dimanche 13 septembre 2020

Restauration artistique du land art.

 


                  



Encore à cause de l’amélioration des conditions climatiques et la diminution de la chaleur, Boughmiga, accompagné par ses petits-enfants, entrepris de peindre et restaurer ses œuvres écologiques et artistiques autour de Zarzis. Il avait préparé de grandes bouteilles attachées à un mètre de fil, un pinceau, de la peinture et un élan sérieux et sincère. On avait choisi l’après-midi, quand la température s’inclinait vers la fraicheur, pour descendre sur l’endroit d’El Kantara, Zarzis. Malheureusement, la marée était haute et le niveau de la mer arrivait au flanc du dauphin en béton, déposé sur un socle de fer, dans la petite baie. Avec d’autres configurations, de cordons de bouteilles dansantes sur l’eau, une pieuvre aux yeux ronds, des roues colorés à l’intérieur et au bord de la mer…dont certains étaient soufflés par les tempêtes et les vents. Ce jour-là, tout en laissant les enfants à patauger dans la mer peu profonde, il fixa les bouteilles en queue leu leu sur les grosses cordes enfoncés dans le fond par les moisissures et les parasites marins. Quelques voitures klaxonnaient à partir de la route, pour saluer, encourager, admirer ou tout simplement étonnées par cet étrange personnage bougeant futilement avec la mer. Rares étaient ceux qui s’arrêtaient pour demander ce qu’il en était et s’enquérir sur ce land art sauvage, mais quand ça arrivait et avant toute explication, Boughmiga leur disait, « c’est juste pour que vous vous arrêtiez ». Car, de nos jours, se donner un petit laps de temps pour la curiosité, pour sortir des créneaux préétablis, avoir le courage de s’arrêter et se décider à comprendre…reste difficile.

                   La seconde visite au site artistique était plus favorable à cause du bas niveau de la mer, et Boughmiga pu scotcher les parties en défection du grand dauphin et le peindre en noir et blanc, comme il devrait l’être dans la réalité. Cette fois, ce n’était pas facile, à cause de la présence de sa petite fille de trois ans avec les deux autres, pour laquelle une attention permanente était requise. Heureusement ils jouaient ensembles avec insouciance et ne se perdaient pas de vue. Tout de même il avait dû intervenir quand ils se sont badigeonnés les corps et les chevaux de sables argileux et noirs du fonds, pour les nettoyer en les replongeant dans la mer. Il parait que le « Akkari », son ancêtre aussi, pour initier son fils à la nage, le jeter carrément dans l’eau et le laissait patauger haletant et ne lui tendait la main que quand il devenait à bout de souffle et de force. Un « hard-training » pour lequel, ses neveux sont encore petits.

                  Joignant l’utile à l’agréable, en allant vers le grand site artistique du croisement d’Alouane, Boughmiga avait amené les enfants pour voir les petits chiens assistés, afin de les initier à aimer les animaux et s’occuper d’eux. Dans cet endroit, on ne pouvait pas faire grand-chose, tant le travail à faire est colossal et nécessiterait des mains fortes. Il compte recruter deux personnes, peut être des africains forts et énergiques, afin de restaurer les œuvres ou débarrasser la mer de « El Makhkhadha » des restes des configurations comme les roues et les cordes. Il devrait y avoir du travail sur cinq sites, un travail de nettoyage et de réduction, car le rétablissement de certaines configurations géantes, serait très difficile.

                   De toutes les façons, les enfants étaient heureux, aux anges, à se quereller, à se courir après, à taper dans le ballon et aller le chercher, à glisser sur la boue du lac salé…comme l’avait fait plusieurs enfants de familles, venus visiter l’endroit de beauté, de paix et de liberté.

                                                                Lihidheb mohsen Eco artiste 10.09.20

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire