mardi 28 décembre 2021

Djerba la douce....

 Nul ne peut imaginer ce que va être dit, dans cet écrit, et lors de cet évènement, long, sur plusieurs années, quand une Autrichienne, intellectuelle et écrivaine, vint à plusieurs reprises, à Zarzis et Djerba, et accompagna à plusieurs reprises Boughmiga, dans ses sorties vers la mer et souvent vers le désert. Elle vient de lui 


envoyer un mail puis deux livres par la poste, qu'elle avait publié dernièrement. Dans "Djerba la douce", Boughmiga avait accompagné le conte réel, ainsi que le fond spirituel de "Rommel, Stille" soit Rommel, Silence". En plus de ces écrits, fruits de cette amitié fraternelle entre une nordique et homme du désert, Boughmiga avait aussi écrits quelques textes littéraires au sujet d'un assemblage étrange, entre deux personnes aux références humanistes écologiques, activistes d'un coté et littéraire, historiciste du médiéval de Malte, ecclésiastique...de l'autre, assis dans un café de Hara Sghira, et parlant de l'histoire universelle dans la langue de Goethe et de Nietzsche. Des extrêmes en mouvement, dans les esprits d'individus, mures et réfléchis sur la cause commune. 

dimanche 26 décembre 2021

La question...tardive.

 

               


  


Il a fallu attendre vingt ans, pour qu’une fillette de dix ans, la pose, la question, lors d’une pose, dans l’espace écologique mémoire de la mer et de l’homme. C’était un groupe d’enfants, amené par Si Anis Mtimet, de la région Sahbi et Oukheyatt, pour les remercier de leurs efforts de nettoyage la matinée dans la périphérie de ces régions. De son coté, Zineb et son groupe, leur avait rendu visite sur place, pour les supporter et participer à cette action civique. Il en était ainsi dans un climat de bénévolat et d’engagement, des enfants et des activistes. Sans prévenir, ils firent la visite dudit musée, cet après-midi, des filles et des garçons, d’âges différents et de motivation commune. Ils avaient posé énormément de questions à Boughmiga, au point de remarquer et dire, que cette énergie, n’avait pas été constaté auparavant parmi les visiteurs. Ils avaient tenu bon de prendre des ampoules géantes provenant de la mer, pour les entreposer dans leurs écoles. Trois d’entre elles avaient été donné à trois enfants de trois écoles différentes. Un très bon souvenir, un beau passage, mais la question que Boughmiga attendait depuis vingt ans, avait été posé par une petite fille dans savoir la dimension de son effet sur lui. Il se fait qu’au début du millénaire, la télévision nationale à travers son antenne de Tataouine, avait fait un reportage filmé sur l’action et le musée qu’il avait transmis lors du journal télévisé de sept heures du soir. Bien sûr, la plupart des citoyens Tunisiens l’avait vu et leur a plu énormément. L’année suivante, lors d’une pluie diluvienne, avec de la grêle, Boughmiga était surpris que personne ne s’était inquiété sur le sort des bouteilles en verres et les ampoules espérant recevoir un coup de fil à ce sujet. Mais voilà, l’inquiétude dura vingt ans, pour qu’aujourd’hui, ladite fille, demanda « qu’arrivera-t-il aux objets en verre quand il pleuve fort et surtout qu’il y a la grêle ». Voilà, Boughmiga lui affirma que les objets résistent, bien, aux intempéries, tout en souhaitant, que la résistance des esprits pour les causes écologiques et humaines, le soit bien moins.

vendredi 24 décembre 2021

Discussions, sur la migration à Zarzis.





 "Horga" un film documentaire avait été projeté dans l'amphithéâtre de la maison de culture de Zarzis, avec la participation active de les associations Tunibless, les médecins du monde et la coopération Allemande GIZ... avec la présence d'un bon nombre de jeunes et des activistes dans la société civile. Après la vision d'une partie du drame de la migration clandestine, le débats était vivant et plusieurs témoignages douloureux furent relatés. L'un des jeunes du film, était présent et son témoignage résume tout le drame. Il était parti vers l'Europe où il fut mis dans un cadre de formation en Allemagne, mais la conjoncture et les fréquentations l'avaient rapidement marginalisé de sa formation et sa carrière. Revenu au bled il recommença encore une fois la, qui  tentation à partir de la Turquie, qui ne réussi pas encore. Meurtris par le souvenir d'une nuit passée à la frontière Bosniaque, il ne veut plus de l'occident et décida de s'intégrer en Tunisie par touts les moyens. Dans ce sens, grâce à sa formation initiale en Allemagne, il constitua un dossier afin d'avoir une aide pour son projet agricole, mais quand il s'attendait à recevoir des fonds offerts à cet effet par un organisme Germanique, un membre de la comité régionale, refusa son dossier, du fait, qu'il appartient à un gouvernorat limitrophe et non de celle organise la distribution des aides financières aux projets. Une situation grave, qui explique en elle même les raisons de la migrations clandestine, qui se répètent dans la résolution même de ce drame. Un cas grave d'inconséquence et d'abus, lors de l'affectation des fonds offerts par les amis occidentaux. 

C'était grâce à ce documentaire, que les problèmes avaient été soulevé dans les discussions, vers une prise de conscience collective

lundi 15 novembre 2021

Mémorial pour l'arbre du Ténéré.

 



                  





Il a fallu que la mémoire de la mer et de l’homme, dans son volet artistique, s’attela à représenter l’arbre du Ténéré, dans un grand assemblage d’objets provenant de la mer, et ce, au milieu de l’espace du musée écologique. Un arbre qui vient de disparaitre, effassant ainsi la dernière trace d’une végétation sauvage couvrant autrefois, le désert du Sahara. Pour ne pas pleurer le dernier humain de l’espèce, ou le dernier arbre de la forêt, ou encore l’extinction de n’importe quel vivant sur terre, il faudrait dénoncer dés le début, les agressions contre la nature et le vivant. Laissant l’approche dans le symbolique, la disparition de cette forme de vie dans un milieu immense de sécheresse et de vide, est en train d’arriver dans toutes les régions de la terre et comme le monde commence par chez nous, la régression et la déchéance sont visibles à l’œil nu. Ne citant que notre ville, Zarzis, qui aurait perdu une quarantaine de milliers de palmiers, à cause de l’urbanisation anarchique, quatre cent km linéaires de haies de cactus et d’agaves, à cause des murs en bétons et l’asphaltage des routes, des dizaines d’hectares de terres réservés à la culture irriguée des sorgos, des carottes, des luzernes et des légumes, à cause de la fermeture des puits artésiens et la transformation de la vocation sociale vers le consumérise, la canalisation machiavélique des milliers d’ouvriers jeunes et robustes vers la reconstruction de l’Europe, alors qu’ils devaient participer à l’essor du bled…. Avec bien d’autres éléments, la situation se répercuta essentiellement sur la nature, sans les moindres possibilités de redressement ou même de limitation des dégâts. Hélas, le souvenir d’une vie intégrée dans son milieu naturel, le souvenir du dernier arbre du désert, ont poussé à faire ce mémorial, de prise de conscience et d’engagement, pour le reboisement, la reconstruction des éléments de la vie et la lutte contre tout ce qui pourrait nuire à la nature. De ce fait, les enfants mêmes qui avaient assisté l’artiste Boughmiga à finir la configuration, les voilà encore, lors de la journée de l’arbre, entrain de planter des arbres sur la colline du village. Un précédent, qui d’après les partenaires comme la mairie et l’association du développement global de Souihel, serait hebdomadaire et chaque dimanche matin, des actions de reboisement et de nettoyage seraient entreprises.

                    Ainsi, comme on le sait, ou plutôt on ne le sait pas, l’oubli est la principale tare de l’être humain et pour cela, l’action mémoire de la mer et de l’homme n’oublie pas et dresse ce mémorial, d’art de la terre, pour la terre des hommes et du vivant.

