mercredi 21 février 2018
Portraits et sagesse 118
jeudi 15 février 2018
Les pêcheurs de clovisses.
samedi 10 février 2018
Portraits et sagesse 117
vendredi 9 février 2018
Portraits et sagesse 116
mercredi 7 février 2018
Portraits et sagesse 115
Lotfi Jeriri. 
                    Il est presque fatal, le fait de subir la rencontre des bonnes gens, à travers les mailles de la filtration sociale et le mouvement des événements à travers le temps, sans avoir le choix ni une quelconque présélection préalable. Généralement, comme on le dit, ceux qui se ressemblent, s’assemblent, ceux qui ont des choses en commun, se coagulent autours d’une idée, d’un principe, d’une activité, d’un parti…et finissent par s’entendre et se consacrer à leurs objectifs. Dans cette optique, Si Lotfi Jeriri, en authentique journaliste crédible et honnête, en véritable citoyen Djerbien ouvert et sérieux et en historiciste social de la vie de l’Île et ses habitants, était un grand étendard du paysage intellectuel et conciliateur de la région. Dans sa démarche humaine et conséquente, Si Lotfi, plusieurs axes virent le jour dans sa propre vision et dans la ligne éditoriale de son journal régional, rapprochant les régions, réconciliant les démarcations et tendant la main aux opposants, privés de la liberté d’expression. Il s’en suivit et en résultât un tronc commun sociétal véhiculé et consacré par les habitants du littoral du sud est, une affinité millénaire, de complémentarité et d’entre-aide, qui reste, à nos jours, dans la copropriété agricole, les artisanats, les métiers de tisserands et les échanges de produits agricoles, en plus de la constante, visant la tendance vers la civilisation universelle et l’ouverture sur le monde.
                   A partir de son journal régional et de sa condition d’intellectuel de Djerba, Boughmiga, votre humble serviteur, je m’autorise à parler de Si Lotfi Jeriri, comme s’il n’est jamais décédé, tout en gardant pour toujours ses idées vivantes sauvées sur des bouées de sauvetages dans sa mémoire étanche au dessus de la marre de l’oubli. Ayant une longue expérience de correspondance journalistique avec la gazette du sud, sur des sujets de reportages contestataires et militants et après une longue période d’arrêt forcé, le journal régional Al Jazira en la personne de Si Lotfi, m’avait permit depuis le début du millénaire, de publier un petit texte en arabe, sur des sujets d’actualité et surtout tout ce qui concerne l’écologie et la société. Ainsi, pendant une quinzaine d’années, j’ai pu faire passer mon message insolite, en abordant des sujets divers, d’un angle objectif, humaniste et direct. Sur quelques centaines d’écrits hebdomadaires de Boughmiga, publiés sur le journal, un seul avait été mis en veille, et Si Lotfi avait certainement raison, à cause de mon attaque directe à l’encontre des partis amplifiants le pèlerinage de la Ghriba et la militarisation totale de la région par les agents de l’intérieur au point de concilier même des journées de marché. J’avais bien compris sa position, car j’avais l’alternative de la publication sur le net, mais aussi, je savais bien qu’il dépendait de la nomenclature pour l’impression du journal et sa destinée. Toutefois, plusieurs textes étaient très virulents et malgré l’aval de Si Lotfi, pour la publication, plusieurs lecteurs m’avaient prévenu de l’arrivée certaine de l’épée de Damoclès sur ma tête et de devoir préparer ma valise pour la prison. Avec un grand plaisir, plusieurs sujets abordés me reviennent à la tête, surtout quand j’avais confondus intentionnellement le nom d’une chanteuse Libyenne avec celui d’une parente de Zaba liée à un projet présidentiel, ou quand j’avais attaqué les institutions et les preneurs de décision pour la fille sortie par ses parents de l’école pour taper toute la journée dans deux boites de métal afin de faire fuir les oiseaux et sauver les abeilles familiales…en encore quand j’avais écrit lors du décès de Si Mokhtar Oueriemmi sous le titre de « Le leader est mort, vive le leader », et comment cette noble personne, patriote et conséquente, s’était présenté à la délégation de Zarzis, quelques semaines après le changement, pour demander solennellement le sort de l’ex président Bourguiba, dans une période, où la dictature régnait à sa vitesse de croisière.  C’était quand même, grâce à Si Lotfi, que j’avais rendu à cette personne, sa dignité et son droit acquis de figurer dans les premières pages de l’histoire de la région.
                   C’était aussi à travers lui, que j’avais eu le plaisir de connaitre de belles plumes et de grands chercheurs comme, Si Zayoud, Si Kassah, Si Tobji, Si Bourgou, Si Ben Yacoub….et bien d’autres. Ainsi, sans le vouloir, mais par l’action et l’intellect humain, Si Lotfi avait établi un pont effectif et virtuel, entre l’Île et le continent, ce qui m’avait poussé inconsciemment à participer à toutes les manifestations et démonstrations écologiques en faveur de Djerba et milité jusqu’au bout pour une solution durable…malheureusement, encore absente.
                   Respect et gratitude à notre regretté Lotfi Jeriri, qui même s’il reste toujours vivant auprès des ses amis et les bien pensants de la région, mériterait son nom sur la chaussée Romaine, reliant l’Île au mainland.
                                                                                                          Lihidheb Mohsen 07.02.18
                                                                                                          « Portraits et sagesse 115 »
mardi 6 février 2018
Accara, le monde est grand.
En effet, Boughmiga avait, à sa façon, rendu justice à des dizaines de personnes, occultées et mis à l’ombre, par les régimes, les systèmes, les entités, les tribus, les castes, les partisanats politiques, les classes sociales, le régionalisme, la féodalité…sans omettre de citer les morts et les vivants afin de garder une crédibilité relativement historiciste et conséquente pour tous, et surtout réconforter certaines personnes encore vivantes, afin de leur redonner confiance en l’humanité des hommes. Dans ce même ordre d’idées et la nécessité de dépasser les contraintes géographiques, il est de rigueur, la nomination de certaines personnes qui avaient rencontré Boughmiga, dans sa vie errante et qui l’auraient influencé d’une façon ou d’une autre. Bien sur, cette approche, serait un prolongement naturel de la vision universaliste et humaine de l’auteur, qui, comme il compatit avec les morts de la violence et les victimes de l’émigration clandestine, il n’hésite pas à donner une accolade d’amitié et d’encouragement, aux vivants, incompris et cloitrés. On ne sait que trop bien l’histoire mouvementée de cette tribu et sa bonne intégration interculturelle avec les autres advenus au gré de l’histoire et même les précédents, mais, l’axe le plus important, restent, la teneur de la sagesse locale, la conscience collective, le comportemental commun et l’attitude équitable vis-à-vis de l’autre et de l’événementiel. Ces valeurs acquises avec le temps et le mouvement, ne feraient que pousser Accara à plus d’ouverture et de rayonnement sur la région et sur le monde. Entre les cavalcades à l’affut des moulins à vents du sud et de l’ouest, et l’isolatrimania du nord, cette tribu, fraya son chemin dans l’histoire, par le travail et l’intégration effective dans la terre et la mer, afin de participer activement à la civilisation humaine.
                                                                                                                      Lihidheb Mohsen 05.01.18
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