samedi 4 février 2017

Deuxiéme journée Ziane pour le patrimoine

Après la maison de culture, c’est le Lycée Dhouiher qui accueille cette manifestation culturelle et pédagogique. Dans une salle comble, sous la présidence de Si Bettahar et la participation de Wassim Attia, Houda Maatoug, Ammar ben othman pour sa propre intervention et celle de Lotfi Belhouchette, avaient animé la journée par des projections accompagnés de lecture de textes sérieux. - Wassim Attia : Patrimoine et phyto-écologie. Une approche bien documentée et pertinente, mettant en relief la capital nature dans sa dimension historique et sa maitrise par nos ancêtres pour la médication traditionnelle et la gastronomie ancienne. Accentuant sur les plantes aromatiques et médicales (Pam), qu’il considéra du coté patrimoine culturel, patrimoine immatériel et patrimoine naturel. Dans son texte, il souligna l’ampleur de la médication traditionnelle et le fait que dans nos régions toute personne âgée, était capable de diagnostiquer toute maladie usuelle et lui trouver le remède par les plantes locales. Il insista sur l’opportunité d’exploiter ce créneau prometteur pour l’emploi des jeunes diplômés et participer ainsi par des produits locaux. - Houda Maatoug : la municipalité de Zarzis sous le protectorat. Parlant d’une période entre 1889 et 1914, elle focalisa sur une période de transition et de mise en place d’une structure municipale, où tout le monde était représenté, Arabe, Juif, Colon, en fonction de l’influence et la position sociale de chacun. Elle parla en détails de la tâche de la mairie dans cette période et l’encadrement des différents secteurs de l’activité économique et humaine. Un spot de lumière sur une période importante de l’évolution de la ville de Zarzis. - Ammar Ben Othman : Sud-Tunisien, il y a dix milles ans. (en remplacement de Si Lotfi Belhouchette absent) Une ventilation de la période de la préhistoire sur un écran accompagnée d’explications techniques comparatives, de croquis, de cartes, de schémas, de reproduction au crayon de pièces anciennes en silex… Une retraçabilité de l’ibéromaurisien, du mechta, du capsien, par les traces laissées dans les fouilles d’El guetar et les constats de surface autours de Sebkhet el Maleh à Zarzis. Il avait aussi parlé de Zaratt, Wechtata, Redyef et Ghomrasen avec des comparaisons entre les obsidiennes volcaniques de Pantelleria trouvés dans des sites du sud tunisien. N’ayant pas assisté à la dernière intervention de Si Ammar, ni la sortie sur le site de Ziane, les débats d’après les deux premières interventions, étaient très favorables aux efforts de Si Attia et Mlle Maatoug. Toutefois, Boughmiga avait rappelé le carottage effectué dans un lac indépendant afin de retraçer la stratigraphie et par conséquent les différents pollens de ces derniers milliers d’années. Une occasion de simuler la végétation ambiante d’autrefois et d’en dénombrer les sortes d’arbre et d’arbustes existants ou exténués. Une opération savante, que les chercheurs devraient suivre et permettre sa lecture. Pour le reste, un grand merci aux organisateurs, le ministère de la culture, l’institut national du patrimoine, le commissariat régional de la culture de Médenine, la maison de culture, le musée de Zarzis, l’association Zita, l’association du patrimoine Zarzis, le Lycée de Dhouiher….pour ces journées réussies. Toutefois, une parole reste assez importante dans toutes ces activités, celle de Si Kaouach, qui appelle à devoir être à jour et savoir tout ce qui se passe dans la région de Zarzis, une attitude que plusieurs associations devraient comprendre et agir dans la clarté, la sérénité et la transparence. Lihidheb Mohsen 04.02.17

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