vendredi 6 novembre 2015

Tataouine, reconquista.

Cette fois, juste en sortant de l’oasis ou ce qu’il en était encore dans le village de Rogba vers la ville de Tataouine, j’ai subitement viré à droite, sans la moindre pensée ou décision au préalable. Heureusement la route était goudronné et j’ai longé les habitations jusqu’à la mosquée du Saint des Jlidat, Sidi Boujlida en face du village montagnard et du ksar de Béni Barka. J’ai continué cahin cahan aux abords d’un grand oued pris entre deux chaines de grandes collines. Les habitations se raréfiaient et malgré la chaleur quelques hommes s’allongeaient sur les talus de sable à coté de la route. J’allais leur demander ce qu’ils faisaient dans ces endroits arides qui devenaient invivables pendant les grands sirocco de chaque été, mais, je n’avais pas voulu les offensés par les remarques gratuites d’un curieux venant des oasis maritimes et de la fraicheur. C’était la fameuse région de Maztouria et son rôle dans les péripéties de l’histoire de la région, un parcours qui revient des profondeurs de la mémoire, que Boughmiga avait fait à pieds avec d’autres jeunes, attrapant à droite et à gauche du Goundi, sur les cimes des montagnes. Bien sur, chaque fois que le long vallon, souvent irrigués par des puis de surface, permettait la culture et quelques palmiers, les gens s’agglutinaient autour des dizaines de mosquées du trajet. Ne sachant où aller, de hameaux en ghetto tribal, en village rural, rencontrant quelques hommes et parfois des filles manipulant le portable bluffant comme partout pour contourner leur solitude et leur éventuelle vulnérabilité, je suis parvenu à une bifurcation et une enseigne indiquant une ascension au Ksar Ould Soltane. K.O.S. pour ne pas la confondre avec celle Zarzis de Ksar Ouled Said, était une abréviation postale que Boughmiga utilisait pendant son travail dans la capitale du sud saharien. Tout en haut, sur la place, entre un petit café et une mosquée et un minaret montant encore plus vers le ciel malgré la hauteur, Boughmiga, n’avait pas vu le fameux ksar et dut se renseigner auprès des jeunes désœuvrés. Dans cette altitude, il faisait assez frais et seul, il entreprit une visite minutieuse, avec son appareil photo à la main, aux aguets de la moindre prise panoramique comme un touriste nippon, prenant l’édifice par touts les angles et les positions. Il avait l’impression d’avoir déjà visité l’endroit dans un voyage associatif organisé, et constata combien la différence était énorme, quand on remarque par soit même l’œuvre de nos ancêtres, déterminés à survivre et dominer la région. Le ksar était coincé au bout d’une montagne, avec un seul accès donnant sur une cour entourée de hautes Ghorfas et une grande porte ouvrait sur une autre place entourée de plusieurs étages. Quelques petits palmiers, redonnaient à l’endroit, la verdure de la quiétude et de la satisfaction. La construction était très belle et malgré sa restauration, elle reste authentique et devrait avoir été très utile aux tribus pour l’entrepôt de leurs produits agricoles et même pour l’auto défense pendant les attaques et les razzias. Boughmiga était effectivement impressionné par l’architecture, l’exploitation des espaces, les étages superposés et hautins, consolidés ça et là par des poutres de troncs de palmiers et des branches solides d’oliviers, avec une similitude nette avec les Ksars de montagne de Nalout en Lybie que Boughmiga avait bien visitée. Heureusement, cette visite fut faite en temps de paix, pendant qu’il n y avait plus de guéguerre, ni de razzias inter tribales, ni susceptibilité locale, ni même les hordes de touristes de masse. Pourtant quelques jeunes m’avaient protesté le manque de visiteurs et depuis la récession du tourisme, ils n’avaient eu que la visite d’un groupe de chinois il y a une semaine. Boughmiga leur avait dit que désormais il faudrait faire avec cette nouvelle situation et les touristes d’où qu’ils viennent restent toujours des amis, tout en insistant sur la vulgarisation de cet endroit magnifique aux établissements scolaires nationaux, les associations sociales et la société civile. Il avait aussi notifié ses remarques au gérant du seul café et le président de l’association locale du patrimoine, rencontré plus loin, ainsi que la nécessité de faire une campagne de propreté pour les quelques déchets remarqués dans les Ghorfas du ksar. D’ailleurs, nos ancêtres l’avaient construit pour la maitrise et la gestion de la consommation, la sécurité et non pour le consumérisme galopant en vigueur. En faisant le chemin du retour, je n’ai pu accéder au village montagnard, de Béni Barka, niché dans la haute colline comme un nid d’aigle, mais pu passer par la mosquée de Sidi Boujlida. Dommage, ce lieu saint d’une très grande tribu de la Djeffara, n’est plus le même, entaché par de nouvelles constructions, de bétonnage et d’esthétisme moderne et insignifiant. Par respect et n’étant pas sur de la condition d’hygiène nécessaire à l’accès dans un lieu saint, j’ai visité le cimetière de derrière tout en lisant au préalable des sourates de paix, de salutation et de compassions aux défunts. Avec de rares constructions des tombeaux, quelques noms similaires revenaient à des familles connus de cette ethnie généralement pieuse et nullement guerrière. La moyenne des notifications portait des âges allant de 1910 à 1980 avec des noms familiers et redondants. Entretemps, Boughmiga trouva ça et là des pièces blanches de jeu de domino qu’il ramassa suspectant un acte d’une éventuelle sorcellerie ou une probable prémonition, mais adviendra que pourra, il assuma qu’il y a de tout dans le monde. Deux enfants étaient venus l’accoster sur le lieu saint et avec ses conseils de souhaits de bonne scolarité leur donna une pièce de monnaie trouvée sur une tombe et leur en donna d’autres pendant que leur mère les interpellait du dessus du mur mitoyen. Une belle visite de respect à l’endroit, rappelant celle que Boughmiga avait faite il y a quarante ans, quand il jouait à tambouriné sur le Bendir dans le rituel de danse rituelle et thérapeutique, participant au groupe animant la musique mystique ritualiste et hebdomadaire. Les fidèles de ce Saint, croient toujours qu’il avait détourné les canons des mécréants pendant la colonisation et sa baraka reste toujours une protection et un totem d’invulnérabilité. Arrivant dans la ville de Tataouine, Boughmiga était surpris de voir le bâtiment de la poste, toujours en reconstruction depuis trente années, quand on avait démoli sans raison le complexe postal centenaire. Cet endroit, où il était arrivé il y a de décennies, venant du littoral de Zarzis, ayant les cheveux comme celles d’un hérisson en colère, les idées libérales et contestataires et la démarche toujours prête à en découdre. Un greffage comportemental et un forcing social, réussie grâce à la constance et la tête dure de l’un et la sagesse et la tolérance des autres. Cette sagesse, qui l’avait aussi sauvé des « dirty tricks » de la dictature et la complaisance des politicards, quand de bonnes personnes intervenaient en sa faveur. Toutefois, Boughmiga passa par là, garda sa différence pendant cinq ans à l’endroit et voilà, il revenait rendre hommage au Watan et s’arrêter devant les familiers d’autre fois. Comme dans toutes les villes du sud, les voitures étaient plus nombreuses que les gens et le déplacement n’était pas facile. Plusieurs restaurants, où j’avais mangé avec les jeunes braves Tataouiniens, ont été transformés en café modernes ou des grands surfaces d’électroménagers. Seul, un restaurateur et hôtelier, s’était rappelé de son ancienne condition malgré le fait qu’il avait opté pour un café moderne, insista pour m’offrir à boire, mais Boughmiga n’avait pas le temps. C’était le vendeur de casse croûte, dans une boutique directement sur la rue partant de la poste, qui était toujours en place depuis quarante ans. Fameux pour le piment vert grillé qu’il ajoutait au pain, il faisait toujours la même chose, sans confirmer ni demander qu’il était encore la même personne. Une collation de la pause de dix heures du matin, que je venais prendre chaque jour du travail à la poste et j’accompagnais par une corne de gazelle chaque jeudi, pour soi disant, maîtriser le taux de diabète. Une attitude pour limiter le taux de sucre dans le sang, qui avait réussie jusqu’à l’âge de soixante ans. J’étais un peu surpris de voir l’ancien marché aux légumes et fruits transformé en souk artisanal, un endroit désert, surtout avec l’absence de touristes. Une jeune fille tenant l’une des boutiques, était étonnée de rencontrer un Akkari de Zarzis, une région qu’elle ne connaissait pas et crois que ses habitants sont des gens difficiles. Lors de la discussion, il s’était avéré que le préjugé était du à la renommé d’une certaine famille de « faiseurs de miracles » surtout dans les affaires matrimoniales, ce qui était absolument faux et Boughmiga lui démontra le vraie courage et bravoure d’un Akkari. Les formules d’ensorcellement, de suggestion, de hallucination, de postions…ne prenait qu’auprès des gens qui étaient disposés à ces effets. Elle n’avait pas bien compris l’insinuation et l’allusion, heureusement. Sortant juste d’un accident vasculaire cérébral, Boughmiga devait revisiter les endroits de sa jeunesse, payer un respect légitime aux gens et rendre hommage à cette ville mystique. Il visita une famille qu’il avait bien fréquenté pendant ses débuts et le maître de la maison le reconnu difficilement tant le temps et la transformation furent leur effet. Bien sur, on ne pouvait rentrer de cette ville, sans acheter sa fameuse pâtisserie, les cornes de gazelles, reconnue dans le monde entier, pour sa pâte d’amende et son miel ruisselant. Et Boughmiga, casqua une bonne partie de sa retraite, pour satisfaire ses parents, ses beau parents, sa fille, la femme de son fils….et distribuer ainsi, la sagesse et la baraqua de cette ville Watan, « La patrie ». Lihidheb Mohsen éco artiste Zarzis 25.10.2015

