jeudi 29 mars 2012

Medenine Ksars beach






La ville de Medenine, par ses Ksars, ses Oueds, sa position intermédiaire entre les régions du Sud, a toujours joué un rôle important dans l'histoire. Avec Oum Ettamr, (Metameur) et les 5000 Ghorfas initiales, pour l'histoire contemporaine. Gyktis, Essnam, Bougueddima-bourg, Oued Ettaam, El Grinn...pour le Romain. Tejra, Myydher, Chichma...pour le paléolithique et Essnam et Chichma bis pour le néolithique. Sidi Ali Benabid, les Ksars et plusieurs marabouts pour l’ère Islamique..., Medenine peut prétendre à un passé riche reconnu et un futur prospère et promettant. En effet, j'ai pu constaté l'embouchure de l'Oued principal "Oued essoug" qui m'a été confirmé par des déchets médicaux de l'ancien Hôpital, transportés jusqu'à la mer par une grande crue en 1969. Plusieurs traces de l'homme paléolithique ont été constatés dans cette région. Les Ksars, qui constituent la plus grande concentration de Ghorfas dans le Sud et même jusqu'en Libye, ont été en majorité détruits, mais ce qui en reste, témoigne encore de la grandeur de ces édifices et garde une mémoire locale très riches. A coté du Musée traditionnel, plusieurs Ghorfas sont encore utilisées par des artisans et des magasins de souvenirs. Elles avaient servi aussi pour logés les étudiants venant des autres villes pendant les années soixante du siècle dernier.

jeudi 15 mars 2012

Selim Pacha Efendi




C'est le roi des rois, du silex à Zarzis, le Sultan des Sultans, le prince de touts les temps, Selim Pacha Afendi. Je l'ai appelé ainsi, dés le premier instant de notre rencontre, notre rendez vous à travers les milliers d'années. Je le cherchais, je pressentais qu'il m'attendait sous le sable avec de temps à autres des coups de soleil, enfin, il était là, devant moi, avec sa pointe dirigée vers le Sud-Est, comme pour faire une prière, une prière de sagesse et de mémoire humaine, pour la création, pour le créateur.... L'endroit m'avait interpelé avec insistance lors de mes centaines de passages vers d'autres endroits pour l'acte écologique. Un appel constant par la position du monticule de terre avec une partie chauve soufflée par le vent. Je sentais que ce monticule aurait pu être un endroit idéal pour mon ancêtre primitif, à cause de l'emplacement, la hauteur, la proximité de la mer, la possibilité de s'abriter en été et en hivers sur les deux versants.... En effet, il m'a fallut une vingtaine de visite à ce site pour rencontrer mon ami le prince...pendant l'été, l'automne, aprés la pluie, aprés les labours, aprés les grandes tempêtes de vent, et chaque fois je dénichais des bouts de meules, des lamelles, des broyons, des écailles d'oeufs d'autruche ou de Moa... Juste à coté de la ville, dans l'aire municipale, avec sa taille parfaite, recto verso, sa taille de quatre cm, son emplacement prestigieux, Selim Pacha Afendi, malgré les oisillons qu'il aurait clamsé, les lièvres qu'il aurait eu, les poissons enfourchus, les humains qu'il aurait écorché, mérite sa caste princière à travers l'histoire de Djerba Zarzis Anthropopolis.

vendredi 9 mars 2012

Djerba Zarzis, Anthropopolis





Djerba Zarzis, anthropopolis.

Affirmatif, la boucle est bouclée, de l’aéroport à la frontière, de Rass Rmel à la terre mère, il faut voir mon parcours de cascadeur, moi, Boughmiga le néandertalien, venant de l'Est fuyant les guerres, après quelques milliers d’années, quand je ne voyais rien hormis l’eau, la proie et la femelle, j'ai atterri avec mes bifaces en face de la lagune El maleh, pour y pêcher et consommer des œufs de Moa, quelques silex étaient avec moi, pour décortiquer les coquillages, trouvés sur la plage, pour couper les racines et pelages, je me suis installé, Ejderia, Hnich, Mayriff, Allouane, Lemsa...mais plus tard, quand j'ai maîtrisé le feu, mon Dieu, maître des cieux, j'ai pu voir des ombres sur le mur de la hutte, de la grotte et mes idées embryonnaires trottaient dans ma petite cervelle...Avec le feu, waw...le confort, la proximité, la société, la force de l'union, les mimes, les signes et les blablabla...pour domestiquer ensuite les grains, les ânes et les caprins, pour m'installer pour de bon et cuir la poterie, en série, faire des provisions, défendre mon espace vital, mon égo naissant, aspirant, irrésistible vers l’horizon…j’ai donc trotté dans le carré entre Djerba, Ras Ejjdir, El Bibane, Souitir…avec, de siècle en siècle, quelques intrusion des derniers néanderthaliens, pour devenir Capsiens Sapiens, Zarzissien, Tunisien…

