lundi 23 décembre 2019

L'élan citoyen de Zarzis

Depuis ladite révolution, le citoyen Tunisien, tergiversa de droite à gauche, pour se voir dans un comportemental populaire de gestion collective de la cause commune, où chacun faisait de son mieux sans condition ni restriction, limité seulement par la convivialité et le devoir communautaire qui est la base des espaces humains plus grands. En effet, tout le monde s’attela à ce qu’il fallait faire, sans attendre l’intervention paternaliste de l’Etat, ni le dictat des organismes. Des mois et des mois passèrent sur cette solidarité naturelle au point de voir combien les structures dites « officielles » étaient en vérité une entrave fixiste du devenir et de la gestion commune. Boughmiga, devant l’avance des forces politiciennes de gauche et de droite sur la place publique, dénonça cette hégémonie traditionnelle dans touts les pays et indigne à une révolution percutante comme celle de notre pays. Comme il avait prévenu des dictats de la droite et de la gauche, il avait aussi dénoncé l’éventualité du partisanat politique, qui se concrétisa, malheureusement progressivement, hypothéquant la cause commune dans des dizaines de partis politiques séniles et rétrogrades. De ce bain de foule, de ce brain storming social, de cet élan saboté par les arrivistes de tout bord, resta au moins au fond du cumul comportemental, un embryon d’élan citoyen qui ne cesse de se manifester ça et là. Des associations et festivals à Chkerbane, à El Hichem, à Hammam Msaddak, à El Mouensa, à Rsiffet, à Hassi Jerbi, à Chammakh, à Bennana, à Beni Ftaiel, à Souihel 1 rondpoint Sonia, à Alouane et Makhkhadha « depuis des années » … qui font leur petit chemin d’édification de la mémoire collective contemporaine et le devenir moderne commun. Lihidheb Mohsen éco artiste 22.12.19

vendredi 20 décembre 2019

Au pays des records.

Au pays des chimères, des rêves irréalisables, des cauchemars redondants, de la répétition des déchéances à bout portant, de la promptitude paradoxale, du laxisme maladif, du corporatisme ilotier, de l’inexistence de l’autre…et de l’incohérence comportementale caractérisée…il a fallut que je stationne ma tire pour quelques minutes avant de monter au dentiste sur rendez-vous, pour que les autorités municipales lui mettent des sabots pour cette contravention exagérée. Une rapidité de l’action, qui avait été dédoubler quand j’avais trouvé le numéro du le billet de la pénalité de trente dinars sur le parebrise, et il avait fallut juste trois minutes pour voir l’arrivé des agents et le déverrouillage de la roue contre le payement. Quelle merveille, quel professionnalisme, quelle célérité, quel service exemplaire…. Mais en contrepartie, au pays des chimères, des cauchemars redondants…malgré mes contestations, mes écrits, mes dénonciations sur le net…le levé de la poubelle qui devrait se faire chaque jour, se fait attendre depuis trois semaines…. Ainsi, devant ces exemples de compétences déplacées, de ce laxisme caractérisé là où il ne fallait pas, on ne peut qu’inviter nos concitoyens, à la lucidité, à la tempérance, à la conséquence et au comportement citoyen…durable. Lihidheb Mohsen 20.12.19

mardi 17 décembre 2019

Cri d'alerte à l'éducation

Cette fois, juste en face de la ville de Zarzis, c’était sur le bord des canaux marins qui desservaient les salines en eau de mer, que j’ai constaté une camionnette frigo en train de vider une grande quantité de plastique industriel, en plein dans le lac salé. Le chauffeur, pollueur, était bien fringué et paraissait un fonctionnaire irresponsable sur le plan écologique. Je n’ai pu prendre le numéro de l’engin ni de photo, mais à travers les rejets il serait facile de reconnaitre les auteurs de cet incident et faire en sorte pour que les dépôts des déchets se fassent dans les endroits appropriés et fixés par la mairie. « Inchallah ». Au bout de l’autre canal de déversement des eaux dans la mer, un monticule important était déposé aussi au hasard, comportant des vêtements et des objets divers, y compris, les cahiers, les livres, les tests, les ardoises et les dossiers éducatifs d’un écolier avec son nom et le nom de son cousin. Ayant avisé le lendemain, soit aujourd’hui, la police de l’environnement, elle avait pris la chose en charge et me conseilla de l’aviser à chaque remarque de ce genre de comportements peu citoyens. Un véritable cri d’alerte en face des éducateurs, des élèves, du corps enseignant, des parents, des pédagogues, des auteurs des livres, des élus, des autorités locales et de la conscience collective, qui se prétend vainement, citoyenne et responsable. Pour Une éducation meilleure et un environnement propre. Lihidheb Mohsen 16.12.19 Action mémoire de la mer et de l’homme.

mardi 10 décembre 2019

Djerba Zarzis, prix Nobel de la paix.

Depuis quelques temps, plusieurs personnalités importantes parlent du prix Nobel pour certaines personnes de Zarzis et de la Tunisie. Malgré le fait que le comportement des individus et des groupes, ne sont pas facilement appréciables et évaluables, il y a bien un élan durable de paix et d’humanité, confirmés dans le comportement collectif. Sur ce, de son coté Boughmiga le néandertalien, en tant qu’activiste écologique et humanitaire, envisagea cette éventualité ainsi que celle de la candidature inachevée aux élections, juste pour la sensibilisation de l’opinion publique locale et mondiale, aux problèmes de l’heure. En effet, la région du sud, était toujours un havre de paix, un foyer d’hospitalité et un exemple de convivialité et de respect de la différence. Il suffirait de lire dans l’histoire contemporaine pour voir les ruées de réfugiés partant de la Libye en 1911, les années trente et 2011, accueillis comme il se doit, dans un climat d’acceptation et de vivre ensemble. Pour Djerba, on ne peut oublier la diversité ethnique et culturelle, entre Arabes, Amazighes, Juifs, Ibadites, Chrétiens, Grecs, Maltais…et une affluence touristique de partout le monde. Une quiétude sociale, qui fit de l’Île, inéluctablement, un grand musée ouvert mettant en relief toutes les périodes de l’évolution humaine. Il faut aussi admettre, que Djerba, cultiva, avec les oliviers, les dattiers, les pommiers, les techniques de poterie, l’adresse au tissage et l’exploitation de la mer…une sagesse acquise et confirmée. Partant du fait, que c’est toujours l’homme qui est souvent actif, dirigeant et influent sur son environnement ou au moins la lecture de la tendance, on ne peut oublier les actes de bravoure et d’humanité que firent les pêcheurs de Zarzis envers les migrants en difficultés en mer. Des gestes naturels de secours sur toute la période et par toutes leurs embarcations. De son coté, Chams Eddine Marzouk, qui travaillait quelques fois en tant que pêcheur, chauffeur de Taxi, volontaire à la croissant rouge Tunisienne, avait aussi vécu toute la période du camp des réfugiés la Choucha. Une amitié avec les déplacés, qui l’avait touché profondément surtout quand il travaillait et dormait dans le camp, au point de partager les valeurs culturelles avec les Africains, dans leurs fêtes, manifestations, traditions et valeurs. Cet apport qualitatif, influa sa personnalité et resta toujours enclin à aider et accompagner la migration clandestine. D’ailleurs sa participation à l’enterrement des victimes des traversées de la mer, avec les braves agents de la municipalité, la protection civile et la couverture active de la croissant rouge, était très sincère et humaine. Quant à Lihidheb Mohsen ou Boughmiga le néanderthalien, en tant qu’activiste écologique et humanitaire, artiste, poète, écrivain, intellectuel organique, écologue, écrivain, polyglotte, président de l’association des amis du livre, blogueur…, avait aussi accompagné le problème de la migration clandestine depuis 1995, quand il commença à trouver les objets et les corps des victimes rejetés par la mer. Malgré le fait que son action était globale et environnementale, l’écologie humaine fît désormais partie de ses préoccupations et dénonça très fort ce drame dans sa poésie, ses assemblages artistiques, ses textes, ses photos, à la radio, dans les écoles et dans plusieurs films documentaires. Quand il avait demandé aux autorités de savoir comment on enterrait les corps qu’il leur annonçait, pour voir si on leur prenait des photos, des identifiants, de l’Adn, une datation…on avait refusé sèchement en le menaçant très fort. Toutefois, quand il trouvait des membres humains disloqués, que les instances ne venaient pas prendre, Boughmiga pris l’initiative de choisir un bel endroit sur une colline au bord de la mer et les enterra dignement, comme il se doit, avec un témoin, une prière universelle et un respect inconditionnel à leurs croyances. Bien sûr, dans son espace écologique « musée », les milliers d’objets des migrants victimes, avaient pris progressivement de la place, pour devenir un grand mémorial de respect de la dignité humaine. Le grand tas de six milles chaussures, comme autrefois à Auschwitz, invite impérativement encore, à réfléchir sur la violence en vigueur. Ce comportemental individuel et collectif, était certainement le fruit de l’élan de la région, vers l’humilité, le combat pour la survie et la prédisposition à la convivialité et le partage. Il suffit de voir comment le Djerbien, pour diversifier les ressources, avait investi une partie du monde, par son commerce équitable et ses bonnes relations sociales. Pendant que le Akkeri, habitant de Zarzis, transformait sur des décennies, les éponges des îles Kerkennah en oliveraie verdoyant dans sa presqu’île. Un prix, qui pourrait sensibiliser les preneurs de décisions et les autres, contre le mépris et la violence envers les pauvres, la nature et le vivant. Lihidheb Mohsen 10.12.19

jeudi 21 novembre 2019

Journée de l'enfant de Zarzis et du monde.

