mercredi 21 février 2018
Portraits et sagesse 118
Habib Khenissi
Je rentrais, de Sidi Chammakh, abattu comme la plupart du temps, exténué par la mort de ma mère, les décès prévisibles de plusieurs parents…et harassé par la panne de ma voiture, les réparations successives et vaines de mes ordinateurs….je conduisais un peu dans les vaps avec un fond d’amertume…pour réaliser soudain qu’il y avait quelque chose qui vibrait positif dans mon fort intérieur. Après un moment de réflexion et de balayage des derniers moments, j’avais découvert la cause de cette légère euphorie, qui était la lecture de quelques pages du livre de Si Habib Khenissi, qu’il m’avait offert, dédicacé et confraternel. Bien sur, je n’ai pu me détacher de cet ouvrage et il m’a fallut une bonne semaine pour le finir avec regret. Certainement, même si le livre « Le nectar de l’aloès » se présentait par l’auteur en tant que roman, le coté historiciste et autobiographique, prédominait dans toutes ses pages. Une petite odyssée narrative, un accompagnement étroit et agréable de toute une période riche en événements, avaient laissé auprès de Boughmiga une belle référence parlant de l’histoire contemporaine, que nous avions vécu tous en commun. Ce dernier avait écrit sur presque touts les sujets abordés par Si Habib, sous forme de constats et spots, sans avoir la passion, la patience et le mouvement de cet œuvre unique. Sans valorisation partiale ni apologie gratuite, ce livre reste et resterait l’un des meilleurs, même si les publications sur Zarzis, de Sfar, Dhouib, Sraieb, Souei, Achek, Labiadh, Lihidheb, Magroun, Hammoudi…restent spécifiques, thématiques et peu globals.
Toutefois, Boughmiga, ne peut se retenir de mentionner certaines épisodes très émouvantes et humaines, surtout la coexistence naturelle avec les refugiés de Lybie et aussi l’appellation en surnom du jeune juif « Yahoudi », une dénomination, pleine de sens et d’interprétations diverses allant du renie, au refus, au classement, à la démarcation, aux réserves, à la curiosité….
Ainsi, Boughmiga, qui avait aussi connu pleinement toutes les péripéties du livre, toutes les anecdotes, toutes les histoires populaires, touts les personnages dont l’auteur avait savamment déformé les noms….ne peut que remercier Si Habib Khenissi pour ce travail de Accari, fidéle à ses origines et à son histoire. D’ailleurs, plusieurs actions, portraits et personnages, avaient influencé le parcours de vie de la région, mais, pour garder l’envie des lecteurs, il va falloir ne pas en parler.
Il y a lieu aussi, de souligner le parcours professionnel réussi, de Si Habib, dans l’enseignement, au point de parvenir au sommet de l’inspection et avoir la volonté de s’ouvrir sur son milieu direct, qui n’a jamais manqué ni de sagesse et ni d’humilité.
Un livre « Le nectar de l’aloès », à lire, à vivre et à accompagner, pour respecter les marins, les paysans, les instits et touts les habitants de la région du sud est de la Tunisie, qui d’une réalité difficile, construisirent une société équilibrée et intelligente, et qui peut participer pleinement dans les contours de la civilisation humaine.
Lihidheb Mohsen 22.02.18
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