vendredi 16 novembre 2012

Zarzis 235, lieu du crime

Zarzis 235, lieu du crime. Comme le disent, les limiers de l’investigation à sensation, le criminel revient toujours sur le lieu du crime, une sorte de nostalgie à l’acte, une fierté ou une auto-culpabilisation qui rongent et dérangent l’âme…. Et moi, Boughmiga le néandertalien, serial killer, jack the ripper, …… je clame mon innocence malgré les faits accablants et le flagrant délit. C’était il y a six ans au moins, dans la région de Zarzis 235, lorsque dans le top de mon mouvement écologique et au sommet de mon dépassement mental et physique, au milieu d’un éclairci de terre sans herbes, j’ai empoigné la première tête de ma collection. Ce n’était pas facile de trouver un endroit aussi idéal à cause de la végétation touffue et intense. Ainsi commença ma chasse aux têtes et mes victimes commencèrent à tomber l’un après l’autre, grâce à ma détermination et ma rage de conquête des scalps et trophées. Bref, depuis une semaine, je suis revenu sur cet endroit « macabre », pour constater amèrement le surpâturage de l’endroit et la désertification encourue sur cette région, ainsi que les érosions divers favorisés par la nuisance de l’homme. Bien sur, sachant bien profiter de toutes les situations, le défrichement du paysage m’a permis de récolter au raz du sol, ça et là, les restes des Acheuléens, les Moustériens, les Atériens, les Ibéromaurisien, les Capsiens et les Néolithiques….simultanément, passagers de cette terre d’accueil, de paix et de prospérité. Mon « big » ancêtre Néandertalien, a aussi royalement laissé son empreinte en bifaces et shoppers…. Toutefois, il y a très peu de poteries, mais assez de silex blanc avec des lamelles, divisées en trapèzes dont quelques uns sont aiguisés et tranchants. Deux d’entre ces trapèzes sont transformés en têtes d’armure à un seul aileron central, et dentelés d’une perfection étonnante. Mais, la plus belle pièce de toutes les stations et sites, était une tête d’armure rayée comme un zèbre que j’ai tout de suite appelé la « panthère rose » en chantonnant l’air fameux de circonstance. D’autre part, les éclats d’œufs d’autruches sont présents mais de faible concentration. Mais ce qui est étonnant, l’omniprésence de bouts de meules en plusieurs sortes de pierres et broyons divers, ce qui est en légère contradiction avec l’absence de poterie, car à ma connaissance, l’agriculture et la poterie étaient maitrisés relativement conjointement. Cet endroit, se caractérise aussi par un espace avec plusieurs bris de silex, et vu la prédominance des grattoirs blancs, ça ne peut être qu’un foyer de taille locale. Il m’a fallu ces six derniers jours de prospection intense de cette aire préhistorique, avec mon sac de toile et mes deux bâtons de pèlerin investigateur et je suis très heureux de mon butin de bandit de grands chemins et la réussite de cette opération « blitzgrieg ». Sur le lieu du crime initial, j’ai eu le bonheur de trouver deux autres têtes….bien scalpées et taillées pile et face avec une précision redoutable, deux triangles équilatéraux et une demi douzaine d’incisives de mes ancêtres, arrachées volontairement pour une meilleur gestion des dents en fonction de la consommation des grains. Ainsi, cette attirance irrésistible, ce reflexe intuitif, m’a permis de peigner Zarzis 235, et les têtes, les feuilles de laurier, les burins, les meules, les broyons, les lamelles, les grattoirs, les perçoirs, les bifaces en silex, les incisives humaines….sont désormais entre de bonnes mains, et ne sont plus à la merci d’un laboureur, d’un bulldozer, ou tout simplement de l’oubli, la négligence et le chapardage. Ainsi revint Arsin Lupin avec le butin, démystifia Sherlock Holmes les énigmes Hitchcockiens, sapristi l’histoire amusa Agatha Christi, des milliers de têtes tombèrent avec Gérard de Villiers et Saint A. s’amusa avec les Don Quichotteries de Boughmiga, voilà. Lihidheb mohsen éco artiste Zarzis 16.11.2012

lundi 12 novembre 2012

Ghannouch, Gabés.

