vendredi 14 avril 2017

Bourassine Mehrez, parmi les gens biens de Zarzis.

Bien sur, les incidents, les aventures…n’arrivent pas qu’aux autres. Ainsi, Boughmiga, aplatit par la maladie de sa mère, celle de son petit fils, n’était pas sorti à la mer dans ses randonnées écologiques et se voyait grossir, grossir, à vue d’œil, en absence de la marche et des mouvements…utiles. Cette fois, comme il le voulait, vagabonder sur la tangente, entre le bon et le mauvais, le juste et l’injuste, il sortit vers la région d’Ejdaria, sans eau, sans portable, sans son livre qu’il lisait lors des longues attentes et s’enlisa dans les eaux de la dernière pluie torrentielle. Dans une sorte de béatitude stoïque, il se trouva en plein dans un marécage et la voiture dans l’eau jusqu’à la tôle. En vérité, c’était sérieux et la route principale était loin et sans se fâcher, à cause des risques pour sa santé, il regretta quand même l’incident et accepta, comme d’habitude son sort. Il y avait çà et là des maisonnettes et une grande ferme, mais personne ne bougeait et la route totalement déserte. En arrivant à coté de la dite ferme, il entendit les cris d’oiseaux, les braiements des chameaux et pu voir des gazelles, des oies, des paons, des moutons et toute une vie sauvage tout autours. Toute la cloture était aussi écologique, composée de palmes et de tiges diverses. Il y avait aussi quelques palmiers nouvellement transplantés pour en faire un petit oasis et un micro système climatique confortable aux animaux. A cause du caractère visiblement privé de ce paradis effectif, Boughmiga ne s’en était pas approché et resta de l’autre coté de la route à guetter d’éventuels engins passants. Le premier transporteur de sable lui promis de faire quelque chose et signaler la situation au premier tracteur, le deuxième, le fameux Farhatt, faisant la navette entre Ejdaria et Zarzis, n’avait pas aussi de solution et promis d’alimenter mon portable en crédit. Restant à faire le va et vient à faire le vide dans sa tête et écouter les diverses manifestations de la vie animale. Il paraissait qu’il y avait beaucoup d’animaux de différentes espèces et des coups de cornes contre les clôtures en bois, parvenaient jusqu’à la route. Il parait que ce n’était pas du tout public et les animaux étaient très bien traités dans cet ilot de vie et de bien être animal. Si Mehrez, aurait peut être bien fait de sauver les animaux du voyeurisme cyniques des visiteurs et les prévenir de la fameuse insouciance des gens envers les bêtes et les insectes. Une sorte de protection intelligente car la vie animale, n’aurait pas tellement besoin de l'anthropocentrisme des hommes et des caprices des hommes. De temps à autre, les cris strident d’un paon, parvenait au dessus des autres manifestations de la vie. En envoyant un message à son fils, Boughmiga avait pu joindre Rahman, qui avait ameuté touts les amis et les sortes de secours sans parvenir à joindre son ami qui était déjà au dessus d’un tracteur comme on va le voir. Il commençait à faire un peu chaud et un ouvrier vint à la rencontre de cet intrus faisant du stop devant le grand portail. Après avoir pris connaissance de la situation et de l’enlisement de la voitre et l’endroit des marécages, il avait téléphoné à son patron, si Mehrez, pour demander la permission de donner un coup de main. Il parait que c’était affirmatif et l’homme était tout souriant et confiant. Il alla donc retirer un tracteur de l’un des garages à l’horizontale et vient prendre Boughmiga sur l’engin. Ce n’était pas facile pour se dernier de monter sur le tracteur et le chauffeur du l’aider à se fixer dessus tout en remarquant le sur poids indésirables. En cours de route, il m’avait prévenu de son refus catégorique à recevoir de l’argent contre ses actions de secours et me parla d’une histoire vécu, lorsque des instits s’étaient enlisés gravement pendant la nuit et les aida gratuitement. Mais une semaine après, ces mêmes personnes, lui avaient offert cinq kilogrammes de poissons frais en signe de gratitude. Il me fit sortir jusqu’à la mer et la route du littoral serait certainement carrossable malgré les eaux de pluie ça et là. Après l’avoir bien remercier, l’ouvrier chauffeur revint à son travail et Boughmiga, borné comme toujours, commença à longer la plage à ramasser le plastique et les objets provenant de la mer. Il trouva un casque blanc qu'il mit sur la tête et continua son action. Une belle aventure, qui incite Boughmiga à faire plus attention et bien s’équiper lors de ses sorties, mais le plus important et inestimable, étaient la découverte de cet endroit paradisiaque et l’enclin à la solidarité totale et inconditionnelle de son propriétaire. Être juste envers les animaux, solidaire avec les hommes et avoir la possibilité de mettre ses idées en pratique, était un don du ciel et une récompense immédiate, dans le quotidien. Respect et reconnaissance à Si Mehrez Bourassine, à son ouvrier chauffeur et certainement ami direct des animaux, un certain Zorgani originaire de Tataouine, ainsi qu’un grand merci aux créateurs de richesses de Zarzis et respectueux de l’éthique de vie. Lihidheb Mohsen 14.04.17

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