mercredi 30 septembre 2015

Sur le porte avion culturel. Djerba.

Cette fois, profitant du jour de marché du mardi à Cedouikech, pour acheté du poisson frais, péché dans des régions relativement protégée par le manque des courants véhiculant les contestables dépouilles humaines de l'émigration clandestine...qui malgré la solidarité humaine, avaient provoqué une réserve et une prémonition gastronomique des produits de la mer au sud de la Sicile et la région de Zarzis, j'ai donc fait le coté sud de l'île à la trace de mes ancêtres primitifs, dont leur passage reste rare malgré les quelques silex trouvés par Boughmiga. Tôt le matin, pour faire ma randonnée et faire mes achats juste au début du marché et éviter la chaleur torride, j'ai prospecté l'une des villas romaines entourant les site de Meninx, là où on pouvait constaté les restes de constructions, du carrelage en mozaique en blanc et peu colorée,des restes de murs en vert, rouge, jaune, marron, bleu...souvent sur de petits monticule en relief. Prenant le coté le nord ouest, j'ai revu un endroit que j'avais fait autrefois sommairement et plusieurs m'avaient confirmé l'existence de constructions sous terrains imposantes. Toutefois, il n y avait pas grand chose et l'endroit, vu son légère surélévation, aurait été occupé par les premiers romains, sur les traces des phéniciens et des rares primitifs anxieux de la claustration et le piège naturel dans un endroit sans eaux. Il n y avait pas grand chose, surtout que je me limitais toujours à prospecter la surface sans atteinte aux ruines et ne pus constaté que quelques morceaux de verre ancienne, de la poterie peinte en vert naturel et très ancien ainsi que plusieurs morceaux de pierres travaillées et quelques pylônes en marbre qui auraient servis dans les vérandas des officiers et grands commerçants de vin, d'huile d'olive de teinture et de garum. Passant prés d'une belle mosquée sans minaret, très ancienne, avec un petit jardin de palmiers, une citerne d'eau de pluie, plusieurs chambrettes pour l'ablution et l'école coranique, quelques signes de l'influence hébraïque, avec des aménagements aux alentours ouest...j'ai rejoint la route principale à travers un village naissant. Dans le village, pour un souk suivant le fête du sacrifice, il n y avait grand monde, le marchant de livres usagés que j'ai trouvé une fois n y était pas et seuls les marchands de dattes "Lemsa" le proposaient à bon prix. En tant que diabétique dans ses débuts, je devais faire attention, mais ne pus résister au "Rtob" dattes mures, qui donnèrent l'occasion à touts mes parents de contester mon appétit suicidaire. Devant l'affluence des riches Djerbiens, j'ai pu acheter quelques gros poissons...qui firent la joie de toute la famille...saturée de viande. Sans faire la guerre, ni chevaucher les grandes idées, les héritiers des anciens, sont paisibles, aimables, travailleurs et équilibres et même les mosquées qui servaient aussi comme points de mobilisation et de défense commune, sont revenues à leur vocation naturelle et cultuelle de piété et de sagesse. Lihidheb Mohsen éco artiste Zarzis 29.09.2015

jeudi 27 août 2015

La Baraka de la mer.

