lundi 6 février 2017

Mes amis les taulards.

Cette fois, je ne savais où aller, de bon matin, sortant de la ville, il fallait choisir entre les endroits anciens ou les plages désertes, une action écologique ou une prospection de surface des terres découvertes par le vent. Ce n’était pas facile de trancher, malgré que j’avais d’autres préoccupations majeures, soit la publication de mon action écologique, mes textes littéraires et poétiques en arabe et français ou la maitrise des minuscules trouvailles en silex et autres afin d’éviter l’aveuglement de toute une région au lieu de l’illuminer. Ayant déjà porté une veste propre et inadéquate au transport des sacs de rejets de la mer vers mon musée mémoire de la mer, j’avais donc opté pour la terre du littoral et revoir les endroits que j’avais visité des dizaines de fois et que le vent et les labours auraient découvert. Je pouvais aussi faire les deux disciplines à la fois et d’aller de la mer à la terre et réciproquement, mais ça dépendait toujours du climat ambiant, de l’état d’âme, du temps et quelques fois des coups de volants capricieux. Le premier lopin de terre, juste au bord de la mer, sur lequel j’avais trouvé plusieurs broyons et des petites meules, des objets quasi existantes sur touts les étendus de sol fertiles du littoral. Sans rien trouver, je suis passé au deuxième qui était récemment labouré et passa au troisième endroit qu’on venait de boiser en oliviers légèrement irrigués. La station, limitrophe d’une dizaine d’autres discontinues dans l’espace et dans le temps, n’avait jamais offert quoi que ce soit à l’observation de l’histoire, en dehors du brulis, des coquillages, des coquilles d’escargots et des écailles d’œufs d’autruche. Un constat, confirmé sur un autre site d’un kilomètre plus loin, laissait à penser que ces endroits étaient passés au tamis et à la recherche minutieuse et radicale. Un créneau qui avait été confirmé dans un site médiatique sur le net d’une honorable Dame Française, qui parlaient de cette région et publiait des photos des trouvailles effectués par des taulards affectés à cette tache de recherches. Il paraissait que la Dame y venait en calèche et les prisonniers, contre une journée de liberté ou un avantage quelconque, passaient ces endroits au peigne fin. Un ratissage, que Boughmiga avait bel et bien constaté surtout en le comparant avec les autres sites riches et explicites de leur histoire à même la surface. En joignant le constat aux informations, on pourrait comprendre l’absence de toute pierres en silex des endroits malgré les effets des labours et des intempéries et Boughmiga sur une bonne douzaine de visites, n’avaient trouvé qu’une belle pierre taillé dans le premier site pendant que le deuxième resta muet. Donc, les taulards d’autrefois, consignés à cette noble tâche par les colons, avaient négligé un objet pour qu’il parvienne dans les mains de l’investigateur de l’histoire Boughmiga. L’un aurait été emprisonné pour une rébellion, l’autre pour avoir coupé une ligne téléphonique pendant que le jeune colonel parlait à sa petite amie de la ferme coloniale, ou pour n’avoir pas fais le salut réglementaire devant le passage d’un officier… Un oubli, une défaillance ou un clin d’œil à un ami, pour nouer la relation avec l’ascendance et la vénération de nos ancêtres. Mais on peut toujours accepter cet état des fais, surtout quand cette vénérable Dame, avait publié ses trouvailles, des têtes d’armures en silex, des lames, des lamelles…que la petite falaise de Lemsa dont elle n’avait pas la photo et l’avait comparé à celle de la mer morte. J’avais tout de même encore refait le ratissage de l’endroit sans résultat et passa vers un autre dont le labour devenait un peu vieux et trouva juste à coté, une belle lame de quelques centimètres. J’avais aussi constaté des écailles d’œufs d’autruche sur le talus de sable travaillé par les bulldozers. Encore plus loin, j’avais remarqué les traces de coups sur les écailles et quelques silex jusqu’au moment ou, à l’œil nu, du loin de toute ma hauteur, j’ai remarqué un silex troué, qui aurait certainement servi comme pendentif et ornement pour les femmes du néolithique comme l’a été sur quelques sites de la région de Zarzis. Encore plus loin, j’ai encore parcouru le terrain qui avait été griffé sauvagement pars des labours profonds et là, dans un coin qui était une sorte de lac salé où j’avais trouvé le meilleur fuseau en silex peut être du monde, il n y avait plus que des sillons de sable et de stérilité. Comme même, j’ai continué, pour trouver une pierre qui avait été utilisé en tant que petite meule puis les ossements d’une cinquantaine de dauphins qui avaient échoués sur l’endroit il y a quelques milliers d’années. Ainsi, en tant qu’investigateur de l’histoire, Boughmiga qui trouvait les pare-chocs des engins camouflés pour cacher des accidents à Malte ou en Italie et provenant par la mer, trouvait les traces diverses des voyageurs clandestins, trouvait l’incinération de leurs embarcations, trouvait les traces du déballastage des bateaux et les diverses pollutions, voilà encore, il reçoit des pierres de silex, des chasseurs cueilleurs et des taulards des ksars. Lihidheb Mohsen 06.02.17

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