs, une marche monumentale d’hommes et de femmes, fit le tour de la ville de Zarzis, avec des slogans divers, dont l’intervention rapide du ministre de la santé publique. Lihidheb Mohsen 31.01.19

mercredi 30 janvier 2019

Zarzis Sit-In pour la survie 1

Dans une suite aux différentes étapes de militantisme social pour de meilleures prestations sanitaires à l’hôpital de Zarzis et suite à la manifestation devant l’établissement contesté par un corporatisme à réajuster, le collectif de la société civile, a installé une tente avec une permanence revendicative en attendant la venue impérative du ministre de la santé, pour trancher ce laxisme flagrant, qui incrimine les services comme l’absence d’infrastructures humaines et matérielles. Aujourd’hui 30.01.19, à 8 h 10, il y a au moins deux cents signataires à la pétition « pour la vie » avec une liste de revendications urgentes. Il parait qu’il y aurait une manifestation demain de la délégation de Zarzis à ce sujet et un rassemblement samedi à Paris. Ayant écouté la mobilisation sur les réseaux sociaux de la part d’élu, de parlementaire ou d’indépendant, l’élan dépasse largement le coté politique pour parvenir à l’approche humaine. Toutefois, comme on parle des gens Zarzis, il ne faut pas oublier que ce ne sont pas les « Akkara » qui ne font que les deux tiers de la population, mais toute la région qui est concerné directement. Cette fois, la détermination des Zarzissiens au bled ou à l’étranger, est jusqu’au bout. Lihidheb Mohsen