C’est ancien, quelques part au sud de Zarzis, aux portes des lacs salés, dans nulle part, juste pendant l’installation des colons, lors de la division définitive des parts entre riches et pauvres, quand le bon peuple eu droit au néant et ne put survivre qu’à force de ses mains. Tout le monde connaissait tout le monde et comme maintenant, l’origine de la richesse était visible et le parcours de ce pompage possible. Certains étaient amis amis avec le protecteur… d’autres avec les colons, quelques uns faisaient les gardiens, des familles ont été scolarisées à desseins, des personnes furent des têtes de pont pour repêcher d’autres vers de meilleurs avenirs, des scribes et notables s’approprièrent des terrains avec l’aval des éternels théologiens… et seul le paysan, le manœuvre, l’ouvrier, le marin, le travailleur agricole…furent enclin à subir la pauvreté et les caprices du destin. C’était ma mère qui m’en parla, quand je lui racontais mes randonnées sauvages vers le sud et se rappela comment sa propre mère lui raconta la baraka de la mer avec un vieux qui était acculé à vivre en marge de la ville et des citadins et faire des petits travaux ça et là pour survivre. Il avait quand même une petite maison et une citerne d’eau de pluie, sans quoi il ne pouvait vivre dans cette région « Meninx » sans eau. Bien sur, la vie était dure, en plus de l’injustice des chances et des partages, la nature ne favorisait pas les pauvres et certaines années, sans pluie, étaient invivables au point de devoir vendre ses biens et ses propriétés, s’il y en avait, contre une bouchée de pain. Naturellement, quelques uns étaient toujours en bonne position pour sauter sur ce moment opportun et profiter de ce troc fructueux. En plus de l’entité ethnique spécifique à ce genre d’usufruit, il y avait aussi des féodaux locaux prédisposés à cueillir les gains de la disette et la famine. Notre homme, vieux et pauvre, avec quelques moutons souffrants et en marge de la solidarité tribale, relativement réconfortante, restait souvent sans nourriture et la farine d’orge « Zoumita » lui faisait défaut surtout quand elle nécessité un peu d’huile d’olive, produit rare et monopolisé de fait par les riches propriétaires. Dans ces conditions, rabattus naturellement vers la plage, il savait déjà que la baraka de la mer ne trahit jamais l’être vivant et il y aura toujours un don de l’autre, de la providence ou du divin. Alors, chaque fois qu’il y allait, il ne revenait jamais bredouille et trouvait des fonds de bouteilles encore avec un peu de beurre, un peu de miel, de confiture, de l’huile d’olive, des dattes de mer, des tortus piégés, des pêcheurs généreux… ce qui lui permettait de surmonter des moments difficiles. Ça ne résolvait sa situation qu’en partie, mais lui permettait de vivoter et avoir foi en l’au-delà. Dans le même ordre d’idées, Boughmiga avait aussi à la fin du dernier siècle, concurrencé des loups pour les devancer et récolter les quelques poulpes rejetés par la dernière tempête, dans une course de survie et de d’existence. Cette fois, aujourd’hui même, ce ne sont plus les mêmes concurrents, car ce sont les oiseaux, qui me devançaient et picoraient les tomates, oignons, pommes… rejetés par les marins que je trouvais ça et là sur la plage. Tant mieux, ils avaient peut être plus besoin de cette pitance…mais une bonne salade de la providence, est désormais recommandée pour rafraichir les têtes des humains et les remémorer de leur devoir de coexister et composer. Un peu de Baraka chez les hommes, serait un idéal. Lihidheb Mohsen éco artiste Zarzis 27.08.2015

mercredi 26 août 2015

Le poisson et les ânes.

Il était très gros, le poisson, une montagne de graisse et de viande, s’enlisa sur la plage, encore soufflante, fumante, frétillante, … une bonne pitance collective dans ses années de disette. Selon le mythe, de braves pêcheurs avaient accosté sur le dos d’un poisson monstre le prenant pour une Île salvatrice…et quand ils commencèrent à faire du feu pour le thé rituel…l’animal avait bougé, laissant les hommes pataugeant dans l’eau… Bien sur, c’était une offrande du ciel cette fois et les Spahi ordonnèrent aux paysans une mobilisation générale pour trainer cette masse de chair jusqu’à la terre. Pour cet effet, des chameaux et des ânes furent attelés et attachés au grand poisson pour le trainer avec l’aide Inchallah de la marée montante. L’endroit grouillait de monde et tout les gens s’affairaient à filer des cordes, apporter les bêtes, organiser l’action et attendre la montée de l’eau. Sur leurs chevaux fumants, écumants de salives, les soldats du Bordj, incitaient à la force commune, le bon usage des cordes et la force de traction. Quelques femmes désœuvrées, principalement de vieilles pleureuses et jaseuses ou de petites filles, vinrent voir cette cohue et prendre part éventuellement au partage de graisse. L’aveugle du village et le Meddeb, participaient aussi à l’enthousiasme général pour avoir aussi un droit à la pitance. Entretemps, la mer montait, montait et le cordes se tendaient de plus en plus, attachés sur les corps des animaux, qui trainaient, trainaient, le poisson somnolant dans son corps géant, comme si rien ne se passait depuis longtemps. Les vagues commencèrent à se suivre venant du large pour assister les humains meurtris de faim et déterminés à dompter la nature. Soudain, le poisson remua, éternua, se réveilla parait il, un frisson, deux frissons, un geyser d’eau et d’air, sous les regards surpris et hagards et d’un coup de queue…il forma un petit tsunami, une vague qui mouilla les paysans et les bêtes partirent, attachées au poisson vers les profondeurs de la mer bleu… Vive la liberté. Lihidheb Mohsen éco artiste Zarzis 26.08.2015

dimanche 3 mai 2015

Zarzis, carte géographique des noms des localités.

Géographie des localités de Zarzis 1 Hassi Jerbi (région), 2 El Gassar(Centre), 3 Hachana (Isthme mobile), 4 Oglet Amor, 5 Hay Habib (Ecole), 6 Ras Marmour, 7 Lella Mariem (Fakir), 8 El Kantara, 9 Ejjwabi (Bassins marins), 10 Boujleda, 11 Oued Essghir, 12 Oued El Kbir, 13 Chammakh (Centre sur ruines), 14 Khriba, 15 Atila (Oliviers), 16 Dakhla (Oliviers), 17 El Benna, 18 Cobbania (OTD), 19 Hrigua, 147 El Oudia (OTD), 148 Attouchia (OTD), 20 Chrichira, 21 Bak Salah (Eau potable), 22 Gribis (Centre), 23 Khsim (Foret costale et ruines), 24 Om Cherif (Falaises), 25 Rsifett (village pécheurs), 26 Khawi Laghdir, 27 Mrathia, 28 Arif (Oliviers), 29 Om Chham, 30 Hinchir el Kout, 31 Hinchir ElHom, 32 Hinchir Frass (Ruines), 33 Hinchir El Gayed, 34 Sonia (Plage), 35 El Kikli, 36 Mjelli Rouha, 37 Hassi Jellaba (Port), 38 Oued Essaaf (Ruines), 39 El Hammam (Ruines), 40 Souihel (Région), 41 Sangho, 42 Ogla, 43 Oued Ezzitoun (Sola et grottes), 44 Bennana, 45 Beni Ftayel (Eponges), 46 Morhal, 47 Touaycha (Route agricole), 48 Oued Abdenbi, 49 Zaouya, 50 Ksar Zaouya (Monticule marin), 51 Billahmar, 52 Dhouiher (Nouvelle ville), 53 Saguit Sola (Vallon et canyon), 54 Hinchir Kalakh (Colombarium), 55 El Groo, 56 Dar Derbi, 57 Hnachir Tboul (Maraboutique), 58 El Marsa (Plusieurs sur le littoral), 59 Essess (Marin), 60 El Gorrea, 61 El Majra, 62 El Benk, 63 Benkakou, 64 Ras Dzira, 65 Khaoui Essoug, 66 Jabyet el Abid (Petite baie), 67 El Mansoura, 68 Zarzis (Région Gergis), 69 Ksar Ouled Mhemed, 70 Sidi Kbir, 71 Lafléche, 72 Dharbelbab, 73 Houmt Sardouk (Coq sur Eglise), 74 Souk Dhlam (Ruelle couverte de branchages), 75 El Garaa (Cumul d’eaux de pluie), 76 Chkerbane, 77 Ksar Chelba, 78 El Hara (Ghetto Juif), 79 Corniche (Lycée), 80 Kasino, 81 Charchara, 82 Battoir (Plage), 83 Ras Trab (Pollution et péche), 84 El Ayata, 85 El Ftila, 86 Sawakh (Herbe marécageuse), 87 Bachkout (Biscuits marins naturels), 88 Jabbara, 89 Hinchir Ounis (Champ de tir), 90 Ksar Ouled Said, 91 Kouatrou, 92 Ras Eddhahra, 93 Bassatine, 94 Ben Ammar, 95 Malaji, 96 Machhour, 97 Gasar El Mouensa, 98 Jbebine (Trois cimetières), 99 Hmadi El Guebli, 100 Hichem, 101 Hmad El Bahri, 102 Errajaa, 103 Swagui Om Elhallouf, 104 Loukhayett, 105 Sahbi, 106 Hessyane, 107 Bouteffaha (Ruine et Marabout), 108 Felta (Paléolithique), 109 El Gtoo, 110 Alouane, 111 Makhkhadha (Flux marin), 112 Bogra, 113 Hnich, 114 Sebkhet el Maleh (Paléo et Néo), 115 Tarfellil, 116 Khachm el Kalb, 117 Hnechirett, 118 Lemsa, 119 Ouday Dhaou, 120 Alandaya, 121 Dar Ennouss, 122 Aguiba, 123 Bayadha, 124 Ziane (Ruines), 125 El Malha, 126 Khallfallah, 127 Guarguabia (Paléo), 128 Lac El Bibane (Forte salinité et richesse organique), 129 Loubigla, 130 Ghrabatt, 131 Ariguett, 132 Souitir, 133 Maydher (Paléo), 134 Nabch Edhib (Ruines), 135 Drablia, 136 Oued Bouhamed (Paléo), 137 Ejdaria (Isthme entre mer et lagune), 138 El Bibane (Ilots discontinus), 139 Ras Kazouz, 140 Mrissa, 141 Jabiet Haj Ali, 142 Jlidia, 143 Ezzriba (nasses géantes), 144 El Ketf (Deux isthmes face à face Nord et Sud), 145 Jnayah (Ruines nord lagune), 146 Sebkhet Boujmel, 149 Borj Sidi Chaouech (Fort dominant l’accès au site aquatique de Mdeyna à l’intérieur sud du lac). Droits d’auteur et de citation réservés. Lihidheb Mohsen 2015

