dimanche 9 juillet 2017
Zarzis, les tapis avant la mosquée, pourquoi pas !!
Sur la base du scepticisme précoce au sujet de la rentabilité économique d’une ligne de passagers entre l’Europe et Zarzis, comme si la rationalité étouffe toute initiative aux résultats vraisemblables, voilà, la réussite spectaculaire, populaire et populiste, du débarquement de deux milles personnes et six cents voitures, qui dément les réserves pratiques et les inquiétudes conceptuelles. Grâce à une série de pressions associatives à partir de Zarzis, mais aussi à partir de Paris, le dragage et l’aménagement du port avaient eu lieu, pour recevoir ce premier grand bateau inter continental. Un voyage, un peu expérimental et de référence, pourrait faire l’objet de plusieurs lectures afin de réussir les prochains et la conversion parallèle d’avec le transport commercial et industriel. Pour cela, on va devoir, dans le cadre d’une vision globale sur l’histoire contemporaine de la région, relever certains points et en faire un début pour une meilleure compréhension de la situation et en assurer la continuité.
- Zarzis, avec un port de pêche, un port commercial, une zone France, une infrastructure portuaire et touristique adéquate et un élan d’accueil et d’hospitalité légendaire, était une réponse directe en vases communicants, au flux de personnes des deux cotés de la mer et aux croisières touristiques.
- En réponse au bateau de 1907, Aam El Gareb, qui était un souvenir douloureux et tragique, voilà, le bateau de 2017, qui illumine la région et ouvre les portes d’un monde meilleur.
- Malgré les réserves sur le prix du voyage, un surbooking avait été observé et tout le monde avait accepté de payer plus, juste pour honorer cette poignée de main entre le nord et le sud, loin au dessus de l’utilitarisme mécanique et exténuant. D’ailleurs, les émigrés en France particulièrement, avaient gardé leur particularité intellectuelle et culturelle du sud est, voir, la solidarité, l’éthique de vie et l’assimilation des valeurs humaines. Une hausse des prix du voyage due aux frais du carburant pour le bateau vide pendant le retour.
- Une mobilisation historique avait été constaté des deux coté, chez les émigrés, avec un amour passionné et identitaire, voir éthique, au bled…et en réponse naturelle à l’appel automatique d’une infrastructure d’accueil adéquate, et chez les gens du sud, qui se précipitèrent à l’accueil du bateau et ses passagers. Ils seraient vingt milles à fêter l’occasion par des feux d’artifices, des clacksons, des lumières, des sirènes de bateaux, des faisceaux lumineux antiaériens et de festivités….une occasion historique de manifester sa joie et de s’affirmer, au Delas du goulot d’étranglement centrifuge et la mainmise de certaines pratiques de racket.
- Aussi aventurier et expérimental était il, le voyage, avec un peu de retard compréhensible, au départ de Marseille et à l’arrivée à Zarzis, était très réussi dans une ambiance conviviale et une cohabitation exemplaires. Avec au moins un millier d’enfants, tout le monde avait bien passé le voyage sans incidents ni contres pieds. Heureusement, la mer était calme et la vision exemplaire, mais, il fallait s’assurer des fonds marins, surtout à l’entrée du port.
- Dans le port, l’accueil était festif et au niveau de l’événement historique de rencontre directe, entre le nord et le sud, les retrouvailles des enfants du sud, la fusion de cultures et la confraternité des peuples. Les services étaient idéals et la douane étonnante de professionnalisme et d’équité. Il n y a pas eu le moindre problème à touts les niveaux que ce soit pour le passage, la débarquement, le contrôle, l’accueil officiel ou l’extase populaire.
- Aussi importante que le reste, la déclaration inespérée du premier ministre, de permettre le retour à la fin aout et la promesse d’une navette chaque quinzaine à l’été prochain, était complémentaire et pourrait faire l’objet relai pour la durabilité de service et un élan capital vers une exploitation optimale de ce créneau promettant pour les passagers et le commerce.
- Les retombés de la déclarations des officiels, pourrait résorber le cout du voyage et réduire la taxe de carburant du retour « fictif » et rendre les tickets abordables et rentables pour une grande partie des voyageurs
- Une expérience, dont les seuls défauts étaient principalement, le cout et le temps, qui pourrait réduire ses écarts légers et pourrait aussi, constituer une alternative directe au centralisme réducteur du port de la capitale. Une décentralisation effective, grâce à la disponibilité manifeste du service, à la volonté des peuples et aussi grâce à l’enrichissement du tissu social et économique du pays.
- Devenu à caractères, touristique, agricole, industrielle, de services maritimes et pétroliers…et avec cette ouverture majeure sur le monde, Zarzis, pourrait faire, pour de vrai cette fois, l’objet d’un pole économique à grande dimension et dépassant même le bassin méditerranéen.
- Pour répondre au scepticisme légitime et aux réserves faciles, en disant que c’était des tapis avant la construction de la mosquée, on ne peut que saluer cette situation tremplin, car la foi, avait commencé par des prières collectives sur des terrains vagues au milieu d’une zone délimitée par des pierres à même le sol, ce qui affirme le cas échant, que le fait d’inverser la conception habituelle, serait largement bénéfique et à partir de la terre ferme, de la réalité, certes favorable, on pourrait assurer un essor fulgurant à cette région.
- Certainement, chaque début à des difficultés, mais apparemment, le volonté des uns et des autres est irréversibles, car les émigrés, les associations locales, les autorités et les responsables portuaires, sont déterminés à réussir cet essor collectif.
Ainsi, la nature fait bien les choses, la vie n’aime pas le vide et comme dans les vases communicants, les eaux s’interpellent, les idées fusionnent et les intérêts conjoignent, au dessus du fatalisme et les esprits plats. Le moment, est désormais opportun, à soutenir cet élan collectif, pour le bonheur du pays et pour un monde meilleur. Zarzis, dorénavant, avec cette ligne maritime, serait effectivement, un pole économique et humain, pour tout le sud Tunisien.
Lihidheb Mohsen 09.07.17
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