vendredi 25 janvier 2019

Portraits et sagesse 147

Il est sans nom, comme la bonne action, la bonté, la bravoure, l’abnégation et la consécration à son devoir et encore plus à son travail. Rencontré la dernière fois au souk Lerbaa, il ne m’avait pas reconnu, voir même jamais connu, mais quand je lui avais décrit la ville, le lieu de son travail, sa tâche…il admit que c’était bien lui et mon nom ne lui disait pas grand-chose. Je l’avais remercié pour ce qu’il avait fait pour moi et à tant d’autres effacés par la vie. Il fait son travail certes, mais l’Etat, les structures les même, le système étaient au service de l’homme. Cette fois, je l’avais vu de loin dans le souk El Hichem, avec devant lui son petit fils trainant les achats de légumes pendant qu’il le suivait légèrement souriant à l’ambiant. J’avais donc hâté mes pas pour le devancer sur la route de son retour et en contournant les voitures, je me suis trouvé devant eux, mais juste, juste, pour prendre une photo à l’arraché. Un peu surpris, il hésita avant que je le prends par la main et l’embrasse sur la joue dans un geste de remerciement sincère que je n’ai jamais fait dans ma vie. Un geste de remerciements, à lui, à ces semblables, au système de santé de l’après indépendance du pays et à la politique paternaliste et humanitaire d’autrefois. On était plusieurs à attendre le médecin des pulmonaires dans cette consultation régionale, pour la quelle on venait de Tataouine, Benikhedache, Bengardane et Zarzis. Des enfants chétifs et visiblement sous alimentés étaient trainé par leurs mères, des filles maigrichonnes aux joues saillantes, des vieux minuscules enturbannés dans leurs Wazra à toussoter sans répit et tout le monde se pressait sur le peu d’ombre du bâtiment colonial converti en service de l’hygiène publique en plein centre de Médenine le chef lieu de tout le sud. Il faut comprendre les phtisiques et leur horreur du soleil et la chaleur suffocante de la région de Médenine terrassée de gypse et bombardée par les vents du sirocco. A chacun ses douleurs et ses malheurs, malgré que personne ne se lamentait ni affichait sa peine, dans une sorte de retenue, d’acceptation du fait accompli, le destin et une probable confiance dans les structures de soins. Pour le phénomène de la tuberculose, l’état avait mobilisé ses efforts pour éradiquer cette maladie contagieuse, dont la guérison nécessitait du temps et des moyens. Une compagne presque politique, qui comme les droits humains et l’éducation des pauvres, avait bien réussie et dont Boughmiga était le témoin oculaire ou même le sujet traité avec succès. Bien sur l’état des hôpitaux et des divers services, étaient satisfaisant, chacun faisaient ce qu’il pouvait et malgré le manque de matériel et de technologies, le facteur humain, comblait cette maque aux possibilités de soins. On ne pouvait jamais douter des compétences des institutions ni la crédibilité des agents sanitaires. Il faut dire que les accidents étaient rares et les fonctionnaires eux même auraient pris les déficiences comme des offenses à leur intégrité professionnelle et humaine. Boughmiga avait fait les hôpitaux, à Zarzis, Médenine, Tataouine, Djerba, Gabés, Tunis, Seliana, Paris… connait parfaitement les services rendus aux malades et admet que comme la capitale des lumières était exemplaire sur les plans humanitaires et humains, les services des établissements nationales étaient aussi parfaits par rapport aux possibilités et les disponibilités. Pour cela, nous autres, qui connaissons parfaitement l’évolution des services de la santé pour le bon peuple et n’ayant pas les moyens ni les convictions d’aborder les cliniques privés, sommes très tristes de voir autant d’accidents, de négligences, des manques de médecins, des pannes suspectes de scanners, de renvois indirects des patients vers le privé, de l’absences des médecins des services d’urgence ou la désinvolture du personnel. Pour ce dernier, qui garda toujours une éthique exemplaire et véritable, commence aussi à subir les effets dévastateurs du corporatisme et de la nonchalance. Toutefois, le personnel reste toujours satisfaisant, pendant que le corps des médecins, reste incolore et inodore, surtout quand sur cinquante ans, deux ou trois d’entre eux, sont cités pour leur éthique de travail et leur crédibilité au serment d’hypocrite. Pendant que les tares et déboires sont nombreux et normalement répréhensibles par une médicine légale en attente et juste les états d’humeurs, l’usage de facebook au travail, les sorties inconsidérées pendant le service alors que les patients attendent, les négligences dans le diagnostic… Bien sur, sans cibler un secteur déterminé et accabler tout le monde, plusieurs cas de « flirt » directs avec le privé avaient été constatés et touchant des gens pauvres et sans moyens. A ce point et malgré les manifs, les sit-in, les écrits, les protestations sur face book, les ministres à la chaine, les compagnes électorales…le mal persiste toujours et ne peut être résolu sans une action générale de plusieurs dimensions et par tout le monde pour exploiter le matériel existant à l’extrême et combler les difficultés par l’élan humain de confraternité et d’abnégation au travail. Venant de sortir d’une hospitalisation, il faut dire, qu’en gros, tout était satisfaisant, sauf pour ce qui est des urgences, où des réserves majeures étaient constatées. Toutefois, je n’avais pas prétendu aux médicaments de mon propre gré…ce dont les démunis s’inquiètent, car la pharmacie de l’hôpital n’en avait pas toujours. Voici donc, mon ami, une petite comparaison de deux temps, de deux générations, de deux mentalités, de deux mondes, où je te remercie pour ton amour du travail, ta crédibilité et ton dévouement aux structures de l’état et le devenir commun. Des remerciements, qui parviennent aussi à la politique sociale d’autrefois, qui permit aux pauvres de guérir et d’escalader avec honneur les marches de la connaissance et du bien être. Lihidheb Mohsen 22.01.19

mardi 22 janvier 2019

Club Zita, visita, la mémoire de la mer et de l'homme.