Plus tard, je suis venu Cahin Caha à ramer de comptoir en comptoir dans les gènes de Didon, pour atterrir à kart Hadech sur une peau de taureau volante, à coté de mes frères partis il y a longtemps le long du Nil pendant que je montais vers le croissant. Je redescendis alors vers Xérxés, où j’ai fait un port, les grottes funéraires d’Aghir, les tombeaux de Ras Ejjdir, la splendide ville Lybico Punique de Sabratha et les mausolées de Bourgou et Beni maaguel. Ainsi, la boucle est bouclée, par la jonction des deux parcours d’aventure humaine de l’Afrique et du Moyen Orient, avec ce que ça comporte de savoir, d’expériences et d’acquisitions à travers les péripéties et le temps…au service d’un nouvel élan couleur de pourpre et de sang.

Entretemps, attiré par le lotus, Ulyssus, un hiatus ou un lapsus d’Humérus, effleura Anthropopolis sans laisser la moindre trace visible ou même fictive comme l’insémination de la sagesse d’Aristotalés à travers Alexandre le grand et ses conquêtes. Il va donc falloir, raviver ma mémoire et retracer le parcours de mon génome….euh….

D’Hannibal, j’ai croisé César, qui tirait sur tout ce qui bouge et ne bouge pas, pour m’inscrire encore cette fois dans le parcours de mon essence qui remonta du croissant vers le Caucase et les Balkans pour rejoindre l’autre moi-même au Cap bon. Et ce furent Mininx, Gyktis et Ghizen, Zien, Mdeyna Chammakh et Hinchir el Kalakh.

Dans un tourbillon de poussière, de bruits de sabots et de chameaux au trot, je vins aussi dans le tas, dans un nuage de parole et une auréole d’oralité divine…pour me fixer ça et là pendant la conquête et la reconquista, à Kairouan, à Mahdia, dans les mosquées souterraines de Djerba, dans les cœurs des bonnes gens, qui vénèrent Dieu le grand.

C’est l’inquisition qui fit revenir mes grains fertiles d’Andalousie pour ensemencer mes champs de sagesse et de civilisation, et depuis, cette terre embauma la terre, de plusieurs manières, de paix et de bonheur.

mercredi 7 mars 2012

Néolithicopolis Zarzis






En effet, Zarzis, Néolithicopolis, n'est pas une supposition, une déduction, une hypothèse, une approche ou une extrapolation... mais un constat définitif, palpable, véridique et comptant. Une cinquantaine de sites préhistoriques, Puniques, Romains, Islamiques...peuplent la presqu’île, dont les plus connus sont Zien, Hinchir El Kalakh, El Mdeyna, Mininx, Gyktis, El Bibane....pour l’ère Romaine et le pourtour de Sibkhet el Meleh et certaines parties du littoral et l’intérieur pour le paléolithique et le néolithique. Comme Mininx dévoile la suprématie de son ampleur et son caractère industriel et commercial, Zien et Aghir de leur coté se distinguent par l'empreinte artistique sur la poterie et les desseins en relief sur les tessons. Les bris de numismatique sont par ordre d'importance à Mininx, Mdeyna, Zien (concentrés dans un seul endroit et récoltés jusqu'au bout par une razzia collective dans les années soixante dix), tout le littoral, Ghizen, Guellala, El Gryn, Terbella, Lakouach, Laaraj, Akarit, Chichma, Lemsa. Pour le silex paléolithique, ce sont, Souitir, Akarit, Chichma, Gataayet Essaaf, Felta, Oued Bouhamed, Bogra, Guargabia, Ejdaria, Rsifett. Pour le néolithique en se basant sur les lamelles et têtes d'armure et en procédant par un pourcentage de cent, 80% Bogra, 10% Allouane, 3% Alandaya, 2% Snam, 2% Bouhamed, 1% Chichma, 1% Ejdaria, 1% Sawakh. Les pièces maîtresses du néolithique, ont été constaté à Bogra, Allouane, Alandaya et Chichma..., mais les labours et la destruction par les bulldozers ont enseveli le tout et en attendant quelques années de sécheresse et par conséquent sans labour, il faut se contenter de mes constats en photos. Bien sur je répondrai à toutes les questions des spécialistes et autres sans hésitation sur ce site, car ce patrimoine appartient à tout le monde et son partage populiste est une réconciliation directe avec notre histoire humaine.