Dans une mini ruée vers le nord, qui m'a amené jusqu'aux tranchées naturelles de Oued Akarit, juste après Gabes en partant du Sud, cette barrière de cours d'eau profonde et stratégique que mes ancêtres "Néandertaliens" utilisaient pour coincer les mammouths et les moas, en les poussant à coups de cris, de branchages, de feu, de semblant de sagaies...pour les faire tomber dans le précipice et s'en empiffrer les canines avec la horde d’hominidés. Bref, ce n'est que le contours de mon histoire, malgré que c'était un journée mémoriale, digne d'un vraie guerriers des temps modernes et d'un commandos de l'esprit...et du coeur. Les détails seraient pour une autre narration....car tout en revenant ce jour même de la région de Gabes en longeant le littoral sous un violent sirocco, je suis passé par plusieurs villages, cottages, plantages,...avec ça et là, des ouvriers agricoles et des paysans paisibles. A la vue des légumes, surtout les carottes que j'adore, j'ai pensé à la ville de Ghannouch que je ne connais pas encore et qui approvisionne tout le sud en légumineux. Alors, j'ai redressé la barre de ma "coccinelle" direction Sud-Est et en vingt minutes, regardez Messieurs et mes Dames, ce que j'ai fait : "En entrant dans la ville de Ghannouch par un accès secondaire, il m 'a fallut du temps pour parvenir au centre où une sorte de guitare orne la place. Bien sur dans chaque ville au monde, je cherche la mer sans lequel je suis perdu et il m'a fallu aussi un peu de temps pour y parvenir au milieu de plusieurs groupes d’élèves qui biglaient cette voiture fumés au passager moribond. A l’horizon, j'ai vu une colline juste au bord de la plage et quand je m y suis arrêté, il y avait de petits bateaux avec des pêcheurs qui réparaient leurs filets. Répondant à ma déformation naturelle, j'ai commencé tout de suit à fouiner dans la colline et entre les débris de verre, les amas de matériaux de construction, les branchages et les couchettes d'enfants, j'ai eu l’immense bonheur de trouver des morceaux de silex taillés et significatifs en un temps records et après avoir flairer l'endroit avec succès. Bingo, me suis je dis, parmis, ls quelques centaines de milliers de personnes qui ont fréquentés cet endroit, je suis le seul à l'avoir honorer et respecter les traces de survie de l'homo-gabezien ou capsien pour faire scientifique." En sortant de la ville, j'ai consommé mes vingt minutes de descente sur cette ville comme un rapace, comme un tourbillon perspicace....pour sauver notre mémoire commune du rasage systématique de notre patrimoine naturel et culturel. Ainsi, mes amis de Ghannouch et d'ailleurs, ce petit trésor a été tout de suite mis dans un bocal avec le nom de l'endroit, pris en photo et restera dans le musée mémoire de la mer et de l'homme, et
voilà, maintenant, est venu le moment de le vulgariser, avec une chaleureuse poignée de main avec touts les amis, les amoureux de notre histoire, de notre pays et notre devenir commun.

