mardi 20 août 2019

Bazar du sud, Zarzis

Une autre fois Si Mohamed Noureddine Dhouib, notre ami de l’association du patrimoine de Zarzis, nous publie un livre consistant sur une période importante de notre société. Un peu différend cette fois, à la fois, narratif, historiciste, biographique et portraitiste, il avait fait la lumière sur une période mouvementée de l’évolution du Sud de la Tunisie. Entre Youssefisme et Bourguibisme, patriotes et callabos, citadins et paysans, intéllos et affairistes, mouvement nationale en Algérie et en Tunisie…, avec une certaine focalisation en couloir, l’auteur avait réussi à expliciter plusieurs aspects de la situation, avec un léger référentiel patrilinéaire normal. Toutefois, et sans divulguer le contenu, il m’était agréable de lire au sujet de nos valeureux Jilani Bouhafa et Abed Bouhafa, qui auraient pu avoir un peu plus d’espace. N’ayant rien à critiquer, complètement satisfait de l’œuvre, certains points seraient intéressants à citer. * La prise en main de la situation par les affairistes étaient dus à la nature de la décolonisation presque pacifique, l’hégémonie de ces derniers, le quotient intellectuel général et la satisfaction des intérêts immédiats des nouveaux leaders. * L’opportunité de rejeter les citadins dans le camp des sympathisants avec le colonisateur était visiblement justifiée, sans pour autant qu’elle soit juste. * Sans soulever les pressentiments sociaux, la lecture de cette période, pourrait aussi se faire de plusieurs angles comme Mouensa et Zarzis, Citadins et paysans, pauvres et riches, modernes et archéaux… * Malgré que le commerce fût important pour la famille, les dénominateurs économiques, oliviers et pêche aux éponges, étaient le tremplin incontestable de Zarzis…. Ainsi, pendant cette période, des opportunités avaient été exploités dans l’ordre naturel des choses et la configuration des rapports politiques, donnant la priorité absolue à certains, en occultant d’autres, car concevoir le parcours autrement, serait aussi avoir une orientation différente et certainement aussi moins vaillante. Entre le panarabisme et le libéral déspote, il y a eu la médiocrité sauvage, malgré elle, qui avait épargné les élans éducatif et sanitaire, véritables escaliers sociaux, vers une vie meilleure. Toutefois, le livre était aussi une sorte de conciliabule, d’unité et de mise en relief du patrimoine commun, en appelant à reconstruire le Bordj de Zarzis et pourquoi pas, les cinq ksars tribaux du littoral, uniques au monde. Encore un grand bravo à Si Noureddine, pour cette contribution à l’histoire de la région, et surtout le fait d’avoir soulever certains sujets laissés à l’ombre de l’oubli depuis. Pour la route, je ne manquerai pas de parler de la personnalité de Si Amor Dhouib, un grand philanthrope qui avait beaucoup fait pour la région en offrant des terrains pour les écoles, les cimetières et en aidant les pauvres. Sachant que je connaissais aussi Si Salem Dhouib, qui était un ami à mon père Dhaou Bacha Lihidheb et surtout en tant que client quand il était dans la teinturerie, et pour voir la beauté de son écriture et son application au travail. Lihidheb Mohsen 20.08.19

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