mardi 21 janvier 2020

Un loup au milieu de Djerba.

En tant que Boughmiga le néanderthalien, ami de la nature et du vivant, ami avec des tendances vers la sagesse et l’humanité, j’ai continué mon vagabondage sur l’Île des rêves Djerba, au gré du mouvement, des circonstances et du climat ambiant. Il se fait que j’ai eu la possibilité de visiter presque tous les endroits et les régions de ce musée flottant, à ciel ouvert et apprécia à ma façon, le parcours des hommes sur quatre mille ans au moins. Il m’était possible de constater, les traces de l’homme primitif, dont les sites et stations avaient été peuplé simultanément, par les puniques, les romains, les musulmans, les espagnols, les turques, les français puis nous autres berbéro arabes …sans compter les poches ethniques des confréries et minorités religieuses. Un véritable bain de foule dans les espaces de l’histoire, une poignée de main chaleureuse avec mes ancêtres communs avec tout le monde et une communication supra temporelle d’amitié et d’humanité. Cette fois, ayant quelques heures de liberté avant la sortie de mon neveu Dali de l’école, je suis allé revoir un endroit que j’avais visité une douzaine d’années auparavant. Il était encore là, comme il se doit, comme il sied à une île authentique où l’alignement patriarcal et la complexité des successions fixaient le paysage. Les haies du partage initial, les traces du puits de surface, le soubassement en lit de la traite de l’eau par les chameaux, le bassin de collecte et de distribution de l’eau, les ruisseaux éparpillés selon les pentes…étaient toujours visibles et investis par des buissons épineux et protecteurs. J’ai fait un effort mental pour me rappeler ce que je cherchais autrefois, malgré le fait que je bougeais au hasard des rencontres avec les objets, et c’était les bris d’ustensiles en terre colorés par de la matière organique, les morceaux de céramiques avec des décorations multicolores…qui étaient prédominants. C’était d’ailleurs l’endroit où j’avais trouvé une lame de silex digne des pêcheurs, chasseurs, cueilleurs des côtes d’autrefois. Cette fois, j’ai trouvé les mêmes objets, sortis par les multiples labours, ainsi que l’objet en vogue dans mes recherches actuelles, qui sont les pierres basaltiques des volcans, que j’ai réussi à trouver dans tous les sites et stations du sud Tunisiens. Qu’est-ce qu’il en faisait l’homme primitif, d’où elles provenaient, de l’Etna ou des rares volcans du nord…à savoir. Au milieu de mon ratissage méthodique du terrain, en faisant des zigzags, le balayage des compartimentalisations de l’endroit, les spirales fictives et horizontales…j’avais trouvé un loup, blottis entre les sillons…à se lamenter de son éjection de la vie naturelle et à crier sa désapprobation devant ce bétonnage galopant des paysages et l’anéantissement de la vie sauvage. Une belle rencontre avec ce loup jouet, ce jouet loup, qui m’avais effectivement ému, car en tant que prétendu homo sapiens, j’aurais été aussi pour lui, un jouet malencontreux et dévastateur. Il se fait que j’avais apporté réellement plusieurs chiens, sur plusieurs années pour les libérer dans l’île, dont l’un avait des oreilles de loup, qu’un berger du Djeffara m’avait offert. C’étaient des caméléons, des araignées, des hérissons, des taupes, des lézards, des insectes…que Boughmiga avait aidé à raccourcir le temps à leur espèce en les déplaçant sur l’île de la terre ferme de Zarzis, ou le contraire…dans un souci sincère de donner à la vie, une bouffée de vie, aussi minime soit-elle. Ainsi, l’histoire nous montre comment les générations antérieures, avaient fait ce qu’ils pouvaient, en s’intégrant dans l’ambiant naturel de Djerba et en optant pour un comportement équitable avec tous les éléments de la vie. Lihidheb Mohsen 21.01.20 Action mémoire de la mer et de l’homme

dimanche 12 janvier 2020

Gabès. Economie bleue.

Du dix au treize janvier 2020, le fond mondial pour la nature Tunisie, organisa un forum pour l’économie bleue, dans les immenses locaux de la foire internationale de Gabès. Une cinquantaine de participants avaient meublé les stands, sur les techniques de pêche, les produits locaux, les diverses associations et leurs activités, les artisans des produits naturels, les protecteurs des tortus marines et des oiseaux…dans une ambiance dynamique qui avait intégré les interventions, conférences et projections dans ce climat festif de foire. Son excellence Monsieur le gouverneur de Gabès, avait visité touts les stands avec un groupe motivés à la cause environnementale. Trois films importants avaient été projeté sur l’écran géant et le public était visiblement très sensible aux thèmes de pollution et de l’invasion du plastique. Des discussions de « Panda talk », avaient eu lieu avec succès. Sur invitation, l’action mémoire de la mer et de l’homme Zarzis, avait participé par un stand de photos relatant les péripéties, les thèmes et les combats écologiques et humains depuis vingt six ans. Un effort colossal que Boughmiga avait fait, en déplaçant les supports de son « musée » espace écologique. Toutefois, il avait aussi recommandé ses films documentaires écologiques sur la mer, disponibles sur le YouTube, pour d’éventuelles projections. Un public nombreux, avait honoré ce forum sur l’économie bleu, visant à des activités propres, intégrées et durables avec la mer, et en particulier, le golfe de Gabés de Mahdia à Zarzis. Lihidheb Mohsen 11.01.20