lundi 9 août 2021

La trace du crime.

 


                   


De toute les façons, on ne pouvait militer pour l’environnement, sans avoir un fond de contestation politique contre l’établi médiocre et le fatalisme en vigueur dans notre bled, sans avoir une approche globale d’action tous azimuts, touchant la majorité des sujets de la vie, accessibles à l’intervention fougueuse de Boughmiga. On ne pouvait prétendre au titre de citoyen responsable, sans s’impliquer dans les affaires trébuchantes de la région et ne faire de compromis que quand il se trouve dans une impasse incontournable. Un comportement, qui scandalisa les responsables politiques, qui trébuchaient à chaque fois sur la présence de Boughmiga, dans touts les espaces publics, toutes les réunions, tous les évènements et les incidents sociaux…, au point de sentir qu’ils étaient sous la surveillance permanente d’une force inconnue. Boughmiga se comportait clairement en tant que citoyen de pleins droits dans la région et surveille, comme il devrait le faire un homme crédible, les médiocrités de touts bords, pour en reporter les contenus, à sa conscience, son seul arrière garde durant tout son parcours sauvage et jusqu’à aujourd’hui.

                   Comme il signalait aux autorités compétentes les cas de pollutions marine et les déchetteries incontrôlées, les obligeant à faire leur travail et assurer leurs interventions, par des écrits croisés adressés aux divers preneurs de décisions, Boughmiga passionné du patrimoine humain, faisait aussi des rapports sur les fouilles archéologiques sauvages sur les sites anciens, qu’il adressait aux diverses autorités en même temps pour intervenir d’urgence. C’était ainsi, que la voiture officielle venait souvent le prendre pour vérifier l’ampleur de l’agression et quelques fois, pour leur montrer des sites intacts, inconnus, qu’il venait de découvrir et voulait qu’on les mette sur la carte des sites et stations historiques.

                    Voilà quelques palabres, dont il saute la majorité, seulement pour montrer clairement comment il avait trouvé la trace du crime sur un site de la région. Un jour, parmi ses randonnées mensuelles sur toutes les régions du littoral du sud Tunisien, il constata une fouille de surface suspecte et quand il l’aborda de plus près, il trouva un petit monticule de terre, qui en le fouillant, il y avait un morceau de fer cassé d’une charrue de tracteur. Alors tout de suite, il se rappela, comment un jeune homme ayant un prospecteur métallique, avait dit que son détecteur de métaux avait été demandé par un agent du système d’autrefois, pour affaire personnelle, et ce dans la même période. Une coïncidence, une correspondance, un rapprochement, qui fait que cette personne, avait essayé de prospecter la surface du site par cet engin, mais voilà, il était détrompé par un morceau de fer à trente centimètres de profondeur. Personne ne sut cette histoire, ni cette déduction, sauf cet écrit. Eddaawa fi Sahâb echcharr.

               Lihidheb Mohsen éco artiste 09.08.2021

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