dimanche 27 mai 2012

Khédache Béni, Khédache





 Khédache béni, Khédache.
Très tôt le matin, j’ai fait le plein d’essence et d’impatience pour monter la montagne vers le plateau, là-haut,  foyer, des Béni Khédache, des Zammouri, des Mhadha, des Hwaya, des Bérbéres, des Hilaliens,… des Ksars fortifiés et dominants. Crispé sur mon volant, à cause de l’escalade raide et le vertige qui hante l’équilibre de mes huiles… Parvenant au plateau de « Aïn El Inba », célèbre pour les accidents, faut faire attention et l’immense caserne militaire qui chapeaute la falaise monumentale, j’ai commencé à récolter mes silex sur un terrain vague épargné par le grattage des hommes et des machines. En une heure, j’ai trouvé suffisamment d’objets pour classer l’endroit au paléolithique supérieur, à cause de la qualité du travail sur les pierres en silex brun beige. Quelques lamelles édentées, plusieurs grattoirs, deux bifaces, une feuille de laurier et un bout de meule jaune. J’étais très fier de ces trouvailles et du fait de démontrer que cette région a été le foyer de nos ancêtres primitifs. La qualité du silex était homogène ce qui dénote du peu d’échanges et de communications avec d’autres espaces…
En escaladeur conquistador, pionnier, Tartarin de tarasconien, Livingstone, Magellanien, Ibn Batoutique…Christopher Colombien,…j’ai continué mon escalade vers la ville de Khédache béni Khédache… où j’étais surpris par le manque de voitures et le peu de mouvement comme dans un village du Western pendant la sieste. Pourtant, les hommes sont très sympas, calmes et hospitaliers. J’ai acheté quelques trucs dont je n’ai nullement besoin, mais pour communiquer avec les gens et consommer local en bon citoyen faisant du tourisme intérieur.
J’ai visité le Kar des Mhadha et le relais touristique de Ksar Jouamaa, où, guidé par le gérant, j’ai pu apprécier la grandeur, la hauteur et la valeur historique de cet endroit merveilleux. De belles chambres bien aménagées dans les rochers ou surplombant un immense paysage avec de rares traces de l’homme. L’odeur de la cuisine traditionnelle, avait réveillé mon appétit, mais ma voiture était au dessous de la montagne et il faut que je me dépêche et quitter Khédache Béni Khédache.
J’ai aimé cet endroit, je vais y revenir, m’investir dans la grandeur de mon passé, de mon futur, mon devenir.

