mercredi 6 juin 2018

Dans l'autre pays des minables.

Après l’autre histoire de l’établissement vénérable lors du payement d’un bill, où l’impression générale était très négative voir catastrophique, voilà encore une fois, à l’autre bout du Bled j’ai du payer la rançon trimestrielle. A cause du prix astronomique du produit, cette fois aussi, il n’était pas agréable de se voir délester de son peu d’argent restant de ses dépenses écologiques, artistiques et culturelles. Il faut dire que ce mal pécuniaire n’était pas aussi dur et insoutenable, car dans le hall, le look et le vestimentaire des clients n’étaient pas adéquats, le caissier était un joli barbu et derrière le comptoir un fonctionnaire passait nonchalant avec sa chéchia blanche, sa blouse ronde, ses baskets de banlieusard…au point de se croire en Afghanistan ou dans le désert de Somalie. J’ai du sortir rapidement pour vérifier le drapeau au dessus de l’établissement, pour voir, qu’il est encore Tunisien et qu’il a encore quelques temps à vivre vue ses déchirures par le vent et les effets des vents de la discorde programmée. Bien sur, on ne peut reprocher aux Afghans leurs accoutrements, ni aux Somalies leurs couleurs ou aux Khaliji leurs turbans…mais investir la Tunisie millénaire par des traditions vestimentaires et comportementales étrangères…reste et restera toujours un intrus corporel qui se fera éjecter inévitablement avec le temps. Voilà, le topo dans la ville émancipée et ouverte du littoral sud, que croire alors dans d’autres régions beaucoup plus influencées et influençables par la vague dévastatrice de la déformation. Une situation, qui n’encourage pas les jeunes à rester dans le pays, et partent ou bien pour servir en chair à canon pour les guerres, ou errent à travers les mers en quête d’un monde meilleurs. Certes, il est déplacé de protester et de manifester après chaque grand naufrage et drame de Harraga, car comme on peut le voir et concevoir, aimer le pays est tout un ensemble de valeurs locales à respecter et dissuader les jeunes de cette aventure périlleuse, qui est aussi un travail de touts les jours et sur tout les plans. Il faut dire que quand j’avais l’âge de ces jeunes, j’étais aussi tenté d’émigré comme tout le monde dans les normes légales autrefois, mais ma conviction politique d’opposant humanitaire et populaire m’avait dissuadé et m’incita à appeler à résoudre ses problèmes sur place et ne point fuir les difficultés. Comme pour chaque problèmes, les causes sont multiples et les solutions sont aussi multiples et embellir notre bled, ou le laisser comme il est, beau, diversifié, naturel, paisible…est déjà révolutionnaire et avant-gardiste. Lihidheb Mohsen 06.06.18

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