vendredi 17 avril 2015

Zarzis, Patrimoine.

Zarzis, patrimoine. 1- El-Kantara : Vue la position de la chaussé, l’endroit est très important sur le plan historique, surtout l’ancienne route allant dans la mer du coté de Zarzis. Bien sur, le remblai des deux cotés était effectué à partir de sites archéologiques de part et d’autres des terres jumelles. La région forestière et agricole du nord, était aussi historique et surtout un jardin pour Meninx qui n’en avait pas. Toutefois, l’édifice du sud qui est actuellement transformé en restaurant, était une installation de contrôle du passage et un mirador de guet, ayant la forme appropriée. 2- Huilerie-coloniale : C’est une huilerie géante construite par les colons qui exploitaient la ferme de l’oliveraie de Chammakh et la région. En activité tout les deux ans sur trois, selon la production, cette ferme appartient aux terres domaniales nationalisées. Elle permet, selon les saisons, l’emploi de centaines d’ouvriers agricoles dans les secteurs de la cueillette, taille, labour, presse, bétail… C’est aussi le principal moteur économique de la région, en parallèle avec l’activité agricole privé et les apports en devises de l’émigration en Europe. 3- Hinchir Kalakh et Chammakh : C'est un site situé à un km de la mer, au fond du plateau longeant le littoral de la région de Sangho. Composé d'un monticule de calcaire sur lequel des constructions sont enfouis dans les arbustes et les ronces. Des murs incertains sont encore visibles. Juste à coté une construction étrange est supposée être un "Columbarium" ou un "Crématorium" funéraire et serait le deuxième de son genre dans le monde, dont ceux de Hergla et Chypre, qui restent moins expressifs que celui ci. Juste en face, les traces d'un four avec des ratés et une poterie plutôt industrielle et commerciale avec peu d'attouchements artistiques. Il serait aussi Punique, avant la période Romaine, à cause de la qualité très modeste de la poterie et l’absence de numismatique et de verrerie. Un site à restaurer d'urgence à cause du délabrement du Columbarium. Le site de Chammakh, sans vestiges ni relief, est enfoui sous une ville compacte, que des tranchés et forages utilitaires, avaient révélé au grand public. C’est un endroit Punico-Romain, basée sur l’agriculture. Chaque habitant a sa propre histoire avec les monuments et le sous sols est plein de couloirs et bassins récupérés. Plusieurs statuettes auraient été dirigé vers la capitale dans les années soixante dix. 4- Morhall Hbitt : Juste au tiers nord de l'oasis maritime de Souihel, un littoral de douze kilomètres encastré en longueur parallèle par la mer du coté Est et la colline de 45 mètres du coté Ouest...se situe Ogla, une continuité de maisons rurales entre les palmiers rescapés, une dénomination purement géographique qui veut dire la cachette en arabe...et que l'on peut trouver dans plusieurs endroits. Cette colline rocailleuse, avait aussi cueilli l'homme préhistorique dans les quelques grottes naturelles, surtout au niveau de l'embouchure du canyon Saguit Sola. L'endroit était inhospitalière même pour les romains qui préféraient les mers calmes pour leurs embarcations à fonds plats, car la mer de Souihel est houleuse et comporte plusieurs courants marins curieusement en continuité et en adéquation thermique avec les Oueds. Bien sur, Boughmiga, avait parcouru les espaces et les sites de Lella Meriem, Hinchir Kalakh, Saguit Sola, Hinchir Rawan, qui constituent une périphérie historique assez importante. Mais dernièrement lors d'un chantier d'excavation de canalisations, un tunnel creusé de mains d'hommes était découvert sous la route à Morhall Hbitt, juste au pic de la colline-falaise...et comme toujours les associatifs du patrimoine et moi, sommes arrivés trop tard car l'entrepreneur qui craignait le retardement de ses travaux, avait tout enseveli, sans même prendre de photos. Habitué à cette attitude peu civique, j'ai demandé des compléments d'informations à un brave homme de l'endroit, qui avait confirmé sa connaissance depuis longtemps et de l'existence de ses couloirs souterrains. D’après lui, à droite et à gauche de la route qui descend de la colline vers l’oasis et la mer, il y avait deux grottes préhistoriques, à partir desquelles, partent deux passages souterrains vers le plateau pour se rencontrer en forme de Y, à une cinquantaine de mètres et continuer en un seul couloir sous terrain vers on ne sait où. Le Brave homme déclare qu'il y avait sur la grotte de gauche des traces de fours, de brulis, et des traces de constructions anciennes, effacés par les constructions abusives et illégales. Toutefois, il se félicite du fait que l'endroit par où passe l'un des couloirs, a été acquis pour la construction d'une mosquée, et il y a encore des chances de le répertorier officiellement. Encore un témoignage majeur du passage, de l'homme primitif, ingénieux, prudent et visionnaire, par le village même de Boughmiga cette fois. 5- Mémoire de la mer Zarzis : Dans cet espace éco artistique, la mémoire de l’homme, a été relativement sauvegardé sous formes de pierres diverses sous forme d’une litho thèque consistante et disponible aux visiteurs, aux chercheurs et aux curieux. 6- Marché hebdomadaire : Destination au choix, selon les jours. 7- Musée municipal et vestiges du site Ziane : C’est un musée municipal, scientifique et consistant, abordant la vie historique et sociale de Zarzis tout en contournant les spécificités de l’ancienne ville Romaine de Ziane, qui malgré le fait qu’elle ne constitue plus que de grands monticules de sable, était un grand centre civilisationnel, cultuel et économique aux débuts de cette ère. 8- Marabout de Sidi Bouteffaha : Visiblement, c'est le premier site manifeste de présence humaine sédentaire, des temps primaires. Hormis, le site de Sidi Chammakh qui a été investi par les habitations, celui de Zien qui est relativement nouveau...par rapport aux traces de présence humaine qui nous aborderons bientôt. En effet, ce site situé au carrefour de la route de la zone franche et la route de Zarzis vers Bengardane, est aussi sujet à une urbanisation anarchique à même la route. Il est composé d'un marabout, entouré d'un cimetière encore utilisé. Tout autour, on peut remarquer la présence de grosses pierres de presse pour les olives étrangement en calcaire. On raconte qu'il y aurait un oléoduc entre Zien et ce site pour acheminer l'huile d'olive...mais, ça ne peut être qu'une exagération, car la poterie était déjà fonctionnelle pour le transport des liquides, huile, vin, eau.... A propos de la poterie, elle n'est pas très développé, absence de ratés donc absence de four, quelques bris de monnaie punique, un silex bien taillé en burin, des blocs de calcaire géant sont encore visible ça et la dans le lac salée qui était submergé par la mer. On raconte dans les annales officielles qu'on petit trésor a été trouvé sur ce site et serait exposé dans les musées de Tunis. 