dimanche 8 avril 2018
Journée Mouldi Bouaicha.
La journée Mouldi Bouaicha, eut lieu dans sa cinquième année, sous le thème de la traduction littéraire, scientifique et philosophique, organisée par l’association des amis du livre, avec la collaboration de la maison de la culture de Zarzis, l’école de pêche et la bibliothèque nationale. Pendant la matinée et l’après midi, du 07.04.2017, plusieurs imminents professeurs et docteurs prirent la parole pour aborder le sujet de ses angles différents. Le public était largement satisfaisant et un bus d’étudient arriva de l’université des sciences humaines de Médenine pour enrichir les débats et profiter des interventions. Bien sur, le président de l’association Lihidheb Mohsen et la famille de Si Mouldi, avaient lu plusieurs poèmes du regretté et le secrétaire général Salem Zouagha raconta la biographie du défunt. Aussitôt le coordinateur scientifique Si Ridha Labiadh, donna la présidence de la première séance au Docteur Mohamed Krifa.
- Docteur Ahmed Dhiab : Sur le thème de terminologie scientifique et traduction, il parla de son expérience dans le domaine des encyclopédies médicales et la recherche d’équivalents dans plusieurs langues. Avec un immense savoir et une grande connaissance historique des noms de maladies, d’organes, de symptômes, de médications, d’instruments…il avait impressionné le public par son éloquence dans un arabe parfait et la projection de ses travaux en même temps que ses paroles.
- Ahmed Mlika : De l’université de Kairouan, il parla de sa participation constante dans le périodique « Al Moukhatabatt » qui commença depuis 2011 ses vingt six numéros. Si Mlika parla du rôle imminent de la traduction dans le rapprochement des peuples vers la concrétisation de la civilisation universelle et d’une culture commune dans sa diversité.
- Abdallah Attia : faudrait-il traduire la langue ou les idées !! Notre professeur, très connu dans le milieu culturel de la région, aborda la traduction d’un coté anthropologique en se basant sur le livre d’Emmanuel Todd, « Allah n y est pour rien », qui parle de la révolution Tunisienne de 2011 en décortiquant la société de ses cotés démographiques, procréatives et compartimentales. Toutefois, avec un léger pressentiment d’être à coté du sujet, il était en plein dedans quand il prit comme exemple le point de vue d’un étranger sur la société locale et ses tergiversations matrimoniales collectives.
- Abdelwahed Souayyeh : Professeur universitaire, poète, traducteur, parla de ses expériences dans le domaine, la publication de son livre de poèmes, la traduction d’un recueil d’une allemande Francesca Riginski parait il, dont il récita quelques écrits.
Une discussion eut lieu avec des lectures de poèmes. Après le déjeuner, les étudiants, visitèrent le musée mémoire de la mer et de l’homme et furent impressionnés par cette action écologique et humaine.
Pour la séance de l’après midi, présidé par le docteur Ahmed Dhiab, le public était aussi nombreux et l’ambiance fortement culturelle et sérieuse.
- Docteur Adel Mtimet : Spécialisé en philosophie, il relativisa sa participation malgré sa teneur très importante et un apport considérable à la traduction. D’ailleurs, il bien traduit le livre de Bataille sur l’érotisme avec succès et qu’il présenta dans cette même manifestation l’année dernière. Il pense que la traduction pourrait rapprocher les peuples et développer les échanges culturels. Si Adel Mtimet avait aussi parlé des traducteurs pendant le règne abbasside et la fiabilité de certains dans le transfert à l’arabe de la connaissance grec d’autrefois et les écrits de Socrate et Aristote.
- Docteur Faouzia Dhifallah : Et si Niesches nous parlait !!! avait parlé des diverses traductions du grand philosophe écrivain allemand et évalua leurs crédibilité dans « Ainsi parlait Zarathoustra » et les autres. Elle démontra preuves à l’appui, comment certains mots sont difficilement traduisibles. Comme le peuple Allemand ne comprendrait pas bien Niesches, d’après lui, ses œuvres restent universelles et le produit de l’intelligence humaine. Répondant à une question, il n’avait pas servi le national socialisme par son œuvre et sa notion de l’ « ubermensh » surhomme, mais c’était bien Hitler et Heidegger, qui avaient instrumentalisé superficiellement ses idées.
- Mohamed Krifa : Wittgenstein et la traduction. Docteur en anglais, il aurait entrepris la traduction du Coran avec une équipe de spécialistes et démontre une grande expérience et une compétence certaine. Il n’hésita pas à rappeler que la traduction est un domaine très difficile et compliqué.
- Ridha Labiadh : L’approche anthropologique et la traduction. Comme il l’avait dit, n’étant pas traductologue, il aborda le sujet du coté littéraire et souligna l’angoisse générale qui prend touts ceux qui touchent au domaine de la traduction, tant la responsabilité est grande et la fiabilité requise.
A la fin, des certificats de participation furent distribués aux imminents professeurs et docteurs, dans un climat de satisfaction et de promesses. Il parait que le docteur Ahmed Dhiab, avait promis la publication des travaux de cette journée. Attendus, au musée mémoire de la mer et de l’homme, seul Si Krifa passa honorer les restes de « Mamadou ».
Lihidheb Mohsen 07.04.2018
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