dimanche 4 novembre 2012

Guerguebia

Guargabia Aujourd’hui j’ai décidé de descendre sur Gargabia, une sorte de croisade, de croissade, de reconquista, de razzia, de rush for the land, de débarquement …, une descente anthropopulus, sur les espaces naturels de mes grands parents les « Boughmiga néanderthalensis » dans la région de Zarzis. En effet, tôt le matin, en tenue de combat, l’armada se mit en marche de conquistador sous des nuées de brouillards venant du nord. J’ai commencé par constater un monticule dans le relief et comme d’habitude les bulldozers ont déjà fait leur affaire en trouant partout et défigurant l’endroit à la recherche de trésors qui n’existent que dans les fantasmes des fossoyeurs du patrimoine. Des trous béants parsemaient l’endroit et je frissonnais à l’idée d’y tomber car je ne serais retrouvé qu’après une semaine au moins. Un peu plus loin, un puits aménagé, source de vie et de survie cette fois, était certainement creusé depuis très longtemps à même la terre car seul son col supérieur était bétonné sommairement. Juste devant ce puits, deux bassines bâties en pierre pour desservir les animaux, moutons, chèvres, chameaux… en eau potable. J’ai eu dans mon esprit un smiley pour les gens qui trouèrent la terre pour en faire sortir la vie. La Guerguebia est une appellation descriptive de l’endroit en forme de « meule » entouré de lacs salées de toutes les cotés, ce qui fait sa fréquentation humaine était un peu rare à travers les âges. Un ami m’avait dit qu’il y aurait les restes d’une église introuvable dans cette région sur la base d’anciens écrits parlant du prêtre de Guerguebia. Toutefois, il y a un endroit juste à coté au nom de « Moussalla » (l’autel de prière en arabe) et la correspondance serait probable. De toutes les façons, c’est la préhistoire qui me préoccupe et j’en suis mordu à mord. Pourtant il m’a fallu « cavaler » dur pour trouver quelques rares silex taillés. Le premier, une sorte de lamelle-tête-d’armure était blottie dans le lie d’un petit courant d’eau de pluie. Plus loin au milieu de cette meule, un petit olivier résistait encore dans ce désert et tout autour, j’ai pu récolter quelques lamelles fines certainement utilisé pour dépecer les poissons qui étaient abondants dans le lac salée juste en face appelé « Sebkhet el Maleh » et qui était lié à la mer de Alouane. Il commençait à faire chaud pour un début de novembre, quand je me suis trouvé au fond de ce relief de collines et vallons pierreux et inhospitaliers, et dû prendre une bouteille d’eau dans mon sac en quittant la voiture pour faire le rayon à explorer. J’ai pris aussi mon bâton car on parle de sangliers sauvages, de loups et de chiens sauvages…et les ossements de moutons dévorés ça et là renforcent mes réserves. Rien, Nada, Nichts, … à part quelques scarabées qui se chamaillaient en chaleur, ou de gros crickets, qui sautillaient dés que je m’en approche comme pour me guider vers un destin inconnu. Mais comme vous commencez à reconnaitre le flair de « Boughmiga le néanderthalien » pour tout ce qui concerne ses ancêtres…j’ai déniché un endroit abrité des vents du nord sur le flan d’une colline juste en face du lac sus nommé… où j’ai trouvé un joli biface aux deux tiers sous le sable, des bouts de meules, quelques silex grossièrement taillés vraisemblablement au paléolithique, des pierres broyons, des nucléus, des tranchants avec toutes sortes de pierres… C’était un endroit de quelques dizaines de mètres carrés, dont les contours étaient complètement déserts et sans les moindres traces de vie humaine. Entretemps, j’ai « biglé » « zyeuté » un autre flan de colline qui me parait intéressant et promettant, mais il n’était pas dans le rayon de mon périple et je n’ai plus la force de supporter cette énorme fatigue et cette chaleur. Très prochainement, j’irai explorer cet endroit et les autres dans la région. Livingstone, Magellan, Ibn batouta, Christophe Colomb, Ulysse….auraient toujours une pensée favorable et reconnaissante de « Bouhgmiga le néanderthalien ». Lihidheb mohsen

mercredi 26 septembre 2012

Biban art

Il faut reconnaître que j'ai une relation particulière avec cet isthme légendaire qui se prolonge entre la mer et le lac El Bibane sur un longueur de vingt km au moins. Non seulement, j'ai une forte sympathie à ses pauvres habitants, pêcheurs au jours le jour cloîtrés entre l’exploitant, la mer, le lac, l'absence de transport, la distance pénible vers la ville et le poste de police qui contrôle l'entrée. D'ailleurs il y a quatre ans, il a fallut que je gueule haut et fort et m'insurger sur le net et à la radio pour que ces gens aient de l'eau potable.... Tout de même, je ne peux pas parler du silex de mes aïeux et négliger mes contemporains... Bref, cet isthme est très fertile quand il y a de la pluie mais reste sans eau et c'est pour cela, que les seuls édifices historiques sont le fort de "Sidi Ahmed Chaouch" qui contrôle l’accès et la sortie de la ville romaine de Mdeyna, située sur la cote sud de lac. Submergée en partie par l'eau, cette ville (Atlantide) était un relaie entre Zien et Sabrata. Arbitrairement branché sur le préhistorique, j'ai toujours longé des centaines de fois les plages de cette langue de terre dans mon action écologique de collecte de déchets et quelques dizaines de fois la dorsale rocailleuse au milieu de l'isthme, mais à vrai dire le silex se fait rare et à prédominance paléolithique supérieur. Il a fallut que je constate des travaux de terrassement de terrains pour que je revienne fouiner sur les lieux et trouver des merveilles de cette époque. Un couteau parfait dentelé d'un coté et tranchant de l'autre, un bel broyon oblongue et très lisse, quelques lamelles dentelées, des pointes de lance....Pour les pointes d'armures je n'ai trouvé qu'une seule sur une cinquantaine de sorties. Toutefois, le silex n'est pas abondant, mais les pièces sont grandioses et imposantes. Ce que vous pouvez constatez aussi sur les photos ou comme pour mon recyclage éco artistique des objets provenant de la mer, j'essais de configurer les silex de telles sortes qu'ils expriment un message, leur message pour que nous réfléchissions sur notre parcours. Un assemblage reprend l'évolution des outils du biface, aux lamelles, aux têtes d'armures, au fer représenté par un clou géant de l’époque romaine et enfin, des douilles de cartouches de chasse qui symbolises notre déchéance et notre agressivité gratuite. Ainsi, dans cette configuration, j'ai résumé l'histoire de l'homme depuis sa découverte de la pierre, sa maîtrise de la taille, le feu, la poterie, le fer, la poudre...une histoire de douleurs de souffrances. On peut dire alors, qu'El Bibane ou Ejdaria comme il plait à l'administration de l’appeler
, est une région pleine de petites stations puniques, romaines, logeant la mer et sur la colline, mais toutes les pièces silex sont du paléolithique supérieur ce qui peut être confirmer par la quasi absence de bris.

lundi 3 septembre 2012

Le Néanderthalensis de Djerba Zarzis.

