mercredi 7 décembre 2016

Le goulot d'étranglement

En observant le comportement général, des entités politiques, des structures de l’Etat, des administrations, des directions régionales, des antennes de la centrale…tout le monde pilotait à vue, laissait passer et laissait faire ou étranglait carrément toute initiative ou tout ce qui était constructif et avantageux au bled. Boughmiga en militant solitaire global, avait déclenché plusieurs dossiers en provoquant le conflit et la contradiction, pour les suivre par une traçabilité dans le parcours vertical et la réaction de chaque étage de l’administration jusqu’au dictat central. Il était clair que le sérieux du pouvoir, n’était qu’une façade et les coulisses n’étaient que moisissures et médiocrité stupide, au point de laisser à croire que cette situation était commandité par l’après indépendance et les sponsors de la décolonisation. Un constat pessimiste, malheureusement confirmé par toutes les observations et ballons d’essais, déjà visibles dans la gestion des affaires du pays. Bien sur, la décentralisation, visant à rapprocher l’administration du citoyen, s’était avéré totalement contre productive et le goulot d’étranglement des initiatives, le sabotage des projets, le détournement des cibles, le favoritisme régionaliste, le lobbying clanique, le bureaucratisme nombriliste…avaient étouffé les régions, pour laisser le pays dans la stagnation et la béatitude. Boughmiga, avait bien traité plusieurs domaines, en déclenchant des sujets et des dossiers dans plusieurs disciplines où les attitudes des uns et des autres étaient conformes à l’anti patriotisme et même à la logique rudimentaire. Tout en orchestrant la population dans des danses au rythme macabre, quelques fois valsant sur des sujets plausibles, le politique ou pour se faire comprendre, le facteur politique, avait une constance dans ses approches, laissant le pays sans projets crédibles ni promoteurs. Ne parlant que d’une région, où tout ce qui avait une relation avec l’authenticité, le patrimoine, le panorama, l’écologique, l’économique…avait été systématiquement détruit et bétonné jusqu’au bout. Le Bordj, les Ksar, la rue couverte et ombragée, les marabouts, les dizaines de kilomètres de cactus, les palmiers, les lacs salés, le cimentage des puits artésiens, l’écologie désastreuse, l’industrie locale sabotée, les émigrés rentrant pour investir et qui furent carrément mis en faillite par le pouvoir, la ghettoïsation du tourisme dans des couloirs fermés, la canalisation des forces vivent et la matière grise vers l’étranger, le soutien du capitalisme médiocre et même pas sauvage, l’accentuation sur l’esprit malin et malveillant… étaient des tares grotesques dans les régimes corrompus de l’après indépendance. Malgré l’apport incontestable d’une éducation prononcée vers le consumérisme culturel, qui avait rejoint heureusement un universalisme naturel, malgré le développement subi de la machine des services des transports, malgré la mécanisation forcée du secteur de la pêche, il y a plusieurs secteurs, qui dépendaient de la volonté politique locale, qui sont restés archaïques et rétrogrades. L’agriculture par exemple, le textile artisanal, la mentalité…étaient resté plutôt féodaux et sans grand passage vers l’agro alimentaire ni la manufacture complémentaire à l’économie. Une situation, qui n’a pas été largement affecté par la dite révolution du peuple, qui n’avait rien révisé à part le droit d’expression et de faire des grèves. Les mêmes erreurs restent encore visibles et l’élan de reconstruction et du travail, reste encore submergé par la myopie politicienne. Même le surplus des associations, dont certaines sont sincères et patriotiques, n’avait pas aidé jusqu’à maintenant, à sauver la vie citoyenne malgré les apports et les soutiens ambigus des volontaires étrangers. Comme il l’avait dit un journaliste actif et visionnaire : « il faut bien alimenter la corruption, pour que tout fonctionne, malgré tout. ». Lihidheb Mohsen 07.12.16

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