mardi 6 mars 2012

Anthropo-art Zarzis







Comme j'ai recyclé pendant une quinzaine d'années les objets provenant de la mer, en configurations et assemblages artistiques, pour la sensibilisation au respect de la mer et la nature..., et dans la deuxième phase de mon action "mémoire de la mer et de l'homme", qui s'oriente vers le patrimoine préhistorique, je me trouve dans le même réflexe de recycler mes trouvailles, les traces de mes ancêtres, en formations artistiques, respectant et valorisant notre mémoire collective. Avec des tessons, des anses, du silex, des coquilles d'oeufs de Moa, des meules, des broyons, des coquillages..., une caricature de certaines scènes de notre histoire, était possible.

lundi 5 mars 2012

Zarzis Tomahawk





Dans le cadre de mon action "mémoire de la mer et de l'homme", qui était parti avec la mer pour aboutir au patrimoine, pour lequel j'ai acquis une grande prédisposition au travail de terrain, la prospection, l’acuité visuelle et l'instinct d'approche envers le relief et la morphologie des paysages. Après le musée, le Guinness record, le film documentaire... cette action est passée vers la sauvegarde du patrimoine, surtout quand des officiels le lapidaient, quand des touristes se servent anarchiquement à même les terrains, quand les bulldozers ravagent les sites, quand les voleurs fouillent les sites, les anciens mosquées et les marabouts, quand notre patrimoine est affiché dans le monde sans signaler clairement son origine de Tunisie..., j'ai entrepris cette deuxième phase dans un combat corps à corps avec les belligérants cités, en courant devant les caterpillars et les laboureurs pour sauver ce qui pouvait l'être. De ce fait, et vu le nombre "incroyable" d'objets récupérés, et l’impossibilité de les déclarer par unité, cette page est une occasion de partager ces richesses et une occasion de déclarer ma collection "patrimoine national et humain". En effet, suite à un parcours de circonstances et dans l'esprit de mon pseudonyme "boughmiga le néanderthalien", je me suis trouvé très attirer par les traces de l'homme primitif. Connue pour être la poubelle du silex, l'Afrique du Nord, est en effet, malgré que je ne partage pas le mot poubelle, très riche en sites primitifs, escagotiéres et vestiges. Parcourant la zone allant de Oued el Akarit au nord de Gabes, jusqu'à la frontière Libyenne, suivant le littoral avec des percés en profondeur, j'ai acquis une connaissance assez importante du terrain, les catégories des traces, leurs ressemblances, les différences, leurs correspondances, leurs compilations en surface. Cette prédisposition acquise et transformé en passion non stop, m'a poussé à profiter à l’extrême de mon acuité visuelle et ma bonne santé qui commence à décliner. Pour la route, je raconte comment je suis passé à travers la ville de Ghannouch que je visitais pour la première fois et en vingt minutes exactement, j'ai récolté des traces millénaires de silex sur un monticule que j'ai repéré prés d'un Lycée sur la plage, parmi les décombres divers sur le raz du sol, j'ai pu cueillir un bout de l'histoire millénaire de cent endroit, que je garde avec le nom de cette charmante ville. Cette passion, qui reste un devoir national et humain, est un flair et un instinct.
Ainsi, comme vous pouvez l'imaginer, tout en agissant, je dresse une relation affective avec les traces de mes ancêtres au point de nommer les objets que je trouve selon mes impressions, Zarzis Tomahawk, Jack l'éventreur, Herr Konzoul, Selim Pacha Efendi, Kostoglotov, Ladraa, Torpedos, Chanfara, Taabbata charran...