Nos parents nous disaient toujours, que le blé d'Aguiba, quand un couscous en est fait, n'a pas besoin de d'huile d'olive, car il est déjà parfumé et aromatisé par cette terre fertile et généreuse. Situé au bord du lac salé "Sabkhet el maleh" en plein milieu de "Djerba Zarzis Anthropopolis", Aguiba produit du céréale, des pastèques et des melons, pendant les années de bonnes pluies. Plusieurs troupeaux de moutons y grignotent les arbustes et les restes des récoltes. Bien sur la culture de l’orge est prédominante pour le caractère stratégique et nutritif de cette denrée utilisée particulièrement pour en faire de la Zoumita, en poudre granulée avec un peu d'eau et assaisonnée avec une légère quantité d'huile d'olive. Un met ou entremet, très pratique et bon marché, fournissant la satiété et la santé en tant que produit totalement local et compatible aux besoins nutritifs. Les bergers, les voyageurs, les pèlerins, les maçons, les cueilleurs d'olives, les marins, les sédentaires, les étudiants, les laboureurs, et même nos chers amis les émigrés en Europe....s'en approvisionnent et consomment la Zoumita. Il faut aussi reconnaître, que ce ne sont pas les Akkara habitants de Zarzis, qui ont découvert la valeur des terres d'Aguiba, ni les Bérbéro-Arabes, ni les Punico-Romains ou les Garamantes.....mais c'était plutôt mon grand ancêtre, my ancestor, my grossfater, le Néanderthalensis de Djerba Zarzis. En effet, vu le nombre de stations préhistoriques et primitives tout autours de cet endroit à prédominance paléolithique supérieur...visibles par les brûlis, les escargotières, les bifaces et bris de silex...et les outils grossièrement travaillés pour le grattage, le dépeçage ou la chasse. Ce qui prouve l’avènement d'une agriculture précoce dans cette région, peut être en même temps ou avant la Mésopotamie, surtout avec la faucille en silex que j'ai trouvé à Aguiba, dentelée, courbée, pédonculée...et très pratique pour la moisson, surtout quand elle est placé dans le creux d'un bâton moyen sous forme de faux. Ainsi, loin avant la faucille de Mao Zedong le paysan, de Vladimir illich Lénine l'ouvrier, d'Enver Hoxha le scribe.... voici, mon ancêtre, le Néanderthalensis de Djerba Zarzis, l'humain, le sage....nous laisse son message de paix lors de son passage, à travers sa faucille de prospérité et de solidarité humaine.

dimanche 5 août 2012

La main de Boughmiga

Et voila, si vous le voulez bien, vous m'accompagnez dans mes sorties, sur terrain, à marauder comme des chasseurs cueilleurs, qui ne font pas mal ni aux animaux, ni aux arbres et les plantes...et encore moins aux humains, juste à contempler l'environnement et retracer le cumul des parcours de nos illustres ancêtres communs. Bien sur, je ne peux tout de même profiter seul de cet immense plaisir et cette jubilation anthropo-narcissique. Cette fois, autour de la ville de Zarzis, cette région à vocation préhistorique axée sur le néolithique supérieur...et élément fondamental de l'ensemble "Djerba-Zarzis-Anthropopolis"..., je présente les trouvailles d'un endroit que j'ai prospecté durant une trentaine de visites sur une période de trois années au moins. Cet endroit, m'a aussi interpellé par sa position stratégique pour l'homme primitif et surtout par quelques surfaces soufflées par le vent. En effet, après un vent d'Est, un vent d'Ouest, un Sirocco, une tempête de sable, un orage, un labour, après plusieurs passages de troupeaux de moutons..., je trouve chaque fois, un bout de meule, un silex, une tête d'armure, une écaille d'oeuf d'autruche, un tesson de poterie primitive, un broyon, un biface, un bout de coquillage utilisé comme tranchant, un triangle ou un trapèze en silex... Comme la main de Fatma est sacrée, dans nos habitudes, dans nos traditions culinaires, sur les façades de nos maisons, sur la proue des bateaux comme porte chance et bonheur, Fatma, nom illustre de la fille du prophète, bénie et chérie, et souvent repris pour parler de la femme arabe en général, et devant la l'amalgame des temps qui courent au sujet de la sacralisation fétichiste de Fatima et sa désacralisation constitutionnelle menaçante, et dans un geste de résistance au sexisme réducteur et l'anthropo-rétrogradation, j'ai eu le réflexe de remplir la "main de Boughmiga" par les pièces maîtresses de mes trouvailles dans cet endroit. Cette main, qui tout en prenant compte de la sacralité de la vie, du parcours humain...porte quelques dizaines de milliers d'années d'histoire, d'art et de lumières. "La main de Boughmiga" le néandertalien, ainsi pleine et consistante, de son passé et de son histoire, est aussi pleine de volonté et de courage pour en découdre avec le mal, la pauvreté, les maladies et les dangers qu'encoure la vie en général. La main de Boughmiga, avec le bout d'écaille d'oeuf d'autruche troué pour le collier de la Fatma d'autrefois, reprend et expose cet appel d'humanité par l'art et l’intelligence. La main de Boughmiga, ainsi féconde, inséminée et sacrée, est aussi tendue vers le créateur, vers les décideurs, vers la conscience humaine....quémandant la paix, la liberté et la prospérité à touts les humains et toutes les créatures.