                          Lihidheb Mohsen éco artiste 14.11.2021

mercredi 10 novembre 2021

Portraits et sagesse 157

                   


Qui ne connait pas Sayah Badar, Sahmimi, Sidi Saad Souihel, un citoyen des plus modestes, des plus sages et des plus convivial. Avec sa petite gargote comme la grotte des philosophes d'antan, il servait ses semblables à très petit prix, avec une bonne qualité et un soin méticuleux. Un peu mal entendant, il avait toujours le sourire sur la bouche et dans les yeux. Heureux comme il est, satisfait, stoïque, contemplatif, se limitait toujours à vendre quelques baguettes garnis pour les quelques clients, sans vouloir agrandir et s'enrichir par son petit projet de paysan honnête. Comme on peut le voir,  pour un aussi grand casse croute, il se contentait d'un dinars, soit 0,33 Euro et beaucoup de baraka. Il y avait du thon, de l'harissa, des olives, du piment conservé et une bonne saveur biologique à cent pour cent. D'ailleurs sur les murs de sa boutique, plusieurs photos d'une équipe de football favorite et celles de témoignages en Allemand, d'une famille qui louait sa sagesse et son intégrité. Ainsi, du bon peuple au bon peuple, sans intelligence artificielle ni félonie. Allez y, doucement, à son rythme et sa satisfaction....des hommes biens.




samedi 25 septembre 2021

Arbre du Ténéré

 


                   


Comme il se doit, sans anthropocentrisme ni extrapolation, l’extinction du dernier arbre de la forêt du Sahara, n’est que provisoire et renaitra bien lors de la prochaine glaciation, car le réchauffement climatique, n’est que le phénomène cyclique du climat et de la vie sur terre. Un petit Acacias, juste au milieu de cette mer de sable, repaire des voyageurs de partout, juste au bout nord du Niger, la seule silhouette érigée sur cette aire…, l’arbre était un vrai repaire, dans cet immense désert, aux voyageurs, aux caravanes de dromadaires…, faisant qu’il y avait un avant et un après, un à droite et un à gauche, un aperçu, un raté, un point dans un milliard de milliards de grains de sable, avec une ombre, assez grande pour accueillir deux personnes, un chien, un bâton de pèlerin et une gourde. La première verdure était à quatre cent kilomètres, la première oasis à cent cinquante et certainement plein d’hommes libres, de puits de survie et de troupeaux de chèvres chétives. Devant l’extinction de ce dernier arbre des forêts d’autrefois dans ces endroits, il y a lieu de réfléchir à deux fois et se recueillir devant cet anéantissement fixe et fini, pour s’engager sérieusement à résister à cette désertification foudroyante. A cet effet, dans le cadre de l’action mémoire de la mer et de l’homme, à l’occasion de la rentrée scolaire, la journée contre le réchauffement climatique et en prévision à la fête de l’arbre, un événement a eu lieu dans le dit espace, afin de faire revivre l’arbre du Ténéré et souligner sa symbolique pour replanter massivement des arbres. Un joli assemblage avait été configurer à partir d’objets récoltés des plages et de la mer. Chaque élève des cent participants, avait participé à sa façon, tout en s’engageant à planter une dizaine d’arbres à partir de cette année. En parlant des bienfaits de l’arbre en général, Boughmiga avait expliqué aux élèves le rôle de chaque composant des racines jusqu’aux feuilles en passant par l’incontournable ombre. Faisant une comparaison regrettable, comment la disparition de cet arbre avait soufflé un aussi grand espace, il compara le phénomène à la disparition par l’irresponsable action humaine de deux cent cinquante kilomètres linaires de haies d’agaves et de cactus dans les années soixante, à Zarzis, pour les remplacer par un goudronnage, un asphaltage et un aplatissement de l’oasis à l’infini. Une image, qui permet une juxtaposition, de quatre cents kilomètres de palmiers étendus et détruis de cet oasis ainsi que cent cinquante kilomètres de haies grouillants de vie, entre l'arbre du Ténéré et les premiers signes de vie végétale.  Un blitz de temps dans les deux cas, avec de grands dommages. Une malheureuse comparaison de finitude, qu’il faudrait arrêter et que l’action mémoire de la mer et de l’homme, dénoncerait avec vigueur, tout en œuvrant à mettre la main dans la pâte pour la reconstruction des éléments naturels de la vie, dans la mer et sur la terre.

                          Lihidheb Mohsen éco artiste 25.09.2021

vendredi 3 septembre 2021

Djerba, francophone...

 




 


Entre le ciel et la mer, des oliviers et des palmiers,

Ombragent une Île prospère, sous son climat particulier.

Elle interpella les sages et subit les pirates de passage,

Tout en retenant les vertus, des conquistadors et combattus.

Dans les centaines de mosquées, partout sur l’Île disséminées,

Il y avait les besoins de survivance, de gestion et de surveillance,

Pour assurer aux habitants cernés, les moyens de perdurer.