Lihidheb mohsen

dimanche 13 mai 2012

Deuxième journée "Zien" Ziza, Zita


Deuxième journée 13.05.2012
Les travaux des journées « Zian » à Zarzis, ont repris ce jour à 09H30, sous la présidence de Monsieur Sami Ben Tahar. Le public était moins nombreux qu’hier mais de qualité avec de nouvelles « têtes » comme : Jamel Zouagha, Mohamed Chibani, Mohamed Ayer, Ridha Hammouda, Taoufik Khnissi, Hassen el Ghoul, Zouagha Béchir, Dhaou ben Dhaou, Ahmed Ouercheffani, Tahar Anfar, Abdallah Attia, Mohamed Aissa, Jahouach Tarzan, Nejib télécom, Hafedh Benamor…
Première intervention : Ridha Boussoffara, La région de Zarzis, à travers la préhistoire.
Il a commencé par initier les participants aux connaissances de base relatives à la préhistoire qui commence à partir de l’australopithèque jusqu’à la découverte de l’écriture au quatrième millénaire AJC et la position de la Tunisie dans la carte anthropologique mondiale. Acheuléen, Moustérien, Mechta, Atérien, Capsien, Ibéromaurisien…des dénominations pour situer des humains dans des périodes et endroits précis de l’Afrique du Nord. Des recherches qui nécessitent de plus en plus de techniques, de disciplines et de spécialités, comme la physique, la chimie, la géomorphologie, la stratigraphie…mais, dans le sud où la terre est meuble, sensible aux vents, et les érosions de toutes sortes, au point que les sites et stations sont visibles au raz du sol à travers les pierres brulés, le murex, les coquillages et le silex. Monsieur Boussoffara, a déclaré que la région est encore vierge et n’a pas jouis de recherches dans le domaine, au point les rares renseignements ont été pris grâce aux travaux dans d’autres disciplines effectués par des chercheurs comme Perthuisot et autres. Il a aussi parlé de la domestication de l’homme des animaux, des plantes, des grains, des techniques de survie, pour enfin constituer des provisions dans de la poterie et s’installer en société dans des petits groupes sociaux. Zarzis et Sebkhet el Maleh, qu’il promet de revenir avec un groupe de chercheurs et l’explorer de « fond en comble », parait être un foyer majeur du néolithique et de l’activité humaine des ses stades intelligents. Il compte aussi sur l’assistance du musée mémoire de la mer et de l’homme Zarzis qui possède une collection lithique, pour faciliter les constats et reconnaitre les stations autour de la ville Zarzis « Anthropopolis ».
Deuxième intervention : Ammar Othman,  l’anatomie du Ksar Beni Barka.
Un réel prototype des Ksars qui s’étendent en chaine sur la Djeffara, de Zarzis, Bengardane, Medenine, Tataouine, Bénikhedache, Nalout, Sinaouen…perché sur ses cinq cents mètres d’altitude, formant une forteresse de défence, de sécurité, de provisions et de convivialité. En effet, il parait qu’il contenait des cordonniers, des huileries, des tisserands, une mosquée et même une synagogue pour les israélites. Un bel exemple d’architecture ksourienne et une coexistence sociale précoce.
Troisième intervention : Yassine Bellakhal. Le sud-est pendant la période médiévale.
Un bel exposé sur le mouvement des hommes, des idées et des courants réligieurs dans le sud et les relations constantes entre le chef lieu de Gabes, la centrale du pouvoir d’un coté et avec le Djebel Demer de l’autre. La communication avec les Ibadites de Djerba était intense et réglait en quelques sortes les allégeances et les alliances. Il a aussi bien abordé les dénominations de lieux et des tribus et des villes.
Quatrième intervention : Houda Maatoug. La gestion du patrimoine au début de l’indépendance. Sous prétexte de rénover la ville, élargir les avenues et les routes, débarrasser la population des anciennes constructions en ruines et répondre aux protestations de certains pour les insectes et serpents qui y pullulent, la nouvelle politique politico-urbanistique, a tout fait pour éradiquer les symboles de l’authenticité, l’attachement tribal aux marabouts et casser l’ancien paysage, ce que les colons n’ont pas fait pendant leur quatre vingt années de protectorat. Avec l’accord du ministère de l’intérieur, l’abstention des conseillers Karkara et Bouchhioua, le Borj El Hissar ou Borj Ali Bey, avec ses tours de guet, son pont levis, ses tranchés et sa forteresse, a été éradiqué et rasé complètement. Les Ksars Ouled Mhemed, Ouled Bouali, Ouled Said, Ksar Ezzaouia et une partie du Ksar El Mouensa, ont été aussi détruit pitoyablement. Plus tard, le Souk Edhlam a subit le même sort. Un bon exposé avec des détails et des renseignements forts utiles.
Les discussions de toutes les interventions ont été riches et ont complété et éclairé les assistants sur d’autres dimension.
L’après midi, Messieurs Ali Drine et Fayçal Haddad, nous ont guidé devant les vitrines du musée de Zarzis et nous firent descendre au sous sol de cette ancienne bâtisse ecclésiastique. Aussitôt, le convoi, s’est dirigé en grand pompe vers l’huilerie Gauffretteau, où le groupe a visité la maison coloniale de l’exploitant de l’ancienne ferme, la grotte restauré en 1902 et l’huilerie du même nom susceptible de devenir un musée pour les machines et engins agricoles anciens.
D’après moi, et en observateur lucide malgré ma qualité de membre actif, ces journées ont réussi et peuvent prétendre à 88% de notre pour une première grande manifestation pour  l’association de sauvegarde du patrimoine de la presqu’île de Zarzis.
Lihidheb mohsen.
http://zarziszitazarzis.blogspot.com