mercredi 25 juillet 2012

Ramadan, sagesse et piété.

Malgré la chaleur suffocante, la longueur des journées, les divers "manques" pour ceux accrochés par le Tabac, le Café ou la "Neffa"..., Malgré la cherté de vie, la dégradation du pouvoir d'achat, l'anarchie des prix avec une tendance folle à la hausse..., malgré les tentations des besoins primaires comme boire et manger..., malgré les tentations "animales" pour certains qui en font un "plat" et un fantasme de première importance..., poussés par la sagesse et la foi, par l'élan irrésistible vers le créateur, par le sentiment de solidarité avec les pauvres et les démunis...les jeunes et les moins jeunes, jeûnent rigoureusement et répondent favorablement à l'un des cinq piliers de l'Islam. En effet, ce mois sacré, au delà de la croyance et du rituel, donne à tout les aspects de la vie une dimension féerique, festive et bienheureuse. L'ambiance dans les marchés, le choix du pain, des légumes, des fruits, les "Zlabia", les fruits, les poissons... ou plutard dans le soir, l'ambiance dans les Cafés, devant le narguilé ou un café Turc aromatisé...sur les cris des joueurs de "Chkobba", "Rounda", "Domino", "Echecs" .... Bien sur, toutes les activités normalement effectuées pendant le jour versent vers le soir, avec des veillées jusqu'au matin pour le "Shour" dernier repas, avec plusieurs travaux comme la maçonnerie, la menuiserie, les ferrailleurs, et les commerçants bien sur se font pendant ces nuits merveilleuses. Dans une société, où la gaîté et la joie de vivre, sont soumises à une rigueur totale et fondamentale, ce mois, est une occasion d'éclatement expansif et une récréation comportementale. Chaque soir, à la rupture du jeûne, tout le monde s’empiffre de mets locaux et exotiques que les jeunes filles et les femmes s'empressent d'offrir à la famille. Généralement, on prend une datte, un verre d'eau ou de lait caillé, ou une "Zlabia", puis la "Chorba" une sorte de soupe au poisson, puis les salades de toutes sortes, vient encore le plat principal sous forme de Couscous, des pâtes ou de nouvelles recettes glanées sur le net ou la TV...enfin, les boissons et les fruits. Pour cette année, nous avons droit aux fruits de saison qui sont les pastèques, les melons, les pommes, les poires, les cactus, les figues, les raisins, les dattes, les amandes vertes, .... A la fin, après avoir bu une quantité énorme d'eau et de boissons en fonction de la chaleur de la journée et les labeurs effectués, vient le verre de thé à la menthe qui embaume l’atmosphère par son arôme et sa saveur. Pour la morale de l'histoire, pendant ce mois, tout le monde devient ou bien fortement religieux, ou grand mangeur, ou un grincheux aux nerfs à fleur de peau, ou somnambule pendant la journée, ou bien noctambule passant toute la journée à dormir....ou encore, et le plus plausible, on cumule toutes ses attitudes à la foi. Entre Gargantua, Kostoglotov, Achaab, .... et le bienfaiteur solidaire avec les pauvres....il faut trouver le lien...car pour certains, il n y a rien. Sahha Chribitkom......quand même, mais il faudrait se conformer au principe bienfaisance et de soutien aux démunis et les assister à s'en sortir parleurs propres moyens. Faites en le point pendant l'Aïd, si vous êtes un bon croyant et un bon citoyen.

