lundi 30 octobre 2017
SOS Save Our Souls.
Un appel au secours, un cri de détresse, une urgence humanitaire, une situation arbitraire…, désormais, sont une constante dans la vie de touts les jours dans cette région du globe. Les revendications des sans emplois, la ruée des émigrés clandestins, les grèves des instits, les revendications corporatistes, la haine des pauvres, l’insouciance des riches, l’inconséquence des capitaux, la faiblesse des structures de l’état, la montée du radicalisme, la mobilisation des corps de métiers en blocs invulnérables et xénophobes, la pollution galopante, la consommation aveugle, l’installation du commerce parallèle, la fragilité des investissements, le pilotage à vue des affaires du pays…..sont des tares quotidiennes, consécutives, simultanées et paradoxalement durables. Il se fait que Boughmiga, en tant que citoyen conséquent et lucide, s’inquiétait de ces problèmes, depuis les dictatures et œuvrait, dans les mesures du possible à brusquer les situations vers un monde meilleur. L’accroissement de l’économie parallèle ou populaire si on veut, était sa préoccupation et avait essayé de convoyer ce secteur vers une normalisation structurelle et un accompagnement compréhensible de la part de la fiscalité du pays. Bien sur, il y avait d’autres problèmes moins importants, jusqu’au jour où advint la colère populaire et atterrirent dans le plat des gens de la gauche et de la droite et aveuglèrent irrémédiablement le paysage du bled.
De toutes les difficultés, le problème de la pollution, reste encore, le plus incompréhensible et le plus gratuit, surtout, quand les gens ont le temps et les moyens de nettoyer, ne serait ce leurs propres déchets. On sait comment la consommation est arrivée rapidement dans la région, quelques décennies, pendant qu’il faudrait le double aux gens pour s’habituer à la nouveauté d’avoir des déchets et la nécessité de les gérer. Un exemple explicite de ce manque de la prédisposition de l’esprit collectif, s’était passé quand les clandestins avaient été placé dans un camp social à Lampedusa et après une semaine, les bouteilles de plastique de leur consommation, remplissaient les locaux et jonchaient les toilettes. Pourtant, ils avaient du temps, énormément, nos concitoyens, pour nettoyer leurs propres restes.
Sans catastrophisme, ni amertume exagérée, j’écrivais ces préoccupations, durables, quand j’entendis, des cris stridents, des airs de lamentations, des grincements de dents de douleur et de rage….du petit chamelon trainé de force vers le lieu de l’abattage après avoir exhibé sa jeunesse et la tendresse de sa viande, sur la route pour les consommateurs. Plusieurs fois, c’était de petits veaux, d’autres jours c’étaient des chamelons, qui se transforment, chaque matin, en têtes accrochées et pattes ballantes. L’acuité de ces cris et l’immensité de la détresse que ressentent les chameaux pendant leur abattage, sont indescriptibles et ne peuvent que toucher toute personne normale et d’esprit sain. Ainsi, un ami me raconta, comment quand il avait convoyé un oncle plusieurs fois vers l’hôpital de Tunis, le vieil homme mourant, avait formulé un grand regret pour les bêtes qu’il avait tué pour les bouchers de chameaux du village. Une opération, qui reste difficile pour tout le monde.
Dans cette situation totalement négative de vache dans un marécage, Boughmiga, malgré ses appels effectifs depuis des décennies pour le respect de la nature, la propreté de la mer, le respect des animaux, les énergies alternatives, la consommation locale et le développement durable, reste toujours sur son principe, qui aurait été un tremplin agréablement durable pour la révolution et aurait pu résoudre tout les problèmes des temps modernes. D’ailleurs, même si on est devenu champions dans le ratage avec les rendez-vous de l’histoire et le passage à coté des occasions uniques, l’approche écologique, reste valable pour sortir de cette impasse et répondre à cet appel global aux secours.
Lihidheb Mohsen Zarzis 30.10.17
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