vendredi 14 octobre 2016

Portraits et sagesse 86

Haj Jilani Msallem Il était vraiement un cheikh des cheikhs, tant son influence était importante dans la société traditionnelle des années quarante et cinquante. Si Haj Jilani Msallem, d'une famille relativement aisée, était un grand notable de la catégorie authentique et intégrée dans son milieu social et culturel. Toujours à l'écoute des préoccupations des gens, il était trés sensible à la condition des pauvres quand un usurier alla trés haut et hypothéqua les chameaux et les maigres possessions des paysans. Une solidarité naturelle qui lui avait valu une accusation du meurtre de l'usurier et il lui avait fallu longtemps pour prouver son innocence. Un accident social majeur, que les autorités auraient pu éviter, quand elles voyaient sans brancher, l'usure éccessives des actifs sur la terre et en mer. Malgré tout et en restant contre la violence et l'assassinat, le peuple avait senti une certaine délivrance aprés la disparition du préteur à gages. N'en tirant point de gloire ou d'honneur, les gens malgré lui, étaient reconnaissants pour sa position dés le debut contre l'éxploitation sauvage des petits fellahs et des pauvres pêcheurs. On n'est toujours pas étonné de voir aujourd'hui combien Si Jilani Msallem, avait contribué pour l'éssor et la culture dans sa région de l'oasis maritime. Il était le premier à accueillir un grand meddeb des écoles coraniques qu'il avait placé et entretenu pour assurer la bonne marche des mosquées et donner des cours dans les Kouttebs, dans une sorte de mouvement collectif dans le sens de l'éduction et le savoir. Avec la mosquée Msallem et l'école Msallem et l'élan Msallem, le village avait eu une autre face et de nouvelles ambitions de participation à la vie active du pays. Plusieurs dizaines d'infirmiers, d'instituteurs, de cadres, de fonctionnaires...avaient servis dans touts le pays et surtout dans les gouvernorats de Médenine et de Tataouine. L'émancipation de la femme était bien nette et plusieurs d'entre elles avaient accéder à l'enseignement et la fonction publique. Il ne faut pas oublier que cette région de l'euphorie collective pour la connaissance, avait donné aussi une dizaines d'Imams, de toutes les tributs, tous, trés doués et d'une sagesse confirmée. Si Haj Jilani Msallem, dans ses derniéres années, venait pour la priére du vendredi à la mosquée Msallem, distante de trois kilometres, sur son cheval roux et tout de suite aprés les devoirs réligieux, les gens le consultaient comme s'il était vraiement le cheikh des cheikhs et parvenait à trancher loyalement dans les différents. Ainsi, avec Si Haj Jilani Msallem dans l'initiative et la solidarité, avec Si Mohamed b amor Msallem dans le patriotisme et l'intelligence, avec Si Msallem bel haj Said Msallem dans le leadership politique, avec Si Abdelghaffar Msallem dans l'emploi et la création de richesse, avec Si Béchir Msallem dans le social universel, avec Si Lotfi Msallem avec son affairisme juste et régulier, avec Si Mohamed Msallem (Amigo) avec son populisme merveilleux, avec une mosquée rayonnante, une école pionniére...on ne peut que saluer cette bienfaisance courante (Sadaka Jaria) et souligner cette tendance irrévocable vers le bien être des gens et la création de richesses. Bien sur, se limitant à ce niveau, sans entrer dans l'analyse du comportemental tribal et le pourquoi du comment, ou l'origine de l'altruisme des uns et l'unanismisme des autres, on ne peut qu'affirmer, confirmer et crier notre respect et notre reconnaisance à Si Haj Jilani Msallem, que Dieu l'accueille dans ses paradis.

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