Comme elle était toujours ouverte, aux divers négociants,

Assurant des liaisons, dans le bassin méditerranéen,

Pour faire de la laine et l’indigo, un produit fini pour les grands,

Ainsi que par la poterie, des ustensiles de transport performant,

Et le monde est petit, et le monde est grand, avec Ulysse avec Didon.

Il y avait aussi le cumul de sagesse, de savoir et de savoir-faire,

Qui garda les langues, celles qui furent et celles qui viennent,

Pour faire de  l Arabe, un véritable tremplin,

Pour accéder à la civilisation au niveau des  nations.

Et voilà, des monts de l’Aurès, qu’arriva la francophonie,

Pour s’intégrer en deuxième langue, dans l’oral et dans l’écrit.

Sans francophobie quelconque, ni francomanie complaisante,

Elle apporta la culture des lumières, jusqu’à nos esprits ouverts,

Et nous familiarisa pour de bon, aux impératifs du présent.

Qui ne serait pas redevable, aux écrits, poèmes et fables ?

De Racine, de Molière et Diderot, de Descartes, Voltaire et Rousseau.

Tout un nuage de culture envoutant, qui nous transporta dans le temps,

Pour voir le monde d’en haut, en chevauchant les idéaux.

Comme l’Arabe est magnifique, le Français, ne l’est pas moins,

Qu’il faut joindre avec entrain, dans les outils de notre destin.

 

Lihidheb Mohsen écologue artiste 04.09.2021

 

 

 

mercredi 25 août 2021

Réflexions, hors l'Aquarium, au bord de la mer...

                    Encore une fois, juste avant la fin des vacances, la société civile de Souihel, avait organisé un après midi, de débats culturels, sous le titre de : L'identité politique de Kais Said, proposée par le poète et critique Bourawi Baaroun et présidée par Mohamed Baaroun. Entrecoupée par plusieurs poèmes en arabe dialectique, la lecture était riche en références, argumentations, allégeances et alignements sur la volonté du peuple. Il était question de l'équité de Omar, de la justice de Khaldoun, de la jurisprudence humaine et les slogans scandés par le peuple depuis ladite révolution. Lors des discussions, plusieurs tendances et approches ont été manifesté, pour donner encore plus de clairvoyance, sur un nouveau parcours, basé sur la démocratie participative et la souveraineté du peuple. Une initiative, qui suit à celle de Si Ahmed Chaftar, pour un public mordu par la culture et la cause politique. 





mardi 24 août 2021

Le Bordj de Zarzis


 C’était la fierté des Akkara Un fort avec un pont-levis, Que toutes les tribus envient Pendant le protectorat, Dés l’indépendance du pays, On détruisit cet édifice, Par sagesse ou par caprice, Personne n’a encore compris, Serait-il déconstruit, Ainsi que les merveilleux ksours, Pour en reconstruire de plus jolies, Mais en réalité, on attend à ce jour. Heureusement que cette destruction N’a pas démolis les esprits Qui s’accrochèrent à tout prix Pour reconstruire notre nation. Lihidheb Mohsen Zarzis Tunisie 20.05.04

Zarzis, la belle...somnolente.

 



Zarzis Ce n'est pas par hasard que les Puniques, les Carthaginois, les Romains,…ont choisi de s'installer pour de bon dans la région de Zarzis. Cette presqu'île, est unique par son climat, ses panoramas, sa végétation, sa morphologie, ses richesses et sa beauté. Plusieurs endroits y sont encore vierges et constituent un potentiel écologique à sauvegarder. D'ailleurs, une approche prudente pour un éventuel éco-tourisme, est toujours envisageable. D'un autre coté, les plaisirs d'un bain de foule, de chaleur humaine, de fraternisation réelle et sincère, les plaisirs oculaires dans les couleurs des souks, les plaisirs culinaires dans les plats des restaurants des Zarzis, la quiétude sociale et le sentiment de plénitude, sont une aubaine pour les dégustateurs du bien être et du savoir vivre. La plupart des visiteurs et touristes, reviennent à Zarzis, accrochés à une ville qui offre beaucoup, et accueille dans ses bras les passagers, dans le confort des ses oasis, ses plages et ses collines. Malgré la proximité du Sahara, et le climat dur et sec, Zarzis constitue une Ile Oasis, par la fraîcheur de la mer, la longueur des plages, la ventilation des lacs salés, le sable doré, l'oasis marine, les champs d'oliviers, le lac d'El bibane, les couchés de soleil à Rsifett, les flamands roses de Makhadha… Les richesses naturelles et l'histoire des hommes, ont fait de Zarzis, une ville agréable, équilibrée, auto suffisante, ambitieuse et très accueillante. Elle a toujours été d'un grand intérêt, pour les nomades, les razzias, les colons et plus tard pour les touristes, les écologistes et artistes. Lihidheb mohsen Eco artiste Zarzis

dimanche 22 août 2021

Initiative politique, hors de l"Aquarium, Zarzis.

