lundi 5 mars 2018

Portraits et sagesse 119

Si Mohamed Nacer Bettaieb , était une grande personnalité de la région de Bengardane, avec une très grande influence culturelle et morale, par ses écrits, ses livres et sa présence effective dans le milieu social. Tout en s’intéressant aux tribus de la région, travaillant sur la bonne convivialité avec les autres tribus frères de la Lybie et la plaine de la Djeffara, il se consacra aussi à l’histoire du cheval et celle du chameau. Ces deux bêtes, amies de l’homme, qui avaient été la base de l’économie de survivance et de résistance aux vicissitudes de la vie. Confirmé par les écrits de Si Bettaieb, le chameau avait un rôle capital dans l’exploitation de la terre, l’élevage, le transport et la communication à travers le désert avec ce vaisseau de la terre. Le cheval pour une société nomade et semi guerrière, Si Bettaieb, lui vouait une grande littérature et grand respect et reconnaissance. Bien sur, cet état d’esprit très patriote et ouvert, avait amené notre ami à se retrouver en plein dans l’image globale de la ville et ses habitants. D’ailleurs, il était l’auteur de la célébre citation, « j’aime Bengardane, pierres, arbres et hommes ». Bien sur, un état d’esprit fort important pour le self estime et la fierté de la ville, qui pouvait aussi quelques fois toucher la susceptibilité de certains. Le mécontentement de la grande tribu limitrophe et majoritairement intégrée avec les Toizines, était certainement une incompréhension et un préjugé à rattraper. Dans ce contexte, quand Boughmiga, en tant que militant humaniste et résistant global à toutes les instrumentalisations géopolitiques, surtout quand on avait miné intentionnellement le problème explosif de la Choucha et les risques pour la paix régionale, il avait toujours eu un grand réconfort et un soutien manifeste en la personnalité de Si Mohamed Nacer Bettaieb et ses positions. Cette fois, il est sur et certain, qui si Si Bettaieb, avait vécu les événements de mars à Bengardane, il aurait été, sans discussions, sur la place publique, à coté du bon peuple et de la légalité. De ce fait, la nomination de la maison de culture de Bengardane, en son nom, reste largement insuffisant et de meilleures perspectives, gardant la mémoire collective, de paix et de sagesse, restent envisageables. Si Mohamed Nacer Bettaieb Au quinzième jour du mois de mars, A l'année sept du millénaire, Tu avais beaucoup à faire, Des idées, des projets et séminaires, Des histoires, des mémoires, Rêves d'humains et dromadaires. Au quinzième jour du mois de mars, Après de bonnes pluies, Sur les immenses prairies, Aux collines jaunes fleuries, Quand les oueds descendirent, En rigolant de joie, de vie Où les oiseaux jasaient de plaisir, Au quinzième jour du mois de mars, Dans un oued encore mouillé, Dans ton territoire naturel, Incinéré par l'éternel, Tu montas doucement au ciel, Avec les larmes de la rosée. Au quinzième jour du mois de mars Avec deux vierges et ta comparse, Sur la porte de Bengardane Vos âmes et vos auras Grimpèrent vers l'au-delà. Et quelque part dans le Dhaher, Une feuille de figue tomba Le chameau de la horde bava, Un renardeau téta sa mère. Lihidheb mohsen 16.03.07 * الصعـود إلــى عمـق الأزل * لماذا المكان ، لماذا الزمان ، لماذا الصباح ، لماذا الربيع ، لماذا الزهور ، لماذا الندى ... لماذا الحبيب رفيق الحياة، لماذا الجميع ، لماذا الوطن ، لماذا الطريق ، طريق الأمل ... لماذا الحراك فوق سيول المطر ، على نشيد الطيور ، لماذا الحبور بعبق الحياة... لماذا لماذا لماذا... لماذا اصطدام ، لماذا التحام ، لماذا اختناق ، لماذا اختراق غشاء السماء ... لماذا احتراق ، لماذا احتراق ، لماذا احتراق ... لكي ترفع توا ، لكي تسمو توا بدون أناة لكي تصعد مرفوقا بدمع الندى و عبق المكان لكي تصعد مصحوبا برغي الإبل في أبهى الحلل لكي تصعد جسما وروحا بكل أمان إلى اللانهائي و عمق الأزل إلى الله عز و جل . محسن لهيذب 2007/03/16 ذاكرة البحر و الإنسان ( إلى روح الفقيد محمد الناصر بالطي Au fils Werghemma, Djeffara. A travers les gémissements des chamelles, Le hennissement stimulant des chevaux. A travers les caresses aux dunes du vent, La lumière hallucinante de la lune. A travers les appels des bergers endurcis, L’orage, l’éclair qui bénissent la pluie. A travers les rares buissons verdoyants, Les flamands roses et les passagers cormorans. A travers les parfums de l’herbe foulée, De la terre après une pluie d’été. Comme vous le disiez sincèrement bien, A travers, les pierres, les arbres et les humains Vous resterez toujours en mémoire, Un accompagnateur debout comme un phare. Une référence en matière d’éthique, Respect du local et du patrimoine, De la Djeffara, Werghemma et Bengardane, Ce berceau de l’humanité Africaine. Paix à ton âme, notre ami, Que Dieu l’accueille au Paradis, Et que nous autres puissions un jour, Continuer sa passion et amour. Lihidheb Mohsen 10.03.2010 Eco artiste Zarzis TN

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