samedi 25 septembre 2021

Arbre du Ténéré

 


                   


Comme il se doit, sans anthropocentrisme ni extrapolation, l’extinction du dernier arbre de la forêt du Sahara, n’est que provisoire et renaitra bien lors de la prochaine glaciation, car le réchauffement climatique, n’est que le phénomène cyclique du climat et de la vie sur terre. Un petit Acacias, juste au milieu de cette mer de sable, repaire des voyageurs de partout, juste au bout nord du Niger, la seule silhouette érigée sur cette aire…, l’arbre était un vrai repaire, dans cet immense désert, aux voyageurs, aux caravanes de dromadaires…, faisant qu’il y avait un avant et un après, un à droite et un à gauche, un aperçu, un raté, un point dans un milliard de milliards de grains de sable, avec une ombre, assez grande pour accueillir deux personnes, un chien, un bâton de pèlerin et une gourde. La première verdure était à quatre cent kilomètres, la première oasis à cent cinquante et certainement plein d’hommes libres, de puits de survie et de troupeaux de chèvres chétives. Devant l’extinction de ce dernier arbre des forêts d’autrefois dans ces endroits, il y a lieu de réfléchir à deux fois et se recueillir devant cet anéantissement fixe et fini, pour s’engager sérieusement à résister à cette désertification foudroyante. A cet effet, dans le cadre de l’action mémoire de la mer et de l’homme, à l’occasion de la rentrée scolaire, la journée contre le réchauffement climatique et en prévision à la fête de l’arbre, un événement a eu lieu dans le dit espace, afin de faire revivre l’arbre du Ténéré et souligner sa symbolique pour replanter massivement des arbres. Un joli assemblage avait été configurer à partir d’objets récoltés des plages et de la mer. Chaque élève des cent participants, avait participé à sa façon, tout en s’engageant à planter une dizaine d’arbres à partir de cette année. En parlant des bienfaits de l’arbre en général, Boughmiga avait expliqué aux élèves le rôle de chaque composant des racines jusqu’aux feuilles en passant par l’incontournable ombre. Faisant une comparaison regrettable, comment la disparition de cet arbre avait soufflé un aussi grand espace, il compara le phénomène à la disparition par l’irresponsable action humaine de deux cent cinquante kilomètres linaires de haies d’agaves et de cactus dans les années soixante, à Zarzis, pour les remplacer par un goudronnage, un asphaltage et un aplatissement de l’oasis à l’infini. Une image, qui permet une juxtaposition, de quatre cents kilomètres de palmiers étendus et détruis de cet oasis ainsi que cent cinquante kilomètres de haies grouillants de vie, entre l'arbre du Ténéré et les premiers signes de vie végétale.  Un blitz de temps dans les deux cas, avec de grands dommages. Une malheureuse comparaison de finitude, qu’il faudrait arrêter et que l’action mémoire de la mer et de l’homme, dénoncerait avec vigueur, tout en œuvrant à mettre la main dans la pâte pour la reconstruction des éléments naturels de la vie, dans la mer et sur la terre.

                          Lihidheb Mohsen éco artiste 25.09.2021

vendredi 3 septembre 2021

Djerba, francophone...

 




 


Entre le ciel et la mer, des oliviers et des palmiers,

Ombragent une Île prospère, sous son climat particulier.

Elle interpella les sages et subit les pirates de passage,

Tout en retenant les vertus, des conquistadors et combattus.

Dans les centaines de mosquées, partout sur l’Île disséminées,

Il y avait les besoins de survivance, de gestion et de surveillance,

Pour assurer aux habitants cernés, les moyens de perdurer.

Comme elle était toujours ouverte, aux divers négociants,

Assurant des liaisons, dans le bassin méditerranéen,

Pour faire de la laine et l’indigo, un produit fini pour les grands,

Ainsi que par la poterie, des ustensiles de transport performant,

Et le monde est petit, et le monde est grand, avec Ulysse avec Didon.

Il y avait aussi le cumul de sagesse, de savoir et de savoir-faire,

Qui garda les langues, celles qui furent et celles qui viennent,

Pour faire de  l Arabe, un véritable tremplin,

Pour accéder à la civilisation au niveau des  nations.

Et voilà, des monts de l’Aurès, qu’arriva la francophonie,

Pour s’intégrer en deuxième langue, dans l’oral et dans l’écrit.

Sans francophobie quelconque, ni francomanie complaisante,

Elle apporta la culture des lumières, jusqu’à nos esprits ouverts,

Et nous familiarisa pour de bon, aux impératifs du présent.

Qui ne serait pas redevable, aux écrits, poèmes et fables ?

De Racine, de Molière et Diderot, de Descartes, Voltaire et Rousseau.

Tout un nuage de culture envoutant, qui nous transporta dans le temps,

Pour voir le monde d’en haut, en chevauchant les idéaux.

Comme l’Arabe est magnifique, le Français, ne l’est pas moins,

Qu’il faut joindre avec entrain, dans les outils de notre destin.

 

Lihidheb Mohsen écologue artiste 04.09.2021