dimanche 4 mars 2012

Les ksars de Zarzis



On oublie souvent que Zarzis, avait ses Ksars, son chateaufort, son Souk Edhlam, Foundouk Errawan, ses milliers de palmiers, ses milliers de haies de cactus...., qui tout de suite après l'indépendance, dans un élan maladroit de modernité exterminatrice, avaient été "officiellement" démolis et déconstruis. Des Ksars de plaine, qui servait à l’entrepôt de grains, de foins, abritant une boulangerie, quelques tisserands, un foundouk, pour les diverses activités commerciales et sociales...
- Ksar Ouled Mhemed
Situé à l'endroit cité, ce Ksar appartenait à la tribu de Ouled Mhemed, des éleveurs de betails, agriculteurs et marins. Il était constitué d'un centaine de Ghorfa à deux étages et plusieurs services, juste à coté du Marabout Ben Aïssa, qui vient d'être aussi détruit après la révolution. L'emplacement de ce Ksar, abrite maintenant un cimetiére "El hibss". A quelques dizaines de mètres, une ancienne mosquée inutilisée "Jamaa Marzoug", avec une belle architecture, est entrain de s'affaisser et une intervention de restauration, serait nécessaire. Pourtant les Ouled Mhemed, n'habitent pas beaucoup à cet endroit, mais plutôt à Souihel, Chammakh, Hassi jerbi.
- Ksar Ouled Saïd
Situé sur la route de Djerba, juste devant le local de la foire, il était très animés vu son emplacement et l'importance de la tribu qui le possédait. Avec une centaine de Ghorfas à deux étages, un Foundouk et plusieurs boutiques. Les Ouled Said sont plutôt des agriculteurs, propriétaires de terrains et éleveurs. Rares d'entre eux sont marins. Ce Ksar est juste à la devanture Sud de cette tribu, qui habite aussi à Chammakh, Gribis, Souihel, Ras Dahra.
- Ksar Chelba
Situé au centre de la ville sur la route de Bengardane, à coté du marabout Sidi Bouziri, avec une certaine architecture Djerbienne, ce ksar abritait aussi plusieurs activités d'artisans et de commerce dont des boutiques de juifs. La dénomination du ksar revient peut être à une sorte de poisson "hallucinogène" très connus dans la région surtout que les Ouled Bouali, sont de bons pécheurs de poissons et d'éponges. Cette branche des Akkara, habite au centre de la ville et le coté sud de la ville jusqu'à Hamadi el Guebli et Bouteffaha. Ils ont aussi constitué la frange sociale d'avant garde pour la modernité et l’ouverture jusqu'à un certain moment où les autres régions ont pris la relève. Ils ont eu le mérite d'initier les autres à la pêche aux éponges et par conséquent l'essor de la région.
- Ksar Zouia
Situé sur le monticule du même nom, il était composé d'une cinquantaine de Ghorfas et revient à la tribu des Zouia, qui habite principalement à Souihel et el Ogla. Ils sont aussi des pécheurs et des cultivateurs. Certains d'entre eux sont de grands propriétaires fonciers. Ils ont un attachement particulier à leur ancêtre "Jeddi Abdeyem".
- Ksar el Mouensa
Situé dans la petite ville du même nom, un centaine de ghorfas à trois étages, habité par quelques juifs et meublé par plusieurs boutiques et artisans. Il parait qu'il y avait aussi une synagogue et une vie sociale très riche. Les "moinsa" habitent le coté ouest de Zarzis et ont investi tout les secteurs des activités économiques, agricoles, touristiques, culturelles...sauf la pèche est resté en dehors de leur ressort.

Voila, un aperçu sommaire sur les ksar de plaine de Zarzis, qui reste, malgré leur disparition malheureuse, sous prétexte de modernité et autres balivernes, une référence de notre histoire locale des Akkara. Bien sur, cette contribution reste très incomplète et peu historiciste et vous invite à contribuer par votre savoir, vos connaissances et votre engagement pour l'histoire de l'humanité, qui commence aussi à partir de chez nous.