vendredi 16 novembre 2012

Zarzis 235, lieu du crime

Zarzis 235, lieu du crime. Comme le disent, les limiers de l’investigation à sensation, le criminel revient toujours sur le lieu du crime, une sorte de nostalgie à l’acte, une fierté ou une auto-culpabilisation qui rongent et dérangent l’âme…. Et moi, Boughmiga le néandertalien, serial killer, jack the ripper, …… je clame mon innocence malgré les faits accablants et le flagrant délit. C’était il y a six ans au moins, dans la région de Zarzis 235, lorsque dans le top de mon mouvement écologique et au sommet de mon dépassement mental et physique, au milieu d’un éclairci de terre sans herbes, j’ai empoigné la première tête de ma collection. Ce n’était pas facile de trouver un endroit aussi idéal à cause de la végétation touffue et intense. Ainsi commença ma chasse aux têtes et mes victimes commencèrent à tomber l’un après l’autre, grâce à ma détermination et ma rage de conquête des scalps et trophées. Bref, depuis une semaine, je suis revenu sur cet endroit « macabre », pour constater amèrement le surpâturage de l’endroit et la désertification encourue sur cette région, ainsi que les érosions divers favorisés par la nuisance de l’homme. Bien sur, sachant bien profiter de toutes les situations, le défrichement du paysage m’a permis de récolter au raz du sol, ça et là, les restes des Acheuléens, les Moustériens, les Atériens, les Ibéromaurisien, les Capsiens et les Néolithiques….simultanément, passagers de cette terre d’accueil, de paix et de prospérité. Mon « big » ancêtre Néandertalien, a aussi royalement laissé son empreinte en bifaces et shoppers…. Toutefois, il y a très peu de poteries, mais assez de silex blanc avec des lamelles, divisées en trapèzes dont quelques uns sont aiguisés et tranchants. Deux d’entre ces trapèzes sont transformés en têtes d’armure à un seul aileron central, et dentelés d’une perfection étonnante. Mais, la plus belle pièce de toutes les stations et sites, était une tête d’armure rayée comme un zèbre que j’ai tout de suite appelé la « panthère rose » en chantonnant l’air fameux de circonstance. D’autre part, les éclats d’œufs d’autruches sont présents mais de faible concentration. Mais ce qui est étonnant, l’omniprésence de bouts de meules en plusieurs sortes de pierres et broyons divers, ce qui est en légère contradiction avec l’absence de poterie, car à ma connaissance, l’agriculture et la poterie étaient maitrisés relativement conjointement. Cet endroit, se caractérise aussi par un espace avec plusieurs bris de silex, et vu la prédominance des grattoirs blancs, ça ne peut être qu’un foyer de taille locale. Il m’a fallu ces six derniers jours de prospection intense de cette aire préhistorique, avec mon sac de toile et mes deux bâtons de pèlerin investigateur et je suis très heureux de mon butin de bandit de grands chemins et la réussite de cette opération « blitzgrieg ». Sur le lieu du crime initial, j’ai eu le bonheur de trouver deux autres têtes….bien scalpées et taillées pile et face avec une précision redoutable, deux triangles équilatéraux et une demi douzaine d’incisives de mes ancêtres, arrachées volontairement pour une meilleur gestion des dents en fonction de la consommation des grains. Ainsi, cette attirance irrésistible, ce reflexe intuitif, m’a permis de peigner Zarzis 235, et les têtes, les feuilles de laurier, les burins, les meules, les broyons, les lamelles, les grattoirs, les perçoirs, les bifaces en silex, les incisives humaines….sont désormais entre de bonnes mains, et ne sont plus à la merci d’un laboureur, d’un bulldozer, ou tout simplement de l’oubli, la négligence et le chapardage. Ainsi revint Arsin Lupin avec le butin, démystifia Sherlock Holmes les énigmes Hitchcockiens, sapristi l’histoire amusa Agatha Christi, des milliers de têtes tombèrent avec Gérard de Villiers et Saint A. s’amusa avec les Don Quichotteries de Boughmiga, voilà. Lihidheb mohsen éco artiste Zarzis 16.11.2012

lundi 12 novembre 2012

Ghannouch, Gabés.

