Plein de regrets, de sentiments et sincère compassion, j'ai assisté aujourd'hui à l'enterrement de mon collègue et ami Si Said El Ghaber, le postier, le poète, le footballeur, l'activiste culturel, le président du festival des éponges de Zarzis, le débrouillard, l'omniprésent, le présent, parti, pour rester dans notre mémoire, dans les cœurs de sa famille proche, ses amis et ceux qui reconnaissent la valeur des hommes et respecte leur histoire locale. Le cimetière était immense, bien réorganisé, avec une foule de gens qui l'aimaient et l'aimeraient encore, avec une grande amertume, mais aussi un cumul de sentiment de devoir accompli, bien au-dessus, des autres...qui passaient leurs vies, inaperçus, paix à leurs âmes, paix à l'âme de Si Said. Demain, il y aura certainement le "Khetm" et j y assisterais comme il se doit, à la mémoire d'un grand homme de Zarzis. Je ne peux oublier comment à force de sa personnalité et son pouvoir moral, il m'avait sauvé des griffes d'un délégué qui m'avait fait arrêté par la police, lors de mon insubordination catégorique, à cause de son impolitesse vis-à-vis des vieux de la région.
Toutefois, l'un de ses fils, avait signalé avant la "Fatiha" si quelqu'un aurait quelque chose à vouloir du défunt, il sera réglé et si c'était le contraire il sera pardonné. Dans ce contexte, pour rester crédible et respectueux jusqu'au bout, mon ami m'avait demandé dans les années quatre vingt dix, une grande boite métallique de semences de pastèques provenant de la Lybie, pour son terrain à Ejdaria. Donc, il avait certainement oublié, mais je serais heureux, Inchallah, de recevoir cette saison un bon pastèque du milieu de la saison, de celui de Zarzis dont on mangera la moitié au café culturel de Souihel et l'autre en famille.
Gloire à ceux qui laissent des traces et méritent reconnaissance, gloire à Si Said, paix aux hommes de paix. Allah Yarhamhom.
Lihidheb Mohsen 01.03.2022.
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