vendredi 28 octobre 2016
Portraits et sagesse 87
Sayah Chaili
Il sont plusieurs du nom de Sayah, selon les traditions de certaines tribus qui s'alignent sur le linéaire ancestral et vénrérent comme il se doit les projéniteurs et surtout leur sagesse acquise. De bonnes références permettant une certaine légitimité, authenticité et un entrain pour en découdre avec les péripéties de la vie. Il y a bien les vénérables Sayah de la poste, celui de l'intérieur et l'autre instit, mais cette fois nous parlons de Si Sayah Chaili, le grand francophone, grammairien, et docteur reconnu dans les universités tunisiennes. En effet, faisant la deuxiéme génération, avec Si Mohamed Lihehouel et Mohamed Chaili, aprés la premiére vague de jeunes instituteurs redonnant à la région de Dakhla Chammakh une certaine vocation intellectuelle, Si Sayah Chaili, fils d'un grand homme que Boughmiga avait connu, brave, authentique, trés cultivé et rayonnant de piété et d'autosuffisance intellectuelle, avait donc percé le plafond social imposé tacitement par la nomenclatura tradtionnelle, pour aller trés loin dans les écoles publiques de Chammakh, Zarzis, Gabés, Tunis et Paris. D'une humilité manifeste et un recul nécessaires, il parvint à obtenir une doctarat dans la langue française et travailla trés fort pour les étudients des universités. Dans le temps, dans les années quantre vingt, il m'amenait du bon couscous, dans un coufin, jusqu'à la poste où j'assurais une permanence la nuit pour le téléphone. C'était aussi la période quand j'avais connu son regretté pére. Légérement perdu de vue depuis, on s'était excrimé souvent sur le net quand on se rencontrait des des discussions et il s'attachait à sa grammaire et moi je fonçais en cascadeur dans les idées de guerrier intellectuel. On gardait bien cette démarcation et cette différence entre le contenant et le contenu, sans se retrancher dans les tranchées de l'incompréhension. Cette fois, par hasard, j'ai assisté à la remise de prix à Si Sayah Chaili, à l'université de Médenine, pour sa retraite, et sans qu'on m'en donne l'occasion de le dire, voilà, je m'éxcuse auprés de mon ami, pour notre effervescence mentale et nos discussions chaudes et lui souhaite beaucoup de bonheur et de santé, sous les beaux oliviers de Dakhla Chammakh.
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