 Invité par la société civile de Béni Ftaiel Souihel, Si Ahmed Chaftar, politologue et militant au sein de la démocratie participative déclenchée par le président Kais Said, une réunion avait été organisé au bord de mer, le 21.08.2021 sur la terrasse du café l'Aquarium, présidée par le célèbre Slah Mzalouat, en présence de toutes les franges du tissu social et politique de la ville de Zarzis. Des syndicalistes





politiques, des politiques syndiqués, des libres penseurs, des panarabes, des leaders de partis d'ouvriers, des activistes à l'émigration, des poètes penseurs, des observateurs et des curieux, avaient assisté aux éclaircissements de Si Chaftar et participèrent activement aux débats. Basée sur le peuple et pour le peuple, parait-il, cette approche en vigueur sur les bases d'une légitimation transitionnelle constitutionnelle, remet en question, fondamentalement le système électoral et propose une approche plus juste, plus équitable, relativement étanche aux infiltrations de la corruption, représentative..., et ce, en s'éloignant du système de listes, pour des candidatures nominatives à partir de la base, dans un cumul ascendant et véritablement démocratique. Bien sur, il y avait des intervenants qui n'étaient pas d'accord, et réagissaient en fonction de leurs bureaux politiques de leurs partis, ce qui avait donné à l'atmosphère et les débats, une connotation de convivialité et de respect mutuel. Sans tomber dans les détails, ni descendre du supra politique superficiel, la réunion était très réussie, et Si Ahmed Chaftar, à sa deuxième visite politique au village, était visiblement satisfait et confiant.

                                                                       Lihidheb Mohsen  

lundi 9 août 2021

La trace du crime.

 


                   


De toute les façons, on ne pouvait militer pour l’environnement, sans avoir un fond de contestation politique contre l’établi médiocre et le fatalisme en vigueur dans notre bled, sans avoir une approche globale d’action tous azimuts, touchant la majorité des sujets de la vie, accessibles à l’intervention fougueuse de Boughmiga. On ne pouvait prétendre au titre de citoyen responsable, sans s’impliquer dans les affaires trébuchantes de la région et ne faire de compromis que quand il se trouve dans une impasse incontournable. Un comportement, qui scandalisa les responsables politiques, qui trébuchaient à chaque fois sur la présence de Boughmiga, dans touts les espaces publics, toutes les réunions, tous les évènements et les incidents sociaux…, au point de sentir qu’ils étaient sous la surveillance permanente d’une force inconnue. Boughmiga se comportait clairement en tant que citoyen de pleins droits dans la région et surveille, comme il devrait le faire un homme crédible, les médiocrités de touts bords, pour en reporter les contenus, à sa conscience, son seul arrière garde durant tout son parcours sauvage et jusqu’à aujourd’hui.

                   Comme il signalait aux autorités compétentes les cas de pollutions marine et les déchetteries incontrôlées, les obligeant à faire leur travail et assurer leurs interventions, par des écrits croisés adressés aux divers preneurs de décisions, Boughmiga passionné du patrimoine humain, faisait aussi des rapports sur les fouilles archéologiques sauvages sur les sites anciens, qu’il adressait aux diverses autorités en même temps pour intervenir d’urgence. C’était ainsi, que la voiture officielle venait souvent le prendre pour vérifier l’ampleur de l’agression et quelques fois, pour leur montrer des sites intacts, inconnus, qu’il venait de découvrir et voulait qu’on les mette sur la carte des sites et stations historiques.