samedi 12 mai 2012


Journées « Zian » pour le patrimoine, à Zarzis
Avant de se faire nommé Zarzis, Jerjis, Gergis, Xerxes….cette ville avait d’autres noms comme Zian, Zien, Zita, Zitha, Ponte de Zita, Ziza….bref on va y revenir.
En effet, aujourd’hui le 12 Mai 2012, dans l’amphi de la Mairie, en présence de Messieurs, Ali Drine, Slah Mzalouat, Faiçal Haddad, Sami Ben Tahar, Ridha Boussoffara, Houcine Lahoual, Abdeldrim Kaouach, Karim Mejay, Chaala Mejai, Bechir Zellouz, Noureddine Mnaffakh, Lassaad Syayha, Kamel Lihidheb, Said Lichihib, Ridha Labiadh, Ridha Labiadh « bis », Mohamed Zran, Ali Ben Amor, Abdesslem Khouildi, Mohamed Baaroun, Jamel Zran, Mohamed Jalouali, Hassen Bouzoumita, Tahar Zran, Hechmi Bouzoumita, Hedi Charrad, ….et plusieurs autres citoyens respectables…, Monsieur le Directeur de la maison de culture Zarzis, a présenté le séminaire et passa la présidence à Si Ali Drine, cet imminent chercheur et docteur en archéologie. Aussitôt Si Slah Mzalouat, sécrétaire général de l’association du patrimoine de la presqu’île de Zarzis, a présenté l’historique de l’association et la liste des premiers constituants dont la majorité est décédé. Il a aussi souligné la résistance contre la mainmise de l’ancien régime et surtout sa détermination à œuvrer pour sauvegarder le patrimoine de Zarzis, en donnant la possibilité aux jeunes pour participer et prendre la relève.
Première intervention : Mondher Brahmi, sur les routes Romaines et les villes anciennes en reprenant le parcours de la table de Peutinger et l’itinéraire d’Antonin, en soulevant l’ambiguité des dénomination Zitha, Zita, Ziza, ponte de Zitha, Zian, et le nom qui reviendrait définitivement et irrévocablement à « Zien » et Sidi Chammakh. Il a réussi à nous donner une idée et des perspectives assez claires sur le positionnement et les dimensions de ces villes Romaines et surtout le rôle important de ce site qui était le pole agricole, économique et social de la région. Bien sur, ce ne serait que les fouilles et recherches qui pourraient trancher sur les doutes et les incertitudes.
Deuxième intervention : Sami Ben Tahar, sur la pêche à Djerba pendant la protohistoire. Suite aux fouilles organisées sur le site de Ghizen, plusieurs étapes de l’histoire humaine ont été constatées et confirmées par les trouvailles sur place concernant les techniques de pêche, les ustensiles et l’habitat. Sur la base de croquis, dessins et photos, il nous a montré les coupes de fouilles et les objets trouvés à coté des foyers de brulis, ainsi que les constructions en bois et en dur ultérieurement. Ce site serait aussi un site exclusivement habité par les pêcheurs et les hameçons en os de poisson étaient trouvés sur place. Si Sami, a déclaré que ces recherches ne sont qu’à leurs débuts et il faudrait  envisager d’autres fouilles sur les sites du littoral.
Troisième intervention : Houda Lichibeb, a abordé l’historique de l’architecture de la Mosquée « El Hissar » du centre ville de Zarzis. Elle a exposé une reconstitution virtuelle en montrant les diverses extensions à travers le temps. Elle a aussi montré les correspondances adressées aux instances coloniales pour les restaurations et la construction de minaret.
Quatrième intervention : Mounir Ben Jamaa, La région du sud –est Tunisien sous l’administration coloniale. Il a décrit la situation et la répression qu’ont subit les citoyens dans cette zone militaire. Zarzis a été le terrain de plusieurs anecdotes qu’il a raconté avec moult précisions.  Toutefois, les chevaliers qui seraient venus pour assister la résistance des Akkara face aux colons français, au nombre de mille parait il, était plutôt une représentation de la confédération des Ourghemma et non d’une tribu quelconque comme il l’a prétendu. Il a aussi souligné le role de la région de Zarzis pour l’indépendance à travers le détour et l’opposition yousséfiste.
Discussions : Les débats étaient très fructueux et plusieurs personnes ont soulevé des questions complémentaires, et enrichissantes.  Les participants aux discussions étaient : Ridha Boussoffara, Fayçal Haddad, Slah Mzalouat, Mohamed Jalouali, ….et les conférenciers et conférencières ont très bien répondu aux questions avec des plus.
A la fin hors de la salle, Monsieur Lassaad Syayha,  a manifesté son mécontentement sur la négligence de son rôle dans la préparation et l’encadrement du séminaire. Alors voila, il est remercié et congratulé pour ses efforts.