Célébrant la journée de l’enfant, du 20 Novembre, en plus d’autres activités culturelles et éducatives, les élèves de l’école primaire de Souihel, Zarzis, avaient organisé une visite en masse, à l’espace écologique Mémoire de la mer et de l’homme, pour commémorer l’évènement et joindre enfance et environnement, pour un monde meilleur. Ils étaient nombreux, une bonne centaine, pleins d’énergie, rayonnants d’activité et de dynamisme et Si Mohamed Baaroun, leur instituteur, seul encadreur sur place, faisait son mieux, pour les diriger et protéger des dangers de la route. Des filles, des garçons, se busculaient à l’entrée du « musée » écologique, pour aller se placer autours de la configuration géante de l’espace tout en portant des écriteaux portant des slogans divers. « Je laisse ma classe propre », « nettoyer son environnement est la base de la bonne vie », « nous avons droit à une école propre », « A chaque enfant son droit à l’école », « il faut garder une école propre », « un environnement propre veut dire une belle vie », « On veut des toilettes propres SVP. », « une bonne éducation assure une réussite dans la visociale. », « La protection de l’environnement est notre devoir commun. », « Droit à l’éducation. », « Nous sommes les enfants, génération de demain. », « droit aux enfants des refugiés à l’abri et la scolarité. », « chaque personne a le droit de vivre dans un environnement propre. »… Aussitôt un bon débat avait été échangé sur l’événement de la journée et la condition des enfants en général. Plusieurs avaient poser des questions pertinentes qui avaient surpris même leur instituteur. Boughmiga avait expliqué la configuration artistique géante assemblée à même la terre, que certains d’entre eux, avaient aidé à la construire, lors de leur dernière visite, à l’occasion de la journée du réchauffement climatique. Il leur avait demandé de trouver parmi les objets entreposés autours de l’espace, de trouver des additifs, qui pourraient donner encore plus une signification supplémentaire. Après de longues discussions, on opta pour mettre des casques de travailleurs pétroliers en offshore, autours de l’équateur pour simuler la ceinture de la soldatesque économique défendant outrageusement les pays du nord. Bien sûr, tout en évitant de parler de détails, sur cette inégalité, il suffisait de la souligner sans amertume ni animosité vis-à-vis de quiconque. Il avait été dit que si l’envie ou la nécessité invitait à partir vers l’occident, que se serait dans le cadre légal et un aboutissement scolaire ou une réussite sociale. Après plusieurs questions réponses, il leur avait été dit, que leurs droits sont garantis, que leur engagement pour la justice et l’environnement sont appréciables et que le monde leur appartient, il suffirait de le traiter convenablement pour réussir avec. Dans l’espace couvert du « musée », il fallait les recevoir en groupes, pour pouvoir répondre à leurs questionnements tout en évitant de parler de certaines cotés de la migration clandestine et ses drames. Qu’ils soient les bienvenus quand ils le veulent, avec un grand merci à leur école, leur instituteur…pour un beau pays et monde meilleur. Lihidheb Mohsen « Boughmiga le néandertalien » 20.11.19

samedi 2 novembre 2019

Portraits et sagesse 150

Madame Abla Briki Lihidheb, fille d’une famille modeste et intègre de la région de Zarzis, était fonctionnaire à la poste Tunisienne depuis 1981, où elle avait fait trente-neuf ans de service non-stop, dans des conditions quelques fois très difficiles, vue la conjoncture politique et les stupides contraintes humaines. En effet, mariée au collègue Lihidheb Mohsen, « Boughmiga », opposant politique, activiste écologique, journaliste d’investigation et élément insaisissable et dénonciateur de tous les dépassements des anciens régimes, elle en eut plusieurs répercussions fâcheuses juste du fait qu’elle soit sa compagne. Ainsi, elle entra dans une famille nombreuse et des conditions difficiles armée par son élan de bonne éducation familiale et l'intégration. Il faut dire aussi, que son application au travail, sa rapidité et le respect des clients que ce soit à Chammakh, Souihel et Zarzis, lui avaient fait aussi des mécontents. Il faut aussi, reconnaitre que seul cet en engagement au travail, avait permis au couple de s’en sortir et de passer outre les persécutions, le lynchage et les machinations administratives et politiques. Ayant fait une vingtaine d’années aux guichets de la poste de Zarzis, Abla était toujours très loin devant les autres agents des autres postes de travail avec la clientèle, par le nombre d’opérations et le minimum d’erreurs. Mais quand elle a un déficit par exemple ou un problème professionnel mineur, elle passe toute la nuit suivante à penser et à se morfondre, tant son esprit consciencieux était en alerte. Quand elle avait pris en charge l'agence des colis postaux de Zarzis, elle assura le service pendant presque une quinzaine d’années toute seule, faisant le travail de trois personnes au moins, au point de se trouver occupé par les activités sans avoir le temps de boire de l’eau de la bouteille qu’elle amenait avec elle. Elle faisait en même temps, le guichetier, le comptable, le manutentionnaire et le chef centre au point que lors de ses sorties en congé, elle devait retravailler toute la période de son absence, les documents cumulés à cause de la quantité de travail pour les remplaçants non habitués au rythme. Pour Abla toutes les périodes étaient difficiles, supporter un mari comportementalement extravagant, opposant notoire, pauvre et organiquement entêté, intellectuel marginal, libre penseur et foncièrement contestataire, avec des parents et beaucoup de frères et sœurs, une activité écologique parallèle extra sociale et avant gardiste…en plus, elle devait se lever chaque jour à cinq heures du matin, pour lire le coran, faire ses prières et s’occuper de la maison, des enfants, de la cuisine, aller au travail, revenir s’occuper de la maison, aller au travail, faire la cuisine pour tout le monde, aider les enfants dans leurs révisions….pour dormir à dix heures du soir. Mais comme elle était exemplaire en tant que mère de famille, dans son travail, dans la grande famille…elle avait bien accompagné la vieillesse et la maladie de sa propre Maman Kemla, comme elle l’avait fait avec sa belle-mère Mabrouka, la maman de Boughmiga. Il faut dire, que dans le tumulte, la recherche de l’équilibre des extrémités, elle et Boughmiga avaient réussi à donner aux enfants, Youssef, Nadia et Dhaou, une éducation suffisante et surtout les contours de la personnalité intègre, lucide, humaine et serviable. Une carrière réussie, lucide, responsable, avec ses problèmes, ses vicissitudes sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali. Il faut rappeler qu’elle subissait des harcèlements parce qu’elle avait un mari contestataire, un frère syndicaliste et une droiture totale. Après ladite révolution, elle endura toujours l’exploitation au travail à outrance, pendant que d’autres partisans politiques étaient honorés en tant que des fonctionnaires soi-disant exemplaires proches de certains partis. Elle était bien touchée par cette partialité flagrante, sans se laisser déranger par ce comportemental médiocre. Boughmiga le néanderthalien, son conjoint, qu’elle avait aidé indirectement mais fondamentalement à réussir son action écologique mémoire de la mer et de l’homme depuis vingt-six ans, et malgré sa sévérité rigoureuse pour faire le profil des personnes, ne peut que remercier Madame Abla, pour ce qu’elle était. Par la même occasion, il ne peut que souligner la bonne éducation qu’elle avait reçu de son père Si Belgacem grand Meddeb, ses frères Ali, Habib et Abid, ainsi que l’apport incontestable de culture locale de la part de sa tante Slima, une merveilleuse personne d’après Abla, pleine de contes, d’optimisme et d’amour à la vie. Lihidheb Mohsen 02.11.19

lundi 14 octobre 2019

No hate J. London

Sans rancune J. London. L’action mémoire de la mer et de l’homme, dans le cadre de la série des configurations artistiques pour la sensibilisation à l’écologie et les drames humains, vient de faire un assemblage intitulé « with no hate, J. London ». Un mélange entre le réchauffement climatique du globe et le drame de la migration clandestine, il montre comment la terre brule à partir de l’Amazonie et les flemmes parviennent jusqu’aux Etats Unis, comme pour dire que tout le monde est concerné par les problèmes communs. La forêt des grands arbres et les chaussures des victimes de la migration noyés dans le monde, se consument et la fumée couvre l’Amérique du nord jusqu’aux glaciers du pôle nord qui fondent. Une œuvre à la mémoire des Amérindiens, des victimes de la mer et des victimes de toutes les violences humaines. Des squelettes de têtes de dauphins simulent les flottes de guerres et l'animal sacré qui observe les déboires des hommes. En bas du globe, une femme noyée en mer avec son gilet de sauvetage, portant encore son bébé dans ses bras…pour la postérité. Lihidheb Mohsen 14.10.19

lundi 23 septembre 2019

Climat et pollution entre Djerba et Zarzis.