                    Voilà quelques palabres, dont il saute la majorité, seulement pour montrer clairement comment il avait trouvé la trace du crime sur un site de la région. Un jour, parmi ses randonnées mensuelles sur toutes les régions du littoral du sud Tunisien, il constata une fouille de surface suspecte et quand il l’aborda de plus près, il trouva un petit monticule de terre, qui en le fouillant, il y avait un morceau de fer cassé d’une charrue de tracteur. Alors tout de suite, il se rappela, comment un jeune homme ayant un prospecteur métallique, avait dit que son détecteur de métaux avait été demandé par un agent du système d’autrefois, pour affaire personnelle, et ce dans la même période. Une coïncidence, une correspondance, un rapprochement, qui fait que cette personne, avait essayé de prospecter la surface du site par cet engin, mais voilà, il était détrompé par un morceau de fer à trente centimètres de profondeur. Personne ne sut cette histoire, ni cette déduction, sauf cet écrit. Eddaawa fi Sahâb echcharr.

               Lihidheb Mohsen éco artiste 09.08.2021

Les barbelés de la discorde.

 


                  


Fouillant dans son musée écologique, pour le remettre en forme et le rendre compréhensible pour les comprenettes difficiles, Boughmiga tomba sur plusieurs choses insolites, dont un morceau de barbelés, provenant de la frontière Tunisie Libyenne, quand il y a deux décennies, il mit les pieds chaussés dessus et déclara à haute voix, sa colère contre le séquençage des hommes, la terre des hommes, ce qui limita effectivement ses mouvements dans les espaces aussi désertiques soient-ils. En se mémorable jour, il avait été accosté brusquement par des quads armés des gardiens du temple frontalier et leur déclara avec un sang-froid glacial, voilà ma carte d’identité et faites votre travail… Il faut dire que ces singeries internationales n’avaient jamais impressionné Boughmiga, qui nulle part ne se sentit étranger, même quand il se trouva une fois seul au milieu d’une avenue pleine de jeunes gens blonds à fêter un évènement, il se mit à son tour à aller et venir dans l’espace en chantant à haute voix des chansons du désert. Normalement, entre les deux pays cités, c’est toujours la Djeffara, l’espace des gens libres, mais Boughmiga, tout de même, ne pouvait enjamber les fers, par respect aux personnes de gardes, ni marcher sur les mines invisibles sous le sable du littoral, par attachement à la vie et pour emmerder encore plus la médiocrité.  Donc, les gens sont les mêmes, les habitudes sont les mêmes, la nature est la même, le niveau intellectuel est presque le même, si ce ne sont les effets et le dirigisme des colonisateurs de part et d’autre. Dans une salle d’attente de médecin, Boughmiga avait rencontré un Tripolitain qui dit : « mois, j’ai appris le Coran par cœur, je sais manipuler et utiliser toutes les armes du pistolet jusqu’aux blindés et le pilonnage balistique intercontinental… », alors Boughmiga lui répondit : « votre humble serviteur, j’ai lu le saint Coran, ne vous bombarderait qu’avec des fleurs, de rêves multicolores et de beaucoup d’idées merveilleuses, car j’écris, lis et parle cinq langues vivantes, connais presque toute les littératures du monde, aussi bien que l’histoire des hommes et de l’univers, peut illuminer et ranimer tout objet que je touche par le fait de lui donner la chance d’exprimer ses propres valeurs occultées par les préjugés humains, avec tout ça, je ne peux nuire même pas à une mouche… ». Sur ce, il fut appelé par le médecin…

                  Bien sûr, nul n’avait dit du bien de mes amis de l’autre coté de la frontière coloniale, que ce soit les maçons qui avaient travaillé là-bas, les instituteurs, les commerçants, les paysans, les marins, les bergers, les mezigris, les migrants en transit, le bon peuple qui les avait accueillis convenablement lors de leur fuite de la guerre…, nul  n’avait dit un mot de bien, même moi, Boughmiga, qui avait un ami de l’autre côté, qui m’avait changé les pneus de la voiture gratuitement par d’autres retapés, qui m’avaient plus tard, presque couté la vie à deux reprises. Un constat général, malheureusement confirmé par ce qu’endurent les migrants africains dans les camps de concentrations de leur capitale et même dans la mer, foulant les Tunisiens aussi dans ce comportement inhumain.

                   Juste pour dire, qu’à travers le fil de barbelé tampon, on peut voir les deux orientations des deux pays, leur deux systèmes colonialistes vécus et leurs deux perspectives dans la civilisation humaine. Une situation, qui laisse les portes ouvertes, pour d’éventuels rattrapages, de part et d’autre, pour un monde meilleur pour tous.

