lundi 11 janvier 2021

A l'affût de l'eau

 

A l’affût de l’eau

 


Très tôt les femmes transportaient les lourdes jarres,

D’eau peu salée des faibles puits rares,

Pour racler les fonds du précieux liquide,

Disponible selon, les marées rapides

Qu’il faut à la maison rationner très fort,

Un peu pour la toilette, un peu pour les corps,

Pour en laisser aussi pour faire la cuisine,

Aussi pauvre soit elle, de permanente famine.

Quand il pleut, c’est la fête des filles et garçons,

Quand ils voient le bonheur dans les yeux des parents,

Car les précipitations assurent une année verte,

Pour tous les vivants, de ces régions désertes.

Quelques fois il leur fallait, suivre à vue les nuages,

Pour aller labourer et trouver pâturage,

Et c’étaient eux qui allaient chercher la pluie,

Au lieu de rester au village, à l’attendre indécis.

Quand les nuages satisfassent les terrains d’autres tribus,

Ces derniers permettaient le labour aux venus,

A condition d’exploiter une zone déterminée,

Et rendre l’exemple, quand la pluie chez eux tombait.

Heureux sont ceux, ayant tout près de l’eau,

Où les oasis sont de véritables îlots,

Dans un désert de sable, de plus en plus chaud.

Même l’homme primitif, s’installait aux bons endroits,

Susceptibles de fournir, eau, nourriture et bois,

Et sur ces mêmes places, les suivants arrivèrent,

Romains et Ottomans, à côté des Berbères.

Aussitôt la technique, on fît des puits artésiens,

Irriguant les oasis par un réseau de ruisseaux,

Et gérant équitablement le départage des eaux,

Des légumes et sorghos, juste aux pieds des palmiers.

Ainsi en longs troupeaux, de moutons, ânes et chameaux,

Arrivaient précipités, pour s’abreuver des canaux,

Pendant que les bergers sifflotaient des airs doux,

Pour relaxer les bêtes, pour boire jusqu’au bout.

Quand la transhumance cessa à cause des fixations,

Les paysans durent faire des citernes en béton,

Pour cueillir l’eau, des rares pluies,

Qui passeraient un jour, au hasard par ici.

Une intégration très forte à la belle nature,

A une stabilisation qui s’impose et dure.

Au point que les pieux hommes bienfaiteurs,

Construisaient au long des sentiers du désert,

Des citernes destinées aux éventuels voyageurs,

Et en faire des dons, permanents et sincères.

Mais, hélas, comme toujours, distraits,

Vendre de l’eau était, en soi un méfait,

Alors qu’on le voit maintenant embouteillé,

Mercantilisé à fond et accablant de frais.

Les prochaines crises seraient celles de l’eau,

 Détournements de fleuves, création de barrages,

Surexploitation des nappes, insatiables forages,

Et l’homo sapiens sapiens, assumera ses défauts.

C’est toujours l’environnement et ses multiples devoirs,

Qui aidera à résoudre les dangers et déboires,

Par un comportement collectif et responsable,

Pour rendre les hommes plus humains et capables.

 

Lihidheb Mohsen éco artiste 11.01.21 

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