Deuxième
journée 13.05.2012
Les travaux des journées « Zian » à Zarzis, ont
repris ce jour à 09H30, sous la présidence de Monsieur Sami Ben Tahar. Le
public était moins nombreux qu’hier mais de qualité avec de nouvelles « têtes »
comme : Jamel Zouagha, Mohamed Chibani, Mohamed Ayer, Ridha Hammouda,
Taoufik Khnissi, Hassen el Ghoul, Zouagha Béchir, Dhaou ben Dhaou, Ahmed
Ouercheffani, Tahar Anfar, Abdallah Attia, Mohamed Aissa, Jahouach Tarzan,
Nejib télécom, Hafedh Benamor…
Première
intervention : Ridha Boussoffara, La région de Zarzis, à
travers la préhistoire.
Il a commencé par initier les participants aux connaissances
de base relatives à la préhistoire qui commence à partir de l’australopithèque
jusqu’à la découverte de l’écriture au quatrième millénaire AJC et la position
de la Tunisie dans la carte anthropologique mondiale. Acheuléen, Moustérien,
Mechta, Atérien, Capsien, Ibéromaurisien…des dénominations pour situer des
humains dans des périodes et endroits précis de l’Afrique du Nord. Des
recherches qui nécessitent de plus en plus de techniques, de disciplines et de
spécialités, comme la physique, la chimie, la géomorphologie, la stratigraphie…mais,
dans le sud où la terre est meuble, sensible aux vents, et les érosions de
toutes sortes, au point que les sites et stations sont visibles au raz du sol à
travers les pierres brulés, le murex, les coquillages et le silex. Monsieur
Boussoffara, a déclaré que la région est encore vierge et n’a pas jouis de
recherches dans le domaine, au point les rares renseignements ont été pris grâce
aux travaux dans d’autres disciplines effectués par des chercheurs comme Perthuisot
et autres. Il a aussi parlé de la domestication de l’homme des animaux, des
plantes, des grains, des techniques de survie, pour enfin constituer des
provisions dans de la poterie et s’installer en société dans des petits groupes
sociaux. Zarzis et Sebkhet el Maleh, qu’il promet de revenir avec un groupe de
chercheurs et l’explorer de « fond en comble », parait être un foyer
majeur du néolithique et de l’activité humaine des ses stades intelligents. Il
compte aussi sur l’assistance du musée mémoire de la mer et de l’homme Zarzis
qui possède une collection lithique, pour faciliter les constats et reconnaitre
les stations autour de la ville Zarzis « Anthropopolis ».
Deuxième
intervention : Ammar Othman, l’anatomie du Ksar Beni Barka.
Un réel prototype des Ksars qui s’étendent en chaine sur la
Djeffara, de Zarzis, Bengardane, Medenine, Tataouine, Bénikhedache, Nalout,
Sinaouen…perché sur ses cinq cents mètres d’altitude, formant une forteresse de
défence, de sécurité, de provisions et de convivialité. En effet, il parait qu’il
contenait des cordonniers, des huileries, des tisserands, une mosquée et même
une synagogue pour les israélites. Un bel exemple d’architecture ksourienne et
une coexistence sociale précoce.
Troisième
intervention : Yassine Bellakhal. Le sud-est pendant la période
médiévale.
Un bel exposé sur le mouvement des hommes, des idées et des
courants réligieurs dans le sud et les relations constantes entre le chef lieu
de Gabes, la centrale du pouvoir d’un coté et avec le Djebel Demer de l’autre. La
communication avec les Ibadites de Djerba était intense et réglait en quelques
sortes les allégeances et les alliances. Il a aussi bien abordé les dénominations
de lieux et des tribus et des villes.
Quatrième
intervention : Houda Maatoug. La gestion du patrimoine
au début de l’indépendance. Sous prétexte de rénover la ville, élargir les
avenues et les routes, débarrasser la population des anciennes constructions en
ruines et répondre aux protestations de certains pour les insectes et serpents
qui y pullulent, la nouvelle politique politico-urbanistique, a tout fait pour éradiquer
les symboles de l’authenticité, l’attachement tribal aux marabouts et casser l’ancien
paysage, ce que les colons n’ont pas fait pendant leur quatre vingt années de
protectorat. Avec l’accord du ministère de l’intérieur, l’abstention des conseillers
Karkara et Bouchhioua, le Borj El Hissar ou Borj Ali Bey, avec ses tours de
guet, son pont levis, ses tranchés et sa forteresse, a été éradiqué et rasé complètement.
Les Ksars Ouled Mhemed, Ouled Bouali, Ouled Said, Ksar Ezzaouia et une partie
du Ksar El Mouensa, ont été aussi détruit pitoyablement. Plus tard, le Souk
Edhlam a subit le même sort. Un bon exposé avec des détails et des
renseignements forts utiles.
Les discussions de toutes les interventions ont été riches
et ont complété et éclairé les assistants sur d’autres dimension.
L’après midi, Messieurs Ali Drine et Fayçal Haddad, nous ont
guidé devant les vitrines du musée de Zarzis et nous firent descendre au sous sol
de cette ancienne bâtisse ecclésiastique. Aussitôt, le convoi, s’est dirigé en
grand pompe vers l’huilerie Gauffretteau, où le groupe a visité la maison
coloniale de l’exploitant de l’ancienne ferme, la grotte restauré en 1902 et l’huilerie
du même nom susceptible de devenir un musée pour les machines et engins
agricoles anciens.
D’après moi, et en observateur lucide malgré ma qualité de
membre actif, ces journées ont réussi et peuvent prétendre à 88% de notre pour
une première grande manifestation pour l’association
de sauvegarde du patrimoine de la presqu’île de Zarzis.
Lihidheb
mohsen.
http://zarziszitazarzis.blogspot.com
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