jeudi 15 septembre 2016
Portraits et sagesse 55
Mokhtar Oueriemmi
Né en 1912, d'une famille de lettrés et d'érudits en culture réligieuse et par conséquent arabe, il fit ses études dans les kouttebs et termina jusqu'à Tunis où en tant que militant destourien, il fut chargé en 1937 par le bureau politique, de représenter le parti et animer sa lutte pour l'indépendance dans la zone militaire de Zarzis. Il était alosr sécrétaire adjoint de la cellule destourienne de la Goulette Tunis et prit cette décision comme un ordre qu'il se hata à accomplir dans le sud Tunisien. Il avait plusieurs correspondance avec le leader Bourguiba et la résistance relativement organisée, comptait beaucoup sur cette personne forte et décidée. Un travail de sensibilisation et de mobilisation, fut alors engagé par le contact direct, le mouvement des nomades et des marins jusqu'aux iles Kerkennah et la participation directe dans la conjoncture militaire. Il avait une bonne relation avec les militants et les ouriemma de Lybie et du nord du pays, qui lui labouraient sa part de terrain et de recolte à chaque saison pour subvenir aux besoins de la lutte pour l'indépendance. Cette relation permit une grande contribution dans la guerre de résistance Algérienne et le passage des armes et des militants de et pour le Caire. Dans le conflit avec Ben Youssef ou "El amana el amma", il perdit en représailles un parent Si Ali ben Aissa Jahouach tué pendant qu'il moissonnait à Wahmiya. Dés épreuves, qui malgré tout, le laissérent propre et patriote fidéle à la tendance destourienne cummulative des acquis. Pendant l'une des visites de Bourguiba à Zarzis, certains avaient voulus occulter la femme de Belhiba ex caid et l'empécher de rencontrer le président, il intervint avec force et annonça hautement qu'elle est la mére de Mabrouka morte sur le front à Remada avec son mari le martyr Béchir Nébhani. Une personnalité qui n'hésitait pas à rendre justice et se comporter juste tout en laissant une distance avec les affaires douteuses. Aussitôt l'indépendance, il fût félicité par le Bey, par un télégramme de félicitations et tout le monde avait reconnu le rôle important de Si Mokhatar Oueriemmi. A cause de sa culture uniquement arabe ou pour d'autres causes de nettoyage de la scéne, il fut nommé dans l'administration puis délégué dans plusieurs régions. Il était trés juste et l'un de ses voisins de plusieurs années, avaient confimé l'éxtréme rigueur morale et la grande droiture de Si Mokhtar.
Aprés sa retraite, qu'il passa à cultiver ses palmiers et ses oliviers, il assista en spéctateur aux péripéties du sept novembre et la distitution de son leader Bourguiba et sans hésiter, aprés quelques semaines, il alla directement au siége de la délégation et reclama à haute voix le sort de Bourguiba et s'il est en bonne conditions. Un geste de fidélité et de courage sous une dictature naissante et dans de circonstances suspectes. Depuis, vers la fin de sa vie, Boughmiga allait souvent chez lui pour discuter de la période de résistance pendant que Si Mokhtar taillait ses palmiers.
Lors de son décé, en pleine dictature, Boughmiga avec l'accord de Majda, avait voulu faire son "Taabin" sorte de texte compassionnel et biographique, mais ce qu'avait appri Boughmiga plustard, les autorités n'étaient pas d'accord. Toutefois, il écrivit un long texte de soutien et de reconnaissance sous le titre de "le militant est mort, vive le militant" qui passa de la censure et publié dans le journal Al Jazira de Djerba.
En effet, on peut toujours dire, le militant est mort, vive le militant, car il y a encore beaucoup de travail et le pays a encore besoin de braves et de visionnaires. Respect et reconnaissance à Si Mokhtar Oueriemmi, que Dieu l'accepte dans ses paradis.
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