jeudi 22 juin 2017

Journées Ramadanesques, Dantesques.

Ainsi prennent fin, les journées Ramadanesques, dantesques, organisées par l’association citoyenneté et dignité Zarzis, dans l’amphithéâtre de la mairie et ce, les 19,20 et 21 juin 2017. Avec un public microscopique, par rapport au nombre d’enseignants, de bien pensants et de retraités, mais comme même, les présents étaient d’une grande qualité intellectuelle et conceptuelle, plusieurs personnalités avaient abordé des thèmes divers dans le cadre proposé par l’association, soit, Islam et modernité. La premiére intervention était celle de Si Abdallah Attia, inspecteur général des enseignements secondaires, sous le titre de : Question du gouvernement dans le Coran. Un sujet très mitigé entre l’état, la gouvernance, l’oligarchie tribale, la théocratie, le despotisme religieux, le texte sacré, les lectures diverses du saint Coran… un thème que Si Abdallah avait bien contourné, saisi, positionné dans son parcours historique, rattaché à l’expérience Chrétienne et le cumul des idées acquises et reconquises avec le texte divin. Une lecture très riche en détails et en événements historiques pour ne pas dire historiciste, qui remirent à sa juste valeur, la religion musulmane et ses valeurs de paix et de tolérance. Aussitôt relayé par Si Jamel Zouagha, la fameux professeur de philosophie, qui parla de : L’Islam entre religion et mystique. Avec une véritable improvisation de philosophe enseignant dans les places d’Athènes, Si Jamel, expliqua longuement avec de grands gestes de méditerranéen, d’homme débordant de connaissances et de vivacité, avec des mots savants et une approche intelligente. Bien sur, il avait parlé du la spiritualité dans sa dimension sophiste qui consolide la grandeur de la foi dans sa noblesse philosophique. Malgré le consentement des interventions lors du débat, que ce soit pour Si Attia ou Si Zouagha, il y avait quelqu’un qui était déçu de la teneur quand on y parlait de « je pense » « je crois » « il parait »… dans un sujet aussi tracé et établi depuis la descente du message divin. D’après cette protestation globale, le fait de parler des autres religions, des autres civilisations….de discuter des sujets reconnus unanimement, était répréhensible….dans une sorte de discours d’apologie et d’alignement entendus au temps de Bourguiba et celui de Ben Ali. Avec sa diversité, les débats étaient bien à la hauteur des sujets. Pendant la deuxième journée, Si Noureddine Chaftar, Instituteur en retraite et Imam de mosquée, avait parlé de la tolérance dans l’Islam, avec une manière propre à sa gentille personne et en concordance avec les vraies valeurs de cette religion de paix. Bien sur, en conformité avec l’Islam des ancêtres locaux, intégré dans sans milieu, adopté à la vie des paysans et des pêcheurs, Si Chaftar, avait parlé de toutes les sourates du Coran, les textes du Hadith et les citations, relatives à la paix et le respect de la différence depuis la naissance de l’Islam. Bien sur, en bons musulmans, il n’avait pas apporté du nouveau, mais le fait de parler aussi positivement de la foi et le fait de pouvoir discuter librement avec un Imam, étaient de grandes premières, dans les événements qui courent. Toutefois, les interventions de Si Sayah Chaili et Hanen Bouajila, n’eurent pas lieu à cause de leur absence. Pour la troisième journée, Si Mohamed Bouajila, Imam du vendredi, avait parlé de « l’Islam et la nouvelle preche réligieuse », dans une lecture lucide et bien objective. Bien sur sans tomber dans la lecture mécanique et rationnelle, il permit d’avoir une idée globale sur la morphologie de la croyance et ses orientations fondamentales. Avec une nette orientation vers l’ijtihed « reforme » intra réligieuse longuement ruminé sans toutefois fournir d’alternative, il avait exigé la profonde connaissance de l’Islam, l’excellence linguistique et la spécialisation, pour entreprendre cette initiative délicate. De son coté, Si Abdelkrim Kaouach, membre de l’association et grand militant culturel de la région, avait parlé de : Culture et religion, quelle relation ? ce qui était bien un complément d’approche aux autres interventions, pour meilleure lecture contemporaine de la foi, sans entacher ses fondements ni brusquer ses principes, mais la rendre plus agréable et loin de l’instrumentalisme politique dangereux. Les Débats étaient aussi passionnés et grand chapeau à Messieurs, Abdallah Attia, Jamel Zouagha, Noureddine Chaftar, Mohamed Bouajila, Abdelkrim Kaouach, Abdallah Charrad, Hassen El Ghoul, Lihidheb Mohsen, Abderrahman Souei, Houcine Dbili, Sayah Hriba, Salem Fréa, Hechmi Bouzoumita, Si El Keffi… et à l’unique Dame qui était malheureusement absente. Merci encore à l’association et aux organisateurs, pour un monde meilleur et une bonne approche confortant dans la foi et la paix humaine en général. Lihidheb Mohsen 21.07.17

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