jeudi 1 septembre 2022

Moncef Chebbi


 

                   


« Chemins de traverse », son dernier livre qui met en valeur une période militante, de la jeunesse Tunisienne, tirée entre la gauche traditionnelle « de l’époque », le panarabisme naturel des indépendances et l’alignement aux pouvoirs en place ; et met aussi, une découverte du personnage, comme militant patriote et fidèle au parcours des idées et les différentes formes de luttes, sans tomber dans l’assimilation au chapardage politique ni les idées fixes et finies. Un livre de très grande qualité, focalisant sur une période occultée par les régimes en place et le sectarisme réducteur des biographies et écrits au sujet de la période. Ainsi, il a permis de constater la valeur supra nationale de l’auteur, la grandeur militante et intellectuelle de Brahim Toubal et les scissions organiques et constantes des factions militantes du Maghreb et du moyen orient. Comme je le lui est dit lors de la signature de son livre à Djerba, accompagner ainsi les idées du conceptuel à l’option militariste, lutter pour les peuples malgré les origines familiales aisées et garder une lucidité, une crédibilité et un engagement constants, dans un équilibre difficile et une conjoncture souvent ambiguë. Il était vraisemblablement ému, pendant qu’il faisait de la politique avec « El Amel Ettounsi », moi Boughmiga le néandertalien, militant de base à Zarzis, je volais chaque soir la bicyclette d’un ouvrier, pour l’utiliser à distribuer toute la nuit des paquets de tracts dans les ruelles de Zarzis et remettre tôt le matin le vélo dans la cabane. Un livre qui permet de mesurer la teneur des uns et des autres, que ce soient des individus, des groupuscules, des partis ou des états comme l’Algérie, la Lybie ou l’Irak…sans parler de la crédibilité intellectuelle et l’engagement réfléchi de Si Moncef Chebbi, qui endura la prison, le fugitif pendant une bonne partie de sa vie et les divers dangers de liquidation physique pour ses convictions.                                                                                                                                                    Le lendemain de sa visite à Djerba Zarzis, il ne manqua pas de visiter le musée mémoire de la mer et de l'homme, fit la connaissance du militant de base aussi Slah Mzalouat et dégusta à la terrasse du café culturel de Souihel, du thé à la menthe accompagné de pastèques et figues fraiches du jardin.... Ainsi, joindre l'action, aux éléments de la vie, pour la vie, était réussie...

                                              Lihidheb Mohsen 01.09.2022

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