Dans une mini ruée vers le nord, qui m'a amené jusqu'aux tranchées naturelles de Oued Akarit, juste après Gabes en partant du Sud, cette barrière de cours d'eau profonde et stratégique que mes ancêtres "Néandertaliens" utilisaient pour coincer les mammouths et les moas, en les poussant à coups de cris, de branchages, de feu, de semblant de sagaies...pour les faire tomber dans le précipice et s'en empiffrer les canines avec la horde d’hominidés. Bref, ce n'est que le contours de mon histoire, malgré que c'était un journée mémoriale, digne d'un vraie guerriers des temps modernes et d'un commandos de l'esprit...et du coeur. Les détails seraient pour une autre narration....car tout en revenant ce jour même de la région de Gabes en longeant le littoral sous un violent sirocco, je suis passé par plusieurs villages, cottages, plantages,...avec ça et là, des ouvriers agricoles et des paysans paisibles. A la vue des légumes, surtout les carottes que j'adore, j'ai pensé à la ville de Ghannouch que je ne connais pas encore et qui approvisionne tout le sud en légumineux. Alors, j'ai redressé la barre de ma "coccinelle" direction Sud-Est et en vingt minutes, regardez Messieurs et mes Dames, ce que j'ai fait : "En entrant dans la ville de Ghannouch par un accès secondaire, il m 'a fallut du temps pour parvenir au centre où une sorte de guitare orne la place. Bien sur dans chaque ville au monde, je cherche la mer sans lequel je suis perdu et il m'a fallu aussi un peu de temps pour y parvenir au milieu de plusieurs groupes d’élèves qui biglaient cette voiture fumés au passager moribond. A l’horizon, j'ai vu une colline juste au bord de la plage et quand je m y suis arrêté, il y avait de petits bateaux avec des pêcheurs qui réparaient leurs filets. Répondant à ma déformation naturelle, j'ai commencé tout de suit à fouiner dans la colline et entre les débris de verre, les amas de matériaux de construction, les branchages et les couchettes d'enfants, j'ai eu l’immense bonheur de trouver des morceaux de silex taillés et significatifs en un temps records et après avoir flairer l'endroit avec succès. Bingo, me suis je dis, parmis, ls quelques centaines de milliers de personnes qui ont fréquentés cet endroit, je suis le seul à l'avoir honorer et respecter les traces de survie de l'homo-gabezien ou capsien pour faire scientifique." En sortant de la ville, j'ai consommé mes vingt minutes de descente sur cette ville comme un rapace, comme un tourbillon perspicace....pour sauver notre mémoire commune du rasage systématique de notre patrimoine naturel et culturel. Ainsi, mes amis de Ghannouch et d'ailleurs, ce petit trésor a été tout de suite mis dans un bocal avec le nom de l'endroit, pris en photo et restera dans le musée mémoire de la mer et de l'homme, et
voilà, maintenant, est venu le moment de le vulgariser, avec une chaleureuse poignée de main avec touts les amis, les amoureux de notre histoire, de notre pays et notre devenir commun.

dimanche 4 novembre 2012

Guerguebia

Guargabia Aujourd’hui j’ai décidé de descendre sur Gargabia, une sorte de croisade, de croissade, de reconquista, de razzia, de rush for the land, de débarquement …, une descente anthropopulus, sur les espaces naturels de mes grands parents les « Boughmiga néanderthalensis » dans la région de Zarzis. En effet, tôt le matin, en tenue de combat, l’armada se mit en marche de conquistador sous des nuées de brouillards venant du nord. J’ai commencé par constater un monticule dans le relief et comme d’habitude les bulldozers ont déjà fait leur affaire en trouant partout et défigurant l’endroit à la recherche de trésors qui n’existent que dans les fantasmes des fossoyeurs du patrimoine. Des trous béants parsemaient l’endroit et je frissonnais à l’idée d’y tomber car je ne serais retrouvé qu’après une semaine au moins. Un peu plus loin, un puits aménagé, source de vie et de survie cette fois, était certainement creusé depuis très longtemps à même la terre car seul son col supérieur était bétonné sommairement. Juste devant ce puits, deux bassines bâties en pierre pour desservir les animaux, moutons, chèvres, chameaux… en eau potable. J’ai eu dans mon esprit un smiley pour les gens qui trouèrent la terre pour en faire sortir la vie. La Guerguebia est une appellation descriptive de l’endroit en forme de « meule » entouré de lacs salées de toutes les cotés, ce qui fait sa fréquentation humaine était un peu rare à travers les âges. Un ami m’avait dit qu’il y aurait les restes d’une église introuvable dans cette région sur la base d’anciens écrits parlant du prêtre de Guerguebia. Toutefois, il y a un endroit juste à coté au nom de « Moussalla » (l’autel de prière en arabe) et la correspondance serait probable. De toutes les façons, c’est la préhistoire qui me préoccupe et j’en suis mordu à mord. Pourtant il m’a fallu « cavaler » dur pour trouver quelques rares silex taillés. Le premier, une sorte de lamelle-tête-d’armure était blottie dans le lie d’un petit courant d’eau de pluie. Plus loin au milieu de cette meule, un petit olivier résistait encore dans ce désert et tout autour, j’ai pu récolter quelques lamelles fines certainement utilisé pour dépecer les poissons qui étaient abondants dans le lac salée juste en face appelé « Sebkhet el Maleh » et qui était lié à la mer de Alouane. Il commençait à faire chaud pour un début de novembre, quand je me suis trouvé au fond de ce relief de collines et vallons pierreux et inhospitaliers, et dû prendre une bouteille d’eau dans mon sac en quittant la voiture pour faire le rayon à explorer. J’ai pris aussi mon bâton car on parle de sangliers sauvages, de loups et de chiens sauvages…et les ossements de moutons dévorés ça et là renforcent mes réserves. Rien, Nada, Nichts, … à part quelques scarabées qui se chamaillaient en chaleur, ou de gros crickets, qui sautillaient dés que je m’en approche comme pour me guider vers un destin inconnu. Mais comme vous commencez à reconnaitre le flair de « Boughmiga le néanderthalien » pour tout ce qui concerne ses ancêtres…j’ai déniché un endroit abrité des vents du nord sur le flan d’une colline juste en face du lac sus nommé… où j’ai trouvé un joli biface aux deux tiers sous le sable, des bouts de meules, quelques silex grossièrement taillés vraisemblablement au paléolithique, des pierres broyons, des nucléus, des tranchants avec toutes sortes de pierres… C’était un endroit de quelques dizaines de mètres carrés, dont les contours étaient complètement déserts et sans les moindres traces de vie humaine. Entretemps, j’ai « biglé » « zyeuté » un autre flan de colline qui me parait intéressant et promettant, mais il n’était pas dans le rayon de mon périple et je n’ai plus la force de supporter cette énorme fatigue et cette chaleur. Très prochainement, j’irai explorer cet endroit et les autres dans la région. Livingstone, Magellan, Ibn batouta, Christophe Colomb, Ulysse….auraient toujours une pensée favorable et reconnaissante de « Bouhgmiga le néanderthalien ». Lihidheb mohsen