mardi 29 novembre 2016
Palabres macabres.
Il y a tout dans le monde et on ne peut parler seulement des bonnes choses de la vie ou ce qu’on croit l’être ainsi. L’histoire proche ne peut négliger certains sujets et les prend avec distance et sincérité. En boule de neige, roulante, catapultant, rebondissant sur les bons et mettant en relief le mauvais dans toute sa réalité. Tout en restant humaniste et contestataire global, Boughmiga, ne peut tout de même faire du journalisme d’investigation ni de la pêche en eaux troubles, car il se limitait à la narration des faits, leur mise en relief et peut être leurs contradictions avec la loi humaine et celle de la vie. En tant que penseur libre et rameur en solitaire contre les courants, il ne pouvait militer ou se battre à chaque moment et à chaque sujet, pendant qu’il pouvait dénoncer et catalyser des sensibilisations plus efficaces.
Un soir, pendant une veillée funèbre, j’ai écouté une discussion entre deux personnes de soixante ans, au sujet de leur santé. Incroyablement, ils avaient presque la même maladie, le même toubib, le même diagnostic, le même envoi d’urgence à Tunis en ambulance privé, la même clinique, la même opération, la même chambre, les même soins, le même montant payé soit douze milles dinars, les même médicaments….et se sentent mieux malgré qu’ils ne se sentaient pas trop mal au départ. Un échantillon de la populace, sans trop chercher dans ce domaine investi massivement par des dizaines de milliers de patients Libyens, rendant la situation plus difficile aux uns et plus rentable aux autres. Témoignant par l’oui et par la vue, plusieurs toubibs avaient une centaine de personnes dans les salles d’attente ou devant leurs labo, ce qui ferait au moins trois milles dinars par jour, sans suivie fiscale et avec du personnel assisté par les participations de l’Etat. En conte partie, le secteur public, souffre pitoyablement ses faiblesses et l’hémorragie des cadres vers le privé ou vers le nord du bled. Une situation de la santé publique souffrante, devant une industrie médicale dans le privé avec des cliniques criantes et attrayantes. Une juxtaposition criante et révoltante, entre l’homme simple dans sa dimension inestimable et un paradis fiscal pour des corporations de capitalisme sauvage ou des corporations de la sauvagerie tout simplement.
Un état des choses, qui ne représente que ses auteurs et tout le monde connait parfaitement les uns et les autres ainsi que l’origine des ressources et les nouvelles richesses improductives. Malgré que Boughmiga reconnait l’investissement de ces gens dans la mer et la terre et crée ainsi de l’emploi, mais il reste toujours contre ceux qui laissent cette inestimable plus value moisir dans les banques ou les coffres de leurs chalets. Avec ce manque de patriotisme, ni même de citoyenneté, ce manque d’humanisme et ce comportement ingrat envers tout le monde, la société locale, incapable de violence ou de revanche, ne peut que tendre le doigt vers le ciel et souhaiter un monde meilleur.
Dans le cimetière, après la prière sur le mort si elle n’était pas faite à la mosquée, une partie des gens participait à l’enterrement dans une humilité extrême et des souhaits de bénédictions et de pardon, pendant que d’autres se mettaient en file de centaines de personnes pour présenter leur soutien et leurs condoléances aux parents directs du mort. Entretemps, une personne commençait à raconté de l’argent dans son chapeau de paille en été et dans son wazra en hivers, afin que le cimetière parvienne à subvenir à ses dépenses d’entretiens et de construction. La majorité des gens donnaient de la monnaie tandis que les émigrés revenant mettaient des billets de banque voyantes. Plusieurs fois, une deuxième personne, un étranger, différent à chaque fois, commençait aussi à récolter de l’argent et malgré que les gens connaissait son geste malsain, laissaient faire et disaient juste Allah Yehdih.
Un geste valable aussi pour certains, que l’histoire ne pardonnera jamais et la sagesse locale sait et voit ce qu’ils font… Allah Yehdihom.
Lihidheb Mohsen 29.11.16
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Itaf Ouri Voila c'est clair!!!
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