samedi 17 juin 2017

Portraits et sagesse 107

Chamseddine Marzoug. C’est une véritable figure du paysage social de la région, avec une grande personnalité d’équilibre et de sagesse. Une éthique héritée de la bonté des gens de Zarzis, mais aussi acquise par son long travail avec des artistes étrangers et beaucoup de relations avec les animaux domestiques de compagnie. Avec ces acquis de conception et comportementaux, Si Chamseddine, avait aussi travaillé dans l’humanitaire au milieu du grand camp de réfugiés venant de la Lybie vers la Choucha. Un lieu où des dizaines de milliers d’africains et d’asiatiques, avaient séjourné pour des périodes diverses et reçurent l’aide nécessaire des organisations humanitaires et des gens de la région. Une grande expérience et un grand bain de foule avec presque toutes les ethnies africaines et toutes les affinités culturelles et sociales. Quand il resta presque trois ans à habiter et travailler dans le camp, sa relation était exemplaire avec les ressortissants de toutes les nationalités et chaque soir, il était invité par l’une des familles pour partager les plaisirs de leur gastronomie et leurs merveilles culturelles. Chaque soir, en incognito, il se promenait entre les groupes de tentes, pour écouter les musiques de chaque pays et savourer leurs tam tam et leurs chants. Paroles de Boughmiga, personne ne peut écouter la musique mystique du nord du Mali et de l’Afrique, sans s’élancer dans la beauté de la spiritualité et des croyances. Ce que Si Chamseddine Marzoug, avait certainement acquis et ce qui influença positivement toute sa vie de militant humanitaire. Pour cela et depuis, il travailla activement avec la croissant rouge Tunisienne et assura les taches difficiles concertant les émigrés clandestins et leurs mésaventures. Dans des conditions limites, sans fonds, sans donations, sans gants pour enterrer les corps des naufragés, sans matériel et sans une cimetière appropriés aux victimes de l’émigration clandestine, il fit le nécessaire et de ses propres moyens, enterra dignement les corps parvenus sur les plages de Zarzis. Avec un élan humanitaire promettant, il est toujours en quête de donations pour acheter au nom d’une association, un terrain pour un cimetière des Harraga morts en mer. Avec une prise en main de l’authentification des corps, par l’adn, la photo, les bracelets de reconnaissance….ce que les collectivités locales n’avaient pas fait, Chamseddine est fier de cette initiative et promet de permettre une lecture et des identités descriptives des morts. Bravo, Si Chamseddine Marzoug, bon courage, en avant, et que les gris gris de la jungle africaine te protégerons et que Dieu le tout puissant, te comble de sa bienfaisance et sa miséricorde. Lihidheb Mohsen 17.06.17

1 commentaire: