mercredi 26 septembre 2012

Biban art

Il faut reconnaître que j'ai une relation particulière avec cet isthme légendaire qui se prolonge entre la mer et le lac El Bibane sur un longueur de vingt km au moins. Non seulement, j'ai une forte sympathie à ses pauvres habitants, pêcheurs au jours le jour cloîtrés entre l’exploitant, la mer, le lac, l'absence de transport, la distance pénible vers la ville et le poste de police qui contrôle l'entrée. D'ailleurs il y a quatre ans, il a fallut que je gueule haut et fort et m'insurger sur le net et à la radio pour que ces gens aient de l'eau potable.... Tout de même, je ne peux pas parler du silex de mes aïeux et négliger mes contemporains... Bref, cet isthme est très fertile quand il y a de la pluie mais reste sans eau et c'est pour cela, que les seuls édifices historiques sont le fort de "Sidi Ahmed Chaouch" qui contrôle l’accès et la sortie de la ville romaine de Mdeyna, située sur la cote sud de lac. Submergée en partie par l'eau, cette ville (Atlantide) était un relaie entre Zien et Sabrata. Arbitrairement branché sur le préhistorique, j'ai toujours longé des centaines de fois les plages de cette langue de terre dans mon action écologique de collecte de déchets et quelques dizaines de fois la dorsale rocailleuse au milieu de l'isthme, mais à vrai dire le silex se fait rare et à prédominance paléolithique supérieur. Il a fallut que je constate des travaux de terrassement de terrains pour que je revienne fouiner sur les lieux et trouver des merveilles de cette époque. Un couteau parfait dentelé d'un coté et tranchant de l'autre, un bel broyon oblongue et très lisse, quelques lamelles dentelées, des pointes de lance....Pour les pointes d'armures je n'ai trouvé qu'une seule sur une cinquantaine de sorties. Toutefois, le silex n'est pas abondant, mais les pièces sont grandioses et imposantes. Ce que vous pouvez constatez aussi sur les photos ou comme pour mon recyclage éco artistique des objets provenant de la mer, j'essais de configurer les silex de telles sortes qu'ils expriment un message, leur message pour que nous réfléchissions sur notre parcours. Un assemblage reprend l'évolution des outils du biface, aux lamelles, aux têtes d'armures, au fer représenté par un clou géant de l’époque romaine et enfin, des douilles de cartouches de chasse qui symbolises notre déchéance et notre agressivité gratuite. Ainsi, dans cette configuration, j'ai résumé l'histoire de l'homme depuis sa découverte de la pierre, sa maîtrise de la taille, le feu, la poterie, le fer, la poudre...une histoire de douleurs de souffrances. On peut dire alors, qu'El Bibane ou Ejdaria comme il plait à l'administration de l’appeler
, est une région pleine de petites stations puniques, romaines, logeant la mer et sur la colline, mais toutes les pièces silex sont du paléolithique supérieur ce qui peut être confirmer par la quasi absence de bris.

lundi 3 septembre 2012

Le Néanderthalensis de Djerba Zarzis.

Nos parents nous disaient toujours, que le blé d'Aguiba, quand un couscous en est fait, n'a pas besoin de d'huile d'olive, car il est déjà parfumé et aromatisé par cette terre fertile et généreuse. Situé au bord du lac salé "Sabkhet el maleh" en plein milieu de "Djerba Zarzis Anthropopolis", Aguiba produit du céréale, des pastèques et des melons, pendant les années de bonnes pluies. Plusieurs troupeaux de moutons y grignotent les arbustes et les restes des récoltes. Bien sur la culture de l’orge est prédominante pour le caractère stratégique et nutritif de cette denrée utilisée particulièrement pour en faire de la Zoumita, en poudre granulée avec un peu d'eau et assaisonnée avec une légère quantité d'huile d'olive. Un met ou entremet, très pratique et bon marché, fournissant la satiété et la santé en tant que produit totalement local et compatible aux besoins nutritifs. Les bergers, les voyageurs, les pèlerins, les maçons, les cueilleurs d'olives, les marins, les sédentaires, les étudiants, les laboureurs, et même nos chers amis les émigrés en Europe....s'en approvisionnent et consomment la Zoumita. Il faut aussi reconnaître, que ce ne sont pas les Akkara habitants de Zarzis, qui ont découvert la valeur des terres d'Aguiba, ni les Bérbéro-Arabes, ni les Punico-Romains ou les Garamantes.....mais c'était plutôt mon grand ancêtre, my ancestor, my grossfater, le Néanderthalensis de Djerba Zarzis. En effet, vu le nombre de stations préhistoriques et primitives tout autours de cet endroit à prédominance paléolithique supérieur...visibles par les brûlis, les escargotières, les bifaces et bris de silex...et les outils grossièrement travaillés pour le grattage, le dépeçage ou la chasse. Ce qui prouve l’avènement d'une agriculture précoce dans cette région, peut être en même temps ou avant la Mésopotamie, surtout avec la faucille en silex que j'ai trouvé à Aguiba, dentelée, courbée, pédonculée...et très pratique pour la moisson, surtout quand elle est placé dans le creux d'un bâton moyen sous forme de faux. Ainsi, loin avant la faucille de Mao Zedong le paysan, de Vladimir illich Lénine l'ouvrier, d'Enver Hoxha le scribe.... voici, mon ancêtre, le Néanderthalensis de Djerba Zarzis, l'humain, le sage....nous laisse son message de paix lors de son passage, à travers sa faucille de prospérité et de solidarité humaine.