9- Rass Lemsa : Ce petit site est situé au Sud de la ville de Zarzis, dans un îlot de terre entouré de la mer de l'Est et le Sud et d'un marécage submergé par la mer pendant les grandes marées. C'est un monticule de terre qui aurait été fouillé officiellement juste après l'indépendance sans en trouver les traces et les documents. Ce serait un endroit de mise à la mer des produits agricoles et autres pour l'exportation. Constats : poterie rouge moyennement développée, un tesson de lampe à huile portant un rameau d'olivier, des coquillages en fuseau, une pierre à pilonner avec des trous concaves, deux pièces de monnaie oxydés, quelques silex approximativement travaillés. Ce site a été partiellement détruit par des bulldozers qui voulaient terrasser l'endroit pour un champ de tir et ce malgré mes protestations vives et actives. Heureusement une grande marée est venue à mon secours pour dissuader les commanditaires et laisser cet endroit aux oiseaux et sauver le site. Site historique, primitif, punique, Romain…et point de départ des vagues de Harraga…Il y a encore les restes de l’installation de protestation contre l’usage massif de l’endroit « birds only ». Il faudrait aussi reconnaitre, qu’à partir de l’arrêt au niveau de la citerne surplombant l’endroit, les deux kilomètres de droite et autant de gauche, aussi, sont des stations importantes témoignant de l’installation et le passage de l’homme primitif de cette région de Lemsa. 10- Espace Felta : Situé au nord de la saline, ce champ d’oliviers communaux, délaissés par l’exploitant, a révélé le passage de l’homme primitif sur ce grand espace parsemé de silex et très peu de poterie et encore moins de brulis. Les traces de coquillages instrumentés, confirmait la proximité du lac salé et le mouvement des eaux et des hommes. Sur plusieurs visites, de très rares pointes de flèches ont été trouvé parmi le silex et seule une hachette minuscule avait été constatée. Ce champ très peu labouré, est sujet au pâturage et à l’exploitation des limitrophes. Personne ne fait encore attention à la préhistoire. 11- Hinchir Ziane : En dehors des deux fouilles universitaires et de tutelle, effectuées en 2013 et 2014, découvrant une partie minime de l’infrastructure culturelle, funéraire et cultuelle de la place, avec des bâtiments pour la politique, l’hygiène publique et le scénique, cet endroit, était aussi à prédominance économique, vue son emplacement au dessus d’un champs très fertile, à coté d’un puits doux et gracieux et surtout à l’abri de la mer assez proche, pour des échanges équitables, sans violence ni razzia. Vu le nombre d’anses de jarres constatés sur place, les fours effectués à cet effet et l’étendue de cette activité, il parait que la ville excellait dans le commerce de l’huile d’olive, du vin et des produits secs et asséchés. Quelques coquillages de murex, existaient et témoignaient de la communication avec la mer et les lacs salés distants d’une dizaine de kilomètres. Tout en tenant compte du taux d’occupation à travers l’amas de poterie et autre, il parait que le site avait été occupé pendant trois siècles avec des précédents puniques et primitifs. Un endroit situé au centre Est, cumulait la totale numismatique de la région, et révélait l’existence d’un échange unique avec les partenaires marins et autres dans une société fermée et autarcique. Toutefois, ce site est réputé par ses tessons artistiques et son verrerie technique. Il parait, que le protecteur du pays, avait rapatrié chez lui, un nombre de statues et sculptures de cette région. 12- Ferme de Gauffretteau : C’est un complexe colonial du début du siècle dernier, composé d’une huilerie, d’une infrastructure utilitaire, d’un moulin à vent encore fonctionnel pour l’eau et l’électricité, d’une belle maison agréable à étages avec une belle vue sur l’oliveraie, d’une grotte transformée en 1902 pour les vignobles et d’une citerne immense d’un hectare au moins dont la surface permet l’atterrissage d’un petit avion quand c’est nécessaire. Cet ensemble relativement ancien, fait toujours l’objet d’une curiosité générale, surtout quand toutes les pièces d’entretien sont encore répertoriés et disponibles. L’huilerie adjacente, comporte toujours ses éléments, le gros moteur de bateau pour alimenter les grandes presses, le rail d’installation, les berlines, les meules géantes, les citernes de filtrage de l’huile…et même les instruments de travail, sont encore numérotés pour les statistiques annuelles. Toutefois, l’association du patrimoine, œuvre toujours pour faire de cette grande huilerie coloniale, un musée écologique des matériaux agricoles, da la machinerie et des engins anciens d’exploitations. 13- Site Rsifett : Juste à la fin Nord, de ce village pécheur côtier, en allant vers la mer, un petit site Romain est visible sur un monticule de terre. Une très grande meule en calcaire est encore dominante. A quelques mètres en revenant avec la mer vers le village, une station primitive avait constaté et peut être anéanti par le buldozage, comportant divers silex dont quelques lames grotesques. Toutefois, en continuant la piste vers le nord sur deux milles mètres, on peut constater des traces puniques et surtout un grand quai marin qui entrait dans la mer et visible depuis la plage. D’ailleurs, c’est pour cela, que le village avait été appelé Rsifett, qui veut dire les quais en arabe. Droits d’auteur réservés Lihidheb Mohsen 2014 Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis.

dimanche 5 avril 2015

Le Chant de Ghadames.