                                  Lihidheb Mohsen Eco artiste 09.08.2021

lundi 2 août 2021

Le Sit-In de Boughmiga, dans sa deuxième journée à Zarzis.

 وعندما يقبل بوغميقة العلم...بداية انقاذ البلاد والعباد من الرداءة والفساد والارهاب بكل انواعه...من طرف


الجميع...تحيا تونس مدنية ومساهمة في انسانية الانسان...A la fin du deuxième sit-in, Boughmiga rend respect au drapeau national, pour commencer le sauvetage du pays, de la médiocrité, la corruption et le terrorisme toute catégorie, par toutes les franges du peuple. Vive la Tunisie, citoyenne voguant vers l'universalité de l'homme.

Le Sit-In de Boughmiga+

 



وقفة احتجاجية لرجل الشارع الوديع...قام بها بوغميقة اليوم امام نصب الشهداء لمدينة جرجيس...ليدعو الاحزاب والنقابات واصحاب القرار والمواطنين لانقاذ البلاد من الانهيار اثر غياب القانون واستفحال المرض وتشتيت الفاعل السياسي... صرخة استشرافية بدات منذ نصف قرن غير ان هذه المرة لن يغفر للمتقاعسين تجاه الوطن والانسان... وقفة ستتكرر غدا فقط بنفس المكان من التاسعة الى العاشرة والنصف... Sit-In effectué aujourd'hui, par le petit homme de la rue, devant le mémorial des martyrs de Zarzis, dans lequel Boughmiga dénonça la tendance au dysfonctionnement du pays et appela les partis politiques, les corporations, les décideurs et les citoyens à sauver le pays d'urgence. une attitude visionnaire qu'il revendiqua depuis un demi siècle sans succès, mais cette fois, il n y aura plus de compromis avec les réfractaires au pays et aux hommes. Une manifestation apolitique, non partisane et déterminée, qui aura lieu aussi demain au même endroit.

samedi 31 juillet 2021

Piratage, de la mémoire des piratés...

 





Que de douleurs pour les activistes, bénévoles et l'histoire locale de la région, d'avoir réduit la lecture de l'historique juste en la personne de l'artiste bienfaiteur, qui avait construit le nouveau cimetière des migrants morts, pendant que les pécheurs de Zarzis et bien d'autres, avaient fait des actes de bravoure et d'humanité. Combien la visite des illustres invités étrangers au musée de la mémoire des migrants noyés en mer, aurait donné une lecture criante de l'approche humaine spontanée et sincère, loin au dessus du tapage de l'argent et son parachutisme. Bravo quand même, mais les erreurs, étaient monumentales. En avant pour la cause humaine, sans vouloir faire un jardin, pour des gens qui avant leur mort, avaient vécu, toutes les étapes de l'enfer...et encore.

dimanche 6 juin 2021

Le coeur battant, du village.

                  


Depuis des générations, les paysans, en transhumance entre l’oasis et les rares pâturages, avaient besoin d’une entente sociale et un repos moral et spirituel. Ils ne cherchaient pas trop à comprendre et s’appliquaient à respecter les rituels musulmans, tout en travaillant dur et faire la prière, là ou ils se trouvaient. Comme les marins, qui devaient rester plusieurs semaines en mer, pour la récolte des éponges, ou les agriculteurs en plein dans les terres, ils s’intégraient merveilleusement avec les milieux et adoptaient leurs prières aux impératifs des situations. La foi, n’était pas seulement un équilibre social, elle était aussi, intrinsèquement liée à la vie quotidienne, sans en parler, sans les moindres questionnements, mais avec beaucoup de simplicité de sagesse acquise sur le terrain de la vie. Au début, il n’y avait pas de mosquée, dans les villages, seulement dans la ville et les tribus, faisaient de leur mieux, pour créer un endroit isolé pour des prières collectives. Effectivement, lors d’un malentendu entre deux familles sur les limites de terrains d’habitations dans l’oasis, il avait été signalé et tranché grâce aux  traces d’un lieu de réunion réservé à la prière. C’était il y a un siècle et demi, quand l’installation dans l’oasis était encore passagère et périodique, selon les saisons. Depuis, des personnages de la région, avaient invité des hommes de culte et de savoir, pour enseigner les principes de la religion et en même temps, initier les enfants à l’alphabétisation et la connaissance. Plusieurs d’entre eux, se relayèrent de pères en fils et laissèrent des traces importantes dans le tissu social du village. Suite à une donation et une participation générale, les assises d’une mosquée avait été bâti, pour commencer par un petit local en guise d’école coranique, bien avant l’école publique. Avec toujours d’imams merveilleux, la région, avait acquis une culture agréable et constructive, au point de pouvoir constaté avec admiration, le nombre de cadres, d’imams, d’infirmiers, de fonctionnaires, d’instituteurs…, sortant de cette grande école sociale et participer pleinement dans la reconstruction du pays naissant. Dans tout les temps, jusqu’aujourd’hui, la cohésion sociale était parfaite, entre les croyants et les moins croyants, entre les mauvais et les moins mauvais, sans négliger d’entendre le mot juste qu’il fallait quand il le fallait. Ce n’était qu’après ladite révolution, pendant un certain temps, qu’il y a eu des remous, par des jeunes radicalistes, vite maitrisés par la sagesse de la population locale.

