lundi 31 octobre 2016

Course avec les bulldozers

Ce matin, j'ai bien décidé d'aller à l'affut des bulldozers. Il avait plu un peu, juste pour changer le climat et Boughmiga, qui sortit trés peu pendant toute la période estivale chaude, peut désormais faire ses maraudages des plages et fondre dans la nature. Un homme de la région de Mrissa m'avait déjà parlé des travaux sur la route agricole qui longe la cote et j'étais inquiet de la façon de se comporter avec la terre mitoyenne et les différents sites archéologiques du parcours. Je sais qu'il est hors de question d'attendre quelque chose des officiels du patrimoine, toujours absents, que ce soit pendant les travaux de route sur les sites de Rsifett, de Chammakh, de Mininx, de Bouteffaha, de Ejdaria, de Souk El Guebli, de Ghizen...et le citoyen ordinaire, ne peut que compter sur lui même avec l'assistance de Dieu. En effet, la route soit disant agricole était excessivement large, comme pour une autoroute allant nulle part, et la morphologie du relief de droite et de gauche était ça et là griffer par les engins et les niveleuses, puisant du sable gratuit, pour lequel il aurait été payé dans les metrages du contrat. Bref, Boughmiga est trés sensible à la forme naturelle de la terre et surtout que ces agressions touchent aussi les traces de l'homme primitif et certaines stations puniques et romaines. Pour confirmer les calculs de Boughmiga et l'inconsistance de ces attitudes, surtout dans l'absence de suivie par les compétences concernées, un joli vase avait été trouvé juste dans le sable où la cuillére géante du buldozen avait puisé. Heureusement elle était encore intacte et pleine de sable. Sur un endroit terrassé, sur lequel Boughmiga avait déjà trouvé quelques belle piéces de silex du paléo sup au milieu de la poterie punico romaine, juste à coté, les grandes roues de l'engin, avaient creusé la terre et un poignard ancien se cassa en trois morceaux et se dégagea de la terre. A un kilométre plus loin, la route passait d'une station ancienne, dans laquelle, aprés chaque pluie, la terre était lavé et de petites piéces puniques étaient visibles et souvent travaillés par les roues des voitures qui passaient, mais elle n'éxiste plus, ensevelie sous les camions de calcaire entassé à une épaisseur de trente centimétre au moins. C'était tout au moins prévisible, mais la perturbation des terres limitrophes, était une agréssion impardonnable et même pour les promeneurs avertis, elle serait toujours un malaise capital et contre nature. Ainsi, Boughmiga, fit ce qu'il put et le fera, comme il pourra.

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