mardi 11 avril 2023

Crime et châtiment

 Ainsi, Boughmiga le néandertalien, du haut de sa colline d'observateur, en plus de son rôle d’historiciste honnête, d'acteur constant et inconditionnel pour les causes justes, peut désormais proposer une lecture exhaustive des derniers évènements. Une vision globale et indépendante, pour fixer les uns et les autres, dans leurs actions et réactions vis-à-vis de la migration clandestine et ses bifurcations ; et peut être participer à une meilleure lecture des péripéties du drame. Bien sûr, pour une meilleure approche, la lecture des textes précédents, est nécessaire.

          Avant le millénaire, les corps des victimes de la mer, étaient ensevelis grossièrement dans le lac salé juste à côté de la déchetterie. L'un des témoins, avait affirmé que les endroits étaient reconnaissables aux cercles de graisse humaine sortant de la terre. 

          Des dizaines de corps avaient été enterrés dans les cimetières locales avec ce qu'il fallait de rituel et de compassion, mais quand le nombre était devenu grand, la Mairie était obligée de mettre à la disposition un petit terrain à côté de la déchetterie, aussi. 

          Dès le début, les enterrements de corps des migrants morts à la mer, se faisaient par les ouvriers de la municipalité exhaustivement et un engagé de la croissant rouge les avait assisté en 2011.

          Les pêcheurs de la région avaient fait de leur mieux pour venir en aide aux migrants en difficultés en mer, sans toute fois, remarquer qu’au moins cinq cents embarcations avaient été revendus et peut être pilotés pour faire les voyages vers Lampedusa.

          Un scénario visionnaire, avait été conçu et exécuté depuis quelques années, qui sans le taxer d’opportuniste ni de récupérateur du drame des autres, voulait joindre le malheur des victimes de la mer, prétendre à un prix international par un cimetière moderne et flambant de mosaïques, « faire » organiser le sommet de la francophonie à Djerba et faire faire visiter l’endroit par les leaders Africains et fermer ainsi la boucle de méga-vision.

          Un scénario, dont la lecture linéaire et comportementale, balayant devant elle tout ce qui avait précédé, avait éliminer tout ce qui pouvait entacher l’image de sauveteur, de bienfaiteur unique, d’humaniste dans un pays de sauvages, d’un pourvoyeur de paradis pour des victimes de malheurs toutes leurs vies, et ce, hélas, avec le concours bonhomme et crédule des élus locaux.

          Toutefois, il est inadmissible, de diaboliser le « bienfaiteur » devant les instances internationales, car il reste un être humain et personne n’est à l’abri des tentations, ce qui a été fait par tous les belligérants, dans les rôles de passeur-sauveteur, secouriste-corrompu, bénévole-opportuniste, conseil municipal-complaisant, sommités politiques-figurantes…

          Il ne faut pas être un génie de l’investigation pour comprendre que l’accident des migrants du 21 Sept était un crime qualifié que ce soit par les antécédents en la matière des interventions ou encore par les essais de camouflages et d’effacement des preuves des erreurs par d’autres erreurs plus graves, comme les enterrements secrets et la disparition de plusieurs jeunes.

          C’étaient les pêcheurs et les mères des victimes de Zarzis, qui furent les rabatteurs de la vérité qui avait été confirmée partiellement par le sommet politique, en attendant que ce dernier saisisse le sujet dans sa globalité et non selon les dossiers probablement dirigés.

          Grâce à la sagesse de gens de Zarzis et des Tunisiens, la crédibilité certaine des autorités et la résistance du bon peuple, nul ne sera à l’abri de la justice et le must de la vérité. 

          Le respect du choix des migrants clandestins, à partir, sans les encourager évidement, reste toujours en vigueur, tout en confirmant le soutien habituel de la région aux Africains arrivant au pays dans des nombres convenables, tolérables et réguliers, qui laissent à la société locale son équilibre et son intégrité.