Portraits et sagesse 50

Abed Bouhafa Un grand des grands, précoce et pionnier, artiste de cinéma, journaliste et reporter dans des journaux de premiére importance, militant politique, diplomate, humaniste et patriote, Si Abed Bouhafa, né en 1913, venait d'une famille importante de la ville de Zarzis où il fit ses études jusqu'à la Sorbonne à Paris pour obtenir la license en linguistique et littérature anglaise. Comme le firent ses parents quand son pére protesta énérgiquement contre les autorités Française lors de l'agression sauvage de Tazerka et son frére Kadhem qui fut le plus jeune prisonnier déporté dans le bagne de Borj le Boeuf, pour cause de militantisme pour la libération ; Si Abed Bouhafa prévalu la cause de la patrie par les moyens pacifiques de journalisme et de diplomatie. En relation étroite avec les grands leaders politiques de l'époque, il fut le collaboratueur de Habib Bourguiba, Salah Ben Youssef, Abdelkrim Khatabi, Moncef Bey...une scéne où il étendu son combat pour revendiquer les droits de l'afrique du nord à l'indépendance et le libre arbitre. Avec un travail politique important entre Le Caire, Tunis, Alger, Rabat, Paris et New York, il était plutôt proche de l'optique Américaine et son appartenance à l'organisation des nations unis, lui conféra une éfficacité et une présence éffective dans le paysage politique. Manipulé, d'une certaine façon par Bourguiba, déçu par la tendance trop de droite de Ben Youssef, il fut complétement ignoré et occulté juste aprés l'indépendance de la Tunisie et Bourguiba avait prétendit que le combat de Si Abed était d'ordre pan maghrébin. Ainsi, sans s'aligner sur le Bourguibisme qui était fixer sur la france et l'affairisme immédiat, ni le pan arbisme aventurier de Ben Youssef, il avait sa tierce optique d'approche. Il se fait que certains de sa génération représentant la tendance des "Thakafoun" lettrés et intellectuels comme Abdelmajid Dhouib, Nouredine Sraieb...avaient été écartés du pouvoir au profit des affairistes et combradores, ce qui peut expliquer son exclusion du pouvoir et la gestion des affaires du pays.Une exclusion douloureuse, que le roi du Maroc Hassen II avait réparé par une médaille alaouite. Le président Ben Ali, avait rattrappé l'histoire et décora Si Abed Bouhafa, par la médaille de l'indépendance. Une gratitude devant l'ingratitude, un respect devant l'irrespect, une reconnaissance devant l'oubli volontaire, un salut devant l'iniquité...à Si Abed Bouhafa, que Dieu l'accueille dans se paradis.