vendredi 25 septembre 2020

Le palmier de Djerba.

 

                 


Depuis des années, j’observe ce palmier, de saison en saison, et comment, il avait deux, deux plants, presque au sommet, en effet, avant que les tailleurs de la mairie, par un coup de machette, coupèrent la tête de l’un d’eux, une décapitation malheureusement fameuse un peu plus loin près du fort. On arrivait sur l’endroit, Boughmiga junior et moi, quelques fois avec d’autres petits neveux, une fois pour se baigner, une autre fois pour se reposer à son ombre et une fois, c’était pour gouter de ses dates tombées sur les pierres. Dés le début, la multiplication de cet arbre dans les airs, était belle, surtout au bord de la mer, regardant d’en haut les centaines de piétons, les estivants, les touristes internes, les Libyens, les joggeurs, les enfants à courir à droite et à gauche, comptant les oiseaux marins ou contemplant les petits poissons des pêcheurs à la ligne la plateforme en bois.

                   Cette fois, de passage, pour voir un bateau de migrants échoué sur la plage et vérifier si ce drame aurait laissé des restes, des indices manifestes, tout en ruminant ma colère, refusant les souffrances des pauvres, le dictat des nantis, l’injustice dans le partage des chances et la violence organisée contre les hommes du sud. Alors, juste alors, le petit palmier haut perché au sein de sa mère, au bord de la mer, me tendit, un petit régime, fruité, succulent, pendant jusqu’à la portée de mes mains…enfin, un beau geste d’amitié et de convivialité entre l’être et son ambiant. Ce n’était pas l’un des régimes politicards pourris, mais une poignée de main…en plein dans le mouvement de la vie. Merci mes amis.

                                              Lihidheb Mohsen 19.09.20

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