Deux jours en un mouvement, en réponse à l’appel mondial des activistes indépendants, pour la sensibilisation aux dangers du réchauffement climatique et la pollution galopante. Ainsi, Boughmiga le néandertalien, dans le cadre de son action mémoire de la mer et de l’homme, avait pris l’initiative de manifester avec tous les jeunes du monde, cet événement dénonciateur et appelant à la mise de la main à la pâte. Avec la participation des élèves de l’école primaire de Souihel, qui se situe à côté de l’espace écologique de ladite action, Boughmiga va relater les incidences des deux journées dans ce texte. Bien sûr, il lui avait fallu préparer les banderoles une semaine à l’avance, écrire les textes par un artiste peintre, acheter les bâtons de support, aller au couturier pour confectionner le tissus…et annoncer sur le net et de bouche à oreille, l’événement. Les titres slogans sur les trois banderoles était en Arabe, Français et Anglais avec les initiales de la mémoire de la mer comme suit : Sauvons la vie, réduisons les gaz et oui aux énergies alternatives. Le jour J de l’événement du 20.09.19 à quatre heures du matin je suis parti en voiture à partir de Djerba vers Zarzis, soit soixante-dix km pour installer les banderoles sur le lac salés squatté artistiquement par Boughmiga, et ce, afin de sensibiliser les passants, nombreux, de la route de Bengardane. Au centre de Zarzis, vers cinq heures, le voiture tomba en panne et dû prendre un taxi vers Souihel pour prendre l’autre voiture de mon fils, afin de continuer mon périple. En cours de route j’avais pris un vieux vendeur de légumes vers son stand au marché et il dut m’attendre quand je transférais les objets de la voiture en panne vers l’autre. Aussitôt, j’ai dû accélérer afin d’arriver au croisement de Alouane avant le lever du soleil, ce qui était de justesse et commença avec des moyens rudimentaires à fixer les banderoles en faisant des trous et les fixant en utilisant les pierres des installations sans les déformer. Ayant pris de belles photos, les voitures et bus qui passaient, avaient commencé à ralentir leur vitesse car la visibilité était de plus en plus possible et les passants pouvaient facilement lire les textes. Il faut bien laisser ces enseignes et slogans provocants, sur la route pour un moment, ce qui fut fait de six heures du matin jusqu’à huit heures moins quinze minutes. Plusieurs passants faisaient le signe du pouce levé signifiant la satisfaction et l’engagement pour la cause écologique. Pendant ce temps, j’avais fait une marche à pieds de cinq km au moins en longeant le canal de mer pour les salines puis entrer dans les terres pour chercher le silex et les traces des hommes primitifs. Prévenu par mon fils, qui s’inquiétait de mes fugues, il fallait que je rentre avant huit heures au centre-ville pour déplacer la voiture même en panne du trottoir d’interdiction de stationnement, car les agents très agressifs et paradoxalement efficaces dans la tâche de confiscation des véhicules. A huit heures plus une minute, la voiture était heureusement encore là et surpris du démarrage de son moteur, l’avais déplacé dans un endroit autoriser au stationnement en attendant de revenir la prendre. Un autre impératif s’affichait impérativement dans le sens de mon mouvement, car il fallait que je parvienne à amener ma petite nièce au jardin d’enfant de Souihel avec un léger retard, ce qui fut fait dans les normes. Prenant quelques figues et quelques dates disputés par les fourmis, j’ai repris l’autre voiture à six km pour revenir et m’attabler sur l’ordinateur et mettre les quelques photos prises le matin. Des affiches sur papier cartonner étaient préparer avec des slogans divers en français et en arabe dont, non à la destruction massive, non au nucléaire, non aux incendies provoqués, non à la surconsommation, non à la consommation d’ailleurs, non au gaspillage de l’énergie et de l’eau, non à l’incinération des déchets, non à l’excès de médicaments, non au réchauffement climatique, non à la pollution, réduisons l’énergie fossile, réduisons la consommation d’eau, réduisons la consommation de l’électricité, réduisons la consommation, la propreté commence par celle du corps, celle de l’esprit et une consommation raisonnable, comme le compteur de l’eau, de l’électricité ou le bulletin scolaire, que chacun de nous fasse journalièrement, son empreinte écologique pour voir ce qu’il avait pris et donné à la nature, du haut de ses quinze ans, Greta Thunberg, a décidé de réveiller les preneurs de décisions dans le monde pour écouter les scientifiques qui préconisent de grands dangers à la terre, si on n’a pas maitrisé le réchauffement climatique et repris ensemble les principales causes des difficultés environnementales. A seize heures, malgré la chaleur, les enfants en file indienne, étaient là avec des affiches sur la tête comme dans une démonstration de rue pacifique, accompagnés par leur instituteur Mohamed Baaroun. Dans l’espace écologique de la mémoire de la mer et de l’homme, ils eurent droit aux explications sur les configurations artistiques, les chaussures des victimes de la mer et les photos des réalisations anciennes. Ils étaient visiblement à l’aise et écoutèrent avec sérieux la lecture et le commentaire des écriteaux portant les appels de sensibilisation au respect de la nature. Ils se disputèrent gentiment pour le port des banderoles et chacun voulait prendre les livres de Thunberg et Boughmiga pour les lire. L’historien Slah Mzalouat avait aussi éclairé la situation écologique dans la région et notamment le boisement en décadence de la colline de Souihel. La radio régionale était présente et ne manqua pas d’interviewer tout le monde pour une prise et médiatisation de l’événement. Pour l’œuvre majeure, les enfants avaient été invité à faire un assemblage avec les objets récoltés de la mer, montrant comment la terre brûle à partir de l’Amazonie pour toucher par ses flemmes la quiétude criminelle du nord. En effet, ils mirent en bas du globe les vraies chaussures des victimes de la mer comme des buches, du bois et du charbons à partir desquels des flemmes montent autour de l’hémisphère sud vers l’hémisphère nord, touchant la Californie, le Texas et la Floride. Seuls les restes de la carte de l’Amérique du nord paraissaient encore à partir du Mexique. La formation avait été effectué totalement par les enfants, surtout quand ils devaient monter sur le toit du local du « musée » pour voir l’assemblage en plus net. Il y avait aussi des Italiens qui avait participé par leur curiosité et leur engagement à la cause écologique et humaine. Les enfants avaient crié plusieurs slogans d’engagement et de respect profond à la nature. Le livre de Greta Thunberg avait été confisqué gentiment pour une petite fille qui voulait absolument le lire, malgré le fait que j’en avais besoin le lendemain à la journée de nettoyage global cleaning. Malgré le fait que l’action mémoire de la mer et de l’homme est toujours active et ne dépend pas des dates et autres pour s’occuper de la nature, on ne peut que remercier ces jeunes braves, leur grand instituteur Mohamed Baaroun, Si Slah Mzalouat et Chaala Mejai de la radio locale. Au deuxième jour à l’occasion de l’évènement mondial de nettoyage, que plusieurs personnes ont célébré activement en tant d’endroits sur l’Île de Djerba, j’avais répondu à l’appel de Djerba clean up 5minutes, qui devait nettoyer les alentours du fort espagnol de Houmt Souk. Partant de Zarzis, à huit heures et demi, j’étais sur place et m’installa avec mes supports de sensibilisation en attendant les autres. Plusieurs personnes arrivèrent et avions commencé à nettoyer la plage et les grandes citernes romaines. Il faut dire que ce n’était pas facile de tirer les sacs de plastique des arbustes épineux jonchant le grand bassin en relief devant le fort. Les agents municipaux étaient là à nettoyer aussi, pendant que d’autres faisaient de la taille mécanique des palmiers entourant le fort. Au milieu de la place une grande tente fut dressée pour abriter du matériel et des hauts parleurs et une enseigne annonçant et célébrant l’événement. Sous une musique engageante et agréable, des jeunes arrivèrent progressivement pour que chacun prenne un sac et commencer à ramasser les bouteilles de plastique et autres. Plusieurs résidents étrangers et touristes, amoureux de l’Île et passionné d’écologie, avaient participé activement. Alexandre, Sylvie, Chantal…et bien d’autres avaient bravé la chaleur insupportable de cette journée. Il y avait malheureusement peu de jeunes élèves, car la matinée était pour l’école, qui reste aussi un moyen de dépollution des esprits. Avec un responsable local, j’avais proposé de nettoyer la place des arbustes épineux car ils retenaient beaucoup de plastique en les détruisant et laissant la possibilité d’une régénération propre et entretenue. Il parait qu’il y a eu plusieurs manifestations de la sorte en plusieurs endroits avec beaucoup de succès et de participations. Il ne faut oublier que Djerba est un vrai musée ouvert et candidate au patrimoine mondial de l’Unesco. Lihidheb Mohsen 21.09.19 Boughmiga le néanderthalien Action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