Lihidheb mohsen,  membre de l’association du patrimoine de Zarzis

jeudi 3 mai 2012

Déclaration de collection de Silex


Traduction

Musée mémoire de la mer et de l’homme Zarzis

A Monsieur le Ministre de la culture et qui de droit.

Objet : Déclaration de collection de silex

Après les devoirs de salutations et de respect, et à l’occasion du mois du patrimoine et la récupération du citoyen de ses droits et sa souveraineté sur son histoire et sa réalité, j’informe votre excellence, ainsi que touts les chercheurs et intéressés à la préhistoire…, que dans le cadre de mon activité écologique, j’ai collecté une quantité importante de silex et de bifaces revenant au paléolithique et au néolithique…et ce, d’endroits divers du sud-est Tunisien, entre les champs d’oliviers et les dunes de sable. Et comme ces pièces sont insignifiantes prises une à une et importantes en collection pour la possibilité de leur lecture et comparaison, j’étais dans l’impossibilité de les déclarer par pièce et me suis contenté de plusieurs annonces dans les journaux, le net et à Radio Tataouine. Sur ce, et sur la base de la crédibilité intellectuelle, la responsabilité et la fidélité à l’histoire commune de l’humanité, et en attendant la possibilité d’aménager mon musée au public, je partage mes découvertes avec les chercheurs et anthropologues à travers le blog ci-dessus mentionné, et reste à leur disposition pour d’éventuelles questions ou détails supplémentaires. Sachant, qu’autant cette collection a été ramassée dans de conditions difficiles et quelques fois acheté de justesse, sauvée des charrues, bulldozers, curieux et des marchands, elle appartient au patrimoine de l’humanité et veillerais à ce qu’il en soit ainsi. Cette action parallèle à mon activité écologique, depuis dix ans, a été une opération de sauvetage visionnaire, lucide, réussie et Dieu merci, exécutée.


Zarzis le 12 Avril 2012
Mohsen Lihidheb  artiste écologique
Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis   

mercredi 2 mai 2012

Zarzis Zorro

Sur un terrain vague, entre les sillons du labour, entre des oliviers asséchés par le Sirocco et l'impact du lac salé tout proche, non loin d'un petit site préhistorique, sur ma route à travers mon vagabondage anthropo-écologique, j'ai trouvé ce tesson de poterie rouge. La décoration en relief qu'il comporte est faite de l'intérieur de l’ustensile et consiste en un personnage, qui ressemblerait à Zorro, Zapata, Spiderman, Rocombole, le Gladiateur, Atos, Aramis, d'Artagnan, Cyrano de Bergerac, Arsin Lupin, Goïst von Berlichengen, Saint Antonio, Rouletabile, Popeye the Sailor, Boughmiga le néandertalien, ......avec sa cape de vampire et un look de bravoure et d'héroïsme. En effet, autant le personnage était net et clair, son activité était incomplète et les motifs qui se trouvent devant lui n'ont pas été élucidé. Sur ce, et sur la base des deux figures, prises à l'aide d'une loupe grossissante...., j'invite les amateurs et les pro, à contribuer à la lecture de cette image artistique. D’après moi, elle serait entre le Punique et le Romain....