dimanche 1 juillet 2012

Zarzis Bifaces

Malgré la prédominance du néolithique dans les sites et stations préhistoriques de Zarzis, il y a plusieurs endroits où les bifaces de l'homo Erectus, Néanderthalensis, Sapiens, ....et certainement, avec des intermittences, des retards et avances, ... les Mechta, les Atériens, Capsiens, Garamantes..., est disponible. Dans tout le Sud-Est, et spécialement à l'Oasis de Maydher, Oued Souitir, Oued Bouhamed, Bogra, Hnich, Gtoo Essaaf, Choucha, Allouane, Felta, Drablia...., ces traces incontestables de notre ancêtre commun, sont encore à découvert à même le sol. Dans la région de Bogra, il y a des endroits où des pierres calcaire plates sont excavés ou même trouées en forme de cercle ou en triangle. De tailles différentes, elles ont été toutes trouvés face au sol. Pour l’île de Djerba, malgré que j'ai trouvé quelques silex taillé aux alentours des sites classés...il y a très peu de Bifaces, mais j'ai pu dégoté un bout d'écailles d'oeuf d'autruche sur les traces d'un labour à la proximité de Mininx ainsi que des broyons sur le même site et Aghir.
N'ayant pas encore prospecté la profondeur de Bengardane, je reste sur ma faim et compte m'y mettre dés ma retraite très prochaine, mais pour ça il va falloir que m'impose des freins, pour ne pas me laisser perdre dans le Sahara. Bien sur, si la situation le permettrait, je ne manquerais pas de regarder le littoral Libyen, qui est le prolongement naturel de l'histoire humaine dans la Djeffara.




Monsieur Ridha Boussoffara, remarquable chercheur Tunisien et responsable de la préhistoire, avait promis, lors du séminaire organisé par l'Association de la sauvegarde du patrimoine de la presqu'ile de Zarzis, de programmer la prospection de la région. Bien sur, je resterai disponible pour faciliter son travail et confirmer mes constats. Toutefois, Djerba-Zarzis-Anthropopolis, ce n'est pas seulement des bifaces, du silex....c'est du béton.

lundi 18 juin 2012

Le papillon de Wilhi, Djerba Zarzis, Anthropopolis.


Le papillon de Wilhi, Djerba-Zarzis Anthropopolis
Comme j’étais heureux de tomber sur cet endroit perdu, éloigné, oublié, par la grâce de Dieu pour sauver cette Mosquée de la main maladroite de l’homme destructis. Sonné par la beauté et la piété de cet endroit, j’étais reçu par trois faucons superbes et pu apprécier l’architecture modeste, locale, typique, profondément Djerbienne, humblement musulmane, globalement contestataire et autonome dans sa relation transcendantale et périphérique. En effet, construite sur un monticule légèrement dégradée, loin de toutes habitations, avec un paysage magnifique, la mosquée Ibadite de Wilhi, au centre ouest de l’Île de Djerba, est un petit complexe de dévotion, de culte et de mystique ancestrale. Composée de trois constructions distinctes, dont la mosquée proprement dite, avec deux « Mihrab » pour l’Imam, plusieurs arcades et des sourates inscrites en relief sur le toit des dômes dormantes et oblongues. Le deuxième édifice est ouvert d’un coté avec de belles arcades en pierres taillées et des inscriptions coraniques sur les parties du toit. Plusieurs citernes pour la collecte de l’eau de pluie, parsème la mosquée et lui aurait donné certainement une autosuffisance et un caractère écologique et humain. Tout autour de cet endroit, j’ai constaté des blocs de pierres ornés de rayures artistiques très particulières et très belles. De l’autre coté le pavillon des ablutions et du domicile probablement, était composé d’une première salle aménagée savamment pour la collecte et la bonne gestion de l’eau pour le rituel directement d’un puits situé à l’intérieur de la construction. La deuxième chambre est sans fenêtres et ses arcades autour du lit construit en pierre, serait la demeure du Meddeb. L’autre chambre a aussi des estrades en pierre en guise de lits pour enfants et une fenêtre du coté Est, lui donnant un caractère de salle de séjour et de convivialité. Au centre, une belle cour et quelques palmiers.  Juste derrière la mosquée, à quelques mètres, une descente raide mène vers une grotte transformée en mosquée souterraine par les premiers musulmans contestataires de l’île. Récemment restaurée, la mosquée de Wilhi, est l’une des plus belles de Djerba et inspire beaucoup de sagesse et de mystique.
Un kilomètre plus haut, la mosquée de Sidi Aych, encore détruite mais simple et belle, comporte aussi une construction souterraine. Quelques bouts de vêtements multicolores ont attiré mon attention pour comprendre tout de suite leur caractère « quémandeur » quand j’ai lu les inscriptions en charbon sur les murs. En effet, plusieurs phrases animent les parois, les couloirs et les toits dont on peut lire des cris de détresses,  des vœux de bonne santé, d’un bon mari, d’une progéniture pieuse, une bonne pluie pour les champs et le bétail….le tout dans un langage magique de bonheur et de résignation sublime envers Allah, le créateur.