jeudi 29 août 2019

Bénévolat et bonheur

Ce matin, j’hésitais sur la direction à prendre, aller au café, réajuster mes installations au musée écologique mémoire de la mer et de l’homme, surfer sur les quelques minutes de connexion possible sur le net, aller à la mer pour la collecte des déchets, aller au marché, lire un livre…mais quand ma fille m’avait dit que les bourgeoises comptaient aller à la mer cet après-midi et auraient besoin de ma tire, j’ai décidé de faire le plus urgent la matinée même. Après avoir tailler mon palmier, un arbre odorant et encombrant le soir, vider quelques bouteilles remplies d’eau depuis une dizaine d’année dans un geste de survie ultime, j’ai rempli deux grands sacs de bouteilles en verre pour les fourguer à un magasin approprié à une quinzaine de km. C’était la deuxième fois que je livre à un prix dérisoire, qui ne couvrirait même pas les frais de carburant. Deux cents bouteilles ramassées sur une quinzaine d’années pour trente dinars, incroyable et c’était le prix qu’avait imposé le patron intransigeant. Même si le prix était dérisoire et la somme allait de toutes les façons à l’association des handicapés moteur de Zarzis, il n’y avait pas d’autres fournisseurs pour avoir un meilleur prix. Dans les années deux mille, j’avais bien vendu mille cinq cents bouteilles à beaucoup moins que ça, mais c’était pour des gens très pauvres opérant à la déchetterie municipale. Aussitôt fait, je suis reparti vers le nord vers l’école des handicapés et pris un auto stoppeur qui allait en ville qui accepta malgré le fait que je l’avais prévenu que ma direction est autre. En palabrant en cour de route de tout et de rien et à ma surprise et la sienne, j’avais découvert, qu’il était très cérébral, affranchi et libre penseur, au point de l’entendre dire à la fin, qu’il était très heureux de m’avoir connu et que j’étais un rayon de soleil libérateur dans sa vie de solitude intellectuelle et de claustration par la médiocrité en vigueur. On avait juste parler de la beauté de Dieu et la nécessité de faire du bien sans conditions en aimant les autres, tous les autres. Pour cela et pour confirmer ma satisfaction aussi, je l’ai amené vers sa propre destination et fait un long détour vers la mienne. A l’école des handicapés moteur, il n’y avait que deux fonctionnaires, à cause des vacances scolaires, qui m’avait reconnu, car elles connaissaient comment les enfants allaient dans leur bus récolter une grande quantité de plastique chaque fois chez moi. Il m’arrivait aussi de leur donné de l’argent disponible quand il y en avait. Elles étaient contentes de ma visite et des quelques sous que j’apportais, tout en me promettant d’envoyer l’équipe des jeunes braves pour le levé des bouteilles en plastique déjà disponibles en grande quantité dans mon jardin. Ainsi, comme plusieurs eurent satisfaction et bonheur, Boughmiga le néandertalien, en a eu aussi chaud au cœur, avec un léger sourire, pour un monde meilleur. Lihidheb Mohsen 29.08.19

mercredi 28 août 2019

Les Maltaises de Zarzis

Comme un coup sur la tête, une boule dans l’estomac, un hoquet à la gorge, un picotement aux oreilles, un grattage au dos, une démangeaison dans le corps, un blitz dans l’esprit, un sentiment ambigu, quand j’ai vu une honorable Dame portant l’habit traditionnel de la région, entrain de vaquer à ses affaires au souk Lerbaa aujourd’hui. Elle était superbe, avec sa fouta brodée, multicolore, un voile couvrant sa tête et les épaules, avec du henné sur les mains et un look agréable et confiant. Elle était la seule authentique et fidèle à ses traditions, parmi les centaines de femmes habillés grossièrement comme de vieilles Maltaises, avec tout le respect à ces dernières islanders et leurs accoutrements propres. La protestation est dans la facilité déconcertante avec laquelle les femmes Zarzissiennes avaient adoptés rapidement, par rapport au temps, des habits soi-disant modernes. Il faut dire qu’il ne lieur sied que rarement à cause des looks et de la morphologie des corps. L’habit traditionnel était plus équitable et donnait même aux grosses un certain charme agréable et cachait les éventuelles difformités. Il est encore utilisé pendant les mariages et certaines fêtes pour rester comme toujours intra-muros du monde des femmes. Je salue donc, cette bonne surprise et remercie son auteur, venue probablement de Médenine ou Bengardane, pour rester dans le bon coté de ma mémoire et mes souvenirs et faire peut-être un bon exemple à suivre…Inchallah, par les nouvelles générations, en perdition galopante dans le monde du consumérisme hégémonique et destructeur. Lihidheb Mohsen 28.08.19

mardi 20 août 2019

Bazar du sud, Zarzis

Une autre fois Si Mohamed Noureddine Dhouib, notre ami de l’association du patrimoine de Zarzis, nous publie un livre consistant sur une période importante de notre société. Un peu différend cette fois, à la fois, narratif, historiciste, biographique et portraitiste, il avait fait la lumière sur une période mouvementée de l’évolution du Sud de la Tunisie. Entre Youssefisme et Bourguibisme, patriotes et callabos, citadins et paysans, intéllos et affairistes, mouvement nationale en Algérie et en Tunisie…, avec une certaine focalisation en couloir, l’auteur avait réussi à expliciter plusieurs aspects de la situation, avec un léger référentiel patrilinéaire normal. Toutefois, et sans divulguer le contenu, il m’était agréable de lire au sujet de nos valeureux Jilani Bouhafa et Abed Bouhafa, qui auraient pu avoir un peu plus d’espace. N’ayant rien à critiquer, complètement satisfait de l’œuvre, certains points seraient intéressants à citer. * La prise en main de la situation par les affairistes étaient dus à la nature de la décolonisation presque pacifique, l’hégémonie de ces derniers, le quotient intellectuel général et la satisfaction des intérêts immédiats des nouveaux leaders. * L’opportunité de rejeter les citadins dans le camp des sympathisants avec le colonisateur était visiblement justifiée, sans pour autant qu’elle soit juste. * Sans soulever les pressentiments sociaux, la lecture de cette période, pourrait aussi se faire de plusieurs angles comme Mouensa et Zarzis, Citadins et paysans, pauvres et riches, modernes et archéaux… * Malgré que le commerce fût important pour la famille, les dénominateurs économiques, oliviers et pêche aux éponges, étaient le tremplin incontestable de Zarzis…. Ainsi, pendant cette période, des opportunités avaient été exploités dans l’ordre naturel des choses et la configuration des rapports politiques, donnant la priorité absolue à certains, en occultant d’autres, car concevoir le parcours autrement, serait aussi avoir une orientation différente et certainement aussi moins vaillante. Entre le panarabisme et le libéral déspote, il y a eu la médiocrité sauvage, malgré elle, qui avait épargné les élans éducatif et sanitaire, véritables escaliers sociaux, vers une vie meilleure. Toutefois, le livre était aussi une sorte de conciliabule, d’unité et de mise en relief du patrimoine commun, en appelant à reconstruire le Bordj de Zarzis et pourquoi pas, les cinq ksars tribaux du littoral, uniques au monde. Encore un grand bravo à Si Noureddine, pour cette contribution à l’histoire de la région, et surtout le fait d’avoir soulever certains sujets laissés à l’ombre de l’oubli depuis. Pour la route, je ne manquerai pas de parler de la personnalité de Si Amor Dhouib, un grand philanthrope qui avait beaucoup fait pour la région en offrant des terrains pour les écoles, les cimetières et en aidant les pauvres. Sachant que je connaissais aussi Si Salem Dhouib, qui était un ami à mon père Dhaou Bacha Lihidheb et surtout en tant que client quand il était dans la teinturerie, et pour voir la beauté de son écriture et son application au travail. Lihidheb Mohsen 20.08.19

dimanche 18 août 2019

Portraits et sagesse 149

Abdelmadjid Dabbar, ancien fonctionnaire de la Snit, membre de plusieurs associations d’écologie et d’ornithologie, activiste de terrain pour dénoncer la chasse des animaux sauvages et oiseaux du désert Tunisien par les riches ressortissants des pays du golfe, chercheur dans tout ce qui concerne la mer et surtout les îles de la Tunisie. Originaire de la compagne de Skhira, il acquit le courage des enfants de paysans et l’élan d’un militant de terrain, sans tenir compte de la conjoncture, désert, mer, réserves naturelles ou zone militaire protégée. Dans ce sens, il s’occupa de plusieurs races d’animaux sauvages à risque d’extinction en Tunisie et dans le monde et constata plusieurs zoos pour voir les conditions des animaux. Il ne manqua pas de manifester devant la tente d’un prince du Golfe Arabique, installé dans le désert Tunisien pour la chasse aux oiseaux « aphrodisiaques » croit-on, et malgré la sûreté extrême, il attira l’attention des autorités jusqu’au sommet de la hiérarchie, malgré leur réaction passive et négative. Il avait fait ce geste de courage accompagné d’un ancien chasseur de la région du sud. Il dit avec amertume, comment l’un des décideurs numéro un du pays, l’avait qualifié vulgairement…pour ce mouvement contestataire en plein désert. Si Dabbar, s’occupa aussi des îles du nord de la Tunisie, qu’il visitait périodiquement, en essayent de sauver les fonds marins et l’écologie de ces nids de vies particulières sauvés par l’isolement et la spécificité. Cette fois, il mit le lac El Bibane de Zarzis, dans son attention et visita ses contours, les techniques de pêche, son environnement général et ce que l’on peut faire pour améliorer l’équilibre naturel. Ce que l’on peut aussi inscrire à l’actif de la personnalité de Si Abdelmajid Dabbar, en tant qu’ancien fonctionnaire, grand associatif et activiste de terrain, est l’ampleur de ses connaissances des personnes, des lois, des régions, des endroits chauds, des risques écologiques imminents et de l’éthique à entreprendre pour une vie agréable pour les vivants. Reconnaissance et respect à Si Dabbar, pour un beau pays et un monde meilleur. Lihidheb Mohsen 18.08.19

jeudi 15 août 2019

Festival des flamands roses Hassi Jerbi Zarzis.

