dimanche 9 août 2020

Portraits et sagesse 152

 

Lotfi Jaziri.

                  C’était dans un laps de temps, dans un fond de galaxie, dans le tentacule d’une spirale en mouvement dormante, accroché autour d’un soleil sur un monticule de terre, de moins en moins verdoyant, en récession, comme parait-il pour certains la vie, qui se répète, se récrée et s’amplifie. Ainsi, Lotfi ben Salem Jaziri, du fin fond du sud, aux attouchements du désert avec la mer, tu passas, comme ça, comme tout, comme rien, emportant avec toi un agréable souvenir, laissant après toi, un filament de fraicheur et d’amour à la vie. Ainsi, en papillon blanc, d’un étang à un étang, d’une fleur à une autre, d’une illumination à une autre, tu fis le monde, le désert de Mauritanie, le pays des Viking et la steppe des ours blancs. C’était dans ce dernier espace, que tu préféras disparaitre, pour reparaitre pour toujours dans la mémoire vive, des vivants. Tes amis de Zarzis, de Gabès, de Tunis et d’ailleurs, avaient accepté ton choix, en disant, voilà, c’est la dernière farce de Lotfi. Tu n’étais ni de gauche ni de droite, un citoyen du monde avec des réconforts de tous bords, pour rester dans le souffle de vie confortable et réconfortant, un élan ascendant de ton frère philosophe Néjib. Dire paix à ton âme, c’est insuffisant, car la paix c’est toi et l’âme qui rame sans arrêt, c’est encore toi, chère ami, de tous les hommes bien.

                  Au quarantième jour de ta mort et malgré l’ossature dictatoriale, j’avais pris l’initiative et la responsabilité de célébrer ta disparition à la maison des jeunes de Zarzis, où tes amis et moi, avions débattus longuement ton souvenir, le bruit de bottes de tes convictions de paix et de fraternité et l’élan que tu insufflais à ceux qui te connaissaient.  

                                        Lihidheb Mohsen Zarzis

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