lundi 13 mars 2017
Bravo El Bibane.
Ne sachant pas le fait que la région du lac El Bibane était au repos biologique de deux mois allant du premier février jusqu’à la fin de mars de chaque année, une sorte d’hibernation naturelle permettant aux poissons d’assurer leur multiplication, aux ouvriers de réparer leurs matériel d’exploitation et au lac la possibilité de renouveler librement ses occupants en leur laissant la faculté d’aller ou venir de la mer. Une période pendant laquelle plusieurs ouvriers prennent leurs congés et d’autres s’attèlent à la maintenance et l’entretien des murs de grillage qui dirigeait les poissons dans des pièges. Il parait que les ouvriers sont peu payés même en comptant le plus provenant de la pêche à la ligne pour en vendre les produits à l’exploitant à des prix dérisoires. Toutefois, ils étaient tous, satisfait de l’exploitant que tout le monde comprend et respecte, mais sans se référer au militantisme syndical, ils reprochaient à l’inspection du travail et les autorités compétentes en général leur manque d’intérêt à leur condition, sachant que quarante personne serait sorti à la retraite et ne reste que deux personnes titulaires. Une régularisation attendue qui leur permettrait une meilleure sécurité dans leur travail et une retraite équitable. Signe de bonne volonté et d’une maturité certaine, Boughmiga trouva l’îlot propre, nettoyé et les restes déposés convenablement des enclos tressés au grillage par les ouvriers eux même. Une compagne de propreté qui ne serait pas étrangère à l’esprit de l’exploitant et son engagement écologie et humain dans la gestion de cet endroit féérique.
Boughmiga ne parla pas de son assistance efficace pour cette région surtout quand il œuvra clandestinement pour saboter les desseins machiavéliques de certaines partis visant à déplacer toute la population pour la remplacer par des méga projets, en se basant sur des arguments gérables et provoqués. Il avait beaucoup fait pour l’arrivée de l’eau à cette région et donner à cette région un dignité qu’elle mérite, surtout quand ses habitants sont de vrais bosseurs et créateurs de richesses.
Malgré cette vacance et sur recommandation de l’exploitant ainsi que Si Rahman, mes amis et moi, fument transportés en ski vers l’ile malgré le nombre de passagers et les conditions climatiques. Après tout, Boughmiga continua le nettoyage déjà entrepris et remplis trois sacs pleins de plastique et d’objets divers laissés aussi par les visiteurs de Sidi Ahmed Chaouech. Une mosquée simple avec une marabout, que les gens de la région visitait chaque Lundi et Jeudi pour présenter leur allégeance et offrant des agneaux ou des brebis qu’ils égorgeaient et faisaient la cuisine pour tout le monde. Il y a plusieurs gens qui écrivaient leurs souhaits sur les murs intérieurs du marabout, des demandes bonne santé, des supplications pour avoir des enfants, des souhaits de bonheur…. De l’autre coté dans un grand gouffre dans le fort délabré, les femmes mettaient des vêtements et objets intimes pour demander des souhaits divers à leurs façons. Un lieu saint, un endroit paradisiaque, une pêcherie unique, un endroit insolite, qui nécessite de l’attention et du respect.
Quand Boughmiga demanda aux pêcheurs comment les chats faisaient pour manger pendant cette période de deux mois que le cuisine ne fonctionne pas, ils répondirent à la fois et avec fierté et joie, que les ouvriers de midi apportaient toujours quelque chose à manger aux matous amicaux. Sur ce, les deux Anglais Sud Africains, le Tunisien du nord, les ouvriers et moi, priment le ski vers la terre ferme en sautillant dangereusement entre les vagues et en recevant des giclés d’eau de mer dans le dos. L’ambiance était gaie et Boughmiga promis aux ouvriers de relater leur préoccupations, sans approche conflictuelle ni revendicatrice, car l’ambiance parait assez satisfaisante avec l’exploitant et il suffirait de voir comment titulariser les anciens.
Sitôt à terre, nous passâmes directement à l’école des handicapés moteurs, pour livrer nos bouteilles et leur future vente. Nous passâmes d’un endroit plein d’énergie, de spiritualité et de sagesse, vers un endroit plein de sagesse, de solidarité et d’humanité. Un grand bravo aux gens d’El Bibane et un grand respect et une grande reconnaissance aux gens travaillant pour les handicapés et leur bien être.
Lihidheb Mohsen 13.03.17
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