C’était au milieu du Sahara, au fond de l’oasis ombragés, dans les ruelles sinueuses, obscures et longues, dans l’appel de lumière au fond des couloirs, à travers les ouvertures dans les toits ou les miroirs réfléchissants l’espace et le temps, c’était dans la blancheur des murs de terre, de paille, de centre, de troncs de palmiers traités, de pierres placées selon leurs natures, leurs poids, leurs réactions au climat et les intempéries, dans les courbes des escaliers, des voutes, des lucarnes, des porches et des chambrettes confortables, dans les décorations par des objets utilitaires et artistiques en même temps avec quelques peintures murales rouges dans un style arabesque et scarabée, dans l’exploitation optimale des espaces, des étages, des dénivellements, des recoins, des rôles, des priorités et des idées, dans le rapport de sagesse avec la foi, la famille, la tribu, l’autre et soi-même, dans l’inspiration géniale de scinder cette petite communauté en deux « gens » compétitifs et complémentaires afin de garder les motivations et l’aspiration vers le meilleur et se réunir impérativement devant un danger extérieur, dans la fusion des connaissances et savoirs dans la vie de touts les jours, dans le temps, les mouvements, le climat et la matière, dans l’assimilation des valeurs et techniques acquises et importées par les caravaniers, dans la simplicité déconcertante du culte et rituel et la proximité de la création et du créateur, dans la vénération de la source « Aïn El Frass » et la gestion sacrée, juste et précise de l’eau, Ô combien précieuse au milieu du désert, dans la préservation de l’oasis pour les palmiers, les arbres fruitiers et les agrumes tout en contenant rigoureusement les constructions, dans l’humilité des gens, dans leurs habits amples et simples, dans leurs sourires retenus, dans leur sérieux des insulaires, dans la gastronomie et l’équilibre nutritif, dans l’accueil, dans les petites histoires, dans la timidité des blagues, dans les contes, dans la réalité ambiante… au fond des verres de thé à la mente, … j’ai perçu, la sagesse, la civilisation, l’éthique, l’esthétique artisanale, la chaleur humaine, l’intégration, l’authenticité, la crédibilité, l’équilibre et la paix, auprès des Ghadémsis. Dans la ville, hors de l’oasis, j’ai vu plusieurs groupes de femmes, dans les magasins à marchander des habits modernes et pendant qu’elles regardaient curieusement mon accoutrement « Wazra Akkaria avec un Kabbous rouge vif », j’ai eu la latitude de contempler les beaux traits de leurs visages et les regards pleins de confiance et de plénitude. Cette rencontre m’avait fait plaisir car c’était une preuve de l’émancipation de la femme dans ses valeurs locales et à sa façon, et de l’accompagnement actif de l’homme dans ses performances culturelles et sociales. En faussant compagnie au groupe, Boughmiga le néanderthalien, l’insaisissable que je suis, ai fait un tour en solitaire, à travers les bordures de la ville moderne encore en construction. Dans un kiosque à essence, j’ai rencontré un groupe de caravaniers en 4X4 faisant leurs derniers préparatifs pour la traversée du désert. En confirmant un pressentiment, j’ai constaté, qu’ils avaient un profil bas et effacé et parlaient un français que je n’ai pu identifier à travers les quelques mots que j’ai capté en les croisant en voiture sur la place du kiosque. Plus loin, sur un espace vide bordant un vallon, j’ai descendu de voiture, pour voir tout au fond un début d’agglomération bidonville avec de morceaux de zinc. J’ai tout de suit pensé aux pauvres émigrants clandestins de l’Afrique sub-saharienne, qui se hasardent plein nord à travers les mers de sable et les mers aux vagues mortelles, ainsi qu’à travers les obstacles humains des lois. J’ai souhaité me tromper, car le pays baigne dans l’opulence et un populisme africanophile. Le soir, après les cérémonies officielles et officieuses, le groupe, hommes et femmes, était invité dans une maison privé aux alentours de Ghadamès, à quelques kilomètres vers le nord. Le salon était long et haut, au tour du mur, des coussins et matelas multicolores sur lesquels nous nous sommes familièrement affalés. Au milieu, des plats de sucreries, gâteaux, dattes et des confections locales de petits pains au piment. Prés de la porte pour dissiper la fumée, un grand homme au kéfié noir à antenne, s’affairait avec l’attirail de thé avec des gestes précis et engagés. L’ambiance était agréable et conviviale, après un diner aux chandelles succulent, malgré son incompatibilité éthique avec un plein Sahara, et cette escale était plus conforme à nos besoins et habitudes culturelles. Comme il se doit, la discussion commença par l’échange de poésie ponctuée par des argumentations amicales sur les fameux classiques de la culture arabe. C’est alors, qu’il entra, ordinaire, insignifiant, en habits traditionnels, salua légèrement et s’installa à coté du maitre du thé. Doucement, il sortit son luth « oud » de son étui en toile, et après quelques balbutiements vocales et sonores, il nous prit doucement vers le ciel, entre les dunes, à onduler au gré de la musique, loin des hommes et leurs futilités, au dessus des « langues », au dessus des frontières et des barrières artificielles. Il chanta Libyen, puis Tunisien et Algérien, et confirma l’universalité de Ghadamès et sa culture, et nous accrocha pour toujours, à sa sagesse et son humanité, par cette symphonie de la vie, dont les notes ont été fredonnés sur les dos des chameaux dans touts les sens, pendant des siècles. Lihidheb mohsen Eco artiste Zarzis Tunisie 11.02.09

Boughmiga, à Derj et Sinawen.

