vendredi 9 mars 2018

Portraits et sagesse 128

Sami Hajji : D’origines moyennes, beaucoup plus au dessus du niveau social de Boughmiga, Si Sami, était le binôme pendant une année de formation continue dans une école supérieure de la capitale. Habitants dans le privé et vivant étroitement ensemble entre les études et le coté populaire de la vie de Tunis, on peut, maintenant dire, que l’entente était presque parfaite entre nous, à part les quelques différences mineures dans le quotient intellectuel, l’obédience politique ou le degré d’insubordination aux normes en vigueurs. Pataugeant toujours dans le milieu des choses, même pour les résultats et notes de la formation scolarisée, une prédisposition unanimiste peut être voulue, permettant une certaine quiétude et un confort collectif de passables parmi les passables ou ordinaires parmi les ordinaires. Sans rien de fâcheux ni regrettable, nous avions eu toutes les aventures et incidents possibles et imaginables. Il était un peu moins grand que moi et chaque fois qu’on allait dans un restaurant ou un café, on nous prenait pour des agents de sécurité au point de devoir faire des efforts pour payer nos consommations. Ce qui nous faisait beaucoup rigoler. Bien sur, le climat de l’école supérieure était aussi au parfum du militantisme universitaire et le passé radical de Boughmiga était souvent pris en conséquence. Il y avait aussi des étudiants étrangers d’Afrique, qui n’avaient pas forcément nos convictions politiques, surtout vis-à-vis de la cause Palestinienne, ce qui provoquait de frictions importantes. il se faisait que chaque jours en classe, j'écrivais sur le tableau noir un proverbe local que nous discutions, mais avec mon ami, le pseudo de Boughmiga naquit et se colla à ma personne lentement. D’ailleurs, Si Sami Hajji, était fier de montrer, en direct et preuves à l’appui, comment les gens de Gabés étaient solidaires et unis n’importe où….pendant que Boughmiga naviguait seul malgré la présence des Accara partout. Par la même occasion et à tout hasard, je demanderais pardon à mon ami, envers qui j’aurais fait des fautes, mais Dieu merci, la cohabitation était presque parfaite. Respects et gratitude à Si Sami Hajji, haut cadre actuellement dans son domaine, bon courage. Lihidheb Mohsen 09.03.18

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