Comme elle nous a accoutumé, la région de Hassi Gerbi, ne nous a pas surpris par la qualité de la page culture de ses programmes, par la qualité et la quantité des interventions écologiques et scientifiques. En effet, des militants et chercheurs comme Si Debouba, Dabbar, Abichou, Mme Jalouali, Mme Abichou…avec la participation honorable de Si Ahmed Fréa et Mlle Nabila Krimi Karaoud, avaient bien animé la matinée de jeudi 15.08.19 à l’hôtel Eden Star de Zarzis nord. N’ayant pas assisté aux débats à cause du temps, je confirme la qualité des recherches biologiques de Si Debouba au sujet de la végétation maritime sur les plages de la région et la dégradation constatée aux dépends de l’équilibre écologique les plants, les insectes et la morphologie. Toutefois, je voulais savoir ce qu’il en est devenu d’une plante poussant non loin de la mer et dont en consommais ses fruits qui poussaient sous terre comme les pommes de terre et qui s’appelait « Timmir ». Dans mes vagabondages sur les plages depuis un quart de siècle, j’ai pu en trouver encore dans un endroit que je lui réserve la divulgation. Quant à Si Abdelmadjid Dabbar, militant et activiste en tout ce qui concerne la mer et surtout la préservation de la vie sauvage dans le désert Tunisien face à la chasse pirate des gens venant du pays du golfe, il fit une bonne intervention sans avoir eu le temps suffisant pour partager ses recherches de terrain. Il eu tout de même le temps de faire la visite du Lac ElBibane l’après midi et en était très satisfait, d’après ce qu’il m’avait dit le soir. A son tour Si Mounir Abichou, parla du rôle de l’olivier dans l’équilibre bioclimatique et anima la séance par des projections vidéo explicites par des mots et des images. Par la même occasion, il serait honnête de remercier les organisateurs de ce festival et surtout l’association qui avait soutenu l’événement, comme il est aussi reconnaissant, de souligner l’élan de la région de Hassi Gerbi depuis quelques années, à prendre les choses en main, de créer des initiatives citoyennes et devenir effectif et actif. Un marathon aurait vraisemblablement lieu le dimanche dix huit pour clôturer cet événement grandiose. Lihidheb mohsen 15.08.19

mardi 13 août 2019

Portraits et sagesse 148

Comme on ne peut jamais se rappeler de tout le monde et rendre à chacun justice, ce qu’il mérite, le faire sortir de l’occultation, de l’effacement social ou l’oubli tout simplement, cette fois c’est une honorable Dame, grande, belle, paysanne, que je laisserai anonyme, malgré que plusieurs de la région sauront la reconnaître et confirmeraient sa sagesse. On m’a dit qu’elle est encore debout, en forme et promène les moutons de temps en temps pas loin de sa maison de compagne et j’ai prié de lui adresser ma reconnaissance et mes compliments. C’était dans les années soixante dix du dernier siècle, avec une condition maladive de longue durée, chétif, faible, fragile, toussotant, chômeur, sans le sou…qu’elle m’avait engagé quand même pour une petit travail afin d’assister un maçon. Le travail aussi simple et facile, était dur pour moi, surtout pour une période de jeûne du Ramadan et à neuf heures et demi, elle constata que j’étais en difficulté et alla me cuir un œuf dur devant le regard interrogateur du maçon hébété. D’une pitié et d’un humanisme qui dépassait touts les bornes de l’envisageable, elle me donna aussi l’équivalent d’une journée de travail malgré que je n’avais rien fait. Une attitude presque supra humaine, qui resta dans mon esprit, comme un petit rêve agréable ou un nuage passager donnant de l’ombre dans la canicule. Depuis, je n’ai jamais essayé de la contacté, en évitant à ma gratitude et ma reconnaissance, le terre à terre rétrogradant et ordinaire. Toutefois, il y a une semaine, après presque quarante cinq ans, j’avais demandé à une personne qui la rencontrait au petit pâturage, de lui parvenir mon respect. Lihidheb Mohsen 13.08.19

jeudi 8 août 2019

Dali, comme Djerba.