. En partant de Nalout en direction du Far-west-Libyen, c'est encore la montagne, quelques végétations ça et là, et des petits arbustes régressent avec notre ruée vers Derj. Les rares troupeaux de moutons forment des taches blanchâtres dans la couleur monotone du paysage. Il y avait partout des travaux, abandonnés, en activité, des pipelines, des oléoducs, des camions géants faisant la navette transportent des "pipes" dans touts les sens, des engins s'affairaient à déconstruire le relief déterrant la chair de la terre. Perché sur la montagne, c'était le petit Ksar qui annonça la ville de Derj, entouré d'une petite muraille au centre duquel une stèle géante s'érige verticale et imposante et qui probablement, faisait fonction de tour de surveillance, pour annoncer les caravanes et voir à l'avance les éventuels assaillants. D'ailleurs l'association locale aurait prit le nom de cet édifice particulier. Le grand oasis de Derj, à la porte du Sahara, aux palmiers très verts et très hauts sur un sable blanc, fin et soyeux, qui retient la fraicheur dans ses moindres particules. Boughmiga s'est rappelé sa jeunesse dans la même ambiance dans les bras de l'oasis maritime de Souihel et les jeux sur ce même sable accueillant. A Derj, c'était la dernière journée du festival local, et le groupe en profita pleinement. Un jeune homme sec et brun, aux yeux pleins de vivacité et d'intelligence, exposait les manuscrits de ses ancêtres composés d'anciens testaments et divers documents écrits dans un beau style arabesque. Quand Boughmiga, ironique lui demanda de lui vendre cette mémoire, le jeune homme refuse dans un semblant de révolte. A l'intérieur de ce ksar de plaine, il y avait un musée immense sur plusieurs ghorfas aux deux étages, proposant des objets berbères, arabes, Touaregs...des charrues en bois, des ustensiles divers, des ornements sur bois, sur la poteries, des objets tressés, des calebasses peuls, des spécimens de céréales, des plantes médicinales, des techniques locales d'irrigation et subsistance, un chambre nuptiale décorée, attirante et donne de l'inspiration, un coin pour la circoncision de garçons avec tout son matériel et accessoires, des selles de Méhari, des moulins à main en pierre taillé...Toute la mémoire des anciens était là, vivante, palpitante dans les cœurs et les rêves des visiteurs, cette mémoire que porte encore les habitants locaux dans leur gestuel quotidien. L'authenticité et l'intégrité des Derji étaient manifestes dans cet oasis de paix et de quiétude. La constatation de plusieurs groupes de jeunes filles venant ou allant aux écoles, avait fait un très grand plaisir Boughmiga et donna à l'atmosphère un sentiment de convivialité et de justice sociale. Avec regret, nous quittâmes cet Oasis, pour entrer encore une fois entre les montagnes rocailleuses avec cette fois un petit lac salé encore humide. Quelques oueds asséchés, ponctuaient le parcours et la conduite doit être ralentie. A Matrass, un tout petit village sur la route, un ksar domine l'endroit, étrangement sans oasis cette fois, peut être serait il un poste pour soumettre les caravanes au péage et le contrôle. C'est à Sinawen, la dernière ville avant Ghadamés, que Boughmiga s'arrêta à l'entrée de l'oasis, prés d'un vieux ksar délabré où à travers les décombres, il put apprécier d'innombrables signes et symboles gravés sur les plafonds de ghorfas, les voutes et colonnes. De l'autre coté de la route, un petit paradis de palmiers sur lesquels des milliers d'oiseaux chantaient en même temps la symphonie de la vie et emplissaient l'endroit de joie et de bonheur. C'était l'un des meilleurs souvenirs de Boughmiga. En mettant la ceinture et la musique techno à fond, Boughmiga le néanderthalien, fonça en bolide vers l'ouest, et les montagnes et plateaux défilaient de droite et gauche comme dans un "Plein-désert-express". La route était presque droite et une sorte d'euphorie et de grandeurs le posséda et seuls quelques chameaux regardaient le passage de ce blitz. Boughmiga salua au passage la carcasse d'un chameau au bord de la route, certainement détrôné par les camions mastodontes, insensibles et exterminateurs. Lihidheb mohsen Eco artiste Zarzis 25.12.08 Lihidheb mohsen Eco-artiste sea memory collection 4170 Zarzis Tunisia Phone 0021698254426 Eco artiste Zarzis TN 22.12.08

Boughmiga, à Nalout.

A partir du poste frontalier de Dehiba-Ouazen, la route commence à monter entre les montagnes et les ravins vertigineux dans un paysage aride et jaune ocre, ponctué par de petits vallons de verdure où quelques oliviers attendent une pluie qui tarde pendant des années. Peu habitué à la hauteur, Boughmiga, conduisait difficilement mais sans le manifester. Le convoi s’arrêta au sommet de la montagne pour regarder toute la plaine du Djeffara au dessous, sur une distance de plusieurs dizaines de kilométres où les palmiers paraissaient comme des points insignifiants, les villes comme des taches blanches et les montagnes comme des mottes de terre. Nalut, une ville berbère arabisée, est un nid d’aigles, au sommet d’une falaise. Le plus ancien Ksar, en partie restauré, est un chef d’œuvre d’architecture traditionnelle, celle de la survie, de l’exploitation des espaces, celle qui joint le sécuritaire à l’utilitaire et surtout le confort relatif vis-à-vis du climat extrême. L’art y est aussi manifeste mais sans tapage et exhibition. L’accueil des gens était exemplaire et les débats étaient à la hauteur. Quelques approches, peu communes, émanaient de la spécificité de l’identité locale, comme le fait de parler aisément de la période post islamique ou la référence sans équivoque à la langue et la culture Amazigh. Ce qui était enrichissant et un plus incontestable à l’Islam et la culture Arabe. Bien sur, l’Amazighisme en vogue est parait-il manifeste chez les jeunes mais reste contenu par la sagesse millénaire de la région. Le déjeuner était un régal autours d’un couscous et les portions de viande étaient largement suffisantes, même pour un ogre comme Boughmiga. Les Dames qui nous accompagnaient, ont été dirigées vers un autre salon où elles prirent le repas, sans parvenir à joindre les femmes locales, ni celles qui firent la cuisine malgré une demande pour les remercier. Une société d’hommes, où peut-être comme à Zarzis, les femmes auraient un monde intérieur, exclusif et riche, squatté et délimité pour leur intra-émancipation et affirmation. Mais comment le savoir !! Envoyer un drone ou un robot interstellaire !! De toutes les façons, ce serait génial si elles ont leur propre monde, comme il se doit et défendent leur droit à la vie. Une visite au musée des dinosaures, placé dans une salle du croissant rouge local, nous a permis de constater la richesse de cette région en la matière. Tôt le matin, Boughmiga, se faufila dans les ruelles de l’ancienne ville afin d’assister en live au levé du soleil. Il faisait froid et le vertige l’obligeait à coller son dos à la muraille du ksar en poussant relativement fort vers l’arrière. Cet attouchement vital, lui permit de pressentir comment la vie s’animait en cet instant, les voyageurs, les chameaux, les fellahs, les esclaves, les cris des enfants, le cri des coqs, des ânes, les appels et les échos revenant de la vallée… le murmure de la source, loin en bas, dans le vallon, vers laquelle il y aurait un passage clandestin pour s’en approvisionner en cas de blocus ennemi. Enfin, la lumière annonça le soleil au dessus des courbes du plateau de montagne en forme nette de vagues et Boughmiga du détourner les yeux à cause de l’intensité des rayons, qui parait-il sont moins intenses lors d’un levé de soleil sur la mer. Le paysage était grandiose, les couleurs se mirent à se manifester et des ombres se dessiner, mais l’ambiance fictive et conviviale se dissipa et il du, trouver un autre moyen de communication avec ses ancêtres. Il compta cent soixante deux trous sur la roche constituant le forum social du Ksar, des trous creusés par le broyage des noyaux de dattes à l’usage des chameaux. Certainement, il n y avait pas autant de rigueur avec la femme et elle participait aux travaux journaliers et emplissait l’endroit par les commérages, les chants et la poésie. L’endroit surveillait toute la vallée et le mouvement des caravanes, des paysans et des guerriers comme sur un écran. En rentrant à l’hôtel pour le petit déjeuner, Boughmiga passa par le ksar et visita l’école coranique ou ce qu’il en resta et contempla les signes et symboles sur les murs. Il parait que le Ksar de Nalout, était autonome et pouvait s’auto suffire pour quelques mois grâce aux silos appropriés à toutes les denrées alimentaires, blé, orge, lentilles, figues seiches, dattes, les jarres encastrées pour l’huile et les citernes de récupération de l’eau de pluie. Avec la falaise, plusieurs barrages de toutes sortes protégeaient le ksar des éventuels assaillants. A partir de l’hôtel, le panorama du Ksar était aussi unique et sur la terrasse, Boughmiga, offrit aux Nalouti, une tête de dauphin et une tête de tortue, en guise de symbole de la sagesse de la mer et une invitation au respect de la nature et du vivant ( !). La visite était très réussi et les échanges d’idées étaient fructueux et promettant entre les associatifs du Sud Tunisiens et les intellectuels locaux, pour un monde meilleur. Lihidheb mohsen

jeudi 15 janvier 2015

Un Bazar dans la mémoire.

