samedi 10 mars 2018

Portraits et sagesse 131

Dhaoui Moussa : Une grande figure du paysage social et culturel de la région de Rogba à Tataouine, qui milita depuis son jeune âge dans les rangs de scouts Tunisiens. Il faut dire que son village natal était toujours à la page de la réalité culturelle, politique et même intellectuelle de touts les temps, et les dizaines de notables, les huissiers notaires, les juges, les grandes personnalités arabisantes…ne pouvaient qu’influencer favorablement son statut professionnel et social. Il faut dire qu’en moyenne le quotient intellectuel de Rogba avait toujours été assez développé grâce à une scolarisation galopante et un élan collectif vers le savoir et la connaissance. En plus de sa qualité de cadre dans l’enseignement, Si Dhaoui, avait aussi présidé le fameux festival des ksour et l’association des amis de la mémoire de la terre Tataouine. Une présence organique dans le tissu culturel de la région, qui l’amena automatiquement à traiter l’histoire contemporaine à travers la radio locale. Il avait aussi pu arracher plusieurs personnes de l’oubli, qui témoignèrent en personnes sur les péripéties de la lutte pour l’indépendance, avant leurs décès. Un travail historiciste de terrain et bénévole, qui ne pouvait que consolider la mémoire collective et rendre justice aux oubliés de l’histoire régionale. Il faut dire que Boughmiga, qui avait fait un poème très tôt sur le vaillant Abdallah Haddad, était déçu quand Si Dhaoui l’avait invité en Tunisie sans qu’il en soit au courant pour le rencontrer et l’admirer. Toutefois, on ne peut que saluer les travaux inestimables d’historicité, de documentation et de témoignages de Si Dhaoui Moussa, pour sauvegarder la mémoire et redonner à l’histoire, son histoire. Respects et gratitudes à Si Dhaoui Moussa. Lihidheb Mohsen 10.03.18 Le Guevara du Djeffara De ses montagnes de Lybie, Seul descendît, Vers les plaines de Tunisie, Et participa aux combats, Des vaillants fellaghas. Bien sur, la France le condamna A mort par contumace, Et malgré cette menace Continua la guérilla. Mais aussitôt l’indépendance Et le retrait de la France, Il fût cette fois encore, Hélas, condamné à mort. Il rentra alors chez lui, Après un devoir accompli En vrai soldat inconnu Qui resta dans l’oubli. Un soldat de liberté Sans frontières milita Et dans notre mémoire resta L’objet de notre fierté. Nos hommages aux résistants, Qui combattirent l’injustice, Sans calculs ni malices, Refusant touts les tyrans. 16.08.09 Lihidheb Mohsen (A Si Abdallah Haddad, quelques parts Dans les montagnes de Lybie)

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