                    Ainsi, le lieu est toujours, un idéal de vivre ensemble, dans la diversité, le respect mutuel et la solidarité, supra confessiolle, supra ethnique et même ces derniers jours avec l’arrivée des Africains, supra national. Un témoignage, pour appeler le village par son vrai nom d’origine, bien avant la compagne consumériste et hégémoniste, Béni Ftaiel, village de pêcheurs paysans et de gens de bonne volonté dans le sud Tunisien.

                                         Lihidheb Mohsen 06.06.2021

mercredi 2 juin 2021

Nettoyage et recyclage

 




                   



Lors de la remise en forme des objets du musée de l’action mémoire de la mer et de l’homme, de recycler les objets brulés par le soleil, il avait fallu recruter des jeunes migrants d’Afrique pour les grands travaux de déplacement et faire le reste par Boughmiga tout seul. Depuis une vingtaine d’années, il écrivait à la mairie et aux parties concernées pour les informer de sa possession d’huiles usagées rapportées de la mer, ainsi qu’une bonne quantité de goudron, nocifs à l’environnement, mais toujours sans réponse, alors à cette occasion, il avait chargé sa voiture de dix bidons de vingt litres d’huile, puis la journée suivante trois cents kilogrammes de goudron sec en boules, qu’il déposa devant le point de collecte au port de Zarzis. D’un autre côté, il avait vendu plusieurs fois des bouteilles de bière récoltées sur les plages aux restaurants ou au grossiste, pour donner à chaque fois le montant à l’association des handicapés de la région, ce qu’il fit aujourd’hui, avec les difficultés de manutention et de la chaleur. Il alla donner l’argent au local de l’école de ces jeunes malades, contre reçu, et ne manqua pas de donner un autre montant important que le grossiste avait commandité et promit. Ayant donné lui-même la somme, qu’il récupéra en repassant chez lui lors de sa tournée écologique. Avec une aussi bonne nouvelle, il y a toujours des déconvenues, surtout quand Boughmiga se pointa au premier restaurateur, pour vendre les bouteilles, le préposé déclara pourquoi elles n’ont pas été nettoyées au préalable, alors Boughmiga excédé, répondit directement : « remettez-moi, les quelques-unes que vous venez de recevoir, pour que je ramène tout le lot à la maison afin de le nettoyer et le repasser » et continua jusqu’au local du grossiste intéressé.

                   Ainsi, Boughmiga dans son mouvement, essaie de ne rien négliger, l’environnemental, l’humain et le social, sans contrepartie quelconque, si ce n’est le respect de la nature et du vivant…, d’ailleurs, le fait d’entretenir l’espace musée, malgré qu’il ne reçoive pas de visiteurs, malgré le fait qu’il était toujours gratuit, reste un geste automatique et conforme aux engagements militants…Comme si c'est pour les générations futures et comme l'adage arabe disant "Ils ont planté pour que nous mangions, et nous voilà à planter pour que les générations futures mangent".

                    Pour la route, s’il y a des concitoyens qui ont besoin d’objets récupérés de la mer, gratuitement, ils n’ont qu’à se pointer à l’espace de l’action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

                                             Lihidheb Mohsen 02.06.2021