dimanche 14 janvier 2018
La baraka de la vieille maman.
Au sixième jour du décès de ma mère, pendant lequel, tout le monde était parfait et toute les péripéties de l’avènement avaient beaucoup d’intégrité et de sagesse locale, j’ai décidé donc, soit aujourd’hui, d’aller très tôt le matin au marché de Médenine, afin de me dégourdir les jambes et faire des achats à bon marché. Juste après l’appel à la prière du matin et au niveau de la steg route de Zarzis Médenine, à quinze km au moins, j’avais croisé une auto aux feux de route pour trouver subitement devant moi une personne marchant en plein dans la route. Heureusement, j’avais une vitesse moyenne et fit un grand coup de volant pour l’éviter et entendit le choc brutal du rétroviseur droit qui vola en éclats. N’ayant pas saisi exactement la nature de l’accident et si c’était un motocycliste sans feux arrières ou un piéton, j’ai rebroussé chemin vers l’endroit de l’incident, avec l’angoisse dans le cœur et la peur d’avoir touché un être humain. Heureusement, la personne marchait toujours, droite, comme un automate, sans même daigner regarder dans le sens de ma voiture juste dernière lui et il paraissait que le rétroviseur, ne lui avait pas fait de mal. Il parait que c’était un déficient mental, livrer à lui-même et ne portait que des vêtements légers et des souliers usés. Devant cette situation et le risque potentiel et imminent sur cette personne surtout quand un flux de voitures roule rapidement dans sa trajectoire, j’ai eu l’idée de rester derrière elle tout en allumant les feux de détresse afin que les arrivants soient avertis. Il faisait encore noir et j’ai du faire au moins sept km dans ma voiture, roulant au pas d’homme à dix mètres de lui, jusqu’au levé progressif du soleil. En ce moment, la personne continuait à marcher sur la route, mais on pouvait la voir et l’éviter d’assez loin. Entretemps, j’avais signalé par téléphone la situation aux gardes de la circulation qui tardèrent à venir, mais ils m’autorisèrent à le laisser continuer son chemin seul, quand la lumière était devenue suffisante aux approches du village de Khalfallah.
Le moral n’était plus suffisant pour aller au marché et je revint vers Zarzis, et juste avant la station de la steg, j’ai pu voir l’endroit du choc et les débris en morceaux du rétroviseur droit. Je sais que plusieurs personnes étaient gravement touchés par les chocs de ses miroirs extérieurs et me considéra très chanceux, là, où, certainement, la baraka de ma mère était présente et m’avait accompagnée dans cette première sortie après son décès.
Par la même occasion, je ne sais encore si les gardes de la circulation avaient pris en charge la personne, mais j’invite avec persistance les chauffeurs à faire très attention pendant les crépuscules à cette personne, aux cyclomoteurs sans phares arrière, aux charrettes sans lampes et aux tracteurs agricoles difficilement repérables de loin.
Lihidheb Mohsen 14.01.18
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