mardi 13 août 2019
Portraits et sagesse 148
Comme on ne peut jamais se rappeler de tout le monde et rendre à chacun justice, ce qu’il mérite, le faire sortir de l’occultation, de l’effacement social ou l’oubli tout simplement, cette fois c’est une honorable Dame, grande, belle, paysanne, que je laisserai anonyme, malgré que plusieurs de la région sauront la reconnaître et confirmeraient sa sagesse. On m’a dit qu’elle est encore debout, en forme et promène les moutons de temps en temps pas loin de sa maison de compagne et j’ai prié de lui adresser ma reconnaissance et mes compliments.
C’était dans les années soixante dix du dernier siècle, avec une condition maladive de longue durée, chétif, faible, fragile, toussotant, chômeur, sans le sou…qu’elle m’avait engagé quand même pour une petit travail afin d’assister un maçon. Le travail aussi simple et facile, était dur pour moi, surtout pour une période de jeûne du Ramadan et à neuf heures et demi, elle constata que j’étais en difficulté et alla me cuir un œuf dur devant le regard interrogateur du maçon hébété. D’une pitié et d’un humanisme qui dépassait touts les bornes de l’envisageable, elle me donna aussi l’équivalent d’une journée de travail malgré que je n’avais rien fait. Une attitude presque supra humaine, qui resta dans mon esprit, comme un petit rêve agréable ou un nuage passager donnant de l’ombre dans la canicule.
Depuis, je n’ai jamais essayé de la contacté, en évitant à ma gratitude et ma reconnaissance, le terre à terre rétrogradant et ordinaire. Toutefois, il y a une semaine, après presque quarante cinq ans, j’avais demandé à une personne qui la rencontrait au petit pâturage, de lui parvenir mon respect.
Lihidheb Mohsen 13.08.19
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