mardi 25 septembre 2018

Y a t il un capitaine à bord...!!!

Sans parler macro, je prendrais juste ce petit incident, juste au niveau de notre cerveau...pour démontrer comment depuis mon enfance, je suivais les charrettes sur cette rue descendant de la colline, chargées de brindilles d'oliviers, de foin pour le bétail, de fourrage à sécher pendant les années de pluies, les chargements d’oliviers ou les grands bidons de deux cents litres d'huile ou d'eau à vendre...je trottinais derrière les troupeaux à contempler les béliers et les ânes ou bien regardais le passage des chameaux que l'on abreuvait tout les jeudis de chaque semaine, je m'amusais à voir l'érosion de la pluie et comment à chaque fois, les eaux faisaient des sillons profonds allant jusqu'à deux mètres. Il parait que ses alluvions avait fait descendre lentement une grosse meule en granite rose de cent kilogrammes qui resta pendant quelques années devant la boutique paternelle avant que des chapardeurs du patrimoine de nos ancêtres l'avaient subtilisé dans la nuit. Cette route qui desservait la compagne avoisinante juste derrière la colline et la route mitoyenne traversant tout le village de Souihel sur douze bornes. Ainsi, j'étais témoin de l'évolution de cette rue de sable, qui amenait aussi de l'eau pendant les intempéries, et mon père dirigeait ce liquide précieux vers son lopin de terre pour l'irriguer et y retenir le limon. Quand cette marre d'eau s’asséchait, on s'amusait à marcher sur l'argile craquelant e amusant sous le pieds mais on marchait aussi sur les épines des feuilles de cactus dissuasives... Donc, on commença à goudronner cette rue avec des alternances avec les divers travaux simultanés de canalisation, de l'eau, de l'assainissement, du téléphone, de électricité, puis encore de l'eau potable dont l'installation était amorti, pour les eaux d'évacuation de l'usine de dessalement...une déconstruction ou les chantiers prévalaient malgré les protestation de Boughmiga, pour laisser la ruelle a son niveau habituel, on bétonna la route quatre ou cinq fois, avec à chaque fois, quelques centimètres en plus, au point de rendre cette "cascade" d'eau de pluie en un sur élevé versant de part et d'autre son débit. Cette fois, quelques moins avant son asphaltage et après les dizaines de catastrophes d'inondation et gaspillage, j'avais écrit une lettre réglementaire aux autorités de tutelle, l'équipement, la mairie, l'entrepreneur....afin de tenir compte cette fois du niveau de la route qui ne devrait pas dépassé la hauteur des terres avoisinantes....mais malgré les promesses évasives ils n'en firent rien et pendant le chantier même, un responsable m'avait promis qu'un autre sous traitant passerait bientôt pour embellir les accotés et contenir les eaux descendants de la colline. Voilà un an, personne ne passa et chaque pluie la maison et les voisins recevaient une bonne partie des eaux. Cette fois, poussé par un instinct de survie, poussé par les prémonitions scientifiques de la météorologie internationale annonçant une grande tempête à venir ces quelques jours, j'ai donc décidé de faire le travail de nos illustres équipementiers et municipes en engageant un petit chantier de deux jours pour colmater les brèches, les trous, les failles... Alors comme ça, on peut dire que l'adage local de "Ya khourrafa kharfi", va bien avec ce paysage de prévention par écrit, de crier, de signaler...sans le moindre résultat ni le moindre écoute. Des prédications qui avait été formulés dans plusieurs domaines et à plusieurs reprises auxquels, les élus et les autres bureaucrates techniques ne firent même pas attention. Maintenant, presque chaque nuit jusqu'à quatre heures du matin, les Quads, les motos et les grosses cylindrés des riches fils d'émigrés, montaient vers la colline avec un élan de deux km/h comme s'ils voulaient décoller avec un vacarme à réveiller les morts. Y a t il un pilote à bord ...!!! En avant toute, vive la Tunisie, des jeunes de demain. Lihidheb Mohsen 25.09.18

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