Ainsi, comme j’étais reçu à l’arrivée par trois faucons, maitres incontestables des lieux….un joli papillon, butterfly, schmetterling, posa longuement devant moi, fixé par un vent assez fort, pour compléter ce tableau mystique et cette fusion multidirectionnelle et multidimensionnelle. Faucons, hommes et papillons, bonne continuation.      
Lihidheb mohsen éco artiste 10.06.2012
Djerba Zarzis Anthropopolis.  

dimanche 27 mai 2012

Khédache Béni, Khédache





 Khédache béni, Khédache.
Très tôt le matin, j’ai fait le plein d’essence et d’impatience pour monter la montagne vers le plateau, là-haut,  foyer, des Béni Khédache, des Zammouri, des Mhadha, des Hwaya, des Bérbéres, des Hilaliens,… des Ksars fortifiés et dominants. Crispé sur mon volant, à cause de l’escalade raide et le vertige qui hante l’équilibre de mes huiles… Parvenant au plateau de « Aïn El Inba », célèbre pour les accidents, faut faire attention et l’immense caserne militaire qui chapeaute la falaise monumentale, j’ai commencé à récolter mes silex sur un terrain vague épargné par le grattage des hommes et des machines. En une heure, j’ai trouvé suffisamment d’objets pour classer l’endroit au paléolithique supérieur, à cause de la qualité du travail sur les pierres en silex brun beige. Quelques lamelles édentées, plusieurs grattoirs, deux bifaces, une feuille de laurier et un bout de meule jaune. J’étais très fier de ces trouvailles et du fait de démontrer que cette région a été le foyer de nos ancêtres primitifs. La qualité du silex était homogène ce qui dénote du peu d’échanges et de communications avec d’autres espaces…
En escaladeur conquistador, pionnier, Tartarin de tarasconien, Livingstone, Magellanien, Ibn Batoutique…Christopher Colombien,…j’ai continué mon escalade vers la ville de Khédache béni Khédache… où j’étais surpris par le manque de voitures et le peu de mouvement comme dans un village du Western pendant la sieste. Pourtant, les hommes sont très sympas, calmes et hospitaliers. J’ai acheté quelques trucs dont je n’ai nullement besoin, mais pour communiquer avec les gens et consommer local en bon citoyen faisant du tourisme intérieur.
J’ai visité le Kar des Mhadha et le relais touristique de Ksar Jouamaa, où, guidé par le gérant, j’ai pu apprécier la grandeur, la hauteur et la valeur historique de cet endroit merveilleux. De belles chambres bien aménagées dans les rochers ou surplombant un immense paysage avec de rares traces de l’homme. L’odeur de la cuisine traditionnelle, avait réveillé mon appétit, mais ma voiture était au dessous de la montagne et il faut que je me dépêche et quitter Khédache Béni Khédache.
J’ai aimé cet endroit, je vais y revenir, m’investir dans la grandeur de mon passé, de mon futur, mon devenir.