Toutes les rues encore en sable de la ville de Houmt Souk, capitale de l’île de Djerba, étaient marquées par les traces en pierres zigzagantes des anciens ruisseaux d’eau de la centaine de puits desservant cet oasis verger. Comme des toiles d’araignées, ces petites canalisations, étaient nécessaires pour faire pousser les palmiers, les pommiers, les grenadiers, les corètes, les vignes, les carottes, les légumes, la luzerne… Il faut dire que Djerba, était fameuse dans toute la région, pour sa production en dattes « Lemsi », grenades, abricots, produits de la poterie et transformation de la laine en produits finis. Ces sources d’eau, dans un climat aride et difficile, faisaient en quelques sortes, et avec les activités de la mer, les grandes cultures de céréales et d’olives, les éléments des échanges et de la survie. L’extraction se faisait par les chameaux dans leur navette incessante sur une pente douce, déversant à chaque fois de l’eau dans de grands bassins de collecte et de distribution. Une création de la vie, par des centaines de rayonnements d’énergie aquatique sortant de la terre et fertilisant des ilots de verdure. Suite à la proposition de Dali, ou Boughmiga junior, une comparaison sympathique avait été faite à partir d’un seul endroit, entre le puits avec ses canalisations d’autre fois et l’école pour enfants qui a pris la place de la source de l’endroit même. En effet, comme la place distribuait des denrées et une mentalité adéquate au moment d’alors, dans l’esprit des écoles coraniques d’antan, l’établissement éducatif d’aujourd’hui, distribue aussi du savoir, de la connaissance et de l’énergie humaine vers le monde. De cette optique comparative, Dali, proposa de parler de certains aspects du quotidien des hommes pendant les deux périodes aussi évolutives soient elles. Paysage d’autrefois : Oasis de palmiers avec cultures à étages allant du grenadier aux légumes, des huttes en bois et tiges tressées, des haies de cactus et des fleurs géantes d’agaves, des routes en sable creusées par les sabots des animaux de traction. Paysage d’aujourd’hui : des rues en lignes droites asphaltés, des constructions uniformes, des pylônes lugubres, des engins violents dans touts les sens, des cages confortables pour hommes. Des cages pour animaux… Déchets d’autrefois : Néant, néant, néant, néant, néant….même les sauterelles et les peaux de moutons étaient comestibles… Déchets d’aujourd’hui : Emballages en carton, en métal, nourriture, carburant, émission de gaz, consommation des énergies fossiles, divers…pour arriver à un niveau de zéro sur vingt à dix neuf sur vingt….dans une croissance néfaste non stop. Homme d’autrefois : Costaud, intègre, paisible, travailleur, ambitieux, lucide…avec des produits locaux pour sa consommation et son accoutrement. Tend vers la conquête du pays et l’Algérie par sa vocation au commerce équitable et fournir ainsi une autre source de revenus pour combler les besoins de sa famille sur l’Île. Homme d’aujourd’hui : Individuel, incertain mais ambitieux, sujets aux dépendances comme le tabac, le portable, la consommation provenant d’ailleurs, avec des accoutrements étranges…. Tend aussi vers l’étranger pour des raisons différentes tout en restant attaché à l’Île. Consommation d’autrefois : Eau de pluie, poudre d’orge, blé, couscous, lait d’ovins et caprins, zoumita, bsissa, fruits, légumes, poissons secs, viande lors des fêtes…. Produits à la portée et presque gratuitement. Consommation d’aujourd’hui : Eau vendu en bouteilles, lait vendu en boites en carton, tout est vendu en magasins de consommation, les besoins primaires sont devenus illimités, les mets locaux sont devenus rares en face des pâtes, du riz, la pizza, conserves….le tout à des prix onéreux…effaçant méticuleusement les produits locaux. Bruits d’autrefois : Zâaa, Errr, Ekhht, Soss, Kiss, Chirr, Ijjhoh, Baghghli, bêlement des moutons, sabots des mulets de transport, coquericos des coqs, chameaux en rut, interpellations entre paysans, braiments des ânes, voix mesurée et agréable d’appel à la prière, cris des oiseaux, récitations des enfants à l’école coranique, youyou des femmes effectuant une entraide inter familiale « Raghata », crieur public annonçant le debut du Ramadan, le soir bruit des coups de souliers sur les scorpions chez les voisins… Bruits d’aujourd’hui : Vrombissement des moteurs d’engins, clacksons, tic tac des horloges, bruits de moteurs de climatisations, musiques des téléviseurs, appels des portables, appels assourdissants et simultanés à la prière, bruits des avions, sirènes des ambulances, pétarades des feux d’artifices pour une raison ou une autre, illuminant le ciel et effrayant les enfants et les animaux par leurs explosions… Soins d’autrefois : Saignée du front, saignée du haut de la nuque, massage à l’huile d’olive, points de brulures sur le ventre, points de brulures sur le ventre au dessus d’une feuille de cactus, lotion d’herbes, médication mystique par la Hadhra, gestuel et cérémonie d’extraction du mal, succion du poison des scorpions, fixation des fractures d’os par des bâtonnés, cachet d’aspirine ou « l’éléphant » du la boutique du village….le tout presque gratuitement. Soins d’aujourd’hui : Hôpital, une dizaine de dispensaires, une centaine de médecins, une dizaine de cliniques, des centres spécialisés, une vingtaine de pharmacies, divers thérapeutes….à des prix souvent inabordables, sans que la santé ne s’améliore proportionnellement. Petit déjeuner d’autrefois : Bsissa avec des dattes ou figues sèches, lait de chèvre…avec peut être un œuf du poulailler. Le tout produit gratuitement à la maison. Petit déjeuner aujourd’hui : Rondelles de pain, beurre, confiture, miel, lait, œuf dur, café, brioches, chocolat, yaourt, gâteaux secs. Le tout acheté au magasin du coin ou la grande surface de la consommation. Evènements importants autrefois : Finir d’apprendre par cœur ses sourates, rentrée scolaire, mariage pour manger du couscous, décès pour l’animation humaine, descente de la pluie, fête pour manger de la viande, cueillette des dattes, cueillette des olives, dépeçage d’un palmier tombé par le vent, mois de Ramadan, adieux des pèlerinages, les siroccos et les veillées familiales sur les monticules d’algues au bord de la mer, chasse aux scorpions le soir. Evènements importants aujourd’hui : Avoir de l’argent, aller en France, réussir son bac, avoir ses papiers à l’étranger, réussir par touts les moyens, se battre pour être le plus malin, mariage, match de foot, festival, achat d’une voiture ou une maison luxueuse…. Cartables des écoliers autrefois : Un sac en tissu des aides onusiennes, des brindilles coupées des régimes de dattes pour apprendre à compter, de la craie directement extraite de la colline, un cahier, un livre qui avait déjà servi pour deux années scolaires au moins, une ardoise, un chiffon d’éponge, quelques crayons…. Cartable des écoliers d’aujourd’hui : Un cartable sac à dos flambant neuf chaque année, des cahiers pour chaque discipline, des livres pour chaque matière, des livres soit disant de soutien scolaire, une équerre, un compas, une règle, une gomme, un tailleur, un chiffon en mousse synthétique, un rapporteur, une machine à calculer, des papiers monnaie… une quantité que l’enfant ne pouvait porter à la fois et devait l’apporter selon les besoins… Achats d’autrefois : Cinquante grammes de tomates en conserve, vingt centilitres de pétrole pour la lampe, vingt centilitres d’huile d’olive, cent grammes de sucres avec dix grammes de thé noir, une pommade pour les yeux, un cachet d’aspirine, un cachet l’éléphant….et la petite boutique de cartier faisait le rôle du médecin, du la pharmacie et du kiosque… Achats aujourd’hui : Mercantilisassions de touts les produits au point d’acheter même de l’eau à boire et tomber dans le consumérisme total et durable. Odeurs d’autrefois : éponges de la mer, arôme de la semoule de couscous au vapeur, mets avec de la viande, odeur de la farine d’orge compacté dans la jarre, odeur du caoutchouc quand il faut dénicher un serpent, odeurs des fleurs et légumes, odeur du musc au auprès des vieilles femmes, odeur de l’encense aux occasions sérieuses, odeur de la mer, odeur de la terre après la pluie, odeur de l’herbe,odeur du piment vert sur une chakchouka au petit poisson, odeur du pain rond saupoudré de cumin … Odeurs d’aujourd’hui : Odeur des gaz d’échappements, odeurs des huiles frites à l’extrême, odeurs des poubelles, odeurs des produits synthétiques, odeurs de la peinture artificielle, odeur des détergents aussi nocifs que les bactéries à nettoyer…. Risques d’autrefois : maladies, chute d’un palmier, tomber dans un puits, guéguerre, sécheresse et pénurie alimentaire, manque de pluie, piqure de scorpion, chien enragé… Risques d’aujourd’hui : accident de voiture, électrocution, échappement de gaz domestique, rétrogradation de l’immunité à force d’antibiotiques, armes de destruction massive, intoxication par les conserves, les colorants, les arômes et les goûts artificiels alimentaires… Jeux d’autrefois : Jeux de dame sur sable avec des noyaux de dattes et pierres, dattes vertes troués par des fourmis et ensevelis sous le sable que l’on se pariait déterrer et manger en les piquant au hasard par des épines de palmes regroupées, jeux des fellagas avec active avec un endroit en guise de Mecque de salutaire, Toupie, billes, monnaie à lancer dans un trou, des ventilateurs tournant contre le vent et faits à partir de feuilles de palmes, cerf volant fabriqué sur place, football de vieux et vieilles avec un baton et une de peau enroulée pour invoquer la pluie, Oum Ktambou dans une danse d’imploration de la pluie aussi, course de bateaux avec des bases de palmes colorées avec voiles et gouvernail…de tel point que les jeux étaient gratuits et intégrés dans l’activité sociale et utilitaire. Jeux d’aujourd’hui : des voitures et animaux en plastique achetés, des jeux vidéo sur portables, des compétitions soumises au mercantilisme, des gadgets et divers produits de loisirs onéreux, soit, une industrialisation totale du secteur… Ainsi, l’imaginaire de Dali, à partir des traces des ruisseaux sur les routes de Houmt Souk, contourna la toile d’autrefois, son rayonnement culturel et social, pour la comparer avec celle d’aujourd’hui, différente, moderne, mais avec une nette absence de l’intégration de l’homme dans son milieu. Sur cette merveilleuse Île, ce musée ouvert de la sagesse humaine, cette transformation progressive, s’effectua dans des sens, qui ne sont pas toujours à l’avantage de tout le monde. Juste pour dire, que les collègues de Mohamed Ali, des fils de Djerbiens, de médecins, de fonctionnaires, de mécaniciens, de paysans…, aimeraient garder le rayonnement que faisaient les puits d’autrefois créateurs et promoteurs de la vie, en faisant de leur école, cette fois, un tremplin culturel et éducatif, pour s’affirmer, conquérir le monde et atténuer le consumérisme. Une adéquation et intégration des nouveautés à l’authenticité de la sagesse comportementale des anciens, seraient des parades aux glissements en vigueur. Joindre les deux approches d’autrefois et d’aujourd’hui, pourraient barrer la route aux intervenants tendancieux et laisser à Djerba, son caractère de paradis sur terre. Dali et Boughmiga Lihidheb Mohsen 10.2019

mardi 6 août 2019

Scarabée de Kafka et figue de Boughmiga.

Les scarabées de Kafka avec les figues de Boughmiga, qui arrive le premier tôt le matin, avec la rosée de l’aube, pour mordre en plein dedans, à pleine bouchée, de vie, d’énergie et de survivance. Le fruit dégoulinait de miel, de bonheur et de joie de vivre. Visiblement la petite bête ainsi que la bête humaine, se relayaient sur la proie et acceptent de l’être à leur tour, un jour, comme il se doit. Les figuiers vierges Elles étaient nombreuses, pendant mes randonnées heureuses, M’offraient leurs fruits chaque année, souriantes et mielleuses, Rares les personnes qui passent ici, dans ces vergers sauvages, Planté dans un isthme isolé, par des fellahs d’autres âges. Alors pour honorer ces offrandes et remercier les figuiers, Qui ont dû faire de grands efforts, pour produire et résister, Au manque de pluie et la sécheresse chronique, Et s’offrir, aux autres passants, par ses fruits magnifiques. Le passant peut être un insecte, un chien ou un renard errant, Les fourmis voraces de vie, les abeilles et bourdons, Alors, je mange de chaque arbre quelques fruits, En gratitude au créateur, et leur attachement à la vie. Dommage, pourtant pour les femelles rencontrées, Il y a, des fruits murs, à respecter et consommer, Mais, pour les humains, mystérieux et incertains, Il y a trop de confusion dans les sentiments et les instincts. Je trouve donc, plus de joie, avec des arbres devant moi, Qu’avec des humains fatigués, absents, compliqués et froids. Vive la nature, les arbres et la vie sauvage, Où je prends à la source les figues, les raisins, Les melons, les pastèques, les truffes et les grains, Et faire en les mangeant, un devoir et un hommage. Les figuiers étaient vierges pour moi le seul humain, Qui partage sa pitance, avec les animaux du coin. 02.08.2011 (Aux arbres fruitiers qui se reconnaitraient, et à Ejdaria)

samedi 3 août 2019

Livres ouverts sur la mer de Zarzis...

Pour garder la mémoire, il ne peut y avoir de meilleur réservoir que la mer, dans son mouvement et sa profondeur dans le temps. En effet, en face des vagues bleues, une foule d’enfants, avec plusieurs parents, écoutaient le conteur envoutant. Le cheval du prince, la fille du sultan, le vieux sage, la femme veuve et pauvre…, des personnages, des images, des métaphores…se succédaient dans les esprits des enfants comme dans un film, profond, très profond dans leurs imaginaires. Le conteur accompagné de temps en temps par un poète populaire, maîtrisait bien ce petit public, assoiffé de savoir et de connaissance. Quand il fallait répondre à des questions, les enfants se chamaillaient comme dans une salle de classe, pour répondre avec passion au sujet des péripéties des petites histoires contées. Dans une approche traditionnelle des années quarante, d’une société paysanne et honnête, le conteur avait peu intéresser les jeunes et les grands de ce rassemblement, en les faisant sortir progressivement du quotidien lourd des jeux sur portables et divers factices de la vie. Une tente géante en face de la mer de Zarzis ville, aménagée avec plusieurs tables pleines de livres pour enfants et d’autres pour adultes, un attirail de musique paradoxalement bruyante mais juste pour attirer les gens de leur relaxation sur la plage et quelques animateurs d’enfants….une initiative organisé par l’association des amis de la bibliothèque et du livre, en collaboration avec le festival des éponges de Zarzis dans 47ème session. Une manifestation réussie et qui assurera plusieurs ateliers pour enfants jusqu’à dimanche midi. Une belle attraction directe et indirecte, pour faire aimer la lecture et le livre, porteur de notre mémoire à tous, et certainement notre futur local et universel. Bravo à toute l’équipe, Salem Zouagha, Mme Ameri, Si Abdallah (musique), Si Jouneydi (compteur) et son compagnon (poète populaire). Lihidheb Mohsen Zarzis 02.08.19

jeudi 1 août 2019

Tourisme alternatif...

