mardi 18 décembre 2018

Djerba, un musée à ciel ouvert.

Pour que cette île reste un musée ouvert, comme l’avaient laissé les anciens et l’histoire, il va falloir se mettre pour de bon, à prévenir les dégâts écologiques de l’homme, sur son environnement. Pollution, sur exploitation touristique, surpêche, bétonnage, déformation panoramique, urbanisation anarchique, carrières anarchiques, politisation rétro, exode d’humains dans les deux sens, militarisation excessive, ghettoïsation ethnique ou touristique, mégaprojets déformateurs…, une série de difficultés, certainement encore surmontable, par rapport aux possibilités et au patrimoine humain universel, à préserver absolument. De cette optique et le fait de se sentir concerner par touts les problèmes des concitoyens dans le pays, surtout quand j’habite en face, sur la terre ferme, de cette île flottante, attractive, agréable, intégrée dans son histoire et ses particularités ethniques, en croissance notoire, mais hasardeuse quelques fois, résidait mon intérêt à mon espace de chasse naturel et accessible. En passionné de la cause écologique, j’avais sillonné toute l’île de long en large et plusieurs fois sur la cote, à nettoyer, constater, dénoncer s’il le fallait, tout en faisant tout son intérieur, pour dénombrer les belles mosquées antiques, dont celles sous terrains et spirituelles. Comme d’habitude, je faisais le résumé de chaque sortie et chaque constat, que je partageais avec tout le monde sur mes blogs et le net, au point que plusieurs étrangers habitant l’île depuis des années, la découvraient à travers mes écrits. Juste pour dire, que tout en restant en deçà de la mentalité universelle des islanders, qui était quelques fois justifié dans l’histoire, pour se prémunir des épidémies et des invasions, cette peau de taureau, cette toison d’or d’Ulysse, était un véritable musée ouvert, portant les traces de toutes les périodes du parcours humain, y compris, l’homme primitif, dont quelques silex du paléo sup avaient été constatés sur la cote sud de l’île. Pendant une longue période, j’avais une relation avec un témoin direct de la situation de la décharge initiale de Guellala et me parlait des sa répercussions très graves sur la population de la région et même l’environnement direct. Au debut, je défendais le choix de son emplacement presque unique, mais j’ai su plus tard, qu’il était l’objet de plusieurs manigances politico foncières suspectes et son impact très négatif sur la population. D’ailleurs, mon vis-à-vis, homme intègre et équilibré, un peu réservé et peu expansif comme la plus part, en comparaison avec l’esprit aventurier des gens de la terre mère, était, à ma surprise, prêt à toute les éventualités y compris la confrontation directe avec les autorités. Ce qui fut fait, et la déchetterie fermée définitivement. Sans une alternative consistante, ni un visu sérieux des perspectives à la résolution du problème des déchets, advint malheureusement le chaos de la période de la révolution, pour verser dans les solutions bidons, les gestions au jour le jour et les issus impasses. En tant que voisin, combattant écologique, mais incapable de militantisme direct, j’avais assisté à toutes les manifestations de Djerba pour résoudre cette situation, avec même des compagnes de nettoyages directs. Je pensais, que même s’il y aurait des erreurs de considération et de conception, on ne peut laisser une région aussi riche et importante, patauger dans les déchets de sa propre consommation, au point de lui être solidaire afin de trouver une solution régionale pourquoi pas, il suffirait de discuter. Malgré ma prédisposition, ma lucidité et ma détermination à aider équitablement à cet effet, j’étais agressé à l’une des manifs juste en face de l’aéroport, quand je portais une inscription portant, « Zarzis soutient Djerba », ce qui était au fond, un engagement manifeste et raisonné de solidarité. Cette mise à l’écart et le nombrilisme excessif de certains autosuffisants, avait aussi été constaté pendant les discussions sur le sujet dans les blogs, au point de me dire directement, « que fait un Akkari de Zarzis dans un sujet de Djerba ». Mais, j’avais toujours dénoncé, cette passivité à laisser cette Atlantide se noyer dans ses déchets, tout en mettant à l’index les multiples choix très secondaires et mineurs du tri sélectif, du broyage minuscule ou encore la monumentale erreur de mettre en caissons énormes les déchets compactés et entassés au bord de l’île. Un acte de pilotage à vue, sans avoir la moindre idée de l’étape suivante pour le traitement de ses bombes à retardement, qui commencent, déjà, à se fissurer, laisser dégouliner des liquides nauséabonds et risquent d’envenimer la région et surtout Hassi Djerbi en face de l’autre coté de la mer. Un acte, provisoire, dans un sujet très important, juste pour faciliter le passage d’un ministre ou le camouflage d’une politique d’inconsistance. Devant cette situation douloureuse, à risques et de plus en plus aigus, dont les cumuls se font entasser à ne plus pouvoir traiter les anciens caissons, ni les quotidiens qui viennent au jour le jour, il y a lieu, d’envisager une solution, d’une façon sérieuse, apolitique, professionnelle et même si elle serait couteuse. Bien sur, tout en se gardant des manigances affairistes et profiteuses de la plus part des projets, l’idée d’une installation d’incinération produisant de l’énergie, serait, un choix ultime et décisif. Comme la désalinisation de l’eau de mer, est un acquis important, un grand projet de traitement des déchets, dans l’île, serait nécessaire et urgent, même au dessus des politiques changeantes et trébuchante, et rester aussi citoyen et de survivance. Lihidheb Mohsen Zarzis 18.12.18 Mémoire de la mer et de l’homme.

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