En majorité des filles, piquèrent en escadrille, sur le musée mémoire de la mer et de l’homme, en criblant son auteur conservateur à bout portant, de questions, de projets de solutions et de perspectives d’engagements. Ils eurent droit à la désapprobation amicale de Boughmiga pour le fait d’avoir plané et chasser jusqu’au nord du pays sans faire attention à leur voisin immédiat, ce musée écologique. En effet, accompagnées par le président, Si Samir Ghrab, qui participa à l’historicité de l’action et regretta l’absence du grand historien Si Slah Mzalouat, ils eurent droit à l’approche écologique, dont les célèbres enfants actifs Ninjas de la mer, les bouteilles à la mer et leurs messages, le matériel de la pêche aux éponges et le rôles des ancêtres à la transformation de cet animal en oliveraie verdoyant, les instruments de l’histoire contemporaine de la région y compris la transformation de la laine, les enphores traditionnels de la conservation des aliments, puis ils passèrent au coté du musée parlant de la migration clandestine et montrant les restes des victimes de la mer depuis 1995. Ce volet humanitaire de l’action, qui prit de l’importance depuis quelques années à cause de la grandeur de ce drame et les flux de jeunes et moins jeunes vers l’occident dans des embarcations de fortune. Bien sur, en plus des configurations et des objets réels, des textes et poèmes avaient été lu. Avec une narration et des débats à vive voix en plein air, les messages écologiques et humains, furent transférer aux jeunes générations, espérant, promettantes. Faute de temps, on n’avait pas eu l’occasion de parler suffisamment de l’histoire de la région et seul le recyclage artistique de certains objets du patrimoine avait été mentionné au passage. Quelques photos de configurations avaient été montrées aux visiteurs pour chérir les restes des anciens et respecter leur mémoire. Toutefois, comme le club s’intéressait au site archéologique de Zita ou Zien, Boughmiga, pourrait participer avec certaines affirmations expérimentales de terrain. Ce site primitif, (du silex constaté), puis punique et Romain, comporte le plus grand nombre de la région de tout le sud, d’anses fuselées de petits enphores qui auraient servi au transport du lait, du vin et de l’huile, car il exista sur une colline surplombant une terre fertile et à l’eau douce. Il avait fait parait il aussi dans un endroit précis au centre est du site, une sorte de banque vu le nombre de pièces de monnaie que l’on avait trouvé les années soixante et se perdirent dans les poches des touristes sans citer leurs origines. Depuis cette ruée en calèche, à bicyclette, à pieds, en groupes, rentrant avec des boites de monnaies anciennes, il n y en a quasiment plus, même après plusieurs labours. La sédentarisation de l’humain sur ce site est importante et mesurable à partir de la couche de poterie d’ustensiles cassés, on peut dire que les retouches artistiques montrent la quiétude et la culture locale d’une certaine période. Ce niveau artistique assez développé et constaté sur les tessons cassés découvert par les labours, mettent le site en deuxième position après celui de Souk El Guebli à Djerba. Sur le plan industriel, le site de Zien Zita, serait le deuxième aussi après celui de Meninx sur l’île d’en face. Comme celui-ci, se spécialisait dans le garum, les produits textiles semi finis et les produits agricoles, touts destinés à l’exportation, celui de Zarzis se limitait aux produits agricoles et à l’huile d’olive en particulier. Par reflexe de terrain et sans recherche scientifique, Boughmiga, pourrait dire que le classement pourrait être ainsi. Démographique : Ziane, Meninx, Guellala, Ghizen, Bourgou, Mdeyna, Souk El Guebli, Gyktis… Urbanistique : Masrata, Gyktis, Meninx, Bourgou, Mdeyna, Ziane… Artistique : Souk El Guebli, Zita, Meninx, Ghizen, Guellala, Gyktis…. Industriel : Meninx, Guellala, Zita, Gyktis, Mdeyna, Ghizen… Voilà, des petites cibles, aux planeurs de cette escadrille de guerriers de la connaissance, qui pourraient en voir plus, sur d’autres écrits à même ce blog thématiques de patrimoine et de portraits. Encore bravo pour le club Zita, Si Samir Ghrab, Si Hédi Charrad et les autres… pour cette visite réussie, en présence de la professeur Docteur en anthropologie des sciences, Awatef Mcharek à l'université d'Amsterdam. Lihidheb Mohsen 18.01.19

mercredi 9 janvier 2019

Devoirs de la citoyenneté.

Au pays des droits, de la revendication, du corporatisme galopant, du capitalisme sauvage titubant, de l’appropriation des découvertes scientifiques, de la consommation aveugle sans retenu… Au pays qui essaya de relayer et profiter des acquis de l’humanité sans mettre la main dans la pâte, profitant des apports des Phéniciens, des Romains, des Musulmans, des Ottomans, des Français…et en cours de route, de Didon, d’Hannibal, de Magon, de Ibn Khaldoun, de Fleming, de Pasteur, de Leonardo da Vinci, de Voltaire, de Rousseau, de Jaurès, de Kant, de Soljenitsyne, de Hawkins, de Sartre, de Bourguiba (avec ses défauts de parcours)…pour dire haut et fort que ces gens avaient fait des risques pour moi, avaient essayés des tests de médicaments sur leurs propres corps pour moi, que les guerres de libérations et d’affranchissements étaient faites pour moi, que les révolutions et les rebellions contre les iniquités étaient faites pour moi, que touts les morts des guerres mondiales avaient cru faire du bien pour moi, que tout les gens qui priaient cinq fois par jour, une fois, dans le cœur ou pas du tout, avaient une pensée de fraternité avec moi, que le cumul des valeurs dans le parcours humain est irrévocable et en perfectibilité constantes. De cet écran géant, de souffrances, de combats, d’esprit pionnier et de tendance aimante vers Dieu et ses créatures, qui montraient les souffrances pour un droit de citoyenneté acquis, voici, un projet de lecture, aussi minime soit il, d’un incident révélateur du niveau de la nature humaine prédominante. Pour la route, il ne faut pas oublier que le destinataire est connu depuis, Sydney, Oakland, Melbourne….jusqu’au Saskat et Ottawa au Canada et de Ghar El Dima jusqu’aux barbelés de la frontière Libyenne, sans parler du fait que son honorable compagne travaille à dix mètres du labo des mirages. Sans parler de l’historicité, pour rester correct. Lihidheb Mohsen 09.01.19

mardi 8 janvier 2019

"Sur la route" à Zarzis.

Voilà t il, ce sont les péripéties, les happenings, les priorités, le climat, la cherté du carburant, l’état de sa tire, le mouvement trébuchant, les caprices circonstanciels, la santé…qui déterminent désormais, ce que fallait faire Boughmiga de sa vie globulaire. En effet, entre, lecture, jeu d’échecs, musée écologique sans jamais de visiteurs même gratuitement, écriture, marches journalières avec Si Slah, devoirs sociaux de visites des morts et des mourants, accompagnement de certains festivals…il y a peu de surprises dans une vie monotone malgré sa richesse et sa diversité acquises. Tu peux courir, les bonnes nouvelles ne viennent presque jamais et souvent, il fallait créer des espoirs volatiles extravagants, juste pour avoir quelque chose à l’horizon. Bien sur, quelques fois, on prenait des difficultés pour négatives, pendant qu’elles devenaient avec le temps, un cumul expérimental et révélateur. Je revenais à la maison, quand un homme avec sa caméra, m’interpella tout en constatant le livre que j’avais à la main, disant que c’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un intéressé à la lecture. Etait ce sa faute, du fait de ne pas avoir ciblé cette catégorie de gens, ou la mienne, qui sort, un peu, ou beaucoup de la règle générale. Il commença alors à me prendre dans son engin portatif, me laissant à ma guise, parler de nature, d’humanité, d’histoire contemporaine, d’art, de pédagogie, de migration, de bouteilles à la mer, de poèmes, de lieu culturel, d’activité de nettoyage, de normalisation avec les déchets, montrant les assemblages géants et les composants du musée… Une occasion unique pour Boughmiga, sans censure, ni dirigisme, ni même un but fixé au préalable, le laissant s’exprimer à sa guise et proposant ce qu’il avait dans les tripes. Une occasion, qu’il n’avait jamais eu dans sa vie, depuis ses vingt ans, quand il était assez lucide et précurseur, sans personne ne lui laisse la possibilité de s’exprimer, ni de faire passer ses idées très importantes. En plus de l’iniquité compréhensible du régime qui se défendait, l’occultation, était aussi du tissu social et culturel ambiant. Une découverte, constaté, juste après la dite révolution, quand le dictat politique n’existait plus, alors que la claustration existait toujours en plus forte. Car les artistes envoyait Boughmiga aux poètes, ces derniers l’envoyaient aux littéraires et ainsi de suite avec les historiens, les thérapeutes, les écolos, les associatifs, les opposants, les humanistes….pour découvrir, que l’ambiant immédiat, des ces entités et de la société traditionnelles et conservatrices, sont les vrais massacreurs des initiatives et des valeurs humaines. Au jour du marché du Bled, Zarzis ou El Mouensa, il m’arrivait de rencontrer des gens ordinaires, qui me congratulaient pour l’émission « Sur la route » « a l’attarik » pour sa teneur écologique et humaine. Il y avait même un Imam, homme de religion dont j’appréciais le discours lors des occasions de cantiques mortuaires et qui m’interpella pour me dire sa douleur et sa solidarité pour les causes soulevés. A chaque fois, je ne manquais pas de dire, que le mérite revenait à Si Mounir Msallem pour sa belle émission et surtout, à la sensibilisation au sujet de ces drames contemporains et de plus en plus aigus. Entretemps, il y avait un marchand de bricoles Djerbien, qui de la France, avait amené à la vente, plusieurs livres et qui m’avait reconnu joyeusement, car il avait vu Boughmiga à la télévision. J’étais encore plus heureux de la vingtaine de livres que j’avais achetés, auprès de cette honorable personne, qui garde encore un peu de respect à la minorité des lecteurs et aux livres. Lihidheb Mohsen 08.01.19