Lihidheb mohsen

dimanche 13 mai 2012

Deuxième journée "Zien" Ziza, Zita


Deuxième journée 13.05.2012
Les travaux des journées « Zian » à Zarzis, ont repris ce jour à 09H30, sous la présidence de Monsieur Sami Ben Tahar. Le public était moins nombreux qu’hier mais de qualité avec de nouvelles « têtes » comme : Jamel Zouagha, Mohamed Chibani, Mohamed Ayer, Ridha Hammouda, Taoufik Khnissi, Hassen el Ghoul, Zouagha Béchir, Dhaou ben Dhaou, Ahmed Ouercheffani, Tahar Anfar, Abdallah Attia, Mohamed Aissa, Jahouach Tarzan, Nejib télécom, Hafedh Benamor…
Première intervention : Ridha Boussoffara, La région de Zarzis, à travers la préhistoire.
Il a commencé par initier les participants aux connaissances de base relatives à la préhistoire qui commence à partir de l’australopithèque jusqu’à la découverte de l’écriture au quatrième millénaire AJC et la position de la Tunisie dans la carte anthropologique mondiale. Acheuléen, Moustérien, Mechta, Atérien, Capsien, Ibéromaurisien…des dénominations pour situer des humains dans des périodes et endroits précis de l’Afrique du Nord. Des recherches qui nécessitent de plus en plus de techniques, de disciplines et de spécialités, comme la physique, la chimie, la géomorphologie, la stratigraphie…mais, dans le sud où la terre est meuble, sensible aux vents, et les érosions de toutes sortes, au point que les sites et stations sont visibles au raz du sol à travers les pierres brulés, le murex, les coquillages et le silex. Monsieur Boussoffara, a déclaré que la région est encore vierge et n’a pas jouis de recherches dans le domaine, au point les rares renseignements ont été pris grâce aux travaux dans d’autres disciplines effectués par des chercheurs comme Perthuisot et autres. Il a aussi parlé de la domestication de l’homme des animaux, des plantes, des grains, des techniques de survie, pour enfin constituer des provisions dans de la poterie et s’installer en société dans des petits groupes sociaux. Zarzis et Sebkhet el Maleh, qu’il promet de revenir avec un groupe de chercheurs et l’explorer de « fond en comble », parait être un foyer majeur du néolithique et de l’activité humaine des ses stades intelligents. Il compte aussi sur l’assistance du musée mémoire de la mer et de l’homme Zarzis qui possède une collection lithique, pour faciliter les constats et reconnaitre les stations autour de la ville Zarzis « Anthropopolis ».
Deuxième intervention : Ammar Othman,  l’anatomie du Ksar Beni Barka.
Un réel prototype des Ksars qui s’étendent en chaine sur la Djeffara, de Zarzis, Bengardane, Medenine, Tataouine, Bénikhedache, Nalout, Sinaouen…perché sur ses cinq cents mètres d’altitude, formant une forteresse de défence, de sécurité, de provisions et de convivialité. En effet, il parait qu’il contenait des cordonniers, des huileries, des tisserands, une mosquée et même une synagogue pour les israélites. Un bel exemple d’architecture ksourienne et une coexistence sociale précoce.
Troisième intervention : Yassine Bellakhal. Le sud-est pendant la période médiévale.
Un bel exposé sur le mouvement des hommes, des idées et des courants réligieurs dans le sud et les relations constantes entre le chef lieu de Gabes, la centrale du pouvoir d’un coté et avec le Djebel Demer de l’autre. La communication avec les Ibadites de Djerba était intense et réglait en quelques sortes les allégeances et les alliances. Il a aussi bien abordé les dénominations de lieux et des tribus et des villes.
Quatrième intervention : Houda Maatoug. La gestion du patrimoine au début de l’indépendance. Sous prétexte de rénover la ville, élargir les avenues et les routes, débarrasser la population des anciennes constructions en ruines et répondre aux protestations de certains pour les insectes et serpents qui y pullulent, la nouvelle politique politico-urbanistique, a tout fait pour éradiquer les symboles de l’authenticité, l’attachement tribal aux marabouts et casser l’ancien paysage, ce que les colons n’ont pas fait pendant leur quatre vingt années de protectorat. Avec l’accord du ministère de l’intérieur, l’abstention des conseillers Karkara et Bouchhioua, le Borj El Hissar ou Borj Ali Bey, avec ses tours de guet, son pont levis, ses tranchés et sa forteresse, a été éradiqué et rasé complètement. Les Ksars Ouled Mhemed, Ouled Bouali, Ouled Said, Ksar Ezzaouia et une partie du Ksar El Mouensa, ont été aussi détruit pitoyablement. Plus tard, le Souk Edhlam a subit le même sort. Un bon exposé avec des détails et des renseignements forts utiles.
Les discussions de toutes les interventions ont été riches et ont complété et éclairé les assistants sur d’autres dimension.
L’après midi, Messieurs Ali Drine et Fayçal Haddad, nous ont guidé devant les vitrines du musée de Zarzis et nous firent descendre au sous sol de cette ancienne bâtisse ecclésiastique. Aussitôt, le convoi, s’est dirigé en grand pompe vers l’huilerie Gauffretteau, où le groupe a visité la maison coloniale de l’exploitant de l’ancienne ferme, la grotte restauré en 1902 et l’huilerie du même nom susceptible de devenir un musée pour les machines et engins agricoles anciens.
D’après moi, et en observateur lucide malgré ma qualité de membre actif, ces journées ont réussi et peuvent prétendre à 88% de notre pour une première grande manifestation pour  l’association de sauvegarde du patrimoine de la presqu’île de Zarzis.
Lihidheb mohsen.
http://zarziszitazarzis.blogspot.com