dimanche 4 mars 2012

Les ksars de Zarzis



On oublie souvent que Zarzis, avait ses Ksars, son chateaufort, son Souk Edhlam, Foundouk Errawan, ses milliers de palmiers, ses milliers de haies de cactus...., qui tout de suite après l'indépendance, dans un élan maladroit de modernité exterminatrice, avaient été "officiellement" démolis et déconstruis. Des Ksars de plaine, qui servait à l’entrepôt de grains, de foins, abritant une boulangerie, quelques tisserands, un foundouk, pour les diverses activités commerciales et sociales...
- Ksar Ouled Mhemed
Situé à l'endroit cité, ce Ksar appartenait à la tribu de Ouled Mhemed, des éleveurs de betails, agriculteurs et marins. Il était constitué d'un centaine de Ghorfa à deux étages et plusieurs services, juste à coté du Marabout Ben Aïssa, qui vient d'être aussi détruit après la révolution. L'emplacement de ce Ksar, abrite maintenant un cimetiére "El hibss". A quelques dizaines de mètres, une ancienne mosquée inutilisée "Jamaa Marzoug", avec une belle architecture, est entrain de s'affaisser et une intervention de restauration, serait nécessaire. Pourtant les Ouled Mhemed, n'habitent pas beaucoup à cet endroit, mais plutôt à Souihel, Chammakh, Hassi jerbi.
- Ksar Ouled Saïd
Situé sur la route de Djerba, juste devant le local de la foire, il était très animés vu son emplacement et l'importance de la tribu qui le possédait. Avec une centaine de Ghorfas à deux étages, un Foundouk et plusieurs boutiques. Les Ouled Said sont plutôt des agriculteurs, propriétaires de terrains et éleveurs. Rares d'entre eux sont marins. Ce Ksar est juste à la devanture Sud de cette tribu, qui habite aussi à Chammakh, Gribis, Souihel, Ras Dahra.
- Ksar Chelba
Situé au centre de la ville sur la route de Bengardane, à coté du marabout Sidi Bouziri, avec une certaine architecture Djerbienne, ce ksar abritait aussi plusieurs activités d'artisans et de commerce dont des boutiques de juifs. La dénomination du ksar revient peut être à une sorte de poisson "hallucinogène" très connus dans la région surtout que les Ouled Bouali, sont de bons pécheurs de poissons et d'éponges. Cette branche des Akkara, habite au centre de la ville et le coté sud de la ville jusqu'à Hamadi el Guebli et Bouteffaha. Ils ont aussi constitué la frange sociale d'avant garde pour la modernité et l’ouverture jusqu'à un certain moment où les autres régions ont pris la relève. Ils ont eu le mérite d'initier les autres à la pêche aux éponges et par conséquent l'essor de la région.
- Ksar Zouia
Situé sur le monticule du même nom, il était composé d'une cinquantaine de Ghorfas et revient à la tribu des Zouia, qui habite principalement à Souihel et el Ogla. Ils sont aussi des pécheurs et des cultivateurs. Certains d'entre eux sont de grands propriétaires fonciers. Ils ont un attachement particulier à leur ancêtre "Jeddi Abdeyem".
- Ksar el Mouensa
Situé dans la petite ville du même nom, un centaine de ghorfas à trois étages, habité par quelques juifs et meublé par plusieurs boutiques et artisans. Il parait qu'il y avait aussi une synagogue et une vie sociale très riche. Les "moinsa" habitent le coté ouest de Zarzis et ont investi tout les secteurs des activités économiques, agricoles, touristiques, culturelles...sauf la pèche est resté en dehors de leur ressort.

Voila, un aperçu sommaire sur les ksar de plaine de Zarzis, qui reste, malgré leur disparition malheureuse, sous prétexte de modernité et autres balivernes, une référence de notre histoire locale des Akkara. Bien sur, cette contribution reste très incomplète et peu historiciste et vous invite à contribuer par votre savoir, vos connaissances et votre engagement pour l'histoire de l'humanité, qui commence aussi à partir de chez nous.

1 commentaire:

  1. Il manque a votre enumeration des ksars celui de hessi jerbi,il eat moindre je vous l accorde mais il a ete d utilite egale aux autres,malheureusement il a ete delaisse oar les autorites .quelques vestiges sont encorela pour nous rappeler l histoires des accaras.

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