Depuis les années soixante dix du siècle dernier, les coopérants Européens et Yankee, affectés à Zarzis, tout en ayant greffé notre savoir, ce qui mérite notre reconnaissance et nos égards, avaient aussi nettoyé les tiroirs historiques du terroir…et entre l’infamie et la gloire, l’envie et le devoir, la mise en relief et l’imposture, il va falloir laisser à chacun le droit d’expliciter ses déboires et justifier son vol à l’arraché, au vu de notre regard et au su de notre mémoire. En effet, au début, certains de nos professeurs, coopérants européens…, qui, malgré leurs performances pédagogiques et académiques, demandaient aussi des taches extra scolaires, dont certaines étaient innocentes comme avec les jeunes Américains qui se limitaient à se faire inviter pour un couscous chez touts les parents des élèves, pendant que pour les autres c’était, fournir des grenouilles aux canards de Monsieur G…ou lui apporter des pièces Romaines anciennes du site de Zien…comme l’avait revendiqué aussi Monsieur D…., et ce, en contrepartie de notes de bonne conduite. Plusieurs élèves subirent ce dictat et cet arbitraire, coincés entre le devoir d’obéissance, la note scolaire qui fixait le destin de chacun et l’angoisse de la punition scolaire et parentale en cas de protestation. Seul, un prof d’Anglais Palestinien, s’était révolté en nous incitant à mettre fin à ces pratiques incongrues et dégradantes. Depuis cette période, le site de Zien, a subit des compagnes journalières de collectes de pièces de monnaies anciennes et les gens, y compris des touristes, y allaient en groupes, en calèches, à bicyclettes, comme pour aller à la collecte des olives. Des expéditions, entre élèves et professeurs, se faisaient aussi pendant les weekends, vers les sites historiques de Bouhamed, sans pour autant avoir quelque chose avec les programmes scolaires, les sorties au titre des sciences naturelles ou la sauvegarde du patrimoine universel. Pour l’information, ce site Romain, Zien, Zitha, malgré ses vestiges enfouis dans le sable sous des monticules d’une dizaines de mètres, avait fourni aux « chasseurs-cueilleurs » du patrimoine au moins vingt milles pièces anciennes, dont certaines, d’après de témoins vivant sur place, auraient été en or. Cette numismatique était disponible uniquement, sur un espace de terrain ne dépassant pas les cinq cents mètres carrés, complètement ratissé, de fond en comble, au point que sur la trentaine de mes visites au site, pour sauver ce qui pouvait l’être encore à la surface, je ne suis tombé que sur deux pauvres petites monnaies délavées. Il parait que c’était une sorte de banque de dépôt, concentrant les recettes de la vente du vin et de l’huile d’olive aux caboteurs. Ainsi, en plus des sculptures et des statues enlevées par le protectorat au site, voilà encore, les restes de cette activité humaine qui se sont volatilisées et dispersées dans le monde, sans que personne ne prenne la peine de les référer au patrimoine de Zarzis ou en donner une lecture historique édifiante. C’était dans cet état d’esprit, que la rage au cœur, j’ai entrepris d’essayer de sauver ce qui pouvait l’être encore dans le sud Tunisien, des destructions humaines, des labours, de l’urbanisation, des touristes, des curieux, des amateurs et des pirates….et après cinq ans de « full action », je suis très satisfait des mes constats, surtout quand, dans certains endroits, j’avais devancés de justesse, les bulldozers et les destructeurs terrassiers niveleurs. Des constats, qui permirent l’identification de deux cents sites et stations dont la moitié, peuvent faire l’objet d’un musée chacune, par l’excellence et la richesse lithique de la préhistoire dans la région. Un travail personnel, passionnel et sincère, qui avait permis aussi à une chercheuse du patrimoine national, de confirmer et situer certains de ces sites et stations préhistoriques. A partir d’une autre perspective, quand le carburant était abordable et je me permettais d’aller au marché de Médenine, pour un bain de foule et acheter ce que je pouvais en produits anciens pour mon « musée », cet espace éco artistique, mis en quarantaine par les dictatures et en cinquantaine par ceux qui suivirent. Il m’arrivait donc de faire des détours dans les Ghorfa des Ksars centenaires de Médenine et visitais les Bazars touristiques où je rachetais les belles pièces de silex à condition de m’en situer la provenance, pour faciliter une lecture éventuelle des mouvements de nos premiers ancêtres. En effet, dans les boutiques-Ghorfa, qui descendent dans la terre, pour en cueilleur la chaleur et la fraicheur selon la saison, j’ai découvert de véritables trésors, pendus au toit et déposés les uns contre les autres dans un tapis de mémoires, de couleurs, de lumières et d’art. Tout en marchandant les quelques pièces que j’avais choisi, sachant que je me ferais arnaquer de toutes les façons, j’ai profité de ces palabres pour puiser dans la mémoire du Bazar-man, digne des personnages des contes d’Aladin et des milles nuits…blanches. « Pour les têtes d’armures en silex, j’en ai vendu plusieurs centaines, surtout aux Italiens, qui en raffolent. Ces trouvailles me parvenaient des alentours immédiats et surtout des travailleurs au champ pétrolier d’El Borma dans le désert Tunisien prés de la frontière Algérienne. A des moments, il y avait aussi des marchands qui faisaient la porte à porte des Bazars de la région touristique, pour vendre en gros le silex taillé provenant du désert de Douz. Quelques fois, des pièces en or, parvenaient aussi d’une ville du sud, avec divers articles de dévotion antique et pierres précieuses. Les dernières années, j’ai pris l’habitude d’aller auprès des villages montagnards, pour fouiner chez les pauvres paysans, les restes des objets anciens, et ce n’est pas toujours facile et il me fallait souvent insister à plusieurs reprises. Cette partie des ksars, consacrée au tourisme, a été conçue et exploitée par les coopérants étrangers de l’après indépendance, qui s’y réunissaient chaque dimanche venant même de Gabés, Djerba et Zarzis, pour une sorte de foire d’échanges et d’acquisitions des pièces antiques. Le « commerce » était tel, au point d’avoir ouvert un café, pour couvrir ce trafic et se réunir dans la légalité. Paradoxalement, cette attitude controversée, avait servi à créer un petit pôle touristique, par l’activité hebdomadaire et par l’attrait du plus grand complexe Ksarien du monde. Voilà, j’y suis, j’y ai travaillé et fait fortune, mais je regrette beaucoup, certaines pièces uniques, vendus bêtement aux touristes. » A un moment, le Bazar-man, s’est aperçu de sons excès de franchise, surtout quand je l’amenais à parler des diverses facettes de son activité, mais, puisque je suis un bon client, surtout dans cette période de récession…on sympathisa allégrement, tout en navigant dans la mémoire du Bazar et le Bazar chaotique de notre mémoire. Lihidheb Mohsen éco artiste Zarzis 15.01.2015