Un colloque, sur le thème du tourisme alternatif, avait été organisé le 01.08.19, par l’association du festival des éponges de Zarzis, dans la salle de l’école de pêche. Présidé par le professeur Hassen Khenissi, deux interventions avaient eu lieu, par l’imminent Docteur international T. Abichou et l’ingénieur Mme Romdhane. Par des exposés sur écran géant, en présence d’une assistance au nombre relativement respectable, les deux approches étaient fort intéressantes et peu conventionnelles, par l’analyse, la compréhension et le suivi visuel à force de paraboles zigzagants. Comme Madame Romdhane avait surpris par le rationnel de son allocution, le Docteur Abichou, avait fourni plusieurs chiffres clefs, suite à une étude académique effectuée sur le tourisme de la région de Djerba Zarzis. C’était comme ça qu’on a pu savoir que le touriste consomme 766 litres d’eau pour jour, vingt pour cent seulement des eaux usées sont recyclées et le reste va dans la mer, que trente six pour cent des déchets solides proviennent du tourisme, que ces visiteurs constituent en moyenne sept pour cent de la population, que les cubes géants des déchets de l’ile de Djerba conçus pour six mois, gisent depuis dix ans des conditions alarmantes pour toute la région, que l’accroissement de la population, la surconsommation et le réchauffement climatique, s’effectuent rapidement que ce soit sur les plans de l’eau ou l’énergie et aucune initiative alternative n’est en vigueur . Dans l’esprit pragmatique correspondant et suite aux débats, il s’est avéré pour tout le monde, que le village éco solaire de Zarzis est urgent et impératif, et selon Docteur T. Abichou, la solution aux difficultés énormes des déchets de Djerba réside dans la réouverture urgente de la déchetterie de Guellala en attendant une solution sérieuse. Ainsi, comme la région s’était intégrée dans son milieu, par la pêche aux éponges et la transformation de celle-ci en valeur lui permettant le plantage d’une oliveraie, l’intégration du tourisme, serait aussi dans le même comportement ancestral. Une intégration qui ne peut que s’effectuée aussi dans le futur et l’assimilation des « happenings », comme le réchauffement climatique, la désertification, la surpopulation, la surpêche, la surconsommation… Encore bravo à nos ingénieurs, aux rapporteurs Madame Kaouther Khenissi et Nabila Boulaaba, et l’équipe du festival des éponges de Zarzis. Lihidheb Mohsen 01.08.19

mardi 7 mai 2019

Boughmiga président...!!! non.

Comme si s’était une boutade, de l’humour noir, une extrapolation, un caprice égo centrifuge, un déluge d’intox, un flagrant paradoxe, un coup de tête, un lapsus obsolète, un narcissisme grotesque, une déprime manifeste, un leurre injuste versant dans l’erreur, un coup de cœur…pendant que Boughmiga, véritablement, n’avait jamais pensé à se présenter aux élections présidentielles ou autres, et ce n’étaient que les propositions amicales de certaines grandes personnalités de capacités et réputations internationales. Une aubaine, une occasion unique, pour vulgariser ses acquisitions et réalisations écologiques et humaines. Dans les faits, les supporters de la candidature, auraient peut être raison, quand ils suivaient le parcours du profil de Boughmiga, ses réalisations, ses productions littéraires et poétiques, ses films documentaires, ses installations artistiques, son record mondial en nettoyage des plages, ses positions protestataires et humanistes durant une trentaine d’années, son élan de convivialité universaliste, son authenticité ouverte et constructive, ses travaux sur le patrimoine, son attitude combattives vis-à-vis de toutes les dictatures et violences, son esprit libre et supra conjoncturel, sa qualification de commandos de l’esprit et maraudeur infatigable, sa voracité des livres en quatre langues et dans plusieurs disciplines, sa qualité de président de l’association des amis du livre et membre fondateur de plusieurs autres associations, ses approches insolites et peu conventionnelles, sa capacité à comprendre les sujets, les assimiler et promouvoir, ses prédispositions conceptuelles tranchantes et constructives, sa dextérité de séquençage et décryptage de l’échiquier géopolitique en mouvement, son relativisme objectif et mobile en avant dans le temps, son reflexe statisticien et profilitste des événements, sa position lucide avec le rudimentaire jusqu’aux dimensions astrophysiciennes, sa philosophie expérimentale le contraignant à subir toutes les expériences et les violences pour en déduire des acquis, sa démarcation vis-à-vis de touts les préétablis et couloirs d’unanimisme comportemental, sa faculté de fructifier chaque chose en traduisant ses valeurs honnêtement à l’aller et au retour de son parcours, son énergie débordante quand il le faut dans un tourbillon de pollinisation des idées et des faits, son militantisme pour sauver Djerba de la pollution jusqu’au jour où il se sentit repousser physiquement, son scepticisme criard envers les méga projets étouffants de la région, son insaisissabilité dans n’importe quel système ou idéologie, sa relation supra normale avec le créateur et l’ambiant…. Oui ils auraient peut être raison…visiblement. Mais, bien sur, on aurait jamais besoin de quelqu’un aussi libre penseur et indépendant, car comme partout, il faudrait quelqu’un, qui ferait l’affaire, porterait le chapeau, le costume ou la Jebba sur mesure, servirait les intérêts des prédominants et appliquerait à la lettre, les impératifs de l’orientation en vigueur de la corruption locale et d’ailleurs. Au dessus de cette candidature fictive et fantaisiste, il y a vraiment une part de vérité très douloureuse, quand depuis les années soixante dix du siècle dernier, Boughmiga, soufrait double et triple pour chaque sujet qu’il abordait. A chaque occasion, il annonçait dans les réunions des conseils municipaux, sur les journaux, sur la radio, puis plus tard sur le net, ses préoccupations écologiques, économiques ou politiques et proposait des solutions, alors encore possibles, mais que l’on n’écoutait pas sujettes à la risée générale des élus et autres. Il souffrait encore plus quand après quelques années ses prédictions se confirmaient et ça foirait, alors on appelait cyniquement à l’écouter, cette fois quand il est trop tard. Même pour un nouveau départ, juste et adéquat, les idées de Boughmiga étaient toujours avant leur temps et difficiles, ce qu’on lui avait dit directement à la face. Cette disproportionnalité dans le temps et dans l’espace, c’était passé des douzaines de fois, à l’échelle publique ou familiale, pour que lui-même, subisse douloureusement les répercussions négatives de ce qu’il avait préconisé auparavant et souffrait les douleurs de la scie de la médiocrité à l’aller et au retour. Il fût certes, à plusieurs reprises, l’ennemi numéro un des dictatures dans le pays et ailleurs, l’homme à abattre se cachant habilement derrière sa marginalité et sa mobilité comportementale tourbillonnante, l’opposant le plus radical et têtu, l’homme toujours présent dans les réunions (il pensait qu’il n’était pas locataire dans le bled) à argumenter fort et cassant contre courant, l’homme qui se bat corps à corps avec les médiocrités de toutes sortes….pour rester en fin de compte, l’ami de la nature, le respectueux des religions, l’ami de touts les êtres vivants, le patriote fidèle, l’universaliste et humaniste…jusqu’au bout. Une présentation, qui aurait servit à la vulgarisation de l’action écologique, mémoire de la mer et de l’homme, et permit la sensibilisation aux problèmes environnementaux et à la vie animale. Les questions de la migration clandestine et les violences organisées, auraient été les objets de la compagne. Il faut tout de même admettre que la pollution affecte gravement le pays du nord au sud une réaction énergique reste impérative. Ainsi, Boughmiga ferma le dossier, de cette candidature inadéquate, pour revenir à nettoyer les plages, à s’occuper de la mémoire des migrants victimes, à faire ses assemblages artistiques, à jouer aux échecs, à lire toutes sortes de livres, à participer aux activités culturelles dans les associations et à essayer de moins regarder la dérive….collective, Allah Yehdi. Que ceux qui se présenteraient, mettent en priorité la relance du pays, par le travail, l’honnêteté et la volonté, car les dimensions universelles de l’homme, commencent bien à partir de chez soi. Lihidheb Mohsen 20.04.19 Commentaire : Bénédicte Lienard Car les dimensions universelles de l'Homme commencent bien à partir de chez soi ! Face à la montée des fascistes ( résultat de nos élections européennes et en Belgique ) - hommes et femmes de tous pays- Unissons nous ! Commentaire : Mohamed Barrak mon ami j'ai confiance en toi je te choisis comme président avec plaisir et en toute raison et conscience . Commentaire Sayah Ourimi Winek yaa rajel leek wa7cha Inchallah tkoun bikhair:

samedi 20 avril 2019

Les chagrins de l'espoir.

Encore une fois, depuis trois quarts de siècle, les chèvres et moutons des voisins, investissent les jardins et errent dans le village à exterminer toute verdure et venir à bout des espoirs en quelques arbustes ou plants de vignes. En plus de l’éradication de l’oasis maritime, le tarissement des eaux artésiennes d’irrigation, le bétonnage en règle, l’engloutissement des gens dans le circuit consumériste, l’éloignement des gens des carrés de cultures maraichères familiales…ces bêtes aguerris et presque sauvages, viennent toujours à bout de tout ce qui est vert et debout. Il faut voir la déception des gens quand ils attendaient leurs plants d’oliviers grandir, ou surveillaient murir les grappes de raisins que raflaient gloutonnement le troupeau. Des histoires et des histoires avec la famille de ces nombreux animaux qui se renouvellent avec le temps avec un dressage agressif, sans de leur part, ne respectent l’éthique de voisinage et les règles de cohabitation entre paysans. A chaque fois, on ne pouvait rien faire aux agressions, car les bêtes étaient toujours naturellement innocentes, la famille insouciante d’un coté et très dangereuse en cas de conflit direct, car elle pouvait prétendre injustement des procès ou faire la victime. Une attitude de désertification de la région, qui atteint aussi l’oliveraie derrière la colline au dessus du plateau, quand elle amenait le troupeau la nuit et ne revenait à l’enclos que tard. Personnellement, j’avais séquestré ses intrus innocents à plusieurs reprises, sans que personne ne vienne les chercher pendant des jours. Je ne manquais pas de leur donner à boire et les laisser brouter les herbes de mon espace écologique, mais avec le temps, voyant leur lassitude et la monotonie de leur mouvement dans l’espace, je les libérais à même la route pour les voir cavaler joyeux vers leur famille. Devant ce dilemme presque centenaire, personne n’avait trouvé de solution à ses agressions et puisqu’on ne pouvait punir les bêtes et leurs propriétaires n’étaient pas moins peu sociaux et difficiles. Devant cette impasse, je viens d’avoir une idée, consistant à marquer les bêtes, quand elles attaquaient chez moi, avec des croix rouges et jaunes en peinture d’aérosol, afin de montrer la dénonciation et vulgariser publiquement ce comportement agressif. Un problème, qui rappelle les vieilles préoccupations des hommes sur la question palestiniennes, la violence, les famines, la migration clandestine, la pauvreté…et l’inégalité des chances entre les gens, qui méritent aussi un marquage par une croix en rouge et jaune, sur les dos des fautifs et ceux qui investirent, les premiers, les espaces naturels d’autrui. Alors, à travers ce tableau fantaisiste, on peut imaginer toutes les populations d’Europe, des Amériques, des Mongols, des Japonais, des Arabes, des Australiens…marqués à jamais, par les diverses iniquités, de violence, de génocides, de colonisation et de désertification en règle des pays des autres. Une image fidèle à l’histoire tout en restant apolitique, mais accablante, porte les chagrins de l’espoir, pour que chacun vérifie s’il est marqué et fait en sorte, pour rééquilibrer la donne et redonner au monde plus de justice et d’éthique humaine. Lihidheb Mohsen 20.04.19

dimanche 24 mars 2019

Journées Béchir Nebheni.

Sur une proposition de l’association du patrimoine de Zarzis, avec la collaboration de la maison de culture, les jeunes du club Zita et la maison de la jeunesse, une journée avait été organisée à la mémoire du martyr et sa famille, liquidés sauvagement lors de la bataille de Remada en mai 1958. L’implication engagée de Mohamed Noureddine Dhouib était décisive pour la réussite de la journée, ce que les activistes de l’association avaient concrétisé. Effectivement, la salle était comble et une très bonne élite d’intellectuels et mordus d’histoire et de savoir, voulaient avoir une idée plus précise sur cet évènement décisif de la lutte pour l’indépendance, surtout de la bouche d’un témoin direct et un peu « neutre ». Les interventions étaient très riches en informations relatives à cette période mouvementé et Si Béchir Ezzidi avaient bien contournés les conditions de la bataille et les divers évènements en Algérie, le panarabisme et les enjeux politiques internationaux, qui auraient influencé cet acte sanguinaire. Le droit de poursuite avec des bombardements et les barrages autours des casernes des colonisateurs, étaient les éléments de base d’une confrontation directe. Si Ali Myhoub, avait parlé de la constitution de l’armée Tunisienne, qui était très liées à la politique qui comme elle s’en servait pour la défense du territoire, s’en méfiait également. Elle était constituée par des anciens Yousséfistes graciés, des Tunisiens de l’armée Française et des militants recrutés. Paul Nicolas, avait parlé du colonel Mollot à travers le témoignage de sa famille, dans un petit livre qui parlait des péripéties de cette bataille vu du coté Bordj. Docteur Fatma Jrad, au sujet du 24 et 25 mai 1958, un pas vers l’indépendance totale. Elle avait relaté la chronologie des événements, les divers conflits, jusqu’à l’aboutissement à ladite bataille…pour souligner les étapes qui suivirent et aboutir jusqu’au retrait du pays jusqu’à Bizerte. Pendant que plusieurs parlent de la venue des avions de l’Algérie, Dr Fatma, affirme que le renfort aérien était partit de Gabès. Micallef George, en tant qu’ancien instituteur à Remada, collègue et ami du martyr, témoin direct des événements, se présenta pour la première fois devant un public dans cette journée et parla des fais. Il tenait une petite école en face de celle plus grande de Si Béchir et entretenait avec lui de bonnes relations professionnelles et amicales. Après la classe, il allait chaque après midi discuter pédagogie et littérature avec son collègue tout en parlant du temps des lumières et peu de politique. Le 24 mai à 18 heures, un soldat l’invita à rejoindre les familles des sous officiers au Bordj, sous la protection de l’armée, car la situation allait se compliquer. Au passage entre son école et le Bordj, il remarqua avec stupeur Si Béchir encore là avec sa voiture malgré qu’il ait dit aller vers Dhehibat. Il paraissait que touts les habitants de la petite bourgade en face de la caserne avaient quitté vers l’oasis un peu plus loin. Alors à 18 heures 30 il entendit un tir à la mitrailleuse, mais un peu lointain, ce qui affola femmes et enfants autours de lui. A vingt heures un tir d’obus explosa au milieu du Bordj suivi une demi-heure plu tard par deux obus l’un au garde et l’autre à coté. Sporadiquement des tirs de mitrailleuses d’entendait de loin en loin. A l’aube du 25 mai, s’étaient des avions qui intervenaient et sillonnaient le ciel sur un rayon de quarante km en tirant des roquettes sifflantes et assourdissantes. Après un long moment de silence absolu, il alla s’enquérir du sort de son collègue en face, mais il fut arrêter par un soldat à la mitraillette. En insistant, il parvint à accéder sous les débris des bombardements et constata la famille entière qui n’avait pas survécu aux grenades à main de l’armée. Comme le devoir de retenu et silence le retient encore, George n’avait pas décrit si son collègue était armé ou nom et hésita visiblement pour désigner un canon d’une arme indéfini dirigé vers le Bordj. Une affirmation ambiguë, qui déconcerte les deux positions. L’armée prétendait que l’instit était armé, ce qui était infirmé et d’un autre coté un semblant de petit canon pointé vers la caserne…qui reste peu probable. De son coté, Si Dhaoui Moussa, avait parlé des témoignages de la tradition orale, en citant plusieurs poèmes de célèbres narrations de faits. Toutefois, il insista sur le fait que le leadership était presque absent dans toutes les manifestations sociales et constata les diverses lectures des faits, à chacun son optique, à chacun sa vision auto satisfaite des événements. Ce qui nécessite une relecture juste de l’histoire contemporaine. De son coté, Si Med Noureddine Dhouib, confirma les interventions qui avaient bien contourné le sujet et s’engagea à faire un mémorial aux martyrs. Avec un passage respectable de Monsieur le Maire, les débats étaient au niveau des interventions et Messieurs, Abichou, Lihidheb, Msallem, Chaili, Khenissi, Fellah, Zridett, Mme Boubtane,…commentant les interventions et proposant des points de vues divers. Toutefois, le témoignage de George Micallef était fondamental, malgré sa limitation à un niveau de complaisance des deux parties. L’ambiance périphérique était importante à comprendre et les lectures partiales des tribus et des dissidents politiques étaient à retenir afin d’appeler à une plus grande rigueur scientifique dans l’historicisme. A un certain degré de réflexion et de compréhension, se basant arbitrairement sur le machiavélisme des uns et des autres, la création des événements, la gestion des circonstances, l’attaque d’une caserne avec des armes légères, les tirs à partir du toit d’une maison d’innocents civils, le chevauchement du Youssefisme sur une « infrastructure » Bourguibiste, la liquidation peu claire du leader BenJarbou pendant la bataille, le massacre par l’aviation d’un bon nombre militants des deux bords Tunisiens, l’ordre politique ou administratif, qui aurait été sommé au martyr Nebhani de rester sur place, ….toutes une série de questions qui incriminent l’armée coloniale incontestablement et dénonce aussi l’instrumentalisation politique d’enfants innocents, s’il ya leu, paix à leurs âmes. Lihidheb Mohsen 23.03.19