dimanche 6 juin 2021

Le coeur battant, du village.

                  


Depuis des générations, les paysans, en transhumance entre l’oasis et les rares pâturages, avaient besoin d’une entente sociale et un repos moral et spirituel. Ils ne cherchaient pas trop à comprendre et s’appliquaient à respecter les rituels musulmans, tout en travaillant dur et faire la prière, là ou ils se trouvaient. Comme les marins, qui devaient rester plusieurs semaines en mer, pour la récolte des éponges, ou les agriculteurs en plein dans les terres, ils s’intégraient merveilleusement avec les milieux et adoptaient leurs prières aux impératifs des situations. La foi, n’était pas seulement un équilibre social, elle était aussi, intrinsèquement liée à la vie quotidienne, sans en parler, sans les moindres questionnements, mais avec beaucoup de simplicité de sagesse acquise sur le terrain de la vie. Au début, il n’y avait pas de mosquée, dans les villages, seulement dans la ville et les tribus, faisaient de leur mieux, pour créer un endroit isolé pour des prières collectives. Effectivement, lors d’un malentendu entre deux familles sur les limites de terrains d’habitations dans l’oasis, il avait été signalé et tranché grâce aux  traces d’un lieu de réunion réservé à la prière. C’était il y a un siècle et demi, quand l’installation dans l’oasis était encore passagère et périodique, selon les saisons. Depuis, des personnages de la région, avaient invité des hommes de culte et de savoir, pour enseigner les principes de la religion et en même temps, initier les enfants à l’alphabétisation et la connaissance. Plusieurs d’entre eux, se relayèrent de pères en fils et laissèrent des traces importantes dans le tissu social du village. Suite à une donation et une participation générale, les assises d’une mosquée avait été bâti, pour commencer par un petit local en guise d’école coranique, bien avant l’école publique. Avec toujours d’imams merveilleux, la région, avait acquis une culture agréable et constructive, au point de pouvoir constaté avec admiration, le nombre de cadres, d’imams, d’infirmiers, de fonctionnaires, d’instituteurs…, sortant de cette grande école sociale et participer pleinement dans la reconstruction du pays naissant. Dans tout les temps, jusqu’aujourd’hui, la cohésion sociale était parfaite, entre les croyants et les moins croyants, entre les mauvais et les moins mauvais, sans négliger d’entendre le mot juste qu’il fallait quand il le fallait. Ce n’était qu’après ladite révolution, pendant un certain temps, qu’il y a eu des remous, par des jeunes radicalistes, vite maitrisés par la sagesse de la population locale.

                    Ainsi, le lieu est toujours, un idéal de vivre ensemble, dans la diversité, le respect mutuel et la solidarité, supra confessiolle, supra ethnique et même ces derniers jours avec l’arrivée des Africains, supra national. Un témoignage, pour appeler le village par son vrai nom d’origine, bien avant la compagne consumériste et hégémoniste, Béni Ftaiel, village de pêcheurs paysans et de gens de bonne volonté dans le sud Tunisien.

                                         Lihidheb Mohsen 06.06.2021

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