mardi 6 mars 2018

Portraits et sagesse 120

Mohamed Barrak. C’était en 2004, quand l’association écologique de Kairouan, m’avait invité pour assister à la projection du film sur mon action « sacrées bouteilles » de Belhiba, que j’avais rencontré par hasard, Si Mohamed Barrak. Malgré l’hôtel grandiose et colonial, l’accueil était presque nul et seul mon futur ami, m’avait adressé la parole au comptoir d’un café limitrophe. Une susceptibilité un peu excessive surtout quand j’avais assisté seul dans une grande salle de projection, à voir un film scandinave sur la « parmaculture » avec seulement le réalisateur déçu de l’absence de public. Comme d’habitude, que ce soit avant ou après la dite révolution, le formalisme avait toujours prédominé et tout se passait pour meubler des programmes préconçus, exhibitionnistes et bidons. Mon ami Barrak était conscient et très lucide et on s’accepta mutuellement dés notre rencontre. Il admira mon action écologique à travers le film et participa aux débats houleux lors de sa projection et son commentaire. Il m’avait fait connaitre la ville sainte de Kairouan et me fit visiter la mosquée d’Amor Abada dont la personnalité m’avait beaucoup impressionné. De l’enseignement, il avait fait une belle carrière et fit aussi un film documentaire sur la bibliothèque avec des jeunes élèves d’El Hamma. En plus du fait qu’il était un cadre dans l’éducation, il était devenu aussi un cinéaste et activiste culturel sur le terrain. C’est ainsi, que je l’ai rencontré pendant les journées du documentaire à Douz, DDD où j’avais participé avec une vidéo sur mon action. La deuziéme fois, c’est sur une invitation de sa part pour participer à un festival culturel à El Hamma, où j’avais exposé mes photos écologiques et eu de bons contacts, une occasion de retrouvaille et de connaitre la région. D’une rencontre spontanée, d’un reflexe de bonne amitié culturelle, naquit cette relation qui dure encore. Gratitude et reconnaissance à Si Mohamed Barrak, le prédicateur culturel et l’un des grands hommes de Kairouan. Lihidheb Mohsen 06.03.18. Amor ABADA J’ai bien entendu ta plainte, Dans l’écho des labyrinthes, Avec les couleurs attrayantes, A Kairouan la ville Sainte, Ton message m’était lisible, Comme si je t’étais ton disciple, Ta calligraphie m’était claire, Avec ses mythes et ses mystères, Gravés sur le bois et le fer Un travail plein de lumières. Par ton élan de grandeur Et ta manie des dimensions, Toutes les formes et couleurs C’étaient soumis à ta raison. Ainsi tu fus le plus grand, L’homme le plus sage de ton temps A fabriquer la vie de tes mains, Un fou de vie, un fou, un Saint, Et les courbes de tes messages, Graffitis sur sarcophages, Trahissaient ta solitude forcée, D’un sage en manque de liberté. Un sage qui avait bien compris, L’essence ultime de la vie, Et de sang et sagesse pétrit Une épopée pour l’infini